Procréation médicalement assistée (PMA): délire médical

Le Bulletin des médecins suisses n°6 de cette année consacre sa rubrique TRIBUNE (p.222-224) à un article éminemment inquiétant de deux femmes médecins de la clinique universitaire de gynécologie et obstétrique de l’Inselspital de Berne, article portant sur la PMA en Suisse et dénonçant l’inégalité d’accès à la PMA.

Si cet article est inquiétant, c’est parce que les deux  “autrices” y confondent « désir d’enfant » et « droit à un enfant. »

Inégalité d’accès à la PMA en Suisse

Déplorant une « confusion » (sic) entre « infertilité idiopathique », qui, selon l’OMS, est une « maladie » caractérisée par « l’incapacité d’un couple d’obtenir une grossesse au terme d’un an de rapports sexuels sans moyen contraceptif » et « l’infertilité sociale » (ex. : couples de même sexe [sic]), les “autrices” regrettent que le droit suisse n’admette, actuellement encore, que le don de sperme et seulement pour des couples mariés hétérosexuels ; à l’avenir, grâce au mariage pour tous, le don de sperme par la PMA sera étendu aux couples mariés de lesbiennes. Les “autrices” plaident pour que le droit suisse s’étende également au don d’ovules, au don d’embryon et aux mères porteuses, afin que le « désir d’enfant » puisse être satisfait pour tous les couples y compris les couples de femmes et/ou d’hommes, voire pour les personnes transgenres. Elles plaident évidemment en faveur de la prise en charge de toute PMA par l’assurance-maladie. Il faut, selon elles, assurer une égalité financière parfaite entre tous les couples en rapport avec une PMA en Suisse sous toutes ses formes possibles. Cela éviterait de devoir, comme c’est le cas actuellement, chercher des solutions dans des pays étrangers pratiquant, eux, toutes les sortes de PMA, ce qui réserve aux seuls riches les formes de PMA les plus variées.

Si le mariage pour tous, voté par le Parlement en décembre 2020 et contre lequel une demande de référendum court jusqu’à fin mars, peut entrer en vigueur, il n’y aura plus que les couples d’hommes ou les femmes réellement stériles qui seront encore obligés d’aller à l’étranger pour y acheter ovules ou embryons et y embaucher ou louer des mères porteuses. Les “autrices”  déplorent ces futurs reliquats « d’inégalité » en Suisse.

Le désir d’enfant n’est pas un droit à un enfant : fausse évaluation juridique et éthique

Évoquant différentes bases légales internationales où le « désir d’enfant » est considéré – à juste titre – comme un besoin élémentaire, et la « capacité d’avoir des enfants » comme « une fonction biologique primaire » – ce qui relève du bon sens ! – les “autrices” assimilent ce désir à un droit à l’enfant, un droit absolu d’avoir un enfant. Elles invoquent à l’appui la protection du droit au mariage et à la famille de l’art. 10 de la constitution suisse, ignorant que ce droit correspond à une garantie de la liberté de se marier et de vivre en famille, mais à aucun moment à un droit d’acquérir un conjoint ou des personnes constitutives d’une famille. Quant au « droit à la vie » qu’elles invoquent aussi (en renvoyant à l’article 13 de la constitution fédérale), on ne voit pas très bien ce qu’il vient faire dans cette galère, car il protège un être humain né ou à tout le moins déjà conçu et non pas la manière de le concevoir. Enfin, les “autrices” prétendent que le droit au respect de la vie privée énoncé à l’art. 14 de la constitution fédérale, constitue aussi une protection du désir d’enfant. Peut-être, mais il ne consacre assurément pas le droit de se procurer un enfant pour satisfaire son désir.

Quel serait l’avenir d’une société dans laquelle tout « désir de …» conférerait automatiquement un « droit à… » ?

 

 

La majorité civique doit-elle correspondre à la majorité sexuelle??

