Bravo, M. Berset!

Merci, Monsieur le Président de ne pas avoir cédé au chantage affectif de M. Scholz concernant l’exportation d’armes et la neutralité. Après tout, si M. Scholz veut que son pays change sa politique étrangère et décide d’abandonner ce qu’il considérait comme une valeur, c’est son droit, mais il n’a pas à faire la morale à ceux qui veulent rester fidèles à leurs valeurs et éviter de favoriser l’escalade des massacres des autres.

Merci aussi à la Commission de politique extérieure du Conseil national qui n’entend pas permettre aux sbires de M. Biden de venir faire des enquêtes chez nous sur les éventuels fonds russes en Suisse. On a un peu envie de dire à M. Biden : commencez par nous dire la vérité au sujet du sabotage des deux gazoducs et de vos petites affaires en Ukraine avant l’invasion russe, avouez les intérêts de votre pays favorisés ou protégés par les sanctions que vous dictez aux Européens et dont vous entendez surveiller l’exécution. Quand vous aurez dit la vérité sur ces sujets, on pourra peut-être discuter alors de la manière dont vous concevez la présomption d’innocence.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

51 réponses à “Bravo, M. Berset!

  1. @ Madame Sandoz

    Si un politicien suisse ayant une fonction de haut niveau, habilité à contacter son homologue étranger s’exprimait de manière aussi claire et directe que vous le faites ici, essuierait-il des critiques négatives pour son style de communication, ou serait-ce considéré comme constructif ? Je ne suis pas du tout instruit sur cet aspect de la politique, peut-être que la réponse à ma question tombe de sens pour les connaisseurs. Par exemple vous, Madame Sandoz, est-ce que vos propos étaient déjà aussi clairs quand vous preniez la parole en tant que conseillère nationale, peut-être assujettie et consentante à respecter ce qui était considéré comme adéquat, et si c’était le cas, en quoi cela pouvait-il être nécessaire ou positif ? Il y a peut-être des personnes qui penseront que je ne comprends rien !

  2. Bravo Madame Sandoz! Il faudrait vraiment que nos politiciens aient votre clairvoyance et votre courage pour défendre les intérets de la Suisse!

  3. Merci Madame, avec tout ce que vous soulignez concernant Monsieur Biden personnellement, il y aurait probablement de quoi le faire tousser.
    Insupportable toujours plus l´évolution de cette politique de marche en avant vers une destruction
    d´un ordre mondial, en outre s´en prenant à notre Pays qui ne partage pas nécessairement ses
    valeurs.

    1. Vous préférez les valeurs poutiniennes. : envahir un pays démocratique et indépendant ( ça aurait pu être votre pays …), y perpétrer des crimes de guerre et des genocides, y déporter des milliers d’enfants, y tuer le plus de civils possibles et tenter de les affaiblir en leur coupant l’eau et l’électricité, ….et verrouiller son propre peuple au point de l’interdire même de penser .
      On peut ne pas aimer les USA pour différentes raisons , mais de là à approuver cette guerre inique …
      Mr. Berset et ses acolytes, ne font que ce que font les lâches : détourner le regard quand une victime se fait agresser. Mais notre neutralité s’accommode très bien de fabriquer des armes et de les vendre en faisant un juteux profit : et pas juste pour être mises dans un jardin avec des géraniums.
      Si les USA étaient ce que vous en pensez, nous serions aujourd’hui ou bien Allemands, ou pire, russes : votre idéal ?.

      1. Vous sous-entendez que “Mr. Berset et ses acolytes…” sont des lâches. Par contre vous-même, vous n’avez pas le courage de signer votre commentaire par votre vrai nom mais par un “Franmi” très …. lâche aussi!!!

        1. Bien obligé, étant donné que certains commentaires sont notablement censurés sur ce blog ….celui ci peut être aussi ?

          1. Sauf quand la censure porte sur des termes injurieux ou violents ou quand le commentaire n’a strictement rien à voir avec le sujet, je tâche de prendre préalablement contact avec l’auteur pour m’assurer qu’il n’y a pas de malentendu. Malheureusement, toutes les adresses informatiques fournies ne sont pas toujours réelles!

    2. Devant un tel concert de louanges, Madame Sandoz ne peut que jubiler… Mais que sait-elle, et vous-même que savez-vous « concernant Monsieur Biden » ? Si l’autrice de ce blog et vous-même détenez des informations, il serait temps de les communiquer à l’entier de la planète…

    1. A Burnier: Oui, vous avez raison d’écrire “pour une fois” car juste après le début de la guerre en Ukraine les déclarations de M. Cassis concernant la neutralité de la Suisse ont inquiété et surpris un très grand nombre de citoyens.

  4. Le Conseil Fédéral enfin nous rassure. Placés face à de vrais arguments les “amis” de la Suisse sont bien obligés de comprendre et d’arrêter de gesticuler.

    Le discours d’Alain berset en Allemagne était digne et n’était pas sans rappeler l’excellente intervention télévisée de la Conseillère aux Etats Céline Vara.

