Adieu à l’Europe!

M. Zelensky se rend aux USA pour discuter directement avec M. Biden. L’Europe est devenue inutile. Les Etats membres de l’UE ont donné presque toutes leurs – parfois rares ! – réserves d’armes disponibles et de toute manière, ils ne sont plus crédibles pour des discussions de haut niveau. Ils maintiennent des sanctions inspirées, voire dictées par les Etats-Unis, et jugées parfois insuffisantes par M. Zelensky, sanctions qui leur nuisent plus peut-être qu’à la Russie ; ils se sont déjà engagés à financer la reconstruction de l’Ukraine et vont encore envoyer de l’aide technique pour lutter contre les effets de l’anéantissement des infrastructures énergétiques, sans oublier le devoir humanitaire d’accueil des malheureux qui fuient la destruction systématique de leur pays. Ils se font tancer par M. Zelensky.

Le vrai « patron » occidental, ce sont les USA. D’ailleurs, selon RTS.ch, hier 21 décembre, M. Biden a promis à M. Zelensky que les Ukrainiens ne seraient jamais seuls face à la Russie.  Alors maintenant, ils discutent entre « grands ». L’Ukraine, par son président, est prête à sacrifier tous ses hommes et à laisser s’expatrier, si nécessaire, toutes ses femmes et tous ses enfants pour « vaincre la Russie » et les USA sont d’accord de payer le prix fort pour que, sans envoyer leurs hommes, donc sans devoir compter leurs morts – merci d’ailleurs d’éviter à tout prix une escalade mondiale – l’Ukraine essaie pour eux d’écraser leur ennemi de longue date, la Russie.

C’est bien en vain que M. Macron cherche à faire entendre la voix de la raison et à rappeler qu’il ne serait pas bon que la paix ne soit envisagée, très éventuellement, qu’avec l’aide de la Turquie et de la Chine. Il prêche dans le désert parce que la réalité de la guerre et des souffrances en Europe ne touche pas les Etats-Unis et que M. Zelensky sait chanter aux oreilles du grand frère américain le refrain de la victoire absolue sur la Russie, ou du moins sur M. Poutine.

Aux nouvelles de la RTS de 12h45, hier 21 décembre, nous apprenions qu’il y avait déjà au moins deux ans, donc bien avant l’invasion, que des contacts étroits se nouaient entre les USA et l’Ukraine. On se pose alors une question : l’OTAN n’aurait-il jamais servi que de «couverture » de guerre  ? Aurait-il fallu mieux creuser la question des liens entre le fils de M. Biden et l’Ukraine avant l’élection de M. Biden?

Trop tard pour les questions ! L’Europe est morte !

 

Payez, accueillez et fichez-vous de votre neutralité

Ce n’est pas la Suisse qui est à l’origine de la guerre en Ukraine

L’histoire dira, dans cinquante ans, quelles ont été les causes de cette horrible guerre de l’Ukraine : une mauvaise application réciproque russo ukrainienne des accords de Minsk, une défaillance de la France et de l’Allemagne dans la surveillance de l’exécution desdits accords, une provocations indirecte de la Russie par l’OTAN ou par l’Union européenne, un rêve tsariste de M. Poutine, des violations de la parole donnée sur le plan international par tous les Etats actuellement concernés ? Mais il y a peu de chance que la Suisse soit accusée d’être à l’origine de cette invasion. Elle en subit en revanche largement les conséquences, s’apprête à payer des millions pour contribuer à la reconstruction des villes et des infrastructures ukrainiennes, accueille à ses frais des milliers de réfugiés ukrainiens, applique les sanctions économiques votées par l’UE plus ou moins sur ordre des USA, afin de ne pas risquer d’en profiter, se fait moquer d’elle alors parce qu’on dit qu’elle a renoncé à sa neutralité et, comble de comble, se voit reprocher par un « membre du Bureau national ukrainien contre la corruption » (Le Temps du 12 décembre, p. 9) la décision de Berne d’empêcher l’Allemagne de livrer des munitions suisses à l’Ukraine, conformément à l’exigence de sa neutralité.

