Le retour du bâton

Le gazoduc Nord Stream unissant la Russie à l’Allemagne semble avoir été saboté et ce, très probablement, par la Russie. Qu’y a-t-il malheureusement d’étonnant ?

Après avoir sanctionné la Russie, notamment en boycottant  son énergie et en incitant  spécialement l’Allemagne à se passer du gaz russe, l’Union Européenne ne cesse de clamer sa peur de manquer d‘énergie cet hiver et de s’inquiéter des troubles sociaux liés à l’augmentation des prix du gaz etc…

L’Amérique, par la voix de M. Biden, proclame la nécessité d‘écraser la Russie.

Quoi d’étonnant dès lors que M. Poutine accélère la débâcle énergétique européenne – et les possibles troubles sociaux – en faisant saboter le gazoduc encore utile aux Allemands?

On sait que le gouvernement russe ne se soucie nullement des effets nocifs concernant sa propre population, mais on devrait aussi savoir que M. Poutine, s’il est sans scrupules, est aussi très intelligent et qu’il n’aura aucune hésitation à retourner contre l’Europe – Les Etats-Unis eux, n’en pâtissent pas c’est pourquoi M. Biden incite encore à les renforcer – les sanctions qu’elle a prises et dont il sait qu’elle est la première à souffrir.

Et pendant ce temps, les climatoreligieux se réjouissent et incitent les lobbies à convaincre les pouvoirs publics de contraindre les citoyens à remplacer tous les appareils énergivores (pense-t-on) par du neuf moins énergivore (croit-on ! Merci pour les déchets).

Mais ouvrons les yeux et surtout les oreilles pour entendre le rire diabolique de M. Poutine et des collapsologues devant le désarroi énergétique des pays européens dont le nôtre.

Tout ce qui est gratuit est payant!

C’est la phrase que j’ai envie d’écrire chaque fois qu’un site prétendûment gratuit me propose des cookies et subordonne son service (gratuit) à mon acceptation desdits cookies.

En fait, « c’est pour mieux te manger, mon petit ! », dirait le loup « mère grand » du Petit Chaperon rouge.

Et pour nous allécher, le site qui nous impose les cookies précise « c’est pour vous fournir des publicités ciblées ».

Des « publicités ciblées » ? Mais de quoi vous mêlez-vous ? Je ne veux pas de publicité du tout, d’une part, mais qui pis est, vous prétendez choisir pour moi la publicité qui me conviendrait ? Quelle fatuité ! Et pourquoi ne pourrais-je pas décider moi-même quelle publicité m’intéresse et laquelle je ne veux pas ? N’ai-je pas le droit même de changer d’avis ?

Que l’on puisse attirer les mouches par la perspective de les priver de la liberté de choisir elles-mêmes la publicité susceptible de les intéresser, c’est habituer à une infantilisation par une forme de censure. Naturellement « pour votre bien ». Censure et surveillance ont toujours pour but le « bien » du prisonnier.

Il y a toute la nocivité de l’esclavage technique dans cette petite promesse mielleuse : Acceptez les cookies et nous vous fournirons une « publicité ciblée » (et puis vient le non-dit :  nous vendrons ensuite vos algorithmes afin de couvrir le coût de nos services gratuits!) .

Don d’ovules et double maternité

Le Parlement a mandaté, hier 13 septembre, le Conseil fédéral pour qu’il mette la loi sur la procréation médicale (LPMA) « à jour » en y incluant le don d’ovules.

Depuis la nuit des temps, les enfants sont conçus par un don de sperme

Aucune femme ne peut attendre un enfant si elle n’a bénéficié d’un don de sperme. On présume que ce don provient de son mari quand elle est mariée, et ce, depuis la nuit des temps aussi, mais on sait parfaitement que ce n’est pas le mariage qui est  la condition du don de sperme ! C’est la raison pour laquelle, en 1998, le Parlement avait mis le don de sperme dans la LPMA, exigeant seulement, pour tenir compte du droit de l’enfant d’avoir un père et une mère, que la femme bénéficiaire dudit don soit mariée et que son mari soit consacré père juridique de l’enfant qu’il n’avait pas conçu. Et puis, pour tenir compte aussi du droit de l’enfant à connaître ses origines, le législateur avait inclus ce droit dans la loi tout en interdisant à l’enfant comme au mari de la mère, de mettre en cause la paternité « juridique » du mari en faveur du vrai père d’origine. L’enfant a l’interdiction d’établir un lien juridique avec l’homme dont il porte les gènes.

