De l’utilité de la “formule magique”

La vague verte qui a déferlé sur le Pays pose un problème pratique : nul ne sait quel est le programme politique précis des Verts. Quels moyens veulent-ils mettre en avant pour faire triompher leur préoccupation unique ? Comment envisagent-ils dans l’ensemble les conséquences sociales, commerciales, scientifiques, financières, architecturales, touristiques etc… de la lutte absolue qu’ils préconisent contre le réchauffement climatique? Certains d’entre eux – mais pas tous – critiquent lourdement les autres partis et les responsables politiques de n’avoir pas déjà pris « toutes les mesures nécessaires », mais se gardent bien de lister les mesures nécessaires et, en conséquence, d’aborder le panel des problèmes que ces mêmes responsables doivent, eux, prendre en considération et résoudre. Cette absence de vue politique d’ensemble a pour conséquence que les Verts forment plus une association philosophique qu’une force politique. Ce constat doit être rapproché de la discussion actuelle relative à une représentation verte au Conseil fédéral.

 

La « formule magique » du Conseil fédéral a l’avantage de n’avoir aucune base légale

Elle correspond avant tout à la recherche d’une gestion pragmatique –c’est à-dire efficace – du Pays. Cette gestion, on le sait, se réalise par une collaboration entre le Gouvernement, le Parlement et les citoyens (vu le referendum – surtout – et l’initiative). En permettant une représentation des principaux partis politiques au Conseil fédéral, la « formule magique » doit faciliter la communication entre les autorités et la population par le canal des partis. Mais il faut pour cela que soient connus les moyens que ces partis peuvent envisager pour atteindre le but de leur idéal politique. On n’a aucune idée des moyens que veulent appliquer les Verts. On sait que les Verts libéraux divergent des Verts sur beaucoup de moyens. On sait que certains Verts sont de tendance marxiste, ou simplement totalitaire. Mais cela n’est pas le cas de tous et surtout

On n’a aucune idée de la composition des votants verts.

La vague verte n’est pas due à une augmentation de la participation, loin s’en faut. Elle peut donc avoir deux causes : d’une part, l’effet Greta a pu inciter à voter des abstentionnistes habituels qui se sont laissé tenter par une idée fixe, l’urgence climatique; d’autre part, l’effet Greta il a pu décourager certains habitués politiques, à cause du lavage de cerveau qui a précédé les élections. Dès lors, comment désigner un conseiller fédéral vert quand on ignore la politique de son groupement et quand on ne sait d’ailleurs pas avec qui il pourrait communiquer ?

 

Si, dans quatre ans, les Verts sont devenus un vrai parti politique, capable d’une vue d’ensemble des problèmes à résoudre et n’ont pas perdu l’effet de mode, alors leur utilité au Conseil fédéral, au sens de la « formule magique », pourra se poser. En attendant, ils ont une législature pour faire leurs preuves au Parlement.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

34 réponses à “De l’utilité de la “formule magique”

  1. Chère Madame Sandoz,
    Merci et bravo pour vos mots de bon sens et de lucidité face au martèlement orchestré en particulier par la RTS dès le résultat des élections sur le besoin de modifier la composition du Conseil Fédéral pour y inclure un représentant des Verts suisses. Comme l’écrivait feu Christopher Booker, un journaliste chevronné de “The Independent”, les années d’urgence climatique seront décrites plus tard comme une des peurs récurrentes qui ont affectées l’humanité. Les Verts veulent taxer les utilisateurs d’énergies fossiles dont nous sommes tous captifs au lieu de travailler pour réduire les gaspillages. Les Verts s’opposent aux centrales à gaz alors que couplées avec une capture du CO2 à la source, elles sont sans émission. Que veulent-ils, plus de centrales nucléaires? Ces incohérences ne manqueront pas de devenir visibles d’autant que la pertinence de mesures prises en Suisse seulement, et à condition que le CO2 soit bien le grand méchant peint sur la muraille – ce qui est loin d’être acquis et démontré, n’en déplaise aux amateurs de corrélations simplistes et de raccourcis scientifiques – mériterait un vrai débat politique et scientifique. On entend certes les clameurs des climatologues du GIEC mais peu les voix des physiciens. Richard Feynman, le grand physicien américain, s’est cependant exprimé sur l’ineptie de la théorie des gaz à effet de serre en 2017. Est-ce que quelqu’un écoute encore? “Houston, we have a problem…”
    https://principia-scientific.org/physicist-richard-feynman-discredits-greenhouse-gas-theory/

