La donation ne se présume pas

A deux reprises, en page Débats, respectivement le mercredi 20 et le mardi 26 avril, Le Temps a publié l’avis pondéré et nuancé d’un spécialiste en immunologie de transplantation, M. Vincent Aubert, et d’un théologien éthicien, M. Denis Müller, au sujet de la loi sur la transplantation, objet du vote référendaire du 15 mai prochain. L’un comme l’autre déplorent, sur le plan éthique, l’affaiblissement de la notion de « don » contenue dans la disposition légale nouvelle. Ils relèvent d’ailleurs très justement que la nouvelle législation ne va pas faire disparaître la pénurie d’organes et se demandent dès lors s’il est éthiquement normal de sacrifier la belle notion de don, acte volontaire et conscient, au profit d’une solidarité un peu « forcée », parce qu’on ne peut exclure quelques « pressions externes ».

Cherchons plutôt à développer le goût du don conscient et informé, donc, dirais-je, du « don joyeux » et non pas du don « héroïque », encouragé par Swisstransplant, si j’en crois M. Aubert.

Acquise personnellement à l’idée du don conscient et volontaire (et porteuse d’une carte dont l’utilité pour autrui diminue hélas au fur et à mesure que je vieillis), j’apprécie infiniment leur réflexion et voudrais développer encore un peu la dimension éthique du problème.

 

Nos corps ne sont pas d‘abord une réserve de pièces de rechange

Un des aspects troublants, à mon sens, de cette modification du droit de la transplantation, c’est qu’elle fait apparaître les corps comme des espèces de réserves de pièces de rechange dans lesquelles on peut venir se servir à moins d’une opposition claire. Cette tendance existe dans un certain monde médicalo-scientifique, si l’on pense en effet aux discussions scientifiques relatives au clônage de foetus qui pourraient servir précisément d’une telle réserve pour un nourrisson souffrant d’une maladie incurable.

Une telle démarche est exclue par le droit suisse, de nos jours, mais l’est-elle dans tous les pays ? J’en doute fort, sachant la facilité avec laquelle on admet la fabrication de bébés sur catalogue (voir les Etats-Unis), l’utilisation légalisée des mères porteuses (voir les articles récents sur les mères porteuses ukrainiennes !) et même, dans certains Etats, la mutilation d’enfants ou de jeunes, parfois contre argent, parfois par violence, pour fournir des « cœurs, foies, reins etc… de rechange » à certains chirurgiens peu scrupuleux.

Entendons-nous bien, ce n’est pas l’esprit du droit mis en votation le 15 mai. Mais toute altération d’une volonté libre, fût-elle minime – comme celle proposée le15 mai – finit toujours par être un premier pas vers les abus.

 

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

71 réponses à “La donation ne se présume pas

  1. Chère Madame,
    Encore une fois, je ne peux qu’abonder dans votre sens. De plus, cette loi, si votée, ne serait-elle pas contraire à la protection consitutionnelle de la liberté individuelle ?

  2. Comme toujours, Madame Sandoz partage avec nous une réflexion empreinte de respect pour tous.
    Quelqu’un que l’on reconnaîtra sans peine prononçait des paroles dont le sens n’est pas tout à fait le même mais, dans le fond, pas très éloigné : «  personne ne me prends ma vie, je la donne de moi-même » pardonnez-moi la paraphrase ….

  3. “Qui ne dit mot, ne consent pas”.

    Ce principe fondamental doit survivre aux modifications légales en cours.

    Il n’y a aucun motif en faveur du consentement présumé, quelque soit l’acte de la vie.

    1. J’en vois quand même un: beaucoup de monde, dont moi-même, est en faveur du don d’organe mais ne signe pas sa carte de donneur par manque de temps, par flemme, parce qu’on n’aime pas envisager sa propre mort, bref, pour toutes sortes de raisons. Et pendant ce temps, des gens en attente d’une greffe meurent sur des listes d’attente.
      A partir du moment où les règles du jeu sont établies et sont claires, où est le problème? Les gens qui préfèrent garder leurs organes à leur mort signeront leur refus, et les autres n’auront aucun effort à faire pour sauver des vies. Tout le monde est content. Non?

      1. Pas tout à fait tout le monde est content – en particulier, les proches d’une personne mourante qui n’a pas manifesté sa décision. Ils ont le choix entre différentes interprétations de ce silence, et leur refus de libérer les organes sera taxée d’égoïste, alors que ce sont eux qui doivent continuer de vivre avec leur choix (j’en veux pour preuve nombre de commentaire dans des journaux plus grand-public que Le Temps). La paix des morts ne semble plus avoir cours à la bourse du miracle médical, et c’est triste.

        1. Pourtant, dans l’éventualité où le consentement présumé serait adopté, les règles seront claires, et quiconque n’aurait pas manifesté sa décision – qu’il soit mourant ou non – est désormais un consentement en bonne et due forme. Les proches n’auront pas à présumer de quoi que ce soit et encore moins à interpréter ce “silence”, car les gens sont libres de disposer d’eux-même et ce, jusqu’à la fin.
          Aussi, et on a tendance à l’oublier, un consentement présumé contribuerait à enlever beaucoup de pression sur les donneurs potentiels, car ceux-ci deviendraient beaucoup plus nombreux.

        2. Merci de votre commentaire très juste François Bachmann. Les proches doivent aussi batailler âprement pour faire respecter les vœux d’une personne, vœux qui n’ont pas été notifiés par écrit car, dans la réalité, ce n’est pas aussi simple que cela de passer de l’oral à l’écrit. Il faut une détermination inébranlable à la base.
          Laisser un flou artistique permet peut-être de mieux dormir, qui sait ? eab

  4. Je suis toujours ravie de lire vos réflexions. Et toujours presque d’accord avec vous. Cette fois-ci, entièrement ! Meilleures salutations Madame, Joanna Pióro Ferrand

  5. Chère Madame,

    Si la notion de don volontaire est en effet belle, je trouve que la notion de solidarité que vous dites “un peu forcée” mais que je dis consentie par notre appartenance commune à une communauté citoyenne, notre société, et que je vois comme un lien entre l’individu et le groupe social des citoyens qui composent ce dernier et qui partagent une culture, une histoire, des valeurs, et un amour de notre lieu de vie, notre patrie. Cette solidarité citoyenne constitue en fait un pacte, un échange, entre ce que l’individu reçoit du groupe (une protection) et ce qu’il lui concède (un peu de liberté consentie).

