Internet ou l’art de la censure

Début janvier 2021, Twitter décide d’effacer la page de M. Trump, président encore élu des Etats-Unis, en invoquant le danger que représenteraient, pour son pays, ses appels à la violence. Autrement dit, un directeur d’entreprise privée, au nom de sa conception personnelle de la sécurité de l’Etat, supprime, sans recours possible, la liberté d’expression d’une personne encore élue (peut-être à tort, certes !) par des millions de citoyens.

Fin août 2022, le << géant américain du virement d’argent – Paypal – >> décide de supprimer le compte de « L’impertinent », journal numérique fondé en 2020, à cause de la pandémie, par la journaliste indépendante, Amèle Debey, désireuse de donner la parole à ceux qui n’étaient pas forcément d’accord avec la politique de la santé de l’OFSP ou/et de la majorité des Etats européens, et de réaliser des enquêtes sur la gestion de la crise covid. Les abonnés et les lecteurs payants pouvaient s’acquitter de leur dû par ce compte Paypal  ( voir article de 24 Heures du 29 août). La fermeture de son compte Paypal entraîne de gros problèmes pratiques et économiques pour « l’Impertinent », sa rédactrice en chef, éventuellement ses abonnés.

Refus de Paypal de dire la raison de cette fermeture

Interpellé sur la raison de cette fermeture, Paypal refuse de répondre, disant qu’il n’y est pas habilité. On en est donc réduit aux conjectures. Le « hasard»( ?) veut que cette fermeture intervienne juste après la publication, dans l’Impertinent, des contrats entre Moderna, Pfizer, Astra-Zeneca et l’Union européenne, l’OFSP ayant consenti à la publication de ces contrats largement caviardés.

Amèle Debey a essayé d’ouvrir un nouveau compte sur Paypal, mais il a été fermé aussitôt, toujours avec refus d’en indiquer la cause.

Dans les milieux civilisés, donc démocratiques, on sait de quoi on est accusé. Dans les dictatures, on est accusé sans précision et, pour se défendre, on doit dire ce que dicte le pouvoir qui pratique la censure en tout arbitraire.

Qui a donné l’ordre de fermer le compte de l’Impertinent ?

Une fois de plus, la numérisation se révèle le plus grand danger actuel que courent la liberté d’expression et la liberté tout court car la puissance des géants du net se moque allégrement de toute législation. Dommage que la pandémie ait donné un tel coup de pouce à cette technique ! Il est urgent de prendre conscience de la puissance dont elle jouit et de l’endormissement des esprits critiques que provoque l’apparente simplification qu’elle apporte.

Puisse « L’Impertinent » sortir non seulement indemne, mais « boosté » du liberticide Paypal !

 

 

 

 

 

 

 

L’homosexualité n’est pas une maladie

On nous apprenait aux nouvelles hier soir, 30 août, que les couples mariés de lesbiennes autorisés par la loi à recourir à la procréation médicalement assistée avec don de sperme revendiquaient que cette intervention soit prise en charge par la LAMAL comme elle l’est apparemment pour les couples hétérosexuels.

J’ai beaucoup de peine à comprendre en quoi l’impossibilité de deux femmes de se féconder réciproquement pourrait être assimilée à une maladie devant être soignée par une intervention médicale aux frais de la société.

Le mariage pour tous a consacré l’égalité juridique entre les couples hétérosexuels et les couples homosexuels, mais il n’a pas consacré le droit aux mêmes maladies.

Il y a un moment où il faut reconnaître des différences, ne fût-ce que par respect des personnes.

 

 

Quelle ville suisse pourrait bénéficier de retombées fiscales grâce à la production de vaccins?

Rts.ch a transmis à deux reprises des informations extrêmement intéressantes que je ne me rappelle pas avoir lues dans la presse écrite, mais que je rapporte ci-après : 

Le 17 juin 2020, à 19h30 : « La ville allemande de Mayence croule sous les recettes fiscales grâce à l’entreprise productrice de vaccins BioNTech ».

Le 16 août 2022 à 21h06 : « La présence providentielle de l’entreprise BioNTech, qui fabrique l’un des deux vaccins anti-covid 19 à ARN, offre des recettes fiscales exceptionnelles à Mayence, ville jadis parmi les plus endettées d’Allemagne. Aujourd’hui, la municipalité multiplie les projets ».