    1. Je reviendrai dans un autre commentaire plus global sur le propos même de billet de Mme Sandoz, mais souhaite rapidement couper court à la pseudo-science.

      Richard Feynman est mort en 1988, il n’a donc pas pu s’exprimer à ce sujet en 2017. Ses domaines d’excellence étaient, je cite Wikipedia, l’électrodynamique quantique (domaine de son Nobel), les quarks et l’hélium superfluide. Nous sommes donc bien loin de la thermodynamique atmosphérique qui nous concerne dans le cas du réchauffement climatique. Ses travaux sur l’atmosphère ne remontent que via des sites comme celui de Principia Scientific International, dont la réputation est des plus douteuses, et ne constituent qu’une part très minime de son oeuvre. Je vous laisse faire votre propre “fact checking” sur PSI.

      La physique newtonienne est toujours enseignée en première approximation. Qui se souvient par contre des errements de Newton dans l’ésotérisme? Les scientifiques, même les plus grands, peuvent se tromper ou se laisser induire en erreur par des observations incorrectes ou incomplètes ou juste se baser sur des postulats dont l’invalidation intervient postérieurement. La démarche scientifique, elle, valide ou infirme des théories, peu importe l’auteur.

    2. Un physicien qui est mort en 1988 et qui s’exprime en 2017… en effet “Houston, we have a problem…”
      Peut etre etait il specialiste de la relativite…

  2. Comme l’écrirait Le Canard “Pan sur le bec”, le prix Nobel de physique Richard Feynman nous a quitté en 1988 et ne s’est pas exprimé sur le sujet. Par contre, son chapitre de cours sur la modélisation de l’énergie de l’atmosphère ne fait effectivement aucune référence au CO2 comme le lien référencé l’indique.

    1. Le CO2 est émis quand le gaz est en combustion. Pour le capter “à la source” cela suppose une centrale de chauffage à distance, avec d’importantes pertes caloriques, et la création d’un réseau de transport de la chaleur dans un rayon limité. Une multiplication de ces centrales serait un investissement énorme qui ne semble pas réaliste pour être rentable.

  3. La force des verts est de ne pas avoir de programmes précis, ce qui les rend incritiquables.
    Il faut voir maintenant avec le méthane dégagé par les humains, dû à la consommation des bières, et la fumée des barbecues, s’ils ne vont pas exiger de les taxer lourdement. Mais les vignorons suisses ne doivent pas se réjuir tout de suite car les verts n’ont rien à repprocher aux vins du nouveau monde.

    1. Taxer lourdement… L’augmentation 12 centimes de taxe par litre d’essence représente 1.2 centime par kilowatt-heure. Un BBQ à gaz bien comme il faut propose une puissance de 10 kW. Votre saucisse cuit en 10 minutes. Vous aurez consommé 2 kilowatt-heure de gaz. Si la taxe était imposée aux barbecues, vous auriez payé 2.4 centimes de plus pour cuire votre saucisse.

      1. Les libanais sont descendus dans la rue à cause d’une taxe de 20 centimes par jour /WhatsApp ou 72 francs par an. 3 pleins d’essence surtaxés par mois représentent un surplus de 15 francs, environ 200 par an. Que les 2 chambres fassent ce qu’elles veulent nous allons les combattre, heureusement dans les urnes, et le peuple leur expliquera qui est le décideur.

