Publiée dans le Temps du 22 octobre 2019 (p. 11)
Chères et chers Collègues,
Vous référant à votre qualité de représentants « de disciplines et domaines académiques différents », vous accusez « le gouvernement suisse d’avoir été incapable de mettre en place des actions fortes et rapides… pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence est relevée tous les jours ». Vous précisez que « lorsqu’un gouvernement renonce sciemment à sa responsabilité de protéger ses citoyens, il a échoué dans son rôle essentiel. Le contrat social a donc été brisé et il est dès lors fondé de se rebeller pour défendre la vie… » et vous en concluez : « En conséquence, nous déclarons soutenir le mouvement non violent Extinction Rebellion et les actions de désobéissance civile qui sont prévues depuis fin septembre ».
Dans votre enthousiasme juvénile pour la protection du climat, vous avez oublié trois choses : en Suisse, le Gouvernement « gouverne » avec le Parlement, voire avec le peuple vu le référendum et l’initiative ; peut-être avez-vous négligé d’utiliser vos droits démocratiques pendant cette dernière législature, puisque les autorités ne vous ont pas suivis. Ensuite, vous accusez le Gouvernement d’avoir « renoncé sciemment à sa responsabilité de protéger les citoyens ». De quel droit décidez-vous que les efforts faits, parce qu’ils n’ont pas correspondu à vos rêves, sont l’expression d’une volonté de nuire ? Enfin, nous venons d’avoir des élections démocratiques qui ont notablement modifié la composition du Parlement ce qui pourrait influencer dans le sens que vous souhaitez la gestion de « l’urgence climatique ». Ces élections sont en totale harmonie avec le « Contrat social ». En ayant l’air de le contester vous insultez les élus.
Alors, chères et chers Collègues, avant d’enseigner la désobéissance civile, sans le moindre effet direct pratique sur le climat, et de donner le triste exemple du mépris de ceux qui ne pensent pas ou n’agissent pas exactement comme vous, peut-être pourriez-vous suivre un petit cours de démocratie helvétique. Ce serait une manière sympathique d’apprendre ce qu’est une saine non-violence.
Qui sont ces gens ? Des anarchistes ? Cela fait des années que les Suisses sont dans un pays très propre et bien organisé. Les efforts sont faits. Mais un petit pays … Il faudrait qu’ils aillent les grands dans le sud, à l’Ouest ou l’Extrême Orient et sur les Océans pour voir de la vraie pollution ?
Chère Madame,
Votre message est-il vraiment pertinent coosidérant le fait que la lettre ouverte que vous mentionnez a été signée et envoyée AVANT les élections du 20 octobre ? Avant cette date, l’espoir que nos politiques commenceraient enfin à donner la place qu’il convient au problème le plus considérable qui ne se soit jamais posé à l’Humanité n’était pas à la hauteur de l’importance de ce défi. Les choses vont-elles évoluer désomais ? L’avenir nous le dira.
Je serais le bon père Dubochet à la barbe fleurie, je serais flatté de me voir reprocher mon “enthousiasme juvénile”. Ceci étant dit, honneur à madame Vve Sandoz-Monod, professeur (et non professeure) émérite, qui est une universitaire et non une “académique”, ayant au cours de sa carrière décerné des licences, des maîtrises et des doctorats, et non des “bachelors”, “mastères” et “pi-hedge-di”, et sans bonnets carrés s’il vous plaît, qui refuse bravement de se soumettre aux règles conformistes de cet impérialisme colonial yankee ridicule et puéril qu’on veut nous imposer. C’est écoeurant de voir cette bande de colonisés singer servilement et bêtement des modes venues d’outre Atlantique et se laisser manipuler par une organisation stipendiée par le pire marxisme culturel (et financier) mondialiste, comme Extension Rébellion. Avec des “académiques” comme ça, la Suisse est mal barrée!
Bravo à celui qui signe “non mais ! on est où là ?” Il dit tout ce que le politiquement correct interdit de relever, à savoir que nous sommes colonisés et infantilisés par des débiles mentaux. Les universitaires en sciences humaines sont à l’évidence les plus demeurés dans cette affaire. Et ils enseignent à leurs étudiants (qui savent à peine lire et écrire) ce genre d’âneries. On n’est pas sortis de l’auberge !!
La première mise en garde de la communauté scientifique fut le rapport Charney en 1979. La fondation du GIEC date de 1988. Il faut quand même avouer que si on avait agi à ces moments là, le coût financier serait bien moindre et la transition nécessaire plus douce.
Et je tiens à signaler que les académies suisses des sciences naturelles soutiennent toutes un politique climatique plus ambitieuse que celle proposée par le Conseil Fédéral.