Depuis la nuit des temps, la femme qui porte l’enfant lui a donné ses gènes grâce à ses propres ovules

Depuis la nuit des temps, certes, mais plus depuis peu, parce que la science (sans conscience ?) a décidé qu’il fallait permettre à une femme de porter un enfant provenant d’ovules venus d’ailleurs.

C’est parce que notre Parlement refusait d’imposer à un enfant une origine maternelle double, celle des gènes et celle de la grossesse, situation totalement contre nature, qu’il a, en 1998 également, refusé d’introduire le don d’ovules dans la LPMA. Il n’y a pas d’égalité entre le don d’ovules et le don de sperme, le premier impliquant que l’enfant a obligatoirement deux mères physiques. Le don de sperme, lui, ne double pas le nombre de père physique de l’enfant!

La femme qui a reçu un don d’ovules provenant d’une autre femme est toujours une sorte de mère porteuse (à distinguer de la gestation pour autrui) même si elle accepte d’être, à la naissance, la mère « juridique » de l’enfant.

La question éthique fondamentale qui se pose est donc toujours la suivante :  Le don d’ovules consacre un droit absolu à un enfant en imposant à ce dernier l’obligation absolue d’avoir deux mères physiques. On n’a aucune idée des conséquences réelles durables physiques et psychiques de cette double origine maternelle pour la personne qui en naîtra. On a pu apprendre, lors d’émissions télévisées, la souffrance de personnes qui doutent de leur véritable identité avant même de découvrir qu’elles sont issues de deux mères. Le principe de précaution (pour ne pas parler du respect des êtres humains) permet-il de faire l’impasse sur la souffrance future probable d’une personne au nom d’un droit à l’enfant et d’un progrès scientifique ? Peut-on faire une pesée d’intérêts entre la souffrance connue d’une femme qui ne peut pas avoir d’enfant par ses propres ovules et celle immesurable à laquelle on risque de condamner un être humain à naître ?

Il faut un vrai débat au sujet de cette question, les solutions retenues par d’autres pays ne justifient pas d’en faire l’économie.

 

Internet ou l’art de la censure

Début janvier 2021, Twitter décide d’effacer la page de M. Trump, président encore élu des Etats-Unis, en invoquant le danger que représenteraient, pour son pays, ses appels à la violence. Autrement dit, un directeur d’entreprise privée, au nom de sa conception personnelle de la sécurité de l’Etat, supprime, sans recours possible, la liberté d’expression d’une personne encore élue (peut-être à tort, certes !) par des millions de citoyens.

Fin août 2022, le << géant américain du virement d’argent – Paypal – >> décide de supprimer le compte de « L’impertinent », journal numérique fondé en 2020, à cause de la pandémie, par la journaliste indépendante, Amèle Debey, désireuse de donner la parole à ceux qui n’étaient pas forcément d’accord avec la politique de la santé de l’OFSP ou/et de la majorité des Etats européens, et de réaliser des enquêtes sur la gestion de la crise covid. Les abonnés et les lecteurs payants pouvaient s’acquitter de leur dû par ce compte Paypal  ( voir article de 24 Heures du 29 août). La fermeture de son compte Paypal entraîne de gros problèmes pratiques et économiques pour « l’Impertinent », sa rédactrice en chef, éventuellement ses abonnés.

Refus de Paypal de dire la raison de cette fermeture

Interpellé sur la raison de cette fermeture, Paypal refuse de répondre, disant qu’il n’y est pas habilité. On en est donc réduit aux conjectures. Le « hasard»( ?) veut que cette fermeture intervienne juste après la publication, dans l’Impertinent, des contrats entre Moderna, Pfizer, Astra-Zeneca et l’Union européenne, l’OFSP ayant consenti à la publication de ces contrats largement caviardés.

Amèle Debey a essayé d’ouvrir un nouveau compte sur Paypal, mais il a été fermé aussitôt, toujours avec refus d’en indiquer la cause.

Dans les milieux civilisés, donc démocratiques, on sait de quoi on est accusé. Dans les dictatures, on est accusé sans précision et, pour se défendre, on doit dire ce que dicte le pouvoir qui pratique la censure en tout arbitraire.

Qui a donné l’ordre de fermer le compte de l’Impertinent ?

Une fois de plus, la numérisation se révèle le plus grand danger actuel que courent la liberté d’expression et la liberté tout court car la puissance des géants du net se moque allégrement de toute législation. Dommage que la pandémie ait donné un tel coup de pouce à cette technique ! Il est urgent de prendre conscience de la puissance dont elle jouit et de l’endormissement des esprits critiques que provoque l’apparente simplification qu’elle apporte.

Puisse « L’Impertinent » sortir non seulement indemne, mais « boosté » du liberticide Paypal !