        Je m’aventure à croire que vous n’êtes pas verts-gauche car ceux-là ne savent pas calculés, ils savent juste réclamer des taxes.

        1. Vous auriez aussi pu citer les Chiliens, eux aussi dans la rue pour 3% d’augmentation du ticket de métro dans la capitale uniquement.
          Si Whatsapp est taxé, quand bien même le gouvernement libanais arrivait à la faire, ils migreront sur Telegram, puis sur x, y ou z.
          Ces taxes récentes sont la micro goutte d’eau qui fait déborder le vase de frustrations latentes et bien plus profondes.

          En approximant, vous roulez 20’000 km par an. A 50 centimes le kilomètre (amortissement, assurances, plaques, pneus, services…), votre budget véhicule est de 10’000 fr/an. Cette taxe, dont vous percevrez une partie en retour par la compensation CO2 de votre prime maladie représente 2% de votre budget véhicule. Même si l’approximation est fausse d’un facteur 2, pas de quoi descendre dans la rue. Par contre, pourquoi ne pas se poser la question de comment rouler 2% de kilomètres en moins cette année?

          Merci pour le compliment. Je pense qu’il y a des gens intelligents et qui savent calculer d’un bout à l’autre de l’échiquier politique, que je partage ou non leurs idées.

          1. Déshabiller Paul pour habiller Pierre, comme d’autres pays voisins agissent en permutant prélèvement et usage des taxes, n’est pas digne de notre démocratie. Cette taxe sur l’essence servira de prétexte à beaucoup de professionnels, pour augmenter les prix aux pauvres consommateurs que nous sommes, puisqu’ils se déplacent pour travailler, réparer, construire, conseiller, etc.
            Une action collective utile pour le climat serait de faire un sit-in par exemple de quelques heures, un samedi par beau temps, devant l’ambassade de Chine et des USA pour leur réclamer une baisse des émissions du CO2, car là-bas ce qu’ils rejettent est du sérieux. Nous ne représentons qu’à peine 1 pour mille de tout le gazage net au CO2 du monde.
            Bientôt ça sera honteux de descendre en ville seul en voiture à cause de la psychose climatique et nous roulerons moins, c’est sûr. Pour les dépenses au km je pense que la majorité d’entre nous est plus proche d’un franc que de 50 centimes.

          2. Déshabiller Paul pour habiller Pierre… C’est un peu le fonctionnement de n’importe quels taxe ou impôt, non? Cette taxe aura pour effet de rendre plus chers les biens et services qui dépendent fortement ou n’optimisent pas leur impact carbone. Le marché s’adaptera, et n’oubliez pas que 2/3 (ou 3/4, le doute m’assaille) est retourné aux entreprises et particuliers!

            Je suis d’accord avec vous concernant le besoin de faire pression sur les gros émetteurs de CO2, mais pour donner des leçons, il faut être droit dans nos baskets. Et là, la Suisse doit mieux faire.
            La Suisse obtient une place très moyenne en 61è position, mais ce classement ne tient pas compte du fait que la Suisse délocalise une grande partie de sa production de CO2 (ciment, acier, véhicules, matériel informatique, panneaux solaires…) (et des jobs sur certains aspects…) à l’étranger, typiquement vers la Chine, 35è, qui est à l’heure actuelle l’usine du monde. Elle pollue donc à la place des autres. Les Etats-Unis ont, en effet, un bilan dramatique, tout juste atténué par une densité de population inférieure à la population mondiales (33 hab/km2 aux USA contre 42 au niveau mondial et 204 en Suisse).