    Mais je conçois que la notion de solidarité qui est en effet une notion citoyenne de gauche, gauche qui a toujours privilégié les liens horizontaux entre les membres de la société, alors que la droite, par nature, leur préfère les liens verticaux de transmission de patrimoine et de valeurs, liens verticaux par nature donc, éminemment conservateurs. Je conçois donc que cette notion de solidarité vous apparaisse comme de moindre importance, voire étrangère, alors que moi je la trouve au moins aussi belle que le don individuel librement consenti.

    D’autant qu’en l’espèce, le don solidaire n’est pas même imposé, mais seulement présumé et peut être librement et facilement contesté sans perte de sa contre-valeur de protection !

    Aussi votre réaction (le mot s’impose) ne m’étonne guère, une fois de plus, hélas.

    1. Il faudrait peut-être arrêter avec cette contraposition permanente entre la droite et la gauche à propos de tous les sujets ! Personnellement je suis parfois d’accord avec la droite et parfois avec la gauche, j’imagine que pour vous je suis une c…e ! Moi, je me vois comme une personne libre…

      1. Vous imaginez trop. Et surtout vous imaginez pour moi, là. Si vous êtes une personne libre, je le suis aussi. N’essayez donc pas de m’imposer ce que je devrais ou pourrais penser de vous… 😉

        Quant à la liberté individuelle précisément, si précieuse aux sympathisants des droites libérales ou extrêmes, fusse aux dépends de l’intérêt collectif, je ne vois pas en quoi elle serait plus entravée par un consentement présumé que par un refus présumé. Dans les deux cas il suffit de s’exprimer pour voir son vœu respecté. Et dans les deux cas, comme dans les votations, seul l’abstentionniste risque de voir un autre choix que le sien lui être imposé sans que son avis soit pris en compte. C’est un risque qu’il doit assumer puisqu’il est la seule conséquence de son inaction.

        Encore une remarque. Je suis frappé d’observer la quasi exclusivité des avis exprimés ici favorables à la position de Mme Sandoz. Or je crois que selon les sondages, la population générale est très partagée. Je n’en conclus qu’une seule chose: l’étonnant, mais habituel, rassemblement par chapelle que l’on observe aussi sur les réseaux sociaux.

        À ne fréquenter que ceux qui pensent déjà comme vous, on perd à la fois l’espoir de convaincre et celui de faire évoluer son propre point de vue au contact toujours sain des opinions diverses.

        C’est d’ailleurs précisément pour cela que pour ma part je me suis égaré ici… 😉

  6. “Cette obscure clarté qui tombe des étoiles …”
    En matière de don d’organes, le consentement présumé (ou implicite) est un oxymore.
    (Répétition, que j’ai la faiblesse de considérer comme pertinente, de mon commentaire Twitter du 25.4 en réponse au blog de M. Neirynck sur le même sujet)

  7. Il serait à mon avis beaucoup plus simple de demander à chacun de se déterminer dès la majorité vis-à-vis de la question du don d’organes post-mortem. Est-ce un si grand effort de cocher une case “oui” ou “non” (aussi bien comme donneur que comme receveur potentiel) dans un questionnaire qui serait remis à chacun? Nous remplissons bien à longueur d’année des questionnaires bien plus contraignants (pensons à la déclaration d’impôts entre autres!). Ensuite, cette volonté, consciente et librement affirmée, pourrait figurer d’une manière ou d’une autre sur la carte d’identité par exemple (pour ne pas multiplier les cartes à garder sur soi). J’y vois un grand soulagement pour les proches qui n’auraient pas à prendre une décision, très difficile s’ils ne connaissent pas la volonté du proche décédé, dans un moment déjà suffisamment pénible pour eux sans ça,

    1. C’est, à peu de choses près, une proposition que la Commission Nationale d’Éthique a aussi faite dans son excellent rapport 31/2019 sur la question, ça s’appelle le modèle de déclaration. Elle a hélas été balayée par la commission du Conseil National pour des questions de coût, alors que l’information de la population entière sur la nouvelle interprétation du silence risque d’être plus onéreuse… En cas de refus de la modification du 15 mai, revenir sur ce modèle (qui ajoute une case “je n’ai pas d’avis”) serait une option très intéressante.

  8. Il y a 20 ans ce qui aurait terrifié c’est de voir un milliardaire promettre de censurer un outil utilisé par des millions d’internautes. Aujourd’hui ce qui effraye c’est de voir un milliardaire promettre de promouvoir la liberté d’expression.

    Il y a 20 ans ce qui aurait terrifié c’est de voir un gouvernement ordonner le prélèvement d’organes sans leur consentement explicite. Aujourd’hui ce qui effraye c’est de voir des gens s’opposer au consentement présumé.

    Le monde va mal.

    La faute au nudge incitatif. Le but de cette discipline est d’inciter un individu à agir d’une certaine manière. Pour l’instigateur de cette démarche, l’intérêt est de pouvoir agir sur différents leviers relatifs au processus décisionnel d’un consommateur, dans le but de le faire changer de comportement.

  9. D’accord avec vous: nos corps ne constituent nullement un dock de pièces de rechange. Pourquoi nos cartes magnétiques d’assurance maladie ne comporteraient pas ces trois – et seulement ces trois – informations indispensables: oui ou non au don d’organes; non à l’autopsie ( sauf enquête pénale); directives déjà anticipées ? Après tout, pour les certificats de vaccination, on s’est bien précipité sur la communication des données personnelles… Le parlement n’a pas à décider de notre au-delà. Il a des efforts à fournir pour rendre vivable notre vie ici-bas. Merci de votre utile éclairage, bien à vous.

  10. Dans les faits, il ne faudrait pas confondre don et héritage…
    La notion intéressante est que celui qui hérite d’un organe est celui qui en a besoin.

    1. C’est un besoin humain aussi d’hériter (financièrement sans noblesse, génétiquement très naturellement), pour se fortifier et apporter de l’énergie à la croissance collective.

  11. La Loi sur la transplantation précise bien que le prélèvement d’organes sur une personne décédée nécessite en premier lieu… que le décès ait été constaté! Mais comment constate-t-on le décès? Cette question est traitée dans l’Ordonnance sur la transplantation. Et là on a déjà un premier indice d’abus possible: le 15 novembre 2017, l’Ordonnance en question a été discrètement modifiée pour que, suite à un arrêt cardiaque, la mort puisse être dite “constatée” après 5 minutes déjà, contre 10 minutes auparavant. Une “décision importante pour les transplantations d’organes”, selon 24 heures du 6.11.2017. Peu importe que dans les 5 minutes suivantes on ait une probabilité de sauver le donneur, du moment qu’en prélevant l’organe rapidement on a la certitude de sauver le receveur.
    PS. Concernant votre carte de donneuse, Madame Sandoz, vous pouvez l’archiver: pour Madame Brigitte Crottaz, médecin de formation et conseillère nationale socialiste: “Les personnes susceptibles d’être des donneurs d’organes sont des jeunes en bonne santé qui décèdent d’un accident ou d’une maladie cardiaque subite» (Émission Forum du 11 avril dernier).

