Les nouveaux docteurs Mengele

Cauchemar ou réalité ? Lors d’une journée consacrée au droit de la famille à l’université de Genève, jeudi dernier, a été évoquée l’hypothèse d’un couple de lesbiennes qui, pour être  reconnues “mères d’intention” d’un même enfant, dans un pays atrocement dépravé, feraient implanter dans l’utérus de l’une d’elles un embryon provenant des ovules de l’autre, fécondés par du sperme anonyme.
Que deux femmes puissent être assez malades du fantasme d’enfants pour jouer à ce petit jeu tragiquement malsain, serait d’une tristesse inouïe, mais si un médecin se livrait à un acte aussi monstrueux, il ne serait qu’un nouveau docteur Mengele. C’est d’ailleurs bien à ce même exemple que ressemblent tous ceux qui se prêtent à la fabrication d’enfants avec ovocytes plus ou moins anonymes et mères porteuses, notamment dans le but de satisfaire des « parents d’intention ».
Il est temps de mettre un terme à cette inhumaine déviance. Il est certes toujours arrivé qu’un enfant ne soit pas celui du mari de sa mère, voire du concubin de celle-ci. Mais que l’on cesse de seriner qu’il existe des parents génétiques, d’autres biologiques et des parents d’intention. Ou alors il faudra bientôt chercher des vaccins contre les docteurs Mengele.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

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