            Les voitures sont de moins en moins adaptées à la ville, de part l’accroissement de leur nombre et taille. Les villes deviennent de moins en moins adaptées aux voitures car la surface et les infrastructures ne peuvent (et ne veulent, je vous l’accorde) pas suivre une telle croissance. Il y a pas mal de vidéos d’archive intéressantes . D’une manière plus froide, il y a les chiffres de la Confédération . Concernant les voitures de tourisme, il y en avait 1.4 M en 1970, 3.0M en 1990 et 4.6M en 2018. la généralisation des P+R bien positionnés et desservis incluant le titre de transport journalier va je pense dans la bonne direction pour permettre de connecter les zones interurbaines et les centres.

            J’ai pris le chiffre de 50 ct au km car il augmente l’impact de l’augmentation de la taxe à venir. Dans le journal du TCS du mois, la Clio testée est donnée à 53 ct au km pour 15’000 km par an. Si un véhicule coûte déjà 1 fr au km, alors cette taxe n’en sera que moins perceptible.

  4. Ils ont réussi la propagande pour le National. Le peuple jeune et surtout les médias ont réussi. Mais ils vont se casser les dents à Berne (avec la taxe de +10cts chaque année sur les carburants par exemple). Les 9 Conseillers ?(ça se paye !) Et qui des Verts veut s’y coller ? C’est un Sacerdoce ! Un job à 200% et il faut du consensus (pas le genre des verts) Tsunami et désolation. Il faut aller doucement pour changer notre mode de vie …

  5. Les verts ne sauront qu’inventer des taxes, qui seront refusées par referendum, car elles ne puniront que les classes modestes et moyennes. Il faut surtout cesser le gaspillage existant partout, dans les ménages, commerces, entreprises, administrations, tribunaux, etc. Et éviter le tout électrique, qui est une ânerie à la mode. Il faut diversifier les sources d’énergie et arrêter le gaspillage. On pourrait aussi songer à soigner la môme Thunberg et l’envoyer à l’école…

    1. Vous êtes assurément une avocate qui soigne son image dans les blogs, mais on ne peut pas parler de publicité intrusive puisque vos opinions sont gratuites. Et je vais vous les commenter aimablement en signe de remerciement : « Soigner la môme Thunberg et l’envoyer à l’école… » Ne vous faites pas de soucis, cette jeune fille a déjà sa notoriété à seize ans, va à l’école et a toute la vie devant elle pour réussir avec ses vraies capacités. Loin de l’arrogance et le sentiment d’auto-suffisance de ces tristes personnes qui n’ont pas réussi à se hisser.

      1. @DOMINIC

        Pour qualifier vos remarques désobligeantes envers Me Santschi on hésite entre deux adjectifs: fielleux ou mielleux. Plutôt fielleux dans ce cas là, mais il vous arrive aussi d’être mielleux. Je suis étonné que Mme Sandoz ait publié votre fiel, elle qui évite en général de laisser les internautes se chamailler sur son blog, mais puisqu’elle l’a fait il serait juste qu’elle publie aussi ma réaction.

  6. Bonjour Madame, j’adhère complètement au bien-fondé de vos propos sur la “Formule magique” qui fait notre différence. Concernant les “Verts”. Bravo ! Vous avez l’intelligence et la lucidité, comme toujours, qui manquent à beaucoup. Je pense que la prise de “conscience” des verts pour le climat a pour seul but la poursuite du pouvoir. Ils n’ont ni la capacité ni les compétences. Les prises de conscience datent d’avant les verts et d’avant Greta. Les premiers scientifiques ont donné l’alerte déjà en 1945. La prise de conscient doit venir des nations, des gouvernements et des peuples. A bon entendeur, salut.

    1. Haha, comment dire tout et son contraire en si peu de lignes… Oui, la prise de conscience doit venir de la population et des gouvernements des différentes nations. Exactement ce qu a fait notre population, en élisant notre Parlement qui aura pour mission de cadrer notre Gouvernement. Bravo à elle, donc ! Mais ça ne semble pas/plus trop vous convenir, si ?