Le Temps a signalé à plusieurs reprises dans ses colonnes les énormes bénéfices réalisés par les pharmas pendant la pandémie (j’avoue n’avoir pas gardé les références mais y avoir fait parfois allusion dans mon blog car il y avait un aspect éthique choquant dans l’exposition de l’opulence des pharmas en pleine crise économique due au covid). Y a-t-il en Suisse une ou quelques communes qui bénéficient de retombées fiscales grâce à la production de moderna par exemple ? L’examen de la question serait intéressant et je ne suis pas outillée pour le faire.

On pourrait d’ailleurs y adjoindre l’étude d’une autre donnée financière : que coûtent aux assurances maladies – donc provoquent une éventuelle hausse des primes – le remboursement à la Confédération des tests et des vaccins administrés gratuitement et aussi les soins rendus nécessaires par les effets secondaires du vaccin si « discrètement » diagnostiqués comme tels ?

Un peu de curiosité professionnelle ou politique serait utile.

Le 20 août 2022

 

 

L’AVS et le fétichisme des 64 ans pour les femmes

” L’égalité, d’accord, c’est un droit, mais pas en matière d’AVS ! Là, les femmes méritent un petit privilège.” Sous quel prétexte ? Sous celui qu’elles sont plus nombreuses que les hommes à exercer un travail à temps partiel, ou qu’elles sont moins nombreuses que les hommes à occuper des postes de cadres ou qu’il existe encore des cas – inadmissibles, c’est exact ! –  où des différences de salaires pour un travail égal ne reposent que sur le sexe.

Le premier argument ne vaut pas grand-chose, car le temps de travail est majoritairement une question d’option personnelle adaptée à un mode de vie choisi en couple ou en tant que femme seule.

La situation de cadre est le reflet de la concurrence dans le monde du travail où les femmes sont parfois moins intéressantes à avoir dans un poste à responsabilité puisqu’elles devront le quitter un an plus tôt qu’un homme.

Quant aux cas d’inégalité de salaire – encore une fois inadmissibles – fondées exclusivement sur le sexe, il n’est pas impossible que l’égalité de l’âge de la retraite contribue à les combattre, incitant en effet à faire considérer enfin les femmes comme égales des hommes dans le monde professionnel !

La lutte pour les 64 ans reste le « merveilleux » prétexte permettant de récupérer le vote des femmes au nom d’une pseudo générosité.

Quand nous avons voté, aux Chambres, l’élévation de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, je savais que je serais pleinement concernée, mais j’ai voté sans hésiter car cette marche vers l’égalité représentait une chance sur le marché du travail, en particulier en cas de réinsertion professionnelle.

Depuis que les femmes ont acquis le droit de vote et d’éligibilité, elles ont toujours été courtisées par les partis politiques qui cherchent à attirer leurs votes par des ronds de jambes. Le fait d’en être consciente permet de prendre une certaine distance par rapport aux arguments les plus apparemment généreux, de garder un petit sourire en coin, et d’avancer vers l’égalité sans passer pour des assistées.

La campagne pour le vote de septembre prochain sur l’AVS perpétue, chez des opposants, cette astucieuse flatterie des « pauvres femmes ».

Il est temps de peser le pour et le contre de la révision sans le fétichisme des 64 ans!

 

 

 

 

 

Faut-il narguer la Chine?

Faut-il narguer la Chine ?

Mme Pelosi s’est donc rendue à Taiwan ! Était-ce du courage – comme l’ont écrit certains journalistes – ou plutôt de l’inconscience prétentieuse ?

Résultat immédiat : la Chine resserre l’étau militaire tout autour de l’Ile.

A quel jeu jouent donc certains hauts politiciens américains ?

Ils narguent la Russie avec l’Ukraine, au moyen de l’Otan ; résultat : une invasion certes illégale de la part de la Russie, mais surtout des milliers de morts, de blessés, de réfugiés, la destruction de villes, la menace de famines et de crises sociales. L’Amérique, bien à l’abri sur son continent, jette de l’huile sur le feu, avec l’aide d’une Europe vassalisée qui croit rouler les mécaniques, et c’est une guerre dont on ne voit pas la fin et dont on espère qu’elle ne dégénérera pas brusquement si un fou devait peser sur le fameux bouton rouge.

