Si « l’affaire Broulis » fait à la limite sourire tellement elle est peu importante, malgré le bruit que l’on essaie de provoquer tout autour, « l’affaire Moret », elle, ferait pleurer tellement elle est «hideuse ». Que l’on puisse reprocher à une personne de n’avoir pas encore de taxation provisoire – décision qui dépend de l’autorité fiscale – alors qu’elle paie ses acomptes et que la complexité fiscale de sa situation est notamment due au fait qu’elle est en train de divorcer, est une honte. Certes, il y a litige sur certains postes de sa déclaration d’impôts, mais à qui est-il interdit de contester être le débiteur d’une certaine somme quand le créancier est le fisc ?
Le rire carnassier des hyènes s’entendait ce soir à la télévision quand M. Rochebin a évoqué le fait que Mme Moret aurait menti quand elle avait affirmé, lors de sa campagne pour le conseil fédéral, qu’elle n’avait pas de dettes alors qu’elle en avait envers le fisc puisqu’elle n’avait pas de taxation définitive depuis une dizaine d’années. Chacun sait qu’il est difficile de payer une dette non chiffrée et le mieux que Mme Moret puisse faire, c’est de payer les acomptes que le fisc lui demande, ce qu’elle fait.
Les éternels jaloux des revenus d’autrui
Quel intérêt peuvent bien poursuivre les hyènes qui s’acharnent ainsi ? Cela permet aux éternels jaloux que sont certains socialistes ou gauchistes de s’en prendre au « secret fiscal » qui « protège » la sphère privée. On peut certes déplorer la triche aux impôts et personnellement, je la déteste, parce que c’est une manière de faire peser sur d’autres le poids des tâches de l’Etat que les citoyens lui ont confiées. Mais d’ici à pouvoir fouiner systématiquement les déclarations fiscales des personnes que l’on cherche à détruire, il y a une marge que l’on ne doit pas franchir.
Malheureusement, quand on n’a pas beaucoup d’intérêts dans la vie, on passe son temps à fouiner dans la vie des autres et notre société est pourrie de jaloux des revenus d’autrui.