    Et les vont-en-guerre locaux, Gerhard Pfister en tête, n’ont qu’à retourner à la niche !

  5. Que cela vous plaise ou non, la Suisse fait totalement partie du camp des démocraties européennes (et d’ailleurs Poutine la considère comme telle, il l’a dit, pour lui la “neutralité” n’existe pas, on est avec lui ou contre lui). Nous ne sommes plus dans le cas de figure où nous étions au centre de nations belligérantes et où rester neutre avait alors un sens. Aujourd’hui, d’un côté comme de l’autre on nous demande de clairement choisir notre camp. Par son refus de le faire, la Suisse est en train de se mettre à dos l’une comme l’autre des parties en conflit. Nous avons déjà failli payer cher notre politique ambigüe vis-à-vis du IIIème Reich à la fin de la Deuxième guerre mondiale (sans Churchill, qui avait des indulgences pour notre pays, cela aurait été le cas). Notre position est vue comme opportuniste, lâche et peu solidaire par nos voisins, qui pourraient bien un jour nous le rappeler (bien présomptueux ceux qui croient que nous n’aurons jamais besoin de la solidarité desdits voisins et partenaires, même sur le plan militaire). Par ailleurs, nous sommes en train de couler notre industrie d’armement qui ne parviendra plus à exporter; or le marché domestique est trop petit pour que nous puissions développer en restant dans ce seul cadre les armes nécessaires pour notre propre défense.

    1. Bravo. Une vision claire, sans le parti pris d’un antiaméricanisme primaire qui fait oublier qui est l’agresseur et qui est la victime. Et la Suisse en détournant le regard, et en se cachant derrière sa neutralité ( à géométrie variable) se met à dos ses voisins et amis… Il y aura certainement des conséquences, et pas seulement sur le plan militaire. : nous avons beaucoup plus besoin de l’Europe, que l’inverse . Qui peut encore imaginer que nous sommes autonomes en tout ?? Nous sommes interdépendants , mais, à part nos banques qui nous ont déjà sauvé la mise lors de la dernière guerre mondiale ( de façon très peu glorieuse ) , qu’avons nous d’indispensable à offrir ?

  6. Entièrement d’accord avec vous Madame Sandoz. Votre billet exprime en quelques lignes tout le contexte dans lequel prend place cet épouvantable conflit. Quant aux intérêts US en Ukraine, c’était une évidence avant conflit déjà mais plus encore depuis 2022. Vos propos sont largement partagés dans l’opinion, malgré l’information unilatérale qui nous est quotidiennement servie par tous les médias.

  7. Berset comme Macron essaie coûte que coûte de croire encore à l’ancien monde, d’où des gaffes qui vont compter lorsque la Suisse aura besoin d’alliers.
    Pour la Russie et la Chine, nous sommes l’ennemi pour ce que nous sommes ( démocrates occidentales) et non pour ce que nous faisons ou pas. La Chine va continuer pour un temps à commercer avec les ennemis, mais ça ne durera pas puisque son but est de se suffire à elle-même afin de ne pas être entravé dans son expansionniste.

    Le monde a changé, Berset comme Macron se font des illusions à croire qu’ils pourront mener leur pays dans un équilibre des blocs. Leur attachement au monde libérale (social libérale) les aveuglent. Ils décrédibilisent leur pays parce qu’ ils sont vu par les 2 blocs notamment, comme des faibles qui veulent rester dans le monde d’avant, alors que hors occident, les pays n’en veulent plus.

    En résumé Berset s’attache à un monde rejeté par les non-occidentaux, et prône la neutralité (sic!!!).
    Notre destin économique et démocratique, est lié à l’occident. Berset ne comprend rien à ce nouveau monde, il devrait prendre sa retraite.
    On se doit défendre nos alliées démocratiques face au bloc totalitaire.

    Accuser les US de tous les maux, c’est en général pour couvrir les actions et projets abject de Poutine. Pourquoi donc défendez-vous ce dictateur ? Vous n’aimez plus la démocratie ?

  8. En effet, c’est à souligner, le fait que le Conseil fédéral tient encore tête à tous ces “va-t-en-guerre” yankees 😉 mais combien de temps encore…??
    La neutralité est presque tout ce qu’il nous reste…
    Bravo et merci pour votre texte, votre clairvoyance et votre pertinence Madame Sandoz. La Suisse et le monde auraient grandement besoin de beaucoup d’esprit tel que le vôtre…

  9. Mme Sandoz semble oublier tout de même
    1. que la Russie a violé et viole toujours le droit international de façon particulièrement flagrante,
    2. en particulier la Russie a violé et viole toujours la Charte des Nations Unies et son article 2.3 qui prohibe l’emploi de la force
    3. La Suisse a ratifié la Charte des Nations Unies en 2002 après une votation populaire
    4. La Suisse fait partie du Conseil de Sécurité des Nations Unies, garant du respect de la Charte

    A entendre Mme Sandoz, il faudrait encourager la personne qui se fait violer de “discuter” avec le violeur, et surtout ne pas s’en mêler…pire, la Suisse serait le policier qui ne veut pas s’en mêler.