  12. Ce qui émerge d’intéressant, de mon point de vue, dans votre article, c’est la prise de conscience que toute monétisation dans ce domaine, ne peut être que la porte (le boulevard, l’autoroute) ouverte à toutes les dérives commerciales, mais pire, à tous les trafics. Merci pour votre sagesse et la simplicité de vos mots.
    Cordialement, vu de France

  13. Ce qui me perturbe le plus sur la question de l’intégrité corporelle, c’est que la vision sur la nouvelle définition du viol (“un oui est un oui” ; “un silence est un non”) est diamétralement opposée à celle sur la nouvelle définition du “don” d’organe (“un silence est un oui”).

    Malheureusement, révéler cette incohérence me fait surtout passer pour un macho sexiste cynique et égoïste par une bonne tranche de la population, puisque le débat politique est aujourd’hui définitivement régi par les codes émotionnels.

    1. Voilà un relevé sage et intelligent d’une contradiction que je n’avais pas relevée, et un avis auquel je souscris pleinement. Non, ici, vous n’apparaissez ni macho, ni sexiste, ni cynique, ni égoïste. Merci de résister aussi clairement à la pensée unique. La synthèse pourrait s’exprimer ainsi: “notre corps nous appartient”. (Mais, et seulement pour rire: ce slogan “has been” des années 60-80 aurait donc été “traduit” par des individus libres, vivant dans une démocratie exemplaire, comme politiquement incorrect, au prétexte que notre corps, parce que désormais genré, ne nous appartiendrait plus? Thanatos… tu donnes… Eros… tu demandes au gouvernement? Nous avons de beaux jours devant nous… Non seulement on voudrait nous encourager à nous penser morcelés ou démembrés mais nous pouvons depuis hier adopter des rats de laboratoire comme animaux de compagnie (pour autant qu’ils n’aient pas été génétiquement modifiés)… Oh! le projet de société…

  14. « Poussière …. Et tu retourneras poussière »
    Dès lors pourquoi ne pas servir à quelqu’un ?
    Porteuse d’une carte de donneuse , il
    me semble que mon « moi » ou mon « être »
    Réside dans mon esprit et non pas dans mes viscères !

  15. Cela reste un don puisque l’on peut toujours choisir de ne pas faire de don.
    Bref, ce thème, c’est une trituration intellectuelle pour pouvoir râler.

    Si c’était une obligation, on pourrait en débattre, là pour les opposants c’est juste pour chouiner contre tout ce qui vient du gouvernement.

    Le choix reste pour chacun de nous.

    1. Faisant partie des opposants, permettez-moi d’expliquer: tant que le don est explicite, aucun souci. Et chacun de nous a le choix, mais en réalité moins de 1 sur 5 l’a documenté, on s’en remet donc aux proches pour en savoir plus.
      Maintenant, expliquer aux proches endeuillés d’un mourant que son silence à ce sujet – sur lequel il/elle ne peut plus se prononcer – est désormais synonyme de “don tacite”, sauf s’ils ont une preuve du contraire, je trouve cela irrespectueux et indigne d’un Etat de droit qui prône que “tout être humain a droit […] notamment à l’intégrité physique” dans sa Constitution (art. 10).

    2. @Motus “Si c’était une obligation, on pourrait en débattre”. Mais c’est une obligation puisqu’en réalité on ne peut pas débattre !: la preuve les opposants sont jetés aux gémonies, accusés de manquer de solidarité, de ne pas vouloir sauver des vies , de “chouiner contre tout ce qui vient du gouvernement” comme vous l’écrivez, et j’en passe et des meilleures. Mais malheureusement, cette attitude insupportable se retrouve dans bien d’autres domaines. Il n’y a pas débat quand on n’a pas le droit de penser autrement sans se faire mettre à ban ! Quand j’observe tant de pressions agressives sur la population pour qu’elle accepte une loi , même si je suis d’accord sur le fond de cette loi, j’ai envie d’être contre…. Aujourd’hui, il y a “Le camp du bien” . ceux qui pensent “juste” -ou qui sont persuadés de penser juste -et qui s’octroient le droit de mettre au pas ceux qui pensent mal , c’est à dire qui ne pensent pas comme eux ! Ca me met en rage..

      1. Mais pourquoi vous faire tant de soucis… Dans tous les cas, cette rage de vivre ne sera plus visible sur l’EEG au moment du prélèvement, et même peut-être déjà éteinte.

    3. Merci pour votre commentaire qui illustre la mentalité de notre époque.

      Je suis totalement pour le don d’organe actuellement et porteur d’une carte. En effet, une fois mort, ça m’est bien égal et si ça peut sauver quelqu’un tant mieux.

      Mais, suite à lecture de votre texte, j’ai décidé de voter contre cette loi et, si elle devait passer, d’utiliser la clause de renoncement pour empêcher l’utilisation de mes organes.

      La seule pensée qu’un de mes organes puisse équiper un donneur de leçons de votre espèce incapable d’accepter les idées des autres m’a fait changer d’avis

      L’inverse est aussi effrayante surtout en cas de greffe de cerveau.

      Bonne journée !

      1. Mais voyons… Si l’on vous greffait le cerveau de Madame Sandoz, c’est elle qui continuerait à éprouver du bien-être en rédigant ses articles, et vous plus aucune contrariété puisque votre cerveau sera incinéré une fois l’opération terminée.

        1. Me voila rassuré !

          Donc pas besoin de rendre le don d’organe implicite car les personnes intelligentes ont déjà pris les bonnes dispositions (c’est ce que j’ai cru comprendre dans le discours de Mme Sandoz).

          Le risque en généralisant l’approche, c’est de tomber sur le cerveau d’un crétin total qui ne se serait pas opposé à ce prélèvement par ignorance (car trop occupé à poster des selfies sur insta pour se sentir important) … et qui se retouverait dans un corps alors assez inadapté pour ce qui occupe 98 % de son temps actuellement !

