L’école de police de Savatan accueille non seulement les futurs policiers vaudois et valaisans, mais aussi, depuis 4 ans, ceux de Genève. Et depuis lors, les critiques fusent. Un des reproches – genevois – à ladite école, est son côté « militariste » et en particulier la pratique du « lever du drapeau » et du « salut au drapeau ».
On sait de longue date l’esprit antimilitariste de beaucoup de Genevois, la difficulté que des policiers genevois ont encore et ont toujours eue à collaborer avec l’armée lorsque celle-ci est chargée officiellement, par exemple, d’assurer la sécurité de l’aéroport lors de visites de chefs d’Etat ou de participants à des conférences internationales. On constate d’ailleurs périodiquement la grogne de la police genevoise contre ses propres autorités. On pouvait donc s’attendre que la discipline de l’école de police de Savatan soit parfois mal vécue par quelques petits élèves genevois. Mais de là à critiquer le « lever » du drapeau et le salut au drapeau, on croit rêver.
Doit-on vraiment détester le drapeau de son canton et de son pays pour être un bon policier ?
Qui déteste l’emblème de la communauté dans laquelle il vit et qu’il est censé protéger ou aider par son activité professionnelle ne peut pas respecter les personnes qui y vivent et qui la composent. Il ne peut pas être loyal envers les autorités avec lesquelles il travaille et qui assurent la gestion de cette même communauté. Il manque probablement du sens de la solidarité nécessaire à sa fonction, souffre d’égocentrisme et d’un narcissisme encore très juvénile. Il ne faut pas confondre le symbole d’un lien social – par exemple le drapeau – avec la marque d’un nationalisme étroit. On sait bien que tout symbole peut toujours être mal interprété par des esprits dévoyés, mais on pourrait attendre de futurs policiers qu’ils sachent dépasser l’étroitesse d’esprit d’adolescents ignares.