Et en Suisse même, il faut le dire, il y a aussi des parlementaires qui verraient d’un bon œil une violation de la neutralité au nom de je ne sais quel idéal d’entrée en guerre appelé « solidarité ». L’Ukraine d’ailleurs, par son Président, ne cesse de reprocher aux pays de l’OTAN de ne pas l’aider suffisamment, même au risque d’entraîner une escalade catastrophique pour tous.

Négocier une trêve de Noël en vue de la paix

Et si en échange de toute l’aide qu’ils lui apportent, les Etats de l’OTAN et la Suisse faisaient pression sur l’Ukraine pour qu’elle négocie une trêve de Noël ?

Ukraine et Russie prétendent être des pays de tradition chrétienne, leur clergé est souvent influent, n’est-il pas temps que ces ennemis se rappellent la traditionnelle trêve de Noël puis qu’ils en profitent peut-être pour préparer des pourparlers de paix ? Personne ne perdrait la face en utilisant cette période de l’Avent puis de Noël pour essayer de mettre fin à ce massacre, à cette haine, à cette folie destructrice, d’abord pour une trêve puis peut-être, pour plus longtemps. L’Avent et Noël sont un moment hors du temps.

 

 

Cinquième calendrier!

Ah ! Que voilà une idée originale ! En cette fin d’année et à l’approche de la nouvelle, les œuvres d’entr’aide ou de je ne sais quel soutien de quoi ont songé à une démarche « utile et originale » pour «acheter» nos dons : glisser dans l’enveloppe, avec la lettre de remerciement anticipé et le bulletin de versement (QR code), un …. Calendrier. Sachant que l’on reçoit, depuis quelques semaines, environ trois à quatre sollicitations par jour, il est au fond miraculeux de n’avoir reçu… que 5 calendriers. Je viens donc de jeter le cinquième et l’enveloppe le contenant.

A vrai dire, sur les cinq, il y en a un que je n’ai pas jeté. Il ne venait pas d’une bonne œuvre, n’était pas accompagné d’un bulletin de versement – dommage d’ailleurs ! – était un cadeau de remerciement d’un soutien muséal et, par hasard, avait du charme. Je l’ai même immédiatement envoyé à une amie à l’étranger qui ne pourra qu’apprécier le caractère « bien de chez nous » de la chose.

Bon il faut dire que je n’aime pas les calendriers car le temps passe déjà assez rapidement sans eux. Et puis, mon agenda me suffit.

Mais revenons à nos moutons.

Si seulement les mille enveloppes de sollicitations pouvaient cesser de contenir des gadgets généralement inutiles, souvent de très mauvais goût – à part une ou deux cartes postales de fleurs ! J’aime choisir mes cartes moi-même et j’en écris beaucoup. Je tâche de les adapter aux destinataires. C’est rare que les cartes « imposées » conviennent, sauf comme dépannage urgent !

Et puis, il y a d’autres gadgets encore : des bougies de réchaud – merci, j’en avais acquis un stock autrefois, que je ne parviens pas à liquider (et espère ne pas devoir liquider cet hiver !), des stylos, des gommes et – le pire – des décorations spéciales pour Noël ou Pâques. On pardonne quand il est précisé que c’est le travail des pensionnaires d’une institution, ce qui n’empêche malheureusement pas de jeter l’objet qui ne correspond à rien dont on ait envie ou besoin. Et puis, toujours, ce prétendu « merci » qui n’est en fait qu’un achat de don futur. Quand on donne, on donne. Au mieux pourrait-on trouver le petit gadget dans la lettre annuelle – à l’usage du fisc – remerciant des dons passés. Là, on supporterait éventuellement le gadget « fait maison », même si l’enveloppe contenait en plus, avec les remerciements, un bulletin de versement (avec un QR code). Après tout, c’est pour économiser le timbre du premier envoi de l’année suivante ! Mais pitié ! Foin des déchets supplémentaires !

Qui prêche la lutte contre le gaspillage ?