  7. La formule magique ne doit pas changer pour l’instant et vous avez entièrement raison – une fois de plus aurais-je dû écrire -.
    Personnellement, ce que je regrette – et pas uniquement pour les deux Chambres fédérales -, il y a trop d’universitaires élus dont la plupart vivent uniquement par et pour la politique et perdent ainsi le sens des réalités de la vie quotidienne !

  8. A la lecture de cet article, on sent plutôt l’amertume du mauvais perdant. Dire que les écologistes ont une préoccupation unique c’est un peu court, alors que celle des libéraux est de conserver un modele économique en bout de course.
    Si Greta provoque une telle hystérie, c’est sans doute qu’elle a mis le doigt la ou ca fait mal.
    Cette petite musique climatosceptique est inaudible. Le fait d’être convaincu que la terre est plate, ne la rend pas plate pour autant.
    La formule magique est une bouee bien pratique quand on pert pied.
    Au diable l’arrogance.

    1. Hypothèse: toute la Suisse arrête subitement et maintenant de produire du CO2 et du méthane pour toujours. Quel serait l’impact sur la fonte de nos glaciers? Zéro de chez zéro, tout au plus 40 jours de survie supplémentaire si la fonte totale aura lieu dans 80 ans.

      1. Le méthane est un puissant gaz a effet de serre, mais il se dégrade assez rapidement. Le CO2 par contre a une durée de vie dans l’atmosphère d’environ 10’000 ans. Le CO2 émis et non compensé depuis le début de l’ère industrielle à aujourd’hui devrait déjà faire augmenter la température moyenne de 1.5 degré. Plus vite nous arrêtons, mieux notre civilisation se portera. Lorsque la glace recouvrait sur des centaines de mètre l’Europe, la température moyenne n’était que de 5 degrés plus basse.
        Vous avez le droit de n’en avoir rien à faire, et de considérer que le déluge viendra après vous, mais n’essayez s’il vous plaît pas de convaincre que les arguments de ceux qui veulent tenter quelque chose sont faux par de faux arguments. Attention cependant, le déluge n’est pas prévu dans 50 ans quand vous et moi serons morts, le déluge c’est maintenant. Les réfugiés syriens, qui ne doivent pas vous faire plaisir, sont en bonne partie le résultat d’une sécheresse très mal accompagnée par un gouvernement dictatorial entre 2017 et 2014. (un article de 2015: https://bit.ly/2PGZxo6 )

        1. Vous non plus j’espère, vous n’êtes pas content de voir des réfugiés perdre le peu qu’ils avaient chez pour venir mendier une vie décente chez nous. Les syriens sont des braves travailleurs, ils ne me font pas peur….., en général. La sécheresse est plutôt intellectuelle, dans les laboratoires des grandes puissances qui fabriquent des monstres et qui se donnent le devoir de les combattre par la suite, aux frais de leurs contribuables en risquant la paix dans le monde..

          1. Non, en effet, au premier ordre, le fait que quelqu’un doive fuir son chez lui est un échec à la base. Aux souffrances infligées à ces gens, s’ajoutent les difficultés de l’accueil.
            Au deuxième ordre, je vois du positif dans le brassage génétique, intellectuel et culturel qui en découle. Encore une fois il serait cependant préférable de l’obtenir par choix plutôt que par contrainte.

    2. L’arrogance c’est bien de s’affranchir de tout esprit critique en restant gonflé de certitudes. Faites comme moi, efforcez-vous de garder les pieds d’aplomb plutôt que de vous jeter sur les bouées de XR qui vont éclater comme des ballons de foire. Là ce sera la grande débandade après s’être assis par terre dans une ambiance de kermesse.

    3. Ce qui me chagrine le plus est cette fausse impression qu’avant « les verts » notre pays était un affreux pollueur. Pas besoin d’adhérer aux partis verts pour prouver que la sauvegarde de la Nature est imprégnée dans l’ADN des suisses depuis toujours.

