Les fonctionnaires genevois qui, en grève, ont défilé dans les rues de la ville, ont donné un fort mauvais exemple. Non seulement ils ont volé aux citoyens des heures de salaire payé avec leurs impôts, non seulement ils ont failli à leur engagement contractuel, mais ils ont aussi fait croire que tout mouvement de mauvaise humeur pouvait défiler en revendiquant n’importe quoi. On ne peut s’empêcher de penser que cette manifestation de la fonction publique a encouragé indirectement les participants libertaires de la nuit de samedi à dimanche à s’arroger le droit de défiler coûte que coûte. Et quand j’écris « coûte que coûte », c’est à prendre au sens propre vu les dégâts causés. Certes, il semble bien que des groupes de casseurs venus de l’étranger aient été les vrais agents des déprédations. Mais on sait qu’une manifestation – non autorisée à plus forte raison – contient hélas ! aujourd’hui les germes d’une extrême violence.
Selon Le Temps du 18 décembre, les syndicats des fonctionnaires reprocheraient au Gouvernement la réforme de l’imposition des entreprises, source de « pertes massives pour les finances publiques ». Si c’est là une des causes de la grève, alors il y a une manœuvre particulièrement malhonnête. Contre une décision du Parlement et du Gouvernement, il y a probablement le référendum. La grève est une démarche dévoyée.
Un mauvais exemple de plus ! La liberté est menacée par ceux qui en abusent.
Une idée apparemment inutile
Aux nouvelles de ce soir 15 décembre, on apprend que le Conseil national aurait accepté une motion socialiste demandant la suppression de l’exigence de deux témoins lors de la célébration du mariage devant l’officier d’état civil. Voilà qui va faire progresser le Pays !
Vaut-il réellement la peine de mettre en marche la machine législative pour une modification dont l’utilité est totalement nulle ? Certes, la raison d’être des témoins n’a plus le rôle particulier de garantie d’absence de vice du mariage qu’il avait autrefois, et les témoins ne peuvent absolument pas empêcher les mariages de complaisance ni ne l’ont jamais pu. En revanche, ils ajoutent très souvent une note amicale à la cérémonie laïque et contribuent à une certaine solennité de l’acte civil public. En quoi sont-ils gênants ? Vaut-il vraiment la peine de débattre du sujet pour conclure que les témoins, d’obligatoires, deviendront facultatifs, ce qui semble être la décision prise en fin de compte ?
Une motion apparemment inutile peut cacher une manoeuvre
Cette motion est tellement inutile apparemment que nous ne pouvons nous empêcher de nous demander si elle ne cache pas une autre démarche. Le partenariat enregistré entre couples de même sexe exige une cérémonie d’enregistrement devant l’officier d’état civil, mais sans témoins. On sait que le Parlement va débattre prochainement du mariage pour tous. Alors, supprimer les témoins du mariage pour faire déjà disparaître une différence de forme entre la célébration du mariage civil et l’enregistrement du partenariat enregistré, n’est-ce pas simplement préparer les mentalités à supprimer la différence entre le mariage, union hétérosexuelle, et le partenariat enregistré, union de personnes de même sexe ? En outre, sachant combien certaines personnes souhaitent mettre fin au caractère solennel du mariage pour en faire un banal contrat de vie commune, on peut penser que s’attaquer aux témoins est un premier pas dans cette direction. Soyons sur nos gardes !