Des milieux politiques « bien intentionnés » voudraient abaisser l’âge de la majorité civique fédérale de 18 à 16 ans, mais sans accorder le droit à l’éligibilité ni abaisser l’âge de la majorité civile. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil

C’est en 1991 que l’âge de la majorité civique fédérale a été abaissé de 20 à 18 ans, alors que la majorité civile est restée fixée à 20 ans jusqu’en 1996. La logique en prenait déjà un coup à cette époque. Un certain nombre de citoyens semblent donc estimer que les droits civiques sont un jouet dont l’usage ne doit pas être réservé aux seuls adultes. Je me rappelle fort bien la campagne référendaire contre l’abaissement de la majorité civique fédérale à 18 ans. Quand les opposants – dont je faisais partie- déploraient et refusaient la dissociation entre la majorité civique et la majorité civile, les défenseurs des 18 ans pour la majorité civique répondaient qu’il était plus compliqué d’abaisser la majorité civile que la majorité civique raison pour laquelle ils ne s’occupaient que de la majorité civique. C’est parfaitement exact, techniquement, mais ce n’est pas une raison valable de dissocier l’une de l’autre.

Certains cantons le font pourtant

On se doit de relever que les cantons ont parfois une majorité civique différente de la majorité civile (Tel Glaris : 16 ans depuis quelques années déjà). Cette erreur politique est due au fait que les cantons n’ont pas la compétence de modifier la majorité civile qui dépend du seul droit fédéral. Ils ont assurément tort de galvauder la valeur du droit de vote sur le plan cantonal en dissociant ce droit de la majorité civile, mais on ne peut les citer en exemple puisqu’ils n’ont pas la compétence de modifier la majorité civile.

 Dévaloriser la démocratie

Il paraît qu’il faut donner le droit de vote aux mineurs pour qu’ils se sentent consultés et parce que les droits civiques ne peuvent être « réservés » à certaines personnes.

Un vrai connaisseur du fonctionnement de la démocratie semi-directe (ou directe) saurait que le droit de vote ne sert pas à consulter les citoyens mais à les faire participer à une décision qui liera les autorités. Quand des citoyens veulent s’exprimer sans s’engager, ils ont un droit de pétition qui précisément ne tient compte ni de l’âge ni de la nationalité des signataires, mais permet à chacun d’adresser une requête, un vœu à l’autorité, donc de faire connaître son avis. La constitution fédérale dispose (art. 33 al. 2) que l’autorité doit en prendre connaissance.

Certes, un vote n’a pas d’effet individuel direct. Mais on ne peut accréditer l’idée qu’il ne sert qu’à consulter les citoyens pour connaître leur avis, sans lier les autorités. Dissocier la majorité civique de la majorité civile, c’est réduire chaque vote à un acte dénué de toute responsabilité. Sachant que la démocratie est le régime politique qui exige le plus de sens de la responsabilité de la part des citoyens, on mesure l’ignorance et l’immaturité politiques des défenseurs de la majorité civique pour mineurs sans responsabilité civile. C’est inquiétant, même si ce n’est pas nouveau.

 Créer des citoyens de seconde classe

Quant à dissocier le droit de vote du droit à l’éligibilité, comme le proposent les défenseurs de l’abaissement de la majorité civique à 16 ans – car une personne mineure n’ayant pas encore le droit de diriger sa vie ne peut être élue pour diriger une population ! -, c’est créer une sous-classe de citoyens : les demi-citoyens n’auraient que le droit de vote, les « vrais » citoyens auraient droit de vote et d’éligibilité. Sous prétexte d’étendre le droit de vote à un plus grand nombre de personnes, on bricole une inégalité inadmissible. La démocratie est un régime politique très exigeant, ce n’est pas un flatte-mineur.

Il est plus facile d’abaisser la majorité civique ou sexuelle que la majorité civile

Quand on abaisse l’âge de la majorité civique, on augmente le nombre des futurs bulletins de vote et le nombre des électeurs à gagner pour les formations politiques. Quand on abaisse l’âge de la majorité sexuelle, on augmente le nombre de personnes avec lesquelles des adultes peuvent avoir des relations sexuelles sans risquer d’être punis. Ceux qui plaident pour ces espèces d’abaissements n’encourent aucune responsabilité quelconque ; ils se font juste plaisir.