Comme la Chine semble plutôt favorable à la Russie et qu’elle pourrait bien tirer avantage de la guerre en Ukraine, vite, l’Amérique la provoque à Taiwan, faisant courir les pires risques à cette île-Etat dont la liberté est chancelante hélas depuis des années.

La Chine n’aime pas la guerre, car les Chinois sont extrêmement intelligents ; dénués de scrupules, certes – on a vu ce qu’il s’est passé à Hong Kong et on connaît le régime communiste chinois et l’utilisation diabolique de la numérisation – mais assez intelligents pour faire tomber Taiwan sans déclencher une « vraie guerre ». Rien n’exclut, hélas ! que la provocation de Mme Pelosi ne contribue à précipiter la fin de la liberté de Taiwan.

On ne nargue pas impunément des dictateurs si on n’est pas absolument certain de les vaincre rapidement. Et les cris de vierge effarouchée des pays occidentaux devant les violations du droit ne protègent pas les populations des pires souffrances.

Si Vidy “a moins de porcs cet été”, Lausanne est toujours aussi “sale”

Si Vidy « a  moins de porcs cet été », Lausanne est toujours aussi « sale »

L’hebdomadaire « Lausanne Cités » titre en gros en première page de son édition des 27-28 juillet « Déchets : moins de porcs cet été à Vidy » et son rédacteur en chef, M. Bonavita, se réjouit – à juste titre – dans son éditorial, de constater que cet été Vidy « ne se transforme pas une nouvelle fois en porcherie ». Les différentes mesures – y compris d’ailleurs la répression – prises par la Municipalité de Lausanne portent donc des fruits et on l’en félicite.

Et néanmoins, comme nous l’écrivions dans le titre « Lausanne est toujours aussi « sale », mais d’une autre saleté, celle que dicte la soumission à la langue anglaise.

Pourquoi écrit-on « sale.s » sur les vitrines annonçant des soldes ? J’ai chaque fois une furieuse envie d’ajouter « cochon ».

Il y a, de temps en temps, une vitrine qui indique « soldes » et elle mériterait de vendre tout son stock.

Mais qui sait, peut-être que si, un jour, les vitrines lausannoises – cette vérole ne sévit d’ailleurs pas qu’à Lausanne ! – cessent de se vanter d’être « sales » à certains moments de l’année, tout naturellement Vidy  cessera d’être une porcherie, sans que la moindre répression soit même nécessaire !

 

 

Qu’apprendrons-nous au sujet de la pandémie dans 50 ans?

Dans sa page d’actualités, le Temps du jeudi 21 juillet a publié un article fort intéressant au sujet des documents internes, diplomatiques, du Conseil fédéral, documents rendus publics après 50 ans et concernant la signature de l’accord entre la Suisse et la CEE. On apprend ainsi que le Conseil fédéral estimait que certaines informations ne devaient pas être données au peuple et que mandat avait été passé avec un journaliste vaudois et publicitaire afin qu’il « élabore des programmes de communication à la masse des éléments fondamentaux du problème ». Il ne s’agissait « en aucun cas de faire œuvre de propagande, mais essentiellement didactique ». Il n’en demeure pas moins qu’il fallait « passer sous silence certains aspects de l’accord ».

La problématique n’est pas nouvelle

Les relations internationales ne peuvent toutes se dérouler au grand jour et d’ailleurs, les décisions concernant des mesures à prendre à l’interne ne le peuvent pas non plus. La démocratie directe qui postule une large information populaire ne supprime pas les « zones d’ombre » que l’autorité politique se réserve, à juste titre ou à tort. La grande question est de déterminer l’étendue et la portée de cette zone d’ombre pour que sa découverte ultérieure ne sape pas la confiance du peuple en les autorités.

Sachant que nous vivons l’ère de la communication trompeuse (fake news) et de l’exploitation des moyens techniques de propagande notamment grâce à l’image, que découvrirons-nous, dans 50 ans, lors de la publication des documents internes concernant la pandémie ?

Apprendrons-nous quels moyens ont été mis en œuvre pour répandre la peur et l’entretenir et quel but était poursuivi?