Le syndrome de Palmyre
L’Etat islamique (EI) autoproclamé veut détruire et anéantir tout ce qui peut évoquer une civilisation ou une culture qu’il déteste. Cela s’est pratiqué de tout temps. La Réforme a détruit des statues de saints, les communistes ont endommagé des églises et des œuvres d’art, la Révolution française aussi. C’est évidemment une manifestation extrême. On pourrait se contenter d’écarter ou d’ignorer ce que l’on n’aime pas. Ce serait moins dommageable tout en relevant du même « syndrome ». Parce que notre civilisation est moins barbare que celle des fous de l’EI c’est ce que se contentent de faire, par exemple chez nous en Suisse, ceux qui prétendent empêcher de mettre une crèche sous un sapin de Noël public, ceux qui ne veulent pas que les écoles enseignent aux enfants des chants traditionnels de Noël, voire parlent de Noël aux élèves. C’est aussi du syndrome de Palmyre que souffrent ceux qui veulent supprimer les croix existant au bord des routes ou sur des montagnes dans certains cantons, voire enlever les crucifix dans des salles de cours ou d’audience de tribunaux, interdire l’interprétation d’une musique ou d’une œuvre théâtrale religieuse, etc…. Manifestation de haine, de vengeance ou de peur, le syndrome de Palmyre a ceci de particulier qu’il détruit sans reconstruire laissant un vide propre à justifier toutes les violences.
Parlementaires et médias, cessez vos petits jeux stupides!
Ce soir, dimanche 6 décembre, à trois jours des élections du Conseil fédéral, les médias salivaient à l’idée qu’il pourrait éventuellement y avoir un psychodrame mercredi prochain sous la coupole. On pourrait, paraît-il, imaginer qu’un des UDC élus ne soit pas un candidat officiel de son parti ; cette supposition permet alors à Tony Brunner de rouler les mécaniques et d’annoncer que, si c’est le cas, l’élu devra refuser son élection ou sera éjecté du parti. On revivrait le cas de Mme Widmer-Schlumpf.
On se rappelle certes qu’à la fin du siècle dernier, M. Francis Matthey, socialiste, non candidat officiel, avait été contraint par son parti de refuser son élection. On ne sait pas de quoi il avait été menacé au cas où il aurait refusé, mais on se doit de constater que certains partis ne sont pas enclins à respecter le vote du Parlement et n’hésitent pas à exercer une pression sur leur élu pour l’obliger à refuser son élection. C’est déplorable parce que cela nuit énormément à la crédibilité du Conseil fédéral et de ce membre-là, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Pays.
En fait, ces petits jeux de « Tu élis qui je veux ou bien je te sabote », où les chefs de partis exercent leur influence et se prennent pour des chefs sioux, sont éminemment nuisibles. On espère que les partis qui prétendent à un ou deux sièges au Conseil fédéral ont assez le sens de leur responsabilité pour présenter des candidats compétents et de valeur ; on espère que si le Parlement élit une personne qui n’est pas officiellement candidate de son parti, il le fait par conviction que cette personne est mieux pour le pays que celle présentée et non pas pour gonfler ses biceps ou humilier un parti. Laissons les ridicules et minables jeux de pouvoir aux pays qui se croient démocratiques et concentrons-nous sur l’intérêt général, dût-on ainsi décevoir les médias !
Le 6 décembre 2015
Une médiatisation de la confusion
La fâcheuse habitude des slogans favorise la confusion des idées.
La première page du Temps de ce jour cite, entre guillemets, une affirmation imputée à Mme le Pen, à savoir : « Le peuple a toujours raison même quand il a tort ». Voilà qui s’appelle confondre une règle d’ordre et une opinion.
La démocratie fonctionne grâce à la règle d’ordre de la majorité des votants. Sans cette règle d’ordre, ne peut régner que l’anarchie ou l’arbitraire. Cette règle d’ordre permet de mettre fin à un moment précis à un « combat d’opinions », sans conteste possible, parce que les chiffres – en dehors de l’erreur de comptage ! – sont des faits objectifs indiscutables.