@LUISET ALEXANDRE
Je crains que vous fassiez aussi un peu partie de ces gens colonisés dont j’ai parlé plus haut. Sois dit en toute amitié. Ne tombons pas à pieds joints dans tous les panneaux qui nous sont tendus par les ennemis de la Suisse.
Si on avait proposé d’installer des panneaux solaires au prix de 1979 , soit environ 20 fois plus cher qu’aujourd’hui , votre électricité aurait couté autant que votre loyer , sinon plus !
Depuis 1979 , date des premières données climatiques par satellites, les températures globales n’ont augmenté que de quelques dixièmes , aucune urgence ni alarmisme ne peut justifier cette hystérie collective .
Maintenant que les industriels se sont mis à produire des panneaux solaires en masse, le prix du KWh solaire va devenir plus bas que les autres formes d’énergie et va faire basculer le monde dans le renouvelable ces prochaines décennies.
En 1978, les scientifiques publiaient des articles annonçant un refroidissement auquel l’humanité devait se préparer…..ce qui faisait peur était la guerre nucleaire….ne venez pas pretendre qu.on pensait serieusement au réchauffement en 1979! Non seulement les Verts ne supportent pas les archives, mais ils aimeraient changer le passé pour qu’il convienne à leur dogme et à la designation de coupables! Depuis les années 80, excepté quelques dixièmes de degré de rechauffement, le monde n.a cessé de s’améliorer, il y a moins de pauvreté et plus d’éducation partout. Ah? Ça ce n’etait pas important, comme combat? On a évité le refroidissement prédit par les scientifiquey, en sus……
@Mad Fisch, je vous invite à consulter:
– Le documentaire “The Unchained Goddess” de 1958 par Frank Capra qui évoque la possibilité d’un réchauffement climatique à cause du CO2.
– Le rapport de 1965 du comité scientifique du président américain intitulé “Restoring the Quality of Our Environment” qui évoque lui aussi cette possibilité.
– La publication dans la revue Science en 1975 par Wallace Broecker de “Climatic Change: Are we on the Brink of a Pronounced Global Warming?”.
– Le rapport Charney de 1979 que j’ai évoqué, son titre exact est “Carbon Dioxide and Climate: A Scientific Assessment”.
– L’article de 2008 dans le bulletin de la société américaine de météorologie intitulé “The Myth of the 1970s Global Cooling Scientific Consensus” qui démonte cette histoire de refroidissement.
Toutes ces références sont disponibles sur le net en accès-libre. Une simple recherche google suffit à les trouver.
Sur le net vous trouverez tout autant de références qui démontrent que l’urgence climatique est un leurre. Et qui démontrent que le GIEC est une fabrique à “fake news”.
Un rapide survol de la “liste des 81”, qui compte à ce jour environ 180 signataires, permet de faire le constat suivant (SEO): près de cent appartiennent aux hautes écoles lausannoises, pour la plupart (80) à l’UNIL. On compte aussi vingt signataires genevois, douze neuchâtelois et cinq fribourgeois. Répartis par disciplines, 72 viennent des sciences humaines et sociales et une trentaine des sciences exactes, dont cinq physiciens et seulement un mathématicien et un chimiste.
Si l’on exclut la soixantaine de signataires détenteurs de postes (professeurs ordinaires, maîtres d’enseignement et de recherche (MER), etc.) ou en formation de troisième cycle (assistants, doctorants, etc.) qui n’ont pas déclaré leur domaine de spécialisation, on constate que les sciences de base traditionnelles, dites “dures” (mathématiques, physique et chimie), sont les plus sous-représentées dans cette liste, qui est loin de refléter l’ensemble du monde universitaire suisse, la prédominance revenant aux représentant(e)s des sciences humaines et sociales issu(e)s de l’UNIL.
Que faut-il en déduire? Que les sciences de base se désintéressent de l’enjeu climatique? Ou que celui-ci sert en fait de prétexte à d’autres fins que scientifiques?
Totalement d’accord avec vous
Prétendre qu’il y a unanimité des milieux académiques sur l’urgence climatique est soit de la mauvaise foi soit de l’ignorance. C’est faire fi de l’avis de milliers de scientifiques qui avancent des arguments solides sur un réchauffement d’origine non-anthropique sur lequel nous n’avons aucune prise. Mais il est plus facile de bêler avec le troupeau que d’ouvrir le débat.
Aucun scientifique du climat ne met en question le caractère anthropique du dérèglement climatique.