  • Comment calculer les décès, les causes d’hospitalisation ;
  • Comment éviter de déterminer les effets secondaires – graves – des vaccins en particulier sur les personnes à risque ?
  • Quelles instructions avaient été données à un/des journalistes et publicitaires pour qu’ils ignorent ou empêchent toute controverse scientifique sur un sujet pourtant inconnu, ce nouveau virus et l’origine de celui-ci, mais aussi pour taire l’évolution habituelle des virus, évolution pourtant bien connue des spécialistes (mutations, effets et causes de ces dernières, précautions à prendre).
  • Quelles mesures avaient été prises pour éviter la recherche et la découverte aussi rapide que possible des moyens de soigner la covid, l’inexistence de tels moyens étant une condition de mise anticipée sur le marché des vaccins Pfizer et Moderna en phase III d’essai ?
  • Quels montants publics ou privés ont été versés ou promis à futur à des laboratoires ou des centres universitaires de recherche, en relation avec la pandémie ?
  • Pourquoi la Commission fédérale de préparation et de gestion en cas de pandémie n’a pas été activée et pourquoi lui a été préférée une taskforce spontanée de volontaires au statut et au mandat peu clairs ?

Puisse l’expérience présente des révélations liées à la publication des documents internes du Conseil fédéral en matière de relations avec la CEE aiguiser l’esprit et la curiosité critiques de scientifiques, de politiques et de journalistes sur des sujets actuels et donner du courage à ceux qui ont déjà accumulé des informations vécues et qui se taisent !

 

 

 

A Genève, la grande secte de la laïcité a frappé

« Genève met fin aux baptêmes sur ses rivages » titrait le Temps du 15 juillet en première page.

Ouf ! On respire ! Voilà une saine démarche contre le terrorisme ! Une courageuse initiative contre le blanchiment d’argent, un mâle soutien à la lutte contre les féminicides ! La cité de Calvin assume enfin sa laïcité à la française : pour la religion chrétienne, pas de quartiers ! L’ère de la tolérance est révolue et ce d’autant plus que, selon le Temps (p. 4) les deux églises évangéliques pratiquant ce genre de baptêmes « trois ou quatre fois dans l’année » – gare à la pollution du Léman, un bien public ! – appartiennent au réseau évangélique suisse qui « avait appelé à voter non au mariage pour tous » et aurait une position « ambiguë » (sic) sur la volonté d’interdire en Suisse les thérapies de conversion visant à « guérir des homosexuels ».

Le mariage civil pour tous a été voté, dont acte ! On ne saurait punir même une secte pour l’expression légitime de sa liberté d’opinion sous prétexte que c’est l’opinion contraire qui l’a emporté au vote. Quant à la thérapie de conversion, j’avoue très honnêtement ne pas savoir en quoi elle consiste, mais de deux choses l’une ou bien c’est une violence faite à une personne et le ou les auteurs et complices de cette violence doivent être punis ou bien c’est une manière d’aider une personne, avec son accord, à guérir d’un mal-être et il n’y a pas de raison de punir le ou les thérapeutes.

La laïcité érigée en dogme est une religion sans éthique.

 

 

 

Faire plier la Russie?

« Je veux de la poudre et des balles ». Ainsi se terminait, dans les Orientales de Victor Hugo, publiées en 1829, le poème de L’enfant grec.

Cette citation peut-elle être rapprochée du souhait de ce Néerlandais arrivé en Ukraine il y a une vingtaine d’années où il exploite un des gigantesques domaines agricoles et dénonce l’urgence qu’il y a d’écouler les céréales amoncelées depuis la fermeture des ports de la Mer Noire ? Interviewé par Le Temps (p.3 du 13 juillet) son avis est mis en évidence en rouge : « Le seul remède c’est de faire plier la Russie, de gagner la guerre et de rouvrir les ports de la Mer Noire ». Et la citation se termine ainsi : « il n’y aura pas d’autre solution. Mais personne ne veut aujourd’hui le dire aussi clairement ».

A vrai dire, à la différence de l’enfant grec, ce n’est pas pour se battre que ce gérant veut « de la poudre et des balles ». Il espère surtout que l’Ukraine en recevra pour « gagner la guerre » et qu’à ses risques et périls l’Occident aidera à « faire plier la Russie ».

Qu’on nous pardonne, considérer que le seul remède c’est de « faire plier la Russie et de gagner la guerre » pour rouvrir les ports paraît irresponsable.