Le respect de la majorité est une règle d’ordre non pas un jugement de valeur
Afin que l’ordre règne, le résultat majoritaire doit être respecté et mis en oeuvre. Que la majorité ait voté pour telle opinion permet aux autorités qui doivent la mettre en oeuvre de se prévaloir d’une légitimité démocratique, en particulier dans les relations internationales, quand elles cherchent à exécuter le choix sorti des urnes. Mais personne n’a jamais contesté le droit, voire le devoir d’une autorité, qu’elle soit politique ou judiciaire, de chercher l’interprétation d’un texte complexe et l’application de ce dernier de manière conciliable avec l’intérêt et l’esprit de la communauté que cette autorité représente. Si le texte a une portée internationale, cette recherche implique autant d’intelligence diplomatique que de fermeté. La première est une condition de l’efficacité de l’autorité sur le plan international où la « face » (= la susceptibilité nationale ou conventionnelle) importe parfois plus que le résultat ; la seconde s’appuie sur le fonctionnement de la légitimité démocratique, soit le respect du résultat du vote. Personne ne doit s’occuper vraiment de savoir si « le peuple a raison ou tort » pour la pure et simple raison que ce jugement des citoyens peut être insultant ou affaiblissant. Il est insultant s’il sous-entend que les citoyens sont stupides et affaiblissant s’il signifie que les autorités ne sont pas crédibles, c’est-à-dire ne savent pas faire passer leurs messages auprès de leurs administrés.
La démocratie, condition de la liberté, est probablement le régime qui exige le plus de bon sens et de maîtrise de soi de la part de tous les acteurs. Les populistes de gauche comme de droite et ceux qui embouchent leurs trompettes pourraient bien devenir des fossoyeurs de la liberté.
Fathi Derder a raison: la sécurité n’est pas un droit
La page 13 du Temps de cette fin de semaine oppose les opinions de M. Vautravers et de M. Derder sur la question suivante : la sécurité passe-t-elle avant la vie privée? Cette question peut d’ailleurs être formulée autrement : la sécurité est-elle un droit ?
La réponse est, à l’évidence, NON, car la sécurité est un moyen, non pas un droit. Un droit consacre une valeur à reconnaître. La liberté et la vie privée sont incontestablement des droits, car elles représentent la concrétisation du respect de la personne. La sécurité est un moyen d’assurer ce respect. L’Etat est responsable de ce moyen, par le droit, donc aussi les tribunaux, la police et l’armée. Il doit donc s’assurer que ces moyens « autoritaires » sont bien utilisés pour défendre la liberté, la vie privée, l’égalité, et non pas pour acquérir, conserver ou fortifier le pouvoir des autorités. C’est bien pourquoi les pleins pouvoirs, généralement attentatoires à la liberté et à la vie privée, ne sont admissibles à des fins sécuritaires qu’en dernière extrêmité, comme le droit de tuer, qui est une atteinte au droit à la vie, ne l’est qu’en cas exceptionnel de légitime défense.
En résumé, les autorités sont entièrement responsables de la sécurité car elles doivent assurer la sauvegarde de la liberté et de la vie privée des membres de la communauté qu’elles gouvernent. La sécurité n’est pas un droit des citoyens, c’est un devoir des autorités.
Par peur de l’Islam, la politique du vide
Ainsi donc, le Conseil communal de Neuchâtel a décidé d’ôter la crèche de noël qui avait été placée sous le sapin de noël de la Ville ! Quelle manière « courageuse » de transmettre une culture, de montrer une capacité de dialoguer avec des personnes d’avis différents, de respecter une longue tradition de valeurs ! Il doit y avoir dans ce Conseil une majorité qui prend pour une guerre religion une éducation à la différence et à la connaissance d’une civilisation dont sont issues de très grandes valeurs. Nous voilà bien éloignés de la ferme affirmation de Mme Merkel, à Berne, le 3 septembre dernier, retransmise par Yves Petignat sur son blog du Temps : « il ne faut pas juste en appeler à la culture chrétienne, il faut la vivre. Le débat avec l’islam est une chance ».
A force de créer du vide on nourrit le fanatisme
Depuis près de deux mille ans, le christianisme a forgé la culture occidentale dans ses plus belles réalisations, mais aussi, certes, avec des dérapages et des violences, comme toutes les civilisations ; pourquoi l’occulter ? Pourquoi taire l’origine de Noël, cadeau à l’humanité ? Certes, cette fête souffre actuellement d’une dérive matérialiste, mais ce n’est assurément pas en vidant Noël de sa substance chrétienne que l’on corrigera les excès de la fête. Bien au contraire. C’est en créant le vide qu’on favorise tous les excès, y compris le fanatisme.
L’interdiction du voile n’est pas l’affirmation d’une valeur.