  16. “et même, dans certains Etats, la mutilation d’enfants ou de jeunes, parfois contre argent, parfois par violence, pour fournir des « cœurs, foies, reins etc… de rechange » à certains chirurgiens peu scrupuleux.”

    Ce dont vous parlez ici fait partie du background criminel d’États voyous ou de non-droit. Des charmants pays où l’on peut aussi bien vous tuer pour vous prendre votre portefeuille que votre rein (bien que le premier cas soit autrement plus fréquent que le second).

    Mais là aussi, le consentement présumé peut s’avérer être la solution. En effet, en comblant les besoins en organes à transplanter, le consentement présumé assècherait ce marché sordide et mettrait fin à ces crimes sordides dans ces pays de non-droits.

  17. Nous vivons dans une société où désormais nous devons être d’accord avec toutes les idées nouvelles soi-disant altruistes, émises par la doxa et ce , dans de nombreux domaines sous peine d’être jeté aux gémonies, traité de qualificatifs peu amènes . Je suis exaspérée.. Pour ma part , je suis tout à fait d’accord pour que mes organes puissent être prélevés… dans la mesure où bien évidemment ils n’ont pas dépassé la date de péremption . Mais je n’ai pas à juger ceux qui ne sont pas d’accord ! La dictature se fait parfois bien sournoise…Ce monde me fait de plus en plus peur…

    1. @ Marie-France
      Nous avons absolument pas à être d’accord avec les idées nouvelle. On discute; cela s’appelle un débat, il n’y a rien de plus normal et je ne vois vraiment pas en quoi cela vous faire peur. Dans une démocratie saine, on débat, on s’agite, certains la joue mélo, d’autre la joue technocrate, on s’engueule, on gesticule, puis on vote et tout le monde se rallie à la décision populaire, quelle qu’elle soit. C’est absolument génial. Pour le reste, vos émotions vous appartiennent…

  18. Je crains l’industrialisation à large échelle, et la précipitation dans la mort de certains accidentés pour en disposer de “pièces détachées”. Pour le reste ça me va, je vais voter “oui” pour la mise à disposition de soi-même automatique, en l’absence d’une interdiction formelle du vivant de la personne concernée. L’auteure a raison d’écrire qu’il ne s’agira plus de “donation”. Je propose “prélèvement” comme d’un compte bancaire, pourtant le terme exact devrait être proche de “Enlèvement”, mais celui-ci est moche et n’attirerait pas la foule ! les chirurgiens se frottent les mains déjà, et nos primes d’assurance vont prendre immanquablement l’ascenseur année après année.

    1. Spark Bonjour, votre première phrase est totalement d’actualité, n’ayez aucun doute !
      Si vous me le permettez, quelques commentaires complémentaires par rapport aux prélèvements de tous bords.
      Je viens de lire dans Swiss Medical Weekly du 14 avril 2022 (précédemment nommée Schwiwo) le concept du consentement généralisé qu’ils ont introduit à l’USZ. Dans certains services à l’USB ils avaient déjà tenté le schmilblick et déjà à l’époque j’avais fermement décliné.

      Donc, en sus des organes que des chirurgiens veulent prélever en « switchant agilement » le système actuel, les médecins veulent aussi utiliser gratuitement et de routine nos données et nos fluides pour la recherche. Nous devrons nous déterminer par écrit si OUI versus NON en sus de tous les formulaires à remplir.
      Alors que nous, appauvris et stupides patient(e)s d’Helvétie, devons nous acquitter de nos cotisations toujours à la hausse et de nos factures pour nos analyses. Or ce n’est pas donné chez nous par rapport à l’Italie ou l’Allemagne (j’ai une masse énorme de comparatifs absolument sidérants).

      La théorie c’est bien, la pratique c’est mieux. Il y a des années de cela, comme je suis astreinte à des sérologies trimestrielles, par écrit j’avais demandé à un laboratoire suisse d’analyses ce que devenaient nos liquides (sérum + autres) une fois les analyses conclues ? Et combien de temps ces liquides humains étaient conservés avant destruction ? Déjà à cette époque, je me suis bien rendue compte que le bas blessait gravement du point de vue “transparence”.
      1. Réponse tardive (genre ces patient(e)s nous emm…..) et surtout
      2. Réponse « énervée » de style « mais qui êtes-vous pour poser ce style de questions ? » comme si une fois passés dans divers tubes nos liquides n’étaient plus à nous !
      Il semblerait donc que nos prélèvements soient détruits après une dizaine de jours, un laps de temps trop long à mes yeux surtout par rapport à des pays limitrophes et pour des raisons qui m’ont d’emblée semblé tirées par les cheveux.

      Les patient(e)s n’ont toujours pas compris qu’il faut concrètement et toujours systématiquement retourner le Schmilblick à notre profit …… Alors sommes-nous si abêtis (ou hypnotisés) en Suisse pour tout donner gratuitement à la Science alors que nous sommes astreints à des cotisations d’Assurance-maladie de plus en plus délirantes ? Réponse: eh bien oui.

      Extrapolons juste pour rire: bientôt nos propres enfants vont se reproduire uniquement pour fournir aux chercheurs des pièces de rechange vivantes de toutes catégories. Ces chercheurs n’auront plus qu’à cocher la pièce à disposition avant livraison expresse. Nos arrières-petits enfants ne seront que des bouts de chairs, de réserves d’organes et de fluides. Sans âme …..

      Et ce n’est pas la NEK-CEK qui va nous aider à remettre de l’ordre dans le désordre avec ses lenteurs décisionnelles habituelles (cf. affaire récente restée en plan sous un tablar).

      Les conclusions de cet articles de la Schwiwo sont très courtes (8 mini-lignes sur une 1/7 de colonne) ….. En sus, l’utilisation du conditionnel (« may receive ») est étonnante ….. alors que la pression sur les individus n’a absolument rien de “conditionnel”, cette pression psychologique est totalement et méchamment concrète !

      Au plaisir de vous lire. eab

      Griessbach A, et al. Swiss Med Wkly 2020; 152:w30159
      ttps://smw.ch/article/doi/smw.2022.w30159

      1. Merci pour votre commentaire. Les gouvernants de l’Occident viennent de vérifier grandeur nature le niveau de notre obéissance et ils l’ont trouvé total. En effet, ils nous ont obligé, dès l’âge de 5 ans, de porter des masques, en sachant qu’ils libèrent des particules de plastiques dans nos poumons. Ce que nous avons découvert depuis quelques jours dans les médias eux le savaient depuis longtemps. Si ce qu’ils nous font actuellement avait eu lieu après mai 68 je pense que nous nous serions tous descendus dans la rue pour tout casser en réponse à la vaccination quasi-obligataire. Plus rien ne va plus les retenir, données personnelles, organes, ou autres, ce sont eux qui décident et nos autres moutons suivront !