Encore une fois, ni le courage ni le patriotisme des Ukrainiens n’est mis en doute, ils en ont fait la preuve, mais à quel prix ? Tant pour eux que pour une partie du reste du monde. Les effets négatifs des sanctions se manifestent plus à l’égard des Européens et des pays africains privés de leurs ressources céréalières que de la Russie, et M. Poutine doit rire sous cape en constatant le marasme énergétique dans lequel se débattent les pays européens, les querelles humanitaires naissantes en leur sein  ou entre eux à propos de l’accueil des milliers de réfugiés, la tentation occidentale de violer ses propres principes élémentaires du droit par la confiscation de biens gelés pour cause de présomption de culpabilité des propriétaires.

Mais où sont donc les forces politiques en Occident cherchant par toutes les voies légales et diplomatiques à obtenir une fin des hostilités militaires ? L’Occident sera-t-il finalement aussi la cause de la crise alimentaire parce qu’il aura marché dans le délire fou de « faire plier la Russie », au risque de la pire des escalades guerrières ?

Parodiant le citoyen néerlandais gérant une exploitation agricole en Ukraine, j’ai envie d’écrire : « Personne ne veut aujourd’hui le dire clairement ».

Reprenez donc un peu de peur avant la prochaine vague!

A propos du « retour du covid » (sic), Le Temps de ce 7 juillet (p. 3) cite une psychologue qui affirmerait « La peur nous rend vigilants, et elle assure ainsi notre sécurité ».

Cette affirmation nous paraît devoir être, sur le sujet du covid notamment, nuancée.

Distinguer la peur collective de la peur individuelle

Nous avons vécu, pendant la pandémie, une hystérie collective de la peur qui faisait perdre bon sens, esprit critique, capacité d’analyse aux scientifiques et souvent aussi aux responsables politiques, otages des scientifiques. Ceux-ci en étaient arrivés à interdire à des médecins de soigner leurs patients au plus près de leur conscience – comme si le corps médical professionnel était brusquement composé d’ânes irresponsables (sortis d’ailleurs de nos facultés réputées) – au risque de provoquer l’angoisse de malades qui se sentaient abandonnés jusqu’à ce que, faute de soins, ils soient expédiés aux urgences. Une peur collective s’était installée, justifiant les menaces, les chantages, les jalousies et les délations.

Quant à la peur individuelle, elle anesthésiait l’esprit d’entreprise, voire le goût de vivre des jeunes et des moins jeunes, développait chez certains un syndrome de culpabilité, incitait à la haine et au mépris de ceux qui essayaient de poser des questions, favorisait la méfiance, empoisonnait les relations humaines, faisait croire au droit à l’immortalité grâce à l’infaillibilité des experts.

Entendons-nous bien, ce n’est pas la peur qui permet d’éviter le danger, c’est la conscience  du risque. La peur tend à paralyser l’intelligence, voire les réflexes salvateurs. La conscience du danger est liée au goût de vivre. Les parents qui surprotègent leurs enfants en les incitant à avoir peur de tout les empêchent de grandir. C’est d’ailleurs bien ce qui rend la tâche des parents si éprouvante parfois, car on a de fameux « coups de peur » pour ses « petits ».

Une série de conseils

Sous le titre « Des vacances sans galère, mode d’emploi » (même page, même article du Temps), avec le sous-titre « le retour du Covid », on peut lire les conseils donnés par Mme Hurst, membre de l’ancienne taskforce. Ils comprennent naturellement le port du masque à l’intérieur ou au moins dans les transports publics, les magasins, et d’un masque FFP2 si les autres gens ne mettent pas de masque. Si possible éviter l’avion (mettre un masque mais on risque de l’enlever pour boire ou manger à moins d’un vol très bref),  “réfléchir à l’avance à la possibilité de tomber malade sur son lieu de vacances » donc réfléchir à sa couverture d’assurance à l’international ; en cas de symptôme sur place s’auto-tester ou se faire tester (antigénique ou PCR), mais gare aux autotests effectués trop tôt : « un autotest négatif le premier jour des symptômes ne doit pas être considéré comme correct ». Et naturellement « la vaccination est toujours recommandée car elle…. réduit la contagiosité ». « Redoublez de vigilance si vous voyagez avec des personnes à risque ». Et Mme Hurst de conclure : « Une fois des précautions prises, il ne faut pas oublier de profiter. L’hiver risque après tout d’être à nouveau difficile et les vacances, c’est fait pour se recharger les batteries ».

Pour autant que vous ayez encore envie de prendre des vacances et conserviez un bon moral après avoir lu ces conseils ! Reprenez donc un peu de peur avant la prochaine vague! C’est si bon pour le moral !