Dans le même ordre d’idée, l’UDC veut interdire le voile dans les écoles valaisannes. Tant qu’il ne cache pas le visage, le foulard ne porte pas atteinte à la communication avec autrui. Le christianisme est, par excellence, une religion de communication et non pas de kamikazes solitaires; insistons sur cette valeur de communication plutôt que d’interdire un habillement banal qui laisse le visage libre et n’empêche donc pas de sourire à l’autre, premier geste de contact. Répétons, montrons, vivons les capacités de contacts et d’échanges de notre civilisation forgée par le christianisme pour que nos jeunes ne cherchent pas à combler un vide en se jetant dans un fanatisme sécurisant de certitudes. Rien, en effet, n’est plus angoissant que le vide laissé par l’effacement des valeurs. L’interdiction du voile n’est pas une valeur.
Du droit des voyous d’occuper illégalement des locaux
Un courriel reçu tout à l’heure (24 novembre au soir) de la Direction de l’université et envoyé à toute la communauté universitaire informe que, depuis lundi 23 novembre, un certain auditoire est occupé illégalement par un collectif « souhaitant sensibiliser la communauté universitaire à la cause des réfugiés dans le canton de Vaud » (sic).
Des tractations entre la Direction de l’Unil et des représentants du collectif qui viennent d’avoir lieu ont permis d’obtenir de ce « collectif » que les occupants ne consomment plus de la nourriture dans les locaux et n’occupent plus l’auditoire la nuit ; en outre, le collectif s’engage à partir jeudi soir 26 novembre. Qu’on nous pardonne, c’est immédiatement qu’ils devraient partir et on ne peut que souhaiter qu’ils trouvent, demain, porte close et gardiens à toutes les autres. L’Université est un lieu public et la force publique peut être requise pour expulser des particuliers d’un lieu public. Le collectif est un groupe privé. Il sème du désordre et utilise illégalement un lieu public, il peut être expulsé manu militari. Toutefois, l’Université n’aime pas recourir à la violence, car elle est un lieu de débats et de discussions, non pas de pugilats. Les conseillers du collectif de réfugiés le savent bien et ils abusent de ce qui pourrait être une faiblesse de l’institution.
Quel mauvais exemple est donné aux étudiants ! Celui qui parque sans droit sur une place ou dépasse son temps de parking d’un quart d’heure, à l’université, est immédiatement puni d’une amende. Ceux qui occupent illégalement des locaux pendant plusieurs jours, empêchant les cours, compliquant la vie de la communauté universitaire, se voient simplement priés de partir dès que ça leur sera possible, et d’éviter de salir.
Le mauvais exemple protégé
Notre droit privé ignore l’expulsion manu militari immédiate de celui qui occupe illégalement un immeuble ou une partie de celui-ci. C’est ce qui protège les squatters installés dans une maison dont le propriétaire est momentanément absent. Seul un jugement – après une longue procédure, bien coûteuse si possible – pourrait justifier une exécution forcée avec l’aide de la force publique. Certains avocats – ou autres méchants coquins – qui connaissent leur code n’ont donc aucun scrupule à abuser de cette lacune de la loi et à se moquer des droits légitimes car ils savent qu’ils seront impunis. Ils savent aussi que certains lieux publics ne seront pas mieux protégés que des lieux privés parce que l’autorité responsable répugne à recourir à la police (à part l’Université, c’est aussi le cas des églises). Ils ont alors beau jeu d’aboyer et de rouler des mécaniques en prenant des airs de saints protecteurs de la veuve, de l’orphelin, voire des réfugiés. Or la fin ne justifie pas les moyens.
Dans le domaine public, les autorités sont responsables de l’exemple qu’elles donnent. La mollesse n’est pas forcément le bon exemple.
Le piège
Une fois de plus, les fous d’Allah, terroristes et autres kamikases promis au ciel ont gagné ! L’horreur parisienne qu’ils ont réussi à créer est en train de faire la une des journaux, de tous les médias et les images passent et repassent avec avertissement que les scènes sont éventuellement difficiles à supporter pour les personnes sensibles. On fait appel à la solidarité, on excite indirectement les milieux extrêmistes en Europe, on justifie le sentiment rampant de peur de la population. Tout ce que cherchent les terroristes. Ils ont besoin de propagande et de caisse de résonance pour leur délire massacreur et « purificateur ».
