Manger de la chair humaine?

L’émission de notre première chaîne TV, « faut pas croire », de ce 24 septembre, donnait notamment la parole à un philosophe végan. Ce dernier expliquait que son choix de régime sans aucun produit provenant d’un animal était une question éthique et qu’il pouvait manger des moules et des huîtres parce que ces animaux n’ont pas de système nerveux, donc ne peuvent pas éprouver de souffrance, ce qui est aussi le cas des végétaux. Mais il a ajouté que, dans 10 ans peut-être, si on a réussi alors à fabriquer de la viande directement à partir de cellules souches d’animaux, il pourrait à nouveau en manger car il en aime le goût. Il s’agit donc d’imaginer que l’on pourrait fabriquer de la viande animale sans que celle-ci soit un élément constitutif d’un être vivant animal.

Sachant que, selon ce même intervenant, pour les  végans, il n’y a pas de hiérarchie entre les êtres humains et les animaux – pour autant apparemment que ces derniers aient un système nerveux » -, on doit évidemment se poser la question suivante : si, à partir de cellules-souches humaines on arrive une fois à fabriquer de la chair humaine, indépendamment d’un être humain complet, sera-t-il alors normal ou autorisé d’en manger ? La question vaut d’être posée.

Une société de pipelettes

– « Pensez donc, ma Chère, le D. a eu un bébé hors mariage ! C’est du joli ! »

– « Et saviez-vous qu’Angelina Jolie et Brad Pitt divorcent ? Décidément, ces vedettes, jamais stabilisées ! ».

– « Qu’est-ce qu’on va encore apprendre du Hollande ou de ses ministres? »

–  « Tous ces gens, quand ils ne font pas un <<coming out>>, ils se conduisent que c’est à n’y pas croire ! ».

– « Et quand on n’a pas ces petits scandales qui font la une des nouvelles et des journaux, on a l’image d’un sexe géant exposé dans l’espace public comme une œuvre d’art »

–  « Enfin ça nous change au moins des querelles intestines du parti socialiste, des luttes de pouvoir entre candidats à la couronne de France et des fausses ou vraies annonces de la mort de M. Chirac ! »

– « De vous à moi, jouer sur la nouvelle du décès d’un homme, sous prétexte qu’il a été célèbre, c’est d’une grossièreté totale à l’égard de ses proches »

– « Vous l’avez dit, ma Chère, mais on ne sait plus ce qui peut faire monter l’audimat ou vendre la pub »

– « Erreur, ma toute Chère,  c’est le droit à la transparence et à l’information ».

– « Tiens, votre remarque me rappelle indirectement cette phrase de Clémenceau sauf erreur : « La démocratie, c’est le pouvoir, pour les poux de manger les lions »

– « Bon ! je vois bien qui sont les poux, mais… les lions ? »

 

Le 21 septembre 2016

 

L’école vaudoise dirigée par les syndicats

Sous le titre « Les élèves faibles, victimes de l’école vaudoise », le Temps de ce 12 septembre déplore le malaise croissant que la LEO semble engendrer pour les élèves les plus faibles. Rien n’est dit en ce qui concerne le sacrifice des élèves qui devraient être mieux nourris intellectuellement, mais on sait que ceux-là sont sacrifiés depuis des années au dogme du  « bac pour tous ».

Revenons à l’article du Temps. Mme Lyon, conseillère d’Etat responsable des écoles depuis bientôt trois législatures, y est interviewée.

A la question du journaliste : « Pour remplacer le maître de classe en voie de disparition, un statut de maître référent semble se profiler. Est- ce aussi votre solution ? »,  Mme Lyon aurait répondu : «  Le maître de classe n’est absolument pas en voie de disparition. Le nombre de périodes durant lesquelles le maître de classe est avec ses élèves a été augmenté, à la suite d’une discussion avec les syndicats… ».

Autre question : « Les enseignants demandent à être mieux soutenus dans leur fonction d’encadrement des élèves et moins sollicités par la <<bureaucratie scolaire>>. Que leur répondez-vous ? » Réponse de Mme Lyon : « Cette demande a en effet été formulée par les syndicats et nous avons trouvé des solutions avec eux….. ».

De pédagogie, de réflexion des enseignants comme tels, de préoccupation des besoins réels des élèves, pas un mot. Ce qui compte, en matière scolaire, ce sont les syndicats.

Est-ce une manière de s’assurer les bonnes grâces du parti socialiste pour obtenir le droit de briguer un 4e mandat politique ?

L’avenir de l’école vaudoise, donc celui de nos enfants, est plus en péril que jamais.

 

Le 12 septembre 2016

Plaidoyer pour la retraite de nos conseillers d’Etat

Nous sommes d’une pingrerie inouïe avec les membres de nos exécutifs tant fédéraux que cantonaux et communaux, pour des derniers, qu’ils soient à plein temps ou à temps partiel. Non seulement nous les payons en général plus mal qu’un chef d’entreprise responsable de plusieurs centaines d’employés, mais en outre, on tend systématiquement à « réduire » leur retraite.

Le temps est révolu où les mandats politiques dans les exécutifs étaient assumés par de grands bourgeois qui n’avaient pas besoin de gagner leur vie et « offraient » ainsi leur travail et leurs compétences à leurs concitoyens. La politique est devenue un moyen de gagner sa vie – en touts les cas dans les exécutifs. C’est peut-être regrettable, mais c’est un fait dont il convient de ne pas tirer le pire.

Reconnaissons que le conseiller d’Etat, par exemple, une fois élu, doit abandonner sa profession,  pour autant qu’il en ait déjà une quand il n’est pas élu très jeune – ce qui est probablement une erreur. Il va, en principe, assumer des journées de travail de  18 heures environ, n’aura plus guère de vie privée, ni de vraies vacances, sera en butte aux critiques âpres des administrés et aux commentaires ironiques, parfois blessants, des médias. Certes ! Il aura un chauffeur pour ses déplacements (heureusement !), sera flanqué d’un huissier, s’asseoira à table avec les grands de ce monde, voyagera officiellement aux frais de la princesse, en un mot jouira de quelques honneurs et détiendra du pouvoir.

Il n’en demeure pas moins qu’il ne sait pas s’il sera réélu ni ce qu’il deviendra quand il n’occupera plus sa fonction.

Il est parfaitement normal de garantir une retraite aux anciens membres de l’exécutif. Que celle-ci soit fonction de l’âge du « sortant »,  de la durée de son mandat, des revenus que peuvent lui assurer ses activités professionnelles passées ou futures, d’accord, mais de grâce qu’on ne vienne pas systématiquement, par jalousie souvent ou sous le mesquin prétexte d’une égalité démocratique, leur regretter ce qu’ils touchent. S’ils devaient craindre systématiquement de voir leur retraite amputée au nom de je ne sais quelles économies, ne les verrait-on pas peut-être s’accrocher à leur poste, réclamer à leur parti des prolongation du droit de se présenter aux élections, bref, bloquer la route à la relève ?

Ce serait mauvais pour les administrés autant que pour les compétences futures. Sachons reconnaître les services rendus. C’est aussi cela, la démocratie.

 

Le 11 septembre 2016