      1. Au sens de ce qui va être fait, je ne trouve pas que le programme des verts est plus ou moins flou que celui des autres partis. Leur site internet est même assez éloquent. Au sens de la vision, avec l’UDC, ce sont les deux partis qui expriment clairement quels seront leurs priorités. Sur ce point, ce n’est que mon opinion.

        La formule est plus creuse que magique. Lorsque l’UDC a obtenu un deuxième siège au détriment du PDC, la formule magique a été déclarée morte. Lorsque Blocher a été sorti du gouvernement, on nous a promis les sept plaies. Maintenant que l’UDC a à nouveau deux sièges, mais que le deuxième du PLR est de moins en moins justifié, on ressort les vertus de la formule magique… Mon avis est que la composition du Conseil Fédéral est la résultante des tendances d’une époque, mais pas un but en soi. Sinon, pourquoi ne pas l’inscrire dans la Constitution?

        Greta où du moins son image n’est qu’une lobbyiste parmi d’autres. Madame Sandoz, vous qui étiez à Berne, vous devez savoir que d’autres lobbys bien mieux armés œuvrent à maintenir le status quo qui vous est cher. La “vague verte” n’a pas de majorité à Berne. Les citoyens ont voulu augmenter la priorité des sujets d’écologie durant ces votations. Cela se traduira peut être par un ou une Conseiller/ère Fédéral/e de cette ligne. Si ça devait se produire, alors il/elle travaillera avec ses collègues, formule magique ou pas.

        Vous utilisez le terme de lavage de cerveau. C’est un terme particulièrement mal choisi pour une prise de conscience collective d’une vérité scientifique. Cette prise de conscience doit se faire rapidement, car oui il y a urgence. Heureusement qu’il n’a pas fallu 5 ans pour mettre en place le plan Wahlen. Afin de ne pas allonger inutilement ce mur, je vous invite à m’indiquer si vous doutez:

        1) du réchauffement climatique
        2) de l’origine anthropique du réchauffement climatique
        3) de l’urgence d’agir par rapport au réchauffement climatique.

        et je tenterai de vous donner quelques pistes pour mieux comprendre ce qu’il en est.

        Si par contre, Madame, votre objectif est de maintenir le status quo en considérant que le déluge viendra après vous, c’est votre choix et je le respecte, mais dans ce cas, n’avancez pas masquée.

        1. Je réponds à vos 3 questions:
          1) Je pense qu’il y a une modification climatique, mais je ne sais pas comment sont opérés les calculs par rapport à la planète.
          2) Je doute fortement de l’origine anthropique dudit “réchauffement” et j’aimerais connaître toutes les causes déjà observées scientifiquement des changements climatiques vécus par la planète.
          3) Je pense qu’il y a urgence d’agir par rapport à la pollution et au gaspillage.

          1. Madame,

            Concernant 3) nous sommes d’accords.

            Concernant 2) j’y ferai une réponse séparée

            Concernant 1) je vais approcher en 3 étapes que sont l’évolution de la teneur atmosphérique en CO2, l’évolution des températures et la corrélation, causalité ou indépendance des deux.

            Voici quelques mesures, on ne parle encore ici de calculs. Parfois en anglais, les graphes fournis sont clairs. J’espère que les liens seront conservés.
            Niveaux de CO2 mesuré directement par la NOAA de manière globale, durée faible, précision très gtnde
            Niveaux de CO2 mesuré dans les bulles d’airs de carottes glacière sur le dernier million d’année. Précision bonne, échantillonnage faible, mais avec l’importante durée de demie-vie du CO2 dans l’atmosphère, un pic tel que les 400 ppm actuels, ou plutôt sa résorption serait visible selon nasa:

            De ces éléments, on peut dire que changement climatique il y a d’un point de vue du CO2. Ceux qui argumentent que dans un passé plus lointain, le taux de CO2 était plus élevé ont raison, mais beaucoup d’autres variables étaient elles aussi très différentes. Le taux de changement de la concentration varie lui d’une manière inédite hors cataclysme majeur (collision d’astéroïde, éruptions volcaniques massives)

            D’un point de vue de la température, à petite échelle, on trouve des illustrations de l’augmentation de la température par milliers. Par exemple chez Météo Suisse.

