C’est le titre d’un dossier passionnant du numéro 5 de la Revue militaire suisse de cette année. Le dossier est introduit par quelques lignes du Rédacteur adjoint de la Revue, le cap Grégoire Chambaz, qui résume ainsi « l’ambition » du dossier : « sensibiliser au risque de blackout et ses conséquences ; inviter à considérer les vulnérabilités de nos sociétés modernes ; fournir aux lecteurs des connaissances afin de se préparer à ce risque ou de s’y prémunir ; donner aux personnes qui le souhaitent la possibilité de sensibiliser à leur tour d’autres personnes ».
Cette dernière « ambition » m’interpelle, car je n’ai lu ni vu aucun commentaire médiatique de ce passionnant mais inquiétant dossier de la Revue militaire suisse. En effet, le blackout y est présenté comme « un des risques majeurs pour le pays », mais comme « un risque encore trop peu connu ». Plusieurs « appels du pied » y sont adressés au monde politique, à l’administration fédérale, des critiques sont formulées à l’égard de certains textes légaux, à l’égard même du « tout-numérique », ce qui, évidemment, n’est pas très politiquement correct. Il ne s’agit pas de faire du « catastrophisme », mais la meilleure manière de parer au danger est d’oser le voir et le prévoir. Notre pays ne semble pas très avancé sur ce point. Son réseau électrique est vieillissant, ce qui représente un risque incontestable, parmi d’autres, mais ce qui touche à la production d’électricité et à l’approvisionnement est un peu tabou !
Puisse ce dossier de la Revue militaire suisse ne pas simplement souffrir de l’antimilitarisme primaire de certains milieux ! Il sort nettement du cadre strict de la défense militaire. Que tous ceux qui le peuvent le fassent connaître.
N. B. Un aimable commentateur signale que des informations peuvent être lues sur le site www.revuemilitairesuisse.ch. qui est en plein renouvellement. Vérification faite, le texte auquel fait référence le blog ci-dessus n’est pas en libre accès. Il peut être acheté en version papier ou électronique.