        1. Spark, mais alors que vont-ils faire de nous, les rebelles, les insoumis, les dissidents, les naturellement portés à une réflexion différente ? On va nous euthanasier ASAP dès les premiers signes d’insubordination donc déjà au jardin d’enfants voire même à la naissance si non-conformité d’emblée ?

          J’en rigole d’avance, ceux qui récupèreront mes « reins » de manière quasi automatisée, sans réfléchir et via une chaîne de montage-démontage vont déguster-déguster et encore déguster dans la « différence » et, à leur tour, seront éliminés !

          eab un mouton à poils « ricci » et « crespi » naturellement indémêlables, assumant toutes les nuances de « noir »

  19. Tiens, aujourd’hui, on entend pas la gauche dire qu’il faut correler les retraites aux “bénéfices” de la BNS 🤣🤣 Et heureusement.

    ttps://www.letemps.ch/economie/bns-enregistre-une-perte-pres-33-milliards-francs-trois-mois

    Alors, qui renonce à sa retraite pour financer une perte de la BNS de 33 milliards ? Et ce n’est que le premier trimestre.

    La gauche va-t-elle retirer son initiative ?
    Les boomers vont-ils comprendre qu’ils ont déjà assez saigné la Suisse? et ruiné son avenir ?

    1. @SOOHIE : “Les boomers vont-ils comprendre qu’ils ont déjà assez saigné la Suisse? et ruiné son avenir ?”
      Les boomers ( séniors d’aujourd’hui donc) ont saigné et ruiné la Suisse ? J’aimerais que vous nous en disiez plus… parce que là, je sens la moutarde me monter au nez…

      1. Eh bien si la votation passe, on pourra récupérer un peu de ce sang perdu en plantant une aiguille dans la carotide des Boomers présumés de bon cœur.

      2. C’est pourtant évident!

        Réchauffement climatique, déréglement climatique, appauvrissement de la société, immigration incontrôlée, concurrption,etc..

        cela ne vous dit rien ?

        La génération 1940-1960 a joui, a dépensé, a pollué, a détruit… et a mis au pouvoir des Macron pour les protéger contre la Covid, en vaccinant de force celles et ceux qui ne risquaient rien.

        La génération 1940-1960 porte le poids de l’éradication de milliers d’espèces, pour partir en vacances à la mer ! 🤮

        1. La génération 40-50 partait peut-être à la mer, en “2 chevaux” , mais n’avait pas les moyens financiers pour prendre l’avion (à l’époque un billet d’avion coûtait la peau des fesses) et partir en WE ” d’études” avec le prof de la classe, à Berlin ou Barcelone, ou Londres…Quant à avoir mis Macron au pouvoir, ce sont principalement les électeurs des villes , des jeunes qui sont persuadés que l’avenir c’est un monde sans frontières…. Toute la génération 40-50 n’a pas lancé des pavés pour pouvoir “jouir sans entrave ” !

          1. Les jeunes ont voté Macron ?

            2e Tour:

            ttps://mobile.twitter.com/Pierre_GTIL/status/1517473257921863681

            1e Tour:

            ttps://mobile.twitter.com/Pierre_GTIL/status/1513412699459358721

            La réalité existe; il ne faut pas la nier. Les boomers ont leur champion et il les a protégés pendant la Covid, au mépris des jeunes.

        2. Vous vous trompez de cible en opposant les générations. En tant que parent, je souhaite le meilleur à mes enfants, c’est ce que j’ai de plus cher !

          J’ai été scandalisée, tout comme vous, de la gestion de cette pandémie avec ses privations de libertés inutiles et la vaccination forcée pour des groupes peu exposés sanitairement.

          Bon nombre de gouvernements ont “délégué” la gestion de cette crise à des cabinets conseils comme Mckinsey. Ce sont les inventeurs du passeport-sanitaire ainsi que d’autres idées saugrenues comme de payer les gens pour se faire vacciner. Même la Suisse y est passée avec des absurdités totales durant la campagne vaccinale (relisez la presse c’est assez pathétique).

          Outre l’affaire Enron, cette firme a accepté de verser 573 millions de dollars pour clore des poursuites judiciaires: “l’entreprise est impliquée dans le scandale des opioïdes avec Purdue Pharma et Johnson & Johnson. McKinsey est notamment accusée d’avoir fait encourager les industriels à prescrire des médicaments dangereux afin d’accroître leurs ventes. Le cabinet de conseil a recommandé aux groupes pharmaceutiques de se concentrer sur les dosages élevés considérés comme les plus lucratifs. On estime que la consommation de telles substances sur ordonnance a quadruplé entre 1999 et 2018 et pendant laquelle 500 000 Américains sont morts des suites d’un usage abusif d’opioïdes.”

          Surmédication, ça vos rappelle quelque chose ?

          Le nombre d’autres scandales est impressionant. Le seul motif derrière tout ça: l’avidité sans fin. Le fric et rien que le fric.

          Alors plutôt que d’opposer les générations, il faudrait plutôt nous réunir pour revenir à une vision du monde qui nous unit.

          1. Quelle est la génération qui a fait de l’argent le centre de ses intérêts ? et mis au pouvoir des sociétés de conseils pour maximiser les profits afin de partir à la mer ?

            J’adore l’interview de la femme qui se colle aux autoroutes pour le climat; si on google son nom, on voit qu’elle est passionnée par le Nepal et s’y rend fréquemment. Génération de boomers; ils prennent l’avion pour aller au Népal puis se collent sur l’autoroute pour empêcher les ambulances de passer..

            Il y a une génération qui a fait tout faux; plus exactement qui s’est satisfaite de dirigeants qui ont fait tout faux et anéanti notre planète et nos valeurs ! Vous devez réparer vos fautes; la vaccination forcée des jeunes n’est qu’un exemple parmi des milliers. Votre génération de boomers a fait passer son confort avant la planète et ses valeurs. 🤮

  20. Bonjour Professeure, excellent texte, tout en sensibilité, trouvé à mon retour de Suisse allemande. Merci infiniment.

    Cette votation-pression me fait irrésistiblement penser au film « Morts suspectes » du réalisateur Michael Crichton (1978) et tiré du livre de Robin Cook, avec le « marvelous » acteur Tom Selleck, jouant le rôle d’un patient délibérément mis en état de mort cérébrale au décours d’une intervention plutôt bénigne et qui se retrouve suspendu parmi moult autres « donneurs en réserve » au sein d’un hangar de type « banque d’organes » pour le plus offrant.

