L’affaire des remontées mécaniques du domaine skiable de Montana-Crans est révélatrice. Quand une entreprise suisse – ici les remontées mécaniques – est très majoritairement en mains étrangères (si l’on en croit les nouvelles télévisées du 4 avril au soir), les règles du jeu ne sont plus les mêmes. Peu importe à un propriétaire étranger la renommée d’une région, voire d’un pays, peu importe l’atteinte catastrophique à une image, on n’hésite pas à recourir au système analogue à celui des grèves les pires, prenant d’ailleurs sans hésiter en otage les malheureux usagers et vacanciers. Ce n’est pas une méthode helvétique.
On ne peut en outre que s’émerveiller de la naïveté des autorités communales qui croient qu’on peut discuter avec des propriétaires étrangers comme avec des propriétaires suisses alors que les intérêts des uns et des autres sont bien différents. Le milliardaire domicilié à l’étranger n’est pas concerné par l’avenir de l’entreprise suisse dans laquelle il a été heureux de planquer son argent à un moment donné. Cela ne représente pour lui qu’une broutille et il se sait bien plus fort que les petites autorités locales dont le budget équivaut peut-être à peine à une fraction de sa fortune.
L’affaire très malheureuse de Montana-Crans illustre deux constats : 1) Il ne faut pas vendre son pays à des promoteurs ou des acheteurs étrangers ; 2) Avec la globalisation et la libre circulation notamment des capitaux, l’économie est plus forte que la politique et elle menace de gagner la guerre sans se soucier le moins du monde des dégâts collatéraux.
En attendant, c’est une pause bienvenue pour les animaux sauvages, épuisés par l’hiver prolongé et dérangés par des skieurs et randonneurs inconscients.
Madame Sandoz, vous avez parfaitement raison et soulignez ainsi un phénomène qui prend de l’ampleur. De nombreux secteurs sont concernés, de l’hôtellerie à l’industrie des machines en passant par l’horlogerie.
Alors là, Madame Sandoz, vous avez touché le fond. On connait vos idées super-conservatrices et ringardes, mais là c’est le bouquet. Nous disposons de la Lex Friederich depuis 30 ans, qui empêche un investisseur privé étranger de spéculer sur le foncier suisse, ce qui est normal. Mais nous avons eu l’intelligence d’exclure les investisseurs commerciaux de ces limitations. Car vous omettez un point fondamental: aucun investisseur suisse n’a pu valablement reprendre ces installations de remontées mécaniques, qui auraient été vouées à la faillite si cet investisseur étranger ne s’était pas présenté. Crans-Montana a un besoin crucial d’investisseurs étrangers, car à défaut, elle disparaîtra. Dans le cas présent, la commune de Crans-Montana a été incapable de remplir ses obligations. Elle paie ses créanciers avec un retard croissant et pensait qu’elle allait faire patienter cet investisseur étranger dans le paiement de subventions. L’avenir des stations valaisannes et suisses, c’est exactement le contraire de ce que vous proposez : il faut absolument attirer les investisseurs étrangers, ainsi que les clients, en se montrant à la hauteur des français, italiens et autrichiens : offrir le meilleur, avec le sourire, la gentillesse et la générosité… Tout ce qui semble vous manquer, Madame Sandoz.
Excellent commentaire! C’est tout à fait vrai. Les stations touristiques suisses ont besoin des investisseurs d’ailleurs. Et les communes concernées doivent s’adapter à leur façon d’agir en honorant leur partie de l’affaire.
Les attaques déplacées de M. Asherson Balleys contre Mme Sandoz montrent à quel point la Suisse est gangrenée par l’idée que seul l’étranger peut investir massivement chez nous.
Je n’ai pas besoin de nommer les nombreux investisseurs suisses qui aident à la prospérité de notre pays (en se faisant naturellement attaquer par la gauche bobo, quand ils font partie de l’UDC, mais ça fait partie du jeu politique, néfaste à l’économie). On ne sait que trop que la Suisse est à vendre, et que son gouvernement se couche systématiquement devant l’étranger, Bruxelles notamment. C’est pourquoi il faut réagir contre ces attaques injustes, et approuver le courage de Mme Sandoz.