Ah bon! Avez-vous entendu parler de Oregon Petition, entre autres? Les 31’000 signataires ne sont certes pas tous des spécialistes du climat mais un PhD en physique est, à mon avis, plus crédible qu’un professeur de philosophie.
La crédibilité de la Pétition d’Oregon est risible. Il faut des arguments un peu plus solides et sérieux.
Désolé, j’avais pas remarqué que le GIEC était crédible.
Cette pétition a comporté de nombreux faux signataires et il n’y aucun processus de vérification. Il y avait Charles Darwin dans la liste des signataires à l’époque… et la diffusion de cette pétition et l’organisation de la récolte des signatures ont été menées par Frederick Seitz, un ancien défenseur des lobbies du tabac.
Et oui si jamais le GIEC est crédible. Les scientifiques qui rédigent le rapport scientifique sont tous indépendants du GIEC, font de la recherche dans d’autres instituts et ne reçoivent rien du GIEC.
Le site climato-réaliste, sous l’onglet GIEC/COP2X, reproduit une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU signée par le Pr. Guus Berkhout et 500 scientifiques dans laquelle ils demandent que le débat sur la prétendue urgence climatique soit ouvert.
Il me semble que cela suffit à tuer le mythe de l’unanimité académique.
Chère Madame,
Que pensez-vous du scientifique vaudois qui est venu au 19h30 pour expliquer que, vu l’urgence climatique, il était légitime de faire un parallèle avec ceux qui posaient des bombes durant la IIe guerre et tuaient des criminels nazis?
Le journaliste peut laisser dire cela sans intervenir ???
Qu’en des mots bien choisis tout cela est clairement et simplement dit. Il en faudra malheureusement plus pour leur clouer le bec (et les ongles)!
NB: Extinction Rebellion est un Avatar anglo-saxon, qui devrait se contenter de balayer devant sa porte avant de vouloir aller peinturlurer celle des autres
Toutes les personnes sensées devraient s’interroger sur les causes de cette ambiance “verte” dans laquelle les médias du pouvoir nous ont plongés.
Je propose mon interprétation, et chacun pourra se demander si c’est la vérité ou pas. Voici:
Tous les pays du vieux monde, de race blanche et de tradition chrétienne, vivent une profonde angoisse, existencielle. Les populations ont compris que la politique mondialiste qui nous est imposée, en ne tenant aucun compte de nos volontés (tant de référendums violés par le pouvoir) vise à supprimer toutes les frontières et à brasser tous les peuples, cultures et races, de manière à assurer le règne de la haute finance sur un monde uniforme, métissé, où toutes les protections sociales auront été supprimées. Cette prise de conscience étant massive, il y a une révolte populaire, un refus de l’avenir atroce qu’on nous prépare. Et cette révolte s’exprime par la montée irrésistible du “populisme”. (Brexit, Trump, Le Pen, Salvini, Orban, Kaczinski, AfD, en Suisse l’UDC qui est un populisme “soft”, etc.)
Le phénomène populiste tétanise et affole les classes dirigeantes impitoyables et sans scrupules, qui imposent leurs intérêts brutalement dans la mondialisation. Car une victoire du populisme les empêcherait de parachever leur projet de “gouvernance mondiale”, qu’elles jugent indispensable pour garantir leur pouvoir absolu ainsi que leurs profits. Mais ils ont compris que le danger, pour eux, est difficile à combattre, car les peuples européens ont compris que le système mondialiste veut les remplacer purement et simplement, afin que l’Europe ne se distingue plus de l’Indonésie ou du Brésil. “United colors” of Benetton partout! C’est une angoisse, je le répète, existencielle, et réelle, et les peuples sont déterminés à se defendre, car il s’agit ni plus ni moins de sauver leur peau.
Alors que faire?
Une réflexion a eu lieu dans les cercles du pouvoir mondial et il a été décidé que la seule contre-attaque possible consistait à tirer parti d’un problème réel, qui existe effectivement: le réchauffement climatique. Il s’agit de le monter en épingle, de le dramatiser au maximum afin de créer artificiellement une angoisse encore plus forte que celle de la disparition des peuples européens: l’angoisse que la vie humaine devienne purement et simplement impossible sur terre.
Et voilà pourquoi a été montée une des plus grosses opérations d’intoxication et de manipulation de l’opinion publique de l´histoire, au niveau mondial. On a engagé une fille, sélectionnée soigneusement et profilée psychologiquement: Greta Thunberg, issue d’une famille d’artistes du show business. On s’est arrangé pour qu’elle soit invitée à Davos, à l´ONU et qu’elle déverse son fanatisme de personne atteinte du syndrome d´Ausperger. On a a également instrumentalisé les résultats du GIEC et organisé toute une série de groupes d’agitation pilotés par des spin doctors professionnels: Extension Rébellion, etc.