    Nous n’en sommes pas loin car tout reste possible au bloc opératoire, malgré toutes les Lois du monde ! Dites-moi qui d’une famille en détresse va contrôler les bonnes pratiques médico-chirurgicales (et là je rejoins complètement Pierre Zweiacker, commentaire du 27 avril 2022 à 9 h 10 min…..) ?

    Après cette diversion cinématographique, très jeune j’avais déjà préparé une carte plastifiée de REFUS DE DON D’ORGANES mais aussi de REFUS TRÈS STRICT DE GREFFE D’UN ORGANE. Choix privé non modifiable. Cette carte, format carte bancaire, très vite repérable dans mon sac à main, avec copies dans la voiture, dans mes papiers, auprès d’un avocat et d’un notaire, comporte les avertissements législatifs ad hoc, en cas de pression-dérive médicale quelconque sur les proches car je connais trop bien les méthodes utilisées (même dans les détails inavouables, non publics), donc les tenants et aboutissants de ce « marvelous » système visant à utiliser la détresse humaine pour « liquider le cas au plus vite », les 10 min devenant 5 min (cf commentaire Pierre Zweiacker) pour ensuite prélever et distribuer la marchandise.

    Un familier très proche est né avec 3 reins (tous trois parfaitement fonctionnels), il bénéficie d’une santé exceptionnelle, alors imaginez un instant ce que pourrait devenir le 3ème sans surveillance sévère ….

    A noter que j’ai pu très discrètement et durant de longues années observer l’étrange attitude (ou habitude, le lecteur choisira selon sa sensibilité) des repérages systématiques – du style « vautours en survol de proies possibles » – de certains chirurgiens se rendant bizarrement et un peu trop souvent hors de leurs secteurs respectifs d’activité, donc aux urgences versus soins intensifs, pour « flairer les bons plans » et les futurs organes à possiblement chiper, en comptant sur la détresse des familles, des proches et de l’absence de document décisionnel ad hoc (directives anticipées, autres documents …). Ces « rondes très spéciales » sont parfaitement connues au sein des hôpitaux publics. Il n’y a ici absolument rien de secret, cette méthode de repérage des « proies » est de notoriété publique.
    Les urgences humaines, c’est un genre d’étal avec des « pièces » éventuellement à disposition.

    Lorsque j’écris que TOUT doit être drastiquement rénové-révolutionné-modifié-changé dans le comportement des médecins-chirurgiens envers nos pauvres organismes, je sais exactement pourquoi.

    Au plaisir de vous lire entre deux virées. eab

  21. Je suis tout à fait d’accord avec vous Madame Sandoz. En effet, lorsqu’on décide de faire don de ses organes, cela doit se faire d’une manière très consciente et sereine. Je pense notamment aux jeunes gens qui devraient si tôt dans la vie se poser ce type de questions. De plus, celui qui refuserait de donner ses organes pourrait être culpabilisé ou influencé par ses proches. Je vais raconter un triste évènement qui est survenu dans ma famille en 1976. Mon frère est mort à l’âge de 20 ans lors d’un accident de plongée. Très vite bien sûr – car il n’y a pas de temps à perdre – la question du don d’organes a été posée à mes parents par le corps médical. Pour ma mère, cela était inconcevable et je le comprends très bien. En effet, c’est très difficile pour les proches de prendre ce type de décision et demander à des jeunes gens de se positionner si tôt dans leur vie, c’est tout de même discutable. Donc dans ce domaine, rien n’est simple et la dernière chose à faire serait d’influencer les gens.

  22. Merci à ma collègue Suzette Sandoz pour son appréciation positive de ma propre contribution et pour sa réflexion profonde et judicieuse (comme toujours !) au débat éthique et anthropologique en cours. La question est débattue depuis 2001 au moins (voir ma contribution de l’époque dans Bioethica Forum, en dialogue serré avec notre collègue Alberto Bondolfi, partisan du consentement présumé). Je défendais à cette époque pas si lointaine la même position que la conseillère fédérale Ruth Dreifuss. Les questions éthiques demandent du temps et de la maturation ! Je ne me fais pas d’illusions sur le résultat de la votation du 15 mai, mais la qualité du débat éthique et démocratique est fondamentale .

    1. Pourriez-vous expliquer à votre collègue Neirynck qu’il est anormal que la SSR/RTS n’a encore organisé aucun débat sur la question !

      … et que les gens votent déjà par correspondance, retenant le mot “consentement”, sans comprendre que c’est un prélèvement obligatoire, sauf refus explicite et inscrit sur une liste.

      On lit d’ailleurs déjà des personnes qui souhaitent punir ceux qui ne seront pas donneurs, à l’image des non-vaccinés ! exclusion de certains soins, etc.

      1. Merci de soulever ces points. Je suis 100 % d’accord avec vous.

        Si quelqu’un souhaite partager ses organes, il peut déjà le faire. Inverser la logique, c’est mettre une pression sociale sur les individus en décidant que la norme (donc le bien), c’est d’autoriser ces prélèvements.

        On passe d’une reconnaissance d’un acte qualifié d’altruisme à la punition sociale.

        Dans notre société numérique, combien de temps faudra-t’il pour que les listes de “récalcitants” mal-pensants se retrouvent quelque part sur internet ?

        Le don et l’altruisme n’ont plus rien à voir là-dedans, il s’agit d’alimenter une “supply-chain” de la santé qui dépend, dans ce cas, de l’humain et non pas des laboratoires.

      2. “des personnes qui souhaitent punir ceux qui ne seront pas donneurs”, je n’ai jamais rien lu de tel nul part! La seule chose qui est avancée est que, fort logiquement, une personne qui se déclare hostile au don d’organes renonce à être greffée elle-même le cas échéant (absolument aucun autre acte médical n’est exclu pour ces personnes!). On ne peut à la fois prétendre que l’on considère le corps humain comme intégralement “sanctuarisé” après la mort (même s’il finira de toute façon “en poussière” … ou le plus souvent en cendres d’ailleurs) et ensuite accepter pour soi-même un organe d’une autre personne le cas échéant. C’est une simple question de cohérence.

        1. “une personne qui se déclare hostile au don d’organes renonce à être greffée elle-même le cas échéant”

          Donc vous voulez tenir des listes et punir par “logique” ceux qui ne seraient pas donneurs.

