La présence d’une candidate au Conseil fédéral, encore jeune mère de famille, pose une question nouvelle : le rôle d’un profil « multitâche », conciliant vie professionnelle, vie politique et tâche de mère de famille. Jamais on n’a évoqué un tel profil pour un père de famille et pourtant sa tâche est aussi très importante, s’il la prend au sérieux. D’ailleurs, plus d’une fois, interrogé sur les conséquences de sa carrière professionnelle et/ou politique, un homme n’a-t-il pas avoué qu’il avait consacré peu de temps à sa famille ? On a rarement demandé à son épouse et à leurs enfants quelles conséquences avaient représentées, pour eux, cette éventuelle indigence.
Combien de ménages ont éclaté à cause de la sur-occupation du mari, ou de l’épouse, ou des deux ? Combien d’enfants ont souffert d’un manque de père ou de mère, ou des deux, pour le même motif ? L’étude mériterait d’être faite et ce serait sans doute un bon sujet de programme national de recherche en sciences humaines. Mais évidemment que ce n’est pas politiquement correct.
Surtout ne jamais se vanter d’un profil « multitâche » sans s’être assuré(e) au préalable qu’il n’a pas été la cause d’une grande souffrance de son environnement familial. La question ne peut pas être esquivée à une époque où le dogme de l’égalité menace constamment de dégénérer en dogme des quotas.
Madame la Professeure, chère Madame,
C’est quand que vous arrêtez de polluer ce journal avec vos prétendues “analyses”?
Merci et bonne retraite!