            A grande échelle, et tenant compte des cycles lents comme ceux du soleil ou des cataclysmes, wikipedia, Histoire_du_climat_avant_1850, est une bonne lecture d’initiation.

            Déterminer la corrélation ou son absence entre le taux de CO2 et l’élévation de la température est extrêmement complexe. Il s’agit cette fois de calculs. Le consensus scientifique tend vers cette corrélation, sachant qu’il s’agirait plus de boucles de réactions que d’une causalité unidirectionnelle (plus de CO2 -> plus de température -> plus de CO2…). Je ne suis pas au courant ou capable d’appréhender une preuve définitive, mais de solides faisceaux d’indices vont dans cette direction, alors que ceux décorrélants l’un de l’autre sont de moins en moins solides.

            Quoi qu’il en soit, les simples mesures mettent en avant un changement rapide du climat avec des maximas locaux et des taux de changements totalement hors normes.

          2. Merci, mais je ne mets pas de lien sur mon blog, car je ne veux pas qu’il soit le point de départ de toiles d’araignée.

          3. Concernant le point 2)
            Les mécanismes du cycle du carbone sont encore étudiés à l’heure actuelle et les teneurs en CO2 ont grandement varié, mais très lentement, au travers du temps. Une variation de 100ppm prenait entre 5’000 et 20’000 ans, alors qu’il a fallu moins de 100 ans pour obtenir cette même variation, alors que notre civilisation a commencé à libérer de grande quantité de CO2 fossile. Même si la part de CO2 fossile ne représente qu’un faible pourcentage du CO2 cyclant annuellement, les mécanismes perturbant l’état d’équilibre initial sont assez bien documentés. Par exemple dans wikipedia. ou sous energieplus-lesite
            A titre indicatif, en une année, nous relâchons dans l’atmosphère le CO2 qui avait été stocké en 1 million d’années.

            De là, je reboucle sur ma réponse au point 1) pour lier le réchauffement climatique à l’activité humaine.

            Je ne suis pas sûr de saisir ce que vous entendez par “toutes les causes déjà observées scientifiquement…” Parlez des causes d’origine humaine, ou non? Même si je ne pense pas que l’exhaustivité est possible, voici quelques pistes non humaine.
            Il y a, en gros, 3 sources d’énergie qui vont maintenir la planète a une certaine température. L’énergie reçu du soleil, l’énergie emmagasinée par la terre lors de sa formation (effondrement gravitationnel) et l’énergie nucléaire de fission. Je n’ai pas de notion exacte, je suppose que les deux dernières sont négligeables en comparaison du l’énergie amenée par le rayonnement solaire. Les variations de ce flux d’énergie sont connus en tant que cycles de Milankovic. La manière dont la Terre réagit à ce flux d’énergie est aussi très complexe: effet albédo, effet de serre…

          4. J’oubliais les cycles solaires évidemment dont l’impact naturel non négligeable sur le climat est mesurable

  9. Mais qu’est-ce que vous avez tous à vous invectiver de la sorte ?
    Nous sommes placés collectivement en tant qu’êtres humains devant des défis inédits.
    Les programmes d’action dont la planète a besoin pour tenter d’éviter le pire s’il en est encore temps ne sont évidemment pas écrits sous la forme de modes d’emploi validés pas Swissmedic ou la FDA !
    Ce que les verts ont gagné dans les urnes n’est ni plus ni moins qu’un appel à nous mettre tous au travail en toute bonne fois pour rechercher activement et surtout rapidement des solution applicables.
    Sans pouvoir le prouver par a+b, je pressens que les opposants à ce changement de paradigme sont soit des membres de communautés d’intérêts qui ont des privilèges à perdre, soit des individus qui face à la peur de souffrir se replient sur eux-mêmes pour tenter de protéger leur confort. Ces réflexes sont vieux comme le monde.
    Ne sommes nous pas tour à tour un peu comme ça lorsque nous sentons vaciller nos certitudes les plus anciennes ?
    L’heure est la la prise de conscience collective. Sachons nous montrer digne de notre statut d’ancêtres des générations futures en nous mettant courageusement au travail avec un regard neuf sur ce qui fait la beauté de notre humanité !