          D’autres vont plus loin encore, proposant de les exclure de la LAMal, de la solidarité nationale, etc… c’est un engrenage mortel pour notre vivre-ensemble. On sort de la donation, pour la punition… alors qu’ils ne violent aucune loi.

          Votation dans 13 jours: toujours aucun débat sur la RTS !

  23. Le problème principal est qu’on risque de ne pas attendre ni être certain que la personne soit réellement morte pour prélever le ou les organes. Ce problème est, me semble-t-il, déjà actuel, d’ailleurs!

    1. Et ce risque ne peut qu’être accentué par le refus, assez répandu, de l'”acharnement thérapeutique”!

  24. Et après nous prendre nos organes de force, ils veulent maintenant vacciner les bébés de force contre une souche du Covid qui n’existe plus !

    ttps://www.20min.ch/fr/story/lextension-du-vaccin-aux-bebes-sera-examinee-en-juin-aux-etats-unis-473219741834

  25. Le plus scandale des 10 dernières années commencent à sortir dans la presse !

    ttps://www.lefigaro.fr/livres/abigail-shrier-ados-transgenres-un-aller-sans-retour-possible-20220429

    “Presque toutes les détransitionneuses à qui j’ai parlé sont percluses de regrets. Si elles ont pris de la testostérone quelques mois seulement, elles ont une voix étonnamment masculine qui restera grave. Si elles ont été sous T pendant plus longtemps, elles souffrent de la gêne d’avoir une géographie intime inhabituelle: un clitoris élargi qui ressemble à un petit pénis. Elles détestent leur barbe naissante et leur pilosité corporelle. Elles vivent avec une poitrine lacérée et des tétons masculins (oblongs et plus petits) ou des rabats de peau qui ne ressemblent pas à des tétons. Chez celles qui ont conservé leurs ovaires, une fois privé de testostérone, le tissu mammaire se gonfle au retour des règles d’un liquide qui, souvent, n’est pas correctement drainé. […] Les désisteuses et détransitionneuses à qui j’ai parlé m’ont toutes dit qu’elles étaient sûres à 100% d’être trans à vie – jusqu’à ce que, soudainement, elles ne le soient plus. Presque toutes reprochent à leur entourage adulte, en particulier les professionnels de la santé, d’avoir encouragé et facilité leur transition.”

  26. @SOOHIE le 1 mai 2022 à 10 h 40 min qui me répond à propos des boomers qui auraient élus Macron
    “La réalité existe; il ne faut pas la nier. Les boomers ont leur champion et il les a protégés pendant la Covid, au mépris des jeunes.”
    Connaissez-vous vraiment la France et les Français ? Les boomers qui ont votés Macron sont en majorité des “urbains”, des “Franciliens”.. Paris et les grandes métropoles ne sont pas la France ! Allez donc dans la France profonde ! Je sais de quoi je parle, j’y suis née et y ai grandi et y ai toujours le droit de vote !
    Il faut imaginer que dans les années d’après guerre ,peu de jeunes allait jusu’au bac.., , parce qu’il était plus facile alors d’avoir avoir un emploi sans ce sésame ; il y avait de nombreux emplois très dûrs, sans les nouvelles technologies d’aujourd’hui ! La nouvelle génération qui critique les boomers, ne veut plus faire ce genre de travail extrêmement dûr “elle a des diplômes, elle ne veut pas s’abaisser à des travaux dégradants ! ,elle est donc heureux de voir arriver des migrants qui les acceptent !!! On la dit généreuse parce qu’elle soutient l’immigration… on comprend pourquoi !! Dans la commune française où je suis née, c’était des autochtones- des boomers – qui ramassaient les ordures ! Aujourd’hui, vous en voyez beaucoup de ces jeunes qui vomissent sur les”vieux” qui acceptent de faire ce boulot ?!
    Quant à prétendre que les boomer ont été protégés par Macron.. lors du Covid, on s’étrangle ! La première chose c’est qu’ils ont servi de cobayes !!! Beaucoup sont décédés sans avoir pu voir leur famille : certains parce qu’ils étaient dans des EMS d’autres parce qu’ils avaient été hospitalisés et leur famille interdite de visite.
    J’ai été lire vos liens ! Immonde cette haine envers les séniors !

    1. Donc 70% des > 60 ans en France vivent dans des grands centres urbains ?

      Vous confondez votre entourage qui pense comme vous, exacerbé par les algorythmes de facebook, et la réalité de la France.

      Que vous le vouliez ou non, 70 % des > 60 ans ont voté Macron… et la majorité des > 60 ans vivent en-dehors des grands centres urbains.

      Quant à l’immigration. Qui a décidé du regroupement familial? qui les a engagés? qui les a encouragés à venir? la génération actuelle des boomers.

      Et pourquoi les jeunes ne font plus les activités physiques ? car les boomers ont fait venir à l’époque de la main d’oeuvre afin de faire pression sur les salaires vers le bas.

      Il y a 50 ans, on pouvait vivre de son travail. Maintenant, il faut un bac+6 pour décrocher un stage au SMIC…

      Votre génération a cassé la France.

      Regardez la courbe du pib entre la France et la Suisse. Les Français gagnaient mieux leur vie, puis vint Giscard, Mitterrrand, etc… c’est impressionnant de voir comment la génération des boomers a détruit la France. Une personne qui avait 30 ans dans les années 1975-1985 devrait se voir retirer tout droit de vote.

      1. @SOOHIE
        Vous devriez éviter de généraliser. Tous les boomers comme vous dites, ne sont pas des pollueurs ou des profiteurs. Ce genre de raisonnement est dangereux et surtout contre-productif.

      2. @ SOOHIE qui écrit :”Une personne qui avait 30 ans dans les années 1975-1985 devrait se voir retirer tout droit de vote.”
        Ben dites donc ! Pourquoi pas carrément les euthanasier pendant que vous y êtes ! Ceci dit, les “vieux” n’empêchent pas les jeunes de voter !! Ce sont les jeunes qui sont le plus abstentionnistes ! Au lieu de vouloir interdire aux “vieux” de voter , les jeunes n’ont qu’ a voter s’ils veulent vraiment que ça change ! C’est absolument crétin ce que vous préconisez là ! Vous avez une dent contre vos parents ?
        ttps://www.franceculture.fr/societe/les-baby-boomers-sont-ils-des-privilegies
        “Privilégiés, oui, par rapport à leurs parents, mais ça ne veut pas dire qu’ils ont mieux vécu que leurs enfants. Lorsqu’on regarde le niveau de vie ou le niveau de santé, ils sont plutôt moins bien que leurs enfants.”
        l faut bien imaginer que le taux de mortalité après la guerre de ces jeunes baby-boomers était bien plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui. Globalement, entre 1960 et aujourd’hui, l’espérance de vie qui mesure le nombre d’années que vous allez vivre, a augmenté de 20%. C’est-à-dire une vie qui commence aujourd’hui, va être ⅕ plus longue qu’elle ne l’était lorsque vous naissiez dans les années 1960. .(…)es filles des baby-boomeuses ont une situation bien meilleure que celle de leur mère.”