Une des grandes forces des terroristes, c’est précisément d’exploiter tout ce qui fait en un sens la grandeur des pays européens : leur liberté de la presse, leur liberté d’opinion, leur respect des personnes, leur tolérance à l’égard des opinions variées, leur libre circulation, leur humanité. Mais, comme toujours, ces valeurs ont des revers parce que les autorités et les responsables qui les appliquent, les peuples qui les respectent sont faillibles. La tactique terroriste, c’est évidemment de créer des réflexes d’Etats policiers, de guerre de religion, de panique populaire. C’est de paralyser si possible la vie courante, de compromettre les sources économiques telles que le tourisme, de provoquer une vague de méfiance, de délation au sein de la population.
Et, sans le savoir probablement, les médias soutiennent et favorisent cette tactique en donnant le maximum d’audience aux méfaits des tueurs. Les médias ne peuvent pas se taire, c’est évident. Mais ils devraient peut-être renoncer à se vendre mieux grâce à la pub terroriste et à se concurrencer dans les titres et récits d’horreurs. Les hommes d’Etat et les politiciens aussi devraient faire preuve de retenue. Il y a là une réflexion vitale à faire très rapidement. C’est une mesure de sécurité.
Le 15 novembre 2015
L’enfant, “ballon de foot” de l’égalité parentale
L’article du Temps du 9 novembre, « Le difficile combat de Christine Bussat… La fondatrice de Marche blanche défend maintenant l’égalité parentale » cite, à propos de ce combat, un commentaire magnifique de Maître Anne Reiser, avocat, spécialiste du droit de la famille. Parlant de la garde partagée par défaut – autrement dit garde partagée de principe, sans étude spéciale de l’intérêt ou du bien de l’enfant – Me Reiser la compare plus ou moins au jugement de Salomon. Le Temps la cite en ces termes : « … en achevant de trucider les enfants en les coupant en deux. Si je devais défiler, ce serait pour le droit de l’enfant de voir ses parents et les gens qui l’aiment, sans graver dans le marbre son emploi du temps ».
Merci, Maître Reiser ! Vous osez dire, en spécialiste de la pratique du droit de la famille, que le problème à résoudre, ce n’est pas l’égalité parentale voire l’égalité entre hommes et femmes, mais le bien de l’enfant. Ce bien exige que l’enfant puisse avoir des contacts aussi harmonieux que possible avec chacun de ses deux parents, sans être toujours obligé de « déménager » à dates et heures fixes, de renoncer éventuellement à « voir des copains », parce que cette envie de les voir plutôt que d’aller chez son autre parent serait interprétée par le parent frustré comme une manœuvre de l’autre pour le couper de son enfant. Et comme on sait que rares sont les cas où les parents séparés ou divorcés ne pratiquent pas un peu de chantage affectif sur l’enfant, on mesure combien la garde partagée, réglée comme du papier à musique, risque d’emprisonner l’enfant entre ses deux parents.
Le bien de l’enfant ne se fonde pas sur l’égalité juridique entre ses parents, il l’emporte sur leur ego
Le fétichisme de l’égalité arithmétique entre les parents consacre en réalité le mépris du bien de l’enfant, alors que le bien de l’enfant présuppose une affection égale de la part de et pour chacun de ses parents. Il est aussi aberrant de partir de l’idée qu’un enfant peut se passer sans autre de l’un de ses parents que de croire que son bien réside dans un état d’enfant « ballon de foot » que chacun des parents renvoie à l’autre quand ça l’arrange ou dont la justice organise les « passes ».
Comme le montre le récit du jugement de Salomon auquel Maître Reiser faisait allusion, la « vraie » mère (= le « vrai » parent) est celle qui n’hésite pas à préférer son enfant à son « ego » …
Le 10 novembre 2015