Quand on abaisse l’âge de la majorité civile, on modifie de manière sensible la relation parents-enfants, on diminue la durée de la responsabilité parentale. Selon le droit actuel les parents ne sont automatiquement tenus de contribuer financièrement à l’éducation de leur enfant que jusqu’à la majorité de ce dernier. Après, ils sont encore légalement tenus de le faire à certaines conditions, mais ce n’est plus automatique et si les parents ne le font pas spontanément, l’enfant doit le leur réclamer dans un procès. C’est très lourd psychiquement pour l’enfant. On constate nettement une péjoration de la situation financière de bien des jeunes pendant les années de gymnase, par exemple, depuis que l’âge de la majorité civile a été abaissée de 20 à 18 ans.

En deux mots, quand les adultes demandent l’abaissement de l’âge de la majorité politique en la dissociant de la majorité civile, ils se font plaisir en dénaturant les droits civiques et en flattant les jeunes.

 

Avant la fin du mois, faire un point sérieux et public de la situation

Voici bientôt une année que nous naviguons à vue en matière de pandémie. Il est hors de question de continuer à tuer la vie pour « protéger les hôpitaux » comme le répètent les scientifiques.

Une première question vient à l’esprit à ce propos : quelles sont les mesures prises, à prendre ou au moins envisagées pour éviter à l’avenir que la surcharge des hôpitaux et du personnel soignant soit à nouveau la cause d’une destruction de la vie d’une population ? – N’y a-t-il aucun moyen envisageable en dehors des quarantaines, fermetures souvent incompréhensibles de lieux de vie, menaces de tester tous les enfants à l’école, au risque de les soumettre à une tension considérable, traçages impossibles à partir d’un certain nombre de personnes, communications semant la peur, scènes de piqûres et de fouille-nez à la télévision comme si nous étions des animaux de l’émission « les nouveaux vétérinaires » ?

Tant de questions

Quelles sont les mesures envisagées d’une manière générale pour assurer le fonctionnement des hôpitaux en cas de catastrophe naturelle avec des milliers de blessés ? Comment augmenter le personnel soignant ? Quelles méthodes de soins ou quels remèdes sont déjà pratiqués avec succès afin de juguler la maladie dès ses débuts, voire de fortifier l’état général des personnes afin de les rendre plus résistantes en attendant les vaccins ? Est-il interdit aux scientifiques officiels de se prononcer autrement que pour entretenir le catastrophisme, la peur générale et la culpabilisation des jeunes en particulier ?

Il y a des questions de pur bon sens qui ne sont jamais posées. Les parlementaires sont-ils dénués de toute curiosité ?

Pourquoi cache-t-on les prix négociés avec les Pharmas pour les vaccins ? Est-ce seulement pour des motifs de diplomatie internationale ? Qui finance la publicité dans les journaux en faveur de la vaccination – par exemple, page entière, à trois reprises au moins, dans Le Temps, où la professeure Solange Peters déclare « Je me ferai vacciner » ? Les Commissions fédérales des finances ou/et de gestion devront s’assurer que ce n’est pas l’argent public qui assume les frais de publicité.

Est-il logique de commencer par vacciner les personnes du 3e ou du 4e âge – dont je fais partie (mais je ne me suis pas encore précipitée, pour plusieurs raisons) – avant le personnel soignant, les enseignants et toutes les personnes actives professionnellement bien plus exposées au risque d’une contamination que celles, précisément, qui peuvent rester assez sagement chez elles ?

Il ne s’agit pas de prétendre que la gestion de la pandémie est facile, mais quand une société est en train de mourir de la protection imposée, il faut qu’elle puisse au moins donner un consentement éclairé.

 

 

Attention! Candidate honnête à mettre au pas!

La RTS en a parlé aux nouvelles, hier 2 février, le Temps aussi dans son numéro du 2 février (p. 6), une candidate verte à l’élection complémentaire au Conseil d’Etat genevois a eu l’imprudence de répondre honnêtement à une question relative au vaccin anti-covid. Elle a dû se rétracter pour plaire à son parti et se fait également tancer par une municipale socialiste de son canton qui lui reproche de n’avoir pas été « claire sur un sujet très émotionnel ».