    Magnifique Mme Sandoz!

  10. Merci Madame pour cette excellente analyse. Je partage entièrement votre point de vue et il faut reconnaître que notre Président, M. Berset agit avec beaucoup de clairvoyance. Ce n’est pas le rôle de notre pays de livrer des armes. Nous pouvons faire énormément pour l’Ukraine, accueillir des réfugiés, aider à la reconstruction de ce pays, mettre tout en oeuvre pour que le moment venu des négociations puissent avoir lieu. En parlant de l’accueil de réfugiés, je me souviens d’un “Infrarouge” lors duquel, un intervenant originaire de France relevait qu’en Suisse, nous faisons un gros effort afin que les réfugiés soient accueillis dans dans de bonnes conditions et il ajoutait que ce n’est pas tout à fait le cas dans son pays. En effet, certains parlent beaucoup mais dans les actes, c’est discutable.

  11. Chère Madame,
    Un grand bravo à vous et, pour une fois, à nos autorités fédérales ainsi qu’à l’impressionnante majorité de vos commentateurs.

  12. Voilà le meilleur et le plus beau Kiss ( Keep it simple & short ) de tout les blogs du Temps.
    Bravo.

  13. Auriez-vous l’amabilité de m’expliquer lors pourquoi on fabrique et vend des armes ( avec juteux profit pour la confédération), en prétendant ensuite en interdire l’usage par des pays en guerre ? Estimez vous réellement que ces armes vont servir à porter des géraniums pour orner des jardins ?
    La Suisse, opportunément cachée derrière sa neutralité à géométrie variable , est en train de se mettre à dos ses principaux alliés et amis.
    Et votre antiaméricanisme primaire et votre non discrète admiration pour un régime totalitaire et genocidaire , participent à cette isolation de plus en plus évidente de la Suisse.
    Et n’imaginez pas, dès lors, qu’en cas de besoin, ces mêmes amis bafoués ne feront pas de même : détourner le regard , nous mépriser et nous laisser tomber.

    1. Parce qu’il y a une loi démocratiquement votée et d’ailleurs initiée par une initiative populaire!

      1. La neutralité nous a été imposée , rappelons le , en 1815, alors que nous étions au coeur d’une Europe déchirée. Nous sommes au cœur d’une Europe unie, dont nous dépendant pour tout , puisque nous ne sommes autonomes en rien . Le monde a changé chère Madame, et nous ne sommes plus arbitres, mais nous nous devons d’être partie prenante . Plus personne ne croit à notre neutralité, en particulier les principaux agresseurs, Poutine et bientôt XI. Nos partenaires européens n’y croient plus non plus….et saurons s’en rappeler opportunément. Attendre tout des autres : commerce , argent, échanges , partages , recherches…et ne rien donner sauf vendre des armes qui plus est : une position intenable au 21 eme siècle .
        Vendre des armes , avec un profit énorme, mais à condition que celles ci ne servent pas dans des conflits : risible , si ça n’était pas si grave . Et auriez vous l’amabilité de m’expliquer quand on aurait voté pour fabriquer et vendre des armes ? Et de quelle initiative populaire vous parlez ?

        1. De l’initiative populaire “Contre les exportations d’armes dans des pays en proie à la guerre civile (initiative correctrice)” qui a fait l’objet d’un Message du Conseil fédéral accompagnant un contre-projet indirect (modification de la loi fédérale sur le matériel de guerre) du 05.03.2021.
          Vous trouvez le tout dans la Feuille fédérale 2021, p. 623 ss.

          1. « Dans des pays en proie à une guerre civile «  . Vous n’osez tout de même pas comparer l’invasion d’un pays démocratique et reconnu, par un pays autocratique …à une guerre civile ? L’Ukraine n’est PAS et n’a jamais été une partie de la Russie , sauf à croire béatement l’histoire revisité par Poutine.
            Ce qui montre, une fois de plus , votre parti pris et comment vous détournez allègrement les décisions prises en votation, pour les re formater afin qu’elles collent à vos idées . Ça me rappelle un certain américain rouquin, maître en la matière

          2. Prenez la peine de lire le contenu, puis les débats, puis le texte final, vous comprendrez la problématique.

  14. Très bon commentaire Madame Sandoz! J’ajouterais que, en ce qui concerne les 800 millions de dédommagement extra-judiciaire versés par Fox News à Dominion (j’élargis une peu le débat), il y a un fait incontournable qui ne pourra jamais être contesté: lesdites “machines à voter” (urnes électroniques si vous préférez) ne seront jamais acceptées par la population comme étant un instrument démocratique. La raison est simple. Le processus de vote électronique est par définition un processus “dématérialisé”, où il n’y a plus aucun contrôle exercé par des scrutateurs et ou tous les résultats sont centralisés par un clic sur une touche de clavier et donc très facilement manipulable. Ce scandale, un de plus, vient peupler nos esprits en ces temps troubles où nos démocraties sont englouties dans un océan de mensonges. Le supposé mensonge de Fox News étant l’arