Un joyeux merci

Un joyeux merci

Le 16 décembre dernier, sous le titre « Itinéraire d’une cabossée », Le Temps publiait le texte du blog de Myriam Duc, sportive et globe-trotteuse. Ce texte magnifique de joie de vivre, d’humour, de force, d’espoir m’a tellement enchantée que j’ai aussitôt envoyé une lettre de lecteur pour remercier et féliciter son auteur. La lettre, intitulée « joyeux merci à une cabossée » n’a pas été publiée, je la mets donc ci-dessous, pour rendre un hommage public à une personne dont le blog (blogs.letemps.ch/myriam-duc) vaut tous les détours.

« Quelle joie et quel bonheur, chère Madame, de vous lire dans Le Temps du 16 décembre !

Vous êtes merveilleuse de courage, d’humour, de capacité de rebondir, de volonté de vivre !

Puissiez-vous être lue ou rencontrée dans les écoles, dans les familles, partout, pour y apporter le sourire de votre bonne humeur vigoureuse !

Joyeux Noël et que 2020 vous apporte 366 jours « magiques » sur « le chemin des étoiles » comme vous l’avez si bien écrit !

Suzette Sandoz »

 

Transparence, mais quelle transparence?

Transparence, mais quelle transparence ?

Ainsi donc, la Suisse serait très en retard en matière de transparence financière des partis politiques. C’est vrai que nous n’avons pas encore éprouvé, comme d’autres, le besoin impérieux de « surveiller » l’influence de l’argent sur notre vie politique. Cela peut notamment s’expliquer d’une manière assez simple par le fonctionnement de nos institutions.

Notre exécutif fédéral n’étant pas élu par le peuple, son élection ne coûte rien. Ce n’est évidemment pas le cas des présidents, premiers ministres ou autres chefs d’exécutif dans bien des Etats.

Sur le plan cantonal, on peut déplorer – c’est mon cas – l’élection par le peuple des membres des conseils d’Etat et des municipalités car cela favorise le populisme médiatique et les tentatives éventuelles d’influence financière, mais le fait que nos exécutifs soient toujours collégiaux et nos cantons petits en comparaison internationale rend évidemment les « prises de pouvoir » par l’argent assez peu intéressantes.

 

Les parlementaires sont bien élus par le peuple, eux, et l’argent peut jouer un rôle dans leur élection.

Il convient toutefois de se rappeler que le pouvoir des parlementaires reste très limité par le droit de referendum et les scrutins populaires. Certes, la récolte des voix devient parfois une activité salariée, ce qui est désolant, et les moyens investis dans certaines campagnes de votations peuvent jouer un rôle. Il ne faut toutefois pas partir de l’idée que les citoyens sont incapables de réfléchir et de se laisser convaincre par des arguments plutôt que par des affiches et des distributions de gadgets. Il arrive même qu’ils soient sursaturés par l’abondance!

L’argent est-il le seul moyen d’influencer les élus ?

Notre Parlement a réussi à faire interdire tout financement de campagne venant de l’étranger. C’est une excellente chose, mais l’argent est-il le seul moyen d’influencer les élus ?

Actuellement, peut-être, vu le développement des moyens technologiques et des réseaux, on pourrait craindre, plus que l’influence de l’argent – traçable – l’exploitation des sentiments et les pressions indirectes par le biais de formations, associations et autres personnes morales à but non économiques mais de portée internationale. Quel rôle peuvent jouer dans les coulisses, le WWF, Greenpeace, certains mouvements syndicalistes ou religieux etc… ? Quelle influence ont-ils par le truchement de manifestations publiques, de mouvements de foule plus ou moins « spontanés » dont ils tirent discrètement les ficelles, etc… ? On ne sait pas toujours exactement qui pilote ces institutions. Il est même possible que les candidats soutenus ne soient pas conscients d’être utilisés, puisqu’ils ne reçoivent pas directement d’argent.

Le principe de transparence ne repose actuellement que sur une présomption de corruption des élus.

C’est à vrai dire un peu humiliant pour tous ceux – et c’est assurément la grande majorité des élus -qui sont parfaitement corrects. Mais cela a l’avantage de détourner l’attention du véritable risque que représente le lavage de cerveaux par le politiquement correct favorisé mondialement par les réseaux et relayé souvent par les médias.

La véritable transparence favorise les débats sur tous les sujets, même à contre-courant.

Mais de celle-là, nul ne se préoccupe.

 

Conseil fédéral: “l’arithmétique à Bonzon” des Verts

Ce soir à nouveau, pendant les nouvelles à la télévision, on nous explique que si l’on maintient les deux sièges du PLR, aux dépens des Verts, il y aura une atteinte à la formule magique.

Retour aux calculs

Pendant la législature qui vient de se terminer, les partis avaient respectivement (total dans les deux Chambres, sans les petits partis du centre, PBD + PEV) : l’UDC, 75 membres, le PS, 55 membres, le PLR, 48 membres, le PDC, 43 membres, les Verts, 13 membres, les Verts libéraux, 7 membres.

La répartition des sièges au Conseil fédéral, soit 2 UDC, 2 socialistes, 2 PLR, 1 PDC correspondait bien à l’idée d’une représentation en rapport avec l’importance numérique respective des partis entre les deux Chambres.

Après les élections de cette année, la répartition est la suivante : UDC, 62 membres, PS, 48 membres, PLR, 41 membres, PDC, 38 membres, les Verts, 35 membres, les Verts libéraux 16 membres.

L’ordre décroissant n’a pas changé. Il n’y a aucune raison de modifier la composition du Conseil fédéral.

Le Parti des Verts n’inclut pas plus les Verts libéraux que le PDC n’inclut les petits partis du Centre.

C’est, à la limite, une malhonnêteté intellectuelle que de laisser entendre que les Verts sont le 3e parti. Ils ont incontestablement fait une énorme poussée, mais on leur ajoute les Verts Libéraux contre la volonté de la majorité au moins de ceux-ci, puisqu’ils se revendiquent précisément comme ayant une autre conception générale de la gestion publique que les Verts et ne soutiennent pas une candidature verte. Et la presse véhicule l’idée erronée que les Verts sont devenus le 3e parti de Suisse, devant les PLR et les PDC et que si on n’élit pas leur candidate verte la formule magique aura vécu.

C’est avec une arithmétique truquée que la formule magique aurait vécu.

Il est en revanche un point qui reste choquant c’est le « truc » des démissions en cours de législature pour profiter de l’acquis. Il serait juste que, lors du renouvellement intégral du Conseil fédéral, on tienne en principe compte des nouvelles répartitions des forces politiques. Mais il s’agit bien de dire « en principe », car l’intérêt du pays peut aussi tenir à d’autres éléments encore qu’à une arithmétique étroite. En effet, on ne le dira jamais assez, la formule magique est avant tout pragmatique, c’est bien la raison pour laquelle elle n’a pas de base légale.

Il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui, les Verts ne sont pas le 3e  mais bien le 5e parti des Chambres et n’ont aucun droit propre à un siège au Conseil fédéral, formule magique ou pas

Un vrai débat sur le CO2

On entend beaucoup dire que tous les scientifiques sont d’accord sur l’effet de serre et le rôle du CO2 en rapport avec le climat. Cette affirmation est erronée. Je reçois nombre de messages de physiciens, mathématiciens, climatologues et scientifiques de tous horizons qui démontrent l’erreur de la théorie du CO2 et de l’effet de serre. Ils ne nient pas le problème de la pollution – bien au contraire – ni celui de l’exploitation abusive des richesses, ils démontrent simplement que le climat n’est pas influencé par le CO2 et insistent sur la nécessité de conserver un esprit critique à ce sujet afin d’être plus efficace.

 

Et si la COP 25 était l’occasion d’une confrontation honnête entre scientifiques capables de démontrer des thèses différentes ?

On sait que ce n’est pas la première fois que l’on vit des changements climatiques et que réchauffement ou refroidissement se sont déjà produits à des époques pas si lointaines où ces changements ne pouvaient pas être imputés à l’activité humaine. On n’en connaît pas les causes exactes. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas continuer de chercher, ce que font maints scientifiques.

Une telle confrontation serait dans l’intérêt de l’humanité, car elle permettrait peut-être de mieux mettre le doigt sur les dangers réels à combattre et de trouver des remèdes efficaces. Il est certainement plus facile et utile à la santé publique de lutter contre la pollution, car c’est déjà dans l’intérêt local, que contre le climat mondial dont personne ne se sent vraiment responsable et dont personne n’a envie de supporter seul le prix ou les privations.

 

……..Pour qu’un tel débat ait lieu, il faudrait évidemment des hommes d’Etat courageux et indépendants d’esprit.

Il faudrait aussi des déclarations générales d’intérêts, car il est évident que tout le monde n’est pas désintéressé à défendre une théorie ou une autre.

Mais je devine que ce billet va me valoir une volée de bois vert car on n’a pas le droit de douter de la vérité d’un dogme qui s’impose par l’intimidation.