Et pourtant, pouvait-on être plus claire ? Interrogée au sujet du vaccin anti-covid, la candidate avait dit : « Je fais partie des personnes hésitantes qui cherchent à être convaincues… Mais si je suis élue, je me reposerai la question » (citation du Temps). La réponse était non seulement claire, mais en outre honnête. Seulement voilà. Il y a des sujets émotionnels à propose desquels l’honnêteté est interdite et en particulier si vous briguez une haute fonction !

La preuve, un député PLR aurait dit : « c’est totalement irresponsable. Pense-t-elle seulement à l’exemple qu’elle donne alors qu’elle brigue la plus haute fonction politique à Genève ? » Et un autre candidat, vert libéral, d’y aller aussi de son indignation, reprochant à l’imprudente de ne pas respecter son « premier devoir de protéger la population ».

Autrement dit : Le premier devoir de tout candidat, c’est de mentir ! Voilà le bon exemple !

Alors, pourquoi a-t-on reproché à certains d’avoir menti ?

Sous le feu des critiques, la candidate aurait rectifié le tir sur twitter.

 En matière sanitaire, tout candidat honnête est en danger !

Une chose est au moins certaine : pendant la période électorale actuelle dans plusieurs cantons, ne posez pas à une personne candidate une question au sujet d’un vaccin anti-covid, vous saurez à l’avance qu’elle doit mentir si elle veut rester dans la course.

Qui parlait récemment d’une dictature sanitaire ?

Pendant la pandémie, qui protège-t-on et pourquoi?

L’une des craintes les plus souvent exprimées, c’est celle de la surcharge des hôpitaux, du risque de devoir choisir (trier) les malades, de l’épuisement et du manque de personnel soignant, de la charge affective que représente un nombre accru de décès pour le personnel médical. Et toutes ces craintes sont éminemment compréhensibles.

La crainte de la responsabilité

Peut-être faudrait-il aussi ajouter qu’une des craintes jamais exprimées, c’est celle de la responsabilité personnelle. Responsabilité des directeurs d’EMS face aux familles en cas de morts dans leur institution pour cause de covid, responsabilité des médecins en cas de choix des malades, responsabilité des décideurs politiques quelque décision qu’ils prennent et quel qu’en soit le résultat, car notre société ne saurait admettre autre chose que la perfection dans le résultat. Et il lui faut des responsables (boucs émissaires) en cas de crise.

Les seuls qui échapperont à toute responsabilité, ce sont probablement les membres des taskforces qui pourront toujours se réfugier derrière les décisions du monde politique.

La cause des dommages collatéraux

Les dommages découlant des mesures prises sont de nature diverse : dommages moraux, psychologiques, sociologiques, culturels, physiques, économiques.

Pour les cinq premières catégories de dommages la cause précise et le lien de cause à effet entre la pandémie et le dommage sont en principe difficiles à prouver. Dans le cas d’un décès il y a peut-être une exception, mais le décès d’une personne à risque n’est pas toujours exclusivement dû au virus.

En revanche, la cause d’un problème économique lié à une interdiction officielle de travailler et de gagner sa vie est indiscutable. Dès lors, le responsable (l’Etat, fédéral ou cantonal) est parfaitement connu et doit indemniser les personnes lésées. Cette responsabilité-là n’est de loin pas la plus redoutée. Elle semble ne nécessiter que quelques milliards pour être à tout le moins atténuée.

En cas de malheur, il faut un bouc émissaire

Pour échapper aux autres responsabilités, il faut le bouc émissaire des personnes à risque – que, chose étonnante, les « chercheurs » n’ont pas l’air de chercher à soigner. Force est de constater au contraire un acharnement à décrédibiliser tout remède proposé par des médecins pour éviter l’aggravation des états maladifs qui ne seront pourtant jamais définitivement supprimés, vaccin ou pas. Au nom de la protection de ces personnes à risque, c’est le cortège des mesures protectrices des responsabilités personnelles avec toutes les souffrances annexes que l’on déroule indéfiniment.