Vie professionnelle, vie politique et vie de famille

La présence d’une candidate au Conseil fédéral, encore jeune mère de famille, pose une question nouvelle : le rôle d’un profil « multitâche », conciliant vie professionnelle, vie politique et tâche de mère de famille. Jamais on n’a évoqué un tel profil pour un père de famille et pourtant sa tâche est aussi très importante, s’il la prend au sérieux. D’ailleurs, plus d’une fois, interrogé sur les conséquences de sa carrière professionnelle et/ou politique, un homme n’a-t-il pas avoué qu’il avait consacré peu de temps à sa famille ? On a rarement demandé à son épouse et à leurs enfants quelles conséquences avaient représentées, pour eux, cette éventuelle indigence.

Combien de ménages ont éclaté à cause de la sur-occupation du mari, ou de l’épouse, ou des deux ? Combien d’enfants ont souffert d’un manque de père ou de mère, ou des deux, pour le même motif ? L’étude mériterait d’être faite et ce serait sans doute un bon sujet de programme national de recherche en sciences humaines. Mais évidemment que ce n’est pas politiquement correct.

Surtout ne jamais se vanter d’un profil « multitâche » sans s’être assuré(e) au préalable qu’il n’a pas été la cause d’une grande souffrance de son environnement familial. La question ne peut pas être esquivée à une époque où le dogme de l’égalité menace constamment de dégénérer en dogme des quotas.

Les factures papier ou les clients esclaves

 

Non, non et non, je ne veux rien payer pour recevoir des factures papier.

La poste n’arrête pas de se plaindre qu’on n’envoie plus de courrier, les messageries informatiques sont constamment en panne ou ont des problèmes, en tous les cas lorsqu’on est, comme moi, sur swisscom. On n’est jamais certain d’avoir reçu ni traité convenablement une facture électronique parce qu’une minuscule erreur de manipulation peut avoir des conséquences désastreuses.

Aucun esprit de service

Ce qui frappe le plus, c’est la disparition de tout esprit de service des fournisseurs de prestations qui veulent faire payer les factures papier. Je ne parle même pas de certaines grandes banques qui se permettent de faire payer une facture papier pour une facture de carte de crédit alors qu’elles gèrent déjà chèrement le portefeuille du titulaire de la carte, mais swisscom, et x autres grands prestataires de services, y compris de services encore publics, considèrent que c’est le client qui est à leur service. Si le malheureux client veut des renseignements, il n’a qu’à « surfer sur internet », chercher tel ou tel site, rechercher, retaper, se faire dire qu’il n’y a pas de réponse à cette question, voire, parfois, que le site dont il a reçu officiellement la référence n’existe pas ou pas encore, bref, perdre un temps fou.

Certes, quand on finit pas avoir un non-robot au téléphone, c’est un humanoïde plutôt aimable, mais encore faut-il que son ordinateur à lui fonctionne, ce qui n’est, de loin, pas toujours le cas.

La facture papier payante : une forme d’esclavage du client

Au lieu de faciliter la vie des clients, internet est souvent le moyen pour une entreprise d’exercer une véritable tyrannie, d’imposer sa loi, voire l’achat de certains appareils. Faire payer spécialement une facture papier est une forme moderne de réduction du client en esclavage.

 

 

Le syndrome de Gepetto

Le conte de Pinocchio n’est probablement plus à la mode et pourtant il est plus actuel que jamais à cause de l’intelligence artificielle !

Gepetto créait des marionnettes et rêvait d’avoir un véritable enfant. Une de ses marionnettes lui a « échappé », s’est animée seule, a cédé à toutes les tentations, a mis la vie de Gepetto en danger et n’a fini par devenir un vrai petit garçon qu’après avoir appris la vie à ses dépens.

Bien des créateurs de robots super sophistiqués ne rêvent-ils pas de réussir à créer de « vraies » personnes qui leur échapperaient et conquerraient le monde avec leur intelligence propre ? Sur les réseaux sociaux, dans certains médias, on ne se lasse pas d’alimenter le conte, d’envisager des dérives et d’accréditer l’idée que tout est possible grâce à la technique.

Le conte de Pinocchio a bien fini, parce que c’était un conte, mais aussi parce que la hiérarchie des responsabilités a été remise en ordre : Gepetto était responsable de Pinocchio, avait pour tâche de l’élever et Pinocchio a découvert qu’il ne pouvait pas faire que ce qu’il voulait et devait apprendre à se bien conduire.

L’être humain ne change pas ! C’est incroyable. Il progresse techniquement, fait des découvertes scientifiques et continue toujours de croire qu’il pourra transformer la machine en une personne humaine et se soustraire simultanément à sa responsabilité de « créateur ». Et d’aucuns l’encouragent dans cette erreur !