    1. À M. François Burnand

      Monsieur, dans la première partie de votre commentaire, vous vous présentez un peu comme le pasteur ou le curé qui nous appelle à bien vivre ensemble pour mieux affronter les difficultés qui nous touchent tous. Ces encouragements et appels à la paix sont louables, c’est le petit côté sympathique que nous offrent les Verts, mais ce n’est évidemment pas suffisant pour constituer un parti politique capable de participer sérieusement à construire notre avenir, encore moins avec des certitudes fraîches qui s’opposent aux « anciennes ».

      Dans la seconde partie du commentaire, vous montrez du doigt les « privilégiés qui tentent de protéger leur confort » et qui constituent un obstacle à un nouveau mode de vie bénéfique au climat. Et dans la dernière nous sommes encouragés à nous montrer dignes « avec un regard neuf sur la beauté de notre humanité… »

      J’ai répondu à l’invitation de cliquer sur votre nom affiché en rouge, je m’attendais à voir apparaître un beau paysage vert où filent les modestes et courageux cyclistes qui vont faire leurs achats à la ferme… Mais non, j’ai découvert un brillant site de coaching de dirigeants d’entreprises, illustré de quelques vues sur les bureaux à baies vitrées donnant sur les buildings. Puis je suis allé sur les portraits des coachers en me disant : « Tiens ? Comment peuvent-ils avoir une vie simple et proche de la nature, entre les aéroports et les ascenseurs qui filent aux sommets des buildings ?.. » J’ai été rassuré pour eux, ils ont assurément l’expérience de la gestion du stress pour être efficaces dans l’écosystème industriel de pointe, ils connaissent bien leurs potagers, comme en attestent leurs curriculums :

      General Manager, Hypermarket Store Director, Group Luxury Branch, Group Startegic Programme, Manager International Development, Directeur Général d’une grande Banque Internationale, Directeur Général de Holding, Operation Head of Global Business, Banquier d’affaire, Marketing Grande Consommation, Créateurs de Beauté, Watson Luxury Branch, Europcar UK Group, Alfa Romeo Germany, Fiat Automobile… Euh, est-ce qu’Alfa Roméo fabrique maintenant des vélos ? Fiat des chaussures de montagne ? Et Europcar renouvelle son parc avec des trottinettes électriques ?..

      Après avoir parcouru les portraits des coachers (dont vous faites partie), j’ai mieux compris votre point de vue selon lequel les opposants au « changement » ont peur de souffrir en perdant leur confort. Et l’un de vous, certainement aussi modeste que les autres, dit bien comment on peut s’offrir une vie confortable simple, en accord avec la nature pour assouvir sa passion : « Le sport nautique et particulièrement le pilotage d’un catamaran ». Alors vous voyez, je profite moi aussi du confort de mon bateau qui pèse six tonnes de polyester, et dégage un nuage de particules fines quand les voiles sont baissées. Mais je reste quand même raisonnable dans les limites du luxe, je n’ai pas accroché un drapeau écolo au sommet du mât !..

      1. “O, pauvres, que vous êtes riches
        Et vous, riches, que vous êtes pauvres.”

        -Bossuet

        “Quelles sont les deux angoisses qui mènent le monde? Mon cul, mes comptes.”

        – L. F. Céline

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