En Suisse tout cela a été coordonné et piloté par un équipe pointue autour du groupe Opération Libero, qui s’est occupé aussi du dégommage d’Oscar Freysinger en Valais. Des spin doctors professionnels venus de l’étranger ont collaboré, sur ce coup là, avec des notables du genre Pascal Couchepin. On a aussi tenté de créer une synergie entre les grèves des femmes et les grèves du climat. Et la mayonnaise a pris.
Et voilà. C’était mon décryptage des élections fédérales de 2919.
Bravo Mme Sandoz pour votre lucidité et votre courage. Merci aussi pour tous les scientifiques-universitaires (dont MM. Rhodes et Cusin semble-t-il) qui pensent qu’un bon usage des connaissances et des sciences, même dures et techniques, vaut mieux que le populisme émotionnel que révèle cette lettre ouverte que vous dénoncez.
Il y aurait beaucoup à dire sur le fond, cela dépasserait le cadre de ce blog. Ce que vous dites est essentiel. En complément, je me limite à deux éléments.
Premier élément : l’illustre signataire Jacques Dubochet. Certes il est prix Nobel, mais difficile d’oublier sa déclaration (de mémoire) dans les médias romands peu de jours après l’annonce de son prix: « L’intelligence est de gauche et l’égoïsme de droite ! ». Pour comparaison : Raymond Aron (philosophe, sociologue, politologue, historien et journaliste français) disait : « N’être que de gauche ou que de droite, c’est être hémiplégique… ». Je laisse chacun juger la différence entre les deux déclarations.
Deuxième élément : la posture de la faculté des géosciences et de l’environnement (GSE) de l’UNIL sur la question de « la finitude des ressources ». C’est bien sûr une vraie question. Probablement la plus englobante, puisqu’elle réunit les préoccupations en matière d’environnement, de développement durable, de climat, d’énergie, de matières premières, d’agriculture, etc… toutes préoccupations importantes. Cette question fait l’objet de prises de positions les plus diverses, depuis (un peu léger) « le marché est le meilleur outil pour gérer les pénuries… », jusqu’aux thèses récentes des collapsologues, pour lesquels l’attente du « grand collapse » a remplacé celle du « grand soir ». Donc beaucoup de convictions très contrastées, mais pas de calculs, pas d’analyses. Je suis allé suivre un séminaire aux géosciences de l’UNIL pour mieux comprendre. Et j’ai compris, grâce à un transparents projeté au cours du séminaire et qui disait : « N’oubliez pas que cette question (la finitude des ressources) n’est pas une question technique, c’est une question morale… ». Traduit, en clair : « Nous les scientifiques de GSE/UNIL, sur cette question, nous ne ferons pas de la science, mais de la morale ! ». Pour un citoyen éveillé et un peu informé, il est difficile d’y adhérer. Parce que c’est faux : on ne peut et on ne doit pas faire l’économie d’une analyse des différentes ressources, de leurs limites et des marges de manœuvres dont nous disposons, des incertitudes, des possibilités de faire des progrès. Ensuite il faut établir, de manière vérifiée, si ces limites sont tellement contraignantes que les seules solutions seraient l’abstinence et le renoncement, ou si des perspectives existent pour continuer à améliorer le sort de l’humanité, et lesquelles. Ensuite seulement, cet état des lieux étant fait, on pourra élaborer des mesures et prendre des décisions politiques. Là alors il y aura, aussi, des questions morales. La faculté des géosciences, dans les messages qu’elle diffuse, bien repris par les médias, a une posture anti-humaniste, à la fois anti-science et anti-démocratie. C’est une morale de pharisiens, alignés derrière quelques grands prêtres qui se reconnaîtront.
Ce que j’en tire : la confirmation que la source première du problème est liée à une posture idéologique et dogmatique de l’écologie politique. Un enseignant genevois, écrivait en 1984 déjà, dans l’Educateur, dont il était rédacteur, cette phrase terrible à propos de l’écologie politique, qui se faisait passer pour science : « N’est pas scientifique une stratégie qui joue sur la peur des hommes pour écarter les connaissances et forcer les décisions »
À votre recommandation Mme Sandoz de suivre un cours de démocratie helvétique plutôt que de promouvoir la désobéissance civique, on pourrait ajouter cette autre recommandation : faites plus de science et moins de morale.
Encore une remarque : vous utilisez le terme juvénile, est-ce que votre élégance vous a empêchée de dire infantile ?
Bravo !