        1. @SOOHIE :Ah, j’oubliais ….: plus le droit de vote ? Plus le devoir de payer des impôts !

          1. Parce que vous payez des impôts ? Moins de 30% des genevois en paient… et moins de 5% paie 90% des impôts en ville de Genève…

        2. Sauf que les boomers ont épuisé les ressources de la planète, qu’il nous reste moins de 3 ans pour agir (mais les boomers bloquent toute initiative qui pourrait faire baisser leur train de vie) et, qu’à ce défaut, notre espérance de vie va drastiquement diminuer à la suite de pandémies, de guerres pour les ressources, d’écocides, etc.

          Vous connaissez vos privilèges, et vous nous avez laissé le poids de ceux-ci à porter.

          1. @SOOPHIE
            Bien qu’on s’éloigne du propos de Madame Sandoz, je voudrais vous répondre qu’il n’y a pas que les “boomers” comme vous aimez tant les appeler qui bloquent toute initiative qui pourrait être bénéfique pour le climat. Je vous rappelle que passablement de personnes qui se prétendent écologistes font opposition à un nombre important de nouveaux projets comme par exemple la construction de petites centrales hydrauliques qui sont pourtant très intéressantes au niveau de la production énergétique et qui ne polluent pas. C’est bien dommage.

  27. L’expression “la boîte de pandore” tombe à point nommé, qu’importe et surtout que nos apprentis (pas si sorciers que ça) cultivent leur embonpoint à souhait et à discrétion.

    Leur rêve avoué est de façonner ce que “dieu” semble ne pas avoir réussi. Là, ils viennent de nous prouver que leur tentative d’approche des codes génétiques est un raté monumental, que ça fait bien longtemps que la finance gouverne aisément et que le terme éthique restera encore longtemps dans son tiroir poussiéreux.

    Cependant, la nouvelle est fraîche, il semblerait que la cour fédérale américaine vient de faire passer un décret interdisant la pratique de l’avortement dans bon nombre d’états, ça en fera des petits bébés venus nous rejoindre de la façon la plus naturelle qui soit. Quelle dommage pour tous ces “maître” en herbe !

  28. Sujet compliqué qu’il n’y parait.

    Article troublant de la RTS:

    ttps://www.rts.ch/info/suisse/13069276-un-rostigraben-des-transplantations-mis-en-exergue-par-une-technique-contestee.html

  29. ARIDE 5 mai 2022 à 18 h 08 min
    “Parce que vous payez des impôts ? Moins de 30% des genevois en paient… et moins de 5% paie 90% des impôts en ville de Genève…”
    Genève n’est pas le nombril du monde et je n’habite pas Genève ..Ceci dit le cas de figure que vous décrivez se retrouve pratiquement dans toutes les grandes villes .

  30. Il faut se poser la question suivante : Est-ce que cette loi va aider cette belle cause porteuse d’espoir pour une société plus altruiste et plus en santé ? Absolument pas, au contraire elle encourage la controverse, la méfiance envers le personnel médical, le manque d’empathie envers les familles de donneur etc. S’il est vrai que 60% des familles refusent c’est clairement à cause d’une mauvaise approche de l’équipe médicale et du manque d’infirmières ressources adéquatement formées pour approcher et accompagner les familles. Toute la littérature est unanime : c’est la qualité de l’approche et de l’accompagnement des familles de donneur qui est la clé de voûte couplé de la discussion en famille. Pour réussir cette dernière rien de mieux qu’un programme d’éducation en milieu scolaire pour que les jeunes puissent prendre une décision éclairée et la partager avec leur proches. Ce qui aide grandement les familles à prendre la meilleure décision au pire moment de leur vie. De 1979 à 1989 l’Espagne n’a connu AUCUNE amélioration avec le consentement présumé. C’est alors qu’elle a investi dans les infrastructures entre autres en formant des médecins coordonnateurs pour identifier les donneurs potentiel et aussi des infirmières pour approcher et accompagner les familles avec les médecins coordonnateurs. l’Espagne est devenue no 1 l’année suivante ! L’Espagne ne mentionne JAMAIS cette loi et il existe aucun registre même pas celui du refus. Ils ont misé sur l’éducation de la population. En France, ils ont renforcé la loi du consentement présumé en 2017 et malheureusement en 2018 il y a eu une augmentation des refus de famille. Cette année heureusement dans le plan stratégique 2022-2027 plus de ressources ont seront allouées pour du personnel pour approcher les familles et identifier les donneurs potentiels. Dans L’ENSEMBLE des pays les familles sont toujours approchées même avec le consentement présumé. Les États-Unis sont en deuxième position et ils ont le consentement explicite. La réussite repose essentiellement sur d’autres mesures dont l’investissement dans les ressources financières et humaines pour l’organisation (identification des donneurs potentiels), la formation du personnel, l’accompagnement des familles et l’éducation. C’est pourquoi je me suis investie avec une équipe chevronnée en éducation pour mettre en place un programme d’éducation au don d’organes en milieu scolaire afin d’amener la discussion en famille : Des jeunes sensibilisés = Des familles informées =Plus de vie sauvées. En plus d’éduquer les jeunes sur le don d’organes le programme amène les jeunes à prendre conscience de la valeur inestimable d’une corps en santé et de toute l’importance de d’adopter de saines habitudes de vie. Les valeurs d’altruisme et de générosité sont au coeur de cet enseignement porteuse d’espoir pour les personnes en attente d’une greffe. Une autre mesure est la promotion du don vivant. Quand on sait que 75% des besoins en don d’organes sont les reins. Aussi la demande en don d’organes ne cesse de croître croissant dû à l’augmentation des maladies chroniques et les systèmes de santé partout au monde sont submergés. Il faut unir les secteurs de la Santé et de l’Éducation pour une société plus solidaire, plus altruiste et plus en santé et nous sommes convaincus que le don d’organes et de tissus est la cause la pus prometteuse pour ce beau projet de société ! Je vous invite à visiter chainedevie.org

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