Office fédéral de la santé, sexe et gaspillage

Ainsi donc, grâce à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), on sait enfin tout, tout, tout sur la vie sexuelle des Suisses (du moins de ceux qui ont constitué la statistique) ! Et pour quel motif ? Pour mieux « cibler la prévention » ! Ben voyons. Il y a quand même une nuance importante entre 4 ou 5 amants ou seulement 2 ou 3 ! Il s’agira sans doute ultérieurement d’affiner les statistiques selon les convictions politiques, la formation professionnelle, l’orientation religieuse ou philosophique, le régime alimentaire, la fréquence d’utilisation du smart-phone, les goûts artistiques, l’acuité visuelle, l’alopécie, etc…. L’affaire est bigrement sérieuse. Voilà de l’argent bien investi !

On se rappellera que, lors d’une campagne contre le sida, l’OFSP avait dû changer d’affiche ou de slogan, tellement c’était mauvais et choquant ! On se souviendra aussi que, grâce à l’initiative contre la sexualisation à l’école, l’OFSP a renoncé à ouvrir à Lucerne un centre pour l’éducation sexuelle à l’école. Qu’attendent nos parlementaires pour couper généreusement dans le budget de cet office dont une partie de l’activité est totalement inutile, voire néfaste ? Il y a des économies intelligentes à faire. L’objet en est tout trouvé.

Le 24 novembre 2016

Le bal des Maudits

Le résultat des primaires françaises de la droite est, en soi, satisfaisant intellectuellement, mais quelle parodie de démocratie !

Qui sont les votants de ce dimanche 20 novembre ? Des membres d’un parti politique ? Des électeurs fâchés contre M. Hollande ? Des opposants de tous bords à M. Sarcozy ? Des ennemis de M. Juppé, de M. Macron, de Mme Le Pen ? On ignore tout en fin de compte des intentions réelles de ces électeurs un peu bidons. Et si la gauche organise des primaires du même genre dans quelque temps, comme elle en avait donné l’exemple il y a cinq ans, sera-ce pour désigner un papable ou pour éliminer un candidat Hollande enfin déclaré ou éviter un M. Mélanchon ou un M. Vals ou on ne sait quelle éventuelle candidate, ou s’assurer de l’écrasement de Mme Le Pen au 2e tour etc. ? Dans ce cirque pseudo démocratique, le bien commun ne joue aucun rôle, mais seules se manifestent les rognes, les craintes, les animosités ou le goût possible du pouvoir ! Ce n’est pas à une préparation de l’avenir de la France que l’on assiste, mais bien à une sorte de bal des Maudits.

Plus que jamais la preuve est faite que la démocratie n’est ni garantie ni grandie par l‘élection directe par le peuple du futur chef de l’exécutif.

Le 21 novembre 2016