Qu’arrive-t-il au Conseil d’Etat vaudois ?
Comment expliquer qu’un article paru dans un journal d’Outre-Sarine déclenche le syndrome du KGB au sein du collège gouvernemental vaudois qui se targuait jusqu’alors d’une belle harmonie ?
Et à quoi pourrait bien servir cette fouille des numéros de téléphone ?
Fouille-t-on aussi les messages ? Va-t-on mettre des micros sous les sièges des voitures des conseillers d’Etat ? Ou des GPS cachés pour pouvoir suivre leurs déplacements ?
En fait, la seule chose intéressante serait de savoir d’où viennent d’éventuelles fuites : quelqu’un avait-il laissé son téléphone ouvert par mégarde pendant les discussions au sein du collège ?
Les fuites sont un véritable fléau car elles tuent toute confiance. L’auteur éventuel de telles trahisons devrait toujours être sévèrement puni. Aucun droit à l’information n’en justifie l’accomplissement. Que l’on se méfie aussi du syndrome du lanceur d’alerte !
Après tout, il n’y a peut-être pas que dans les classes d’école que l’on devrait interdire les smartphones, i-phones et toute espèces de phones !
Si l’affaire Broulis pouvait avoir pour conséquence, non pas le développement du syndrome du KGB, mais le renoncement systématique à garder son téléphone portable sur soi quand on est en réunion, ce serait un bienfait public. Personne n’a besoin d’être l’esclave de celui qui veut l’appeler quand ça lui plait, où ça lui plait. Et pour un conseiller d’Etat qui pourrait devoir intervenir d’urgence, un appel à son secrétariat devrait permettre à un de ses « fidèles » de venir immédiatement l’avertir. Autrefois, c’était suffisant et il n’y a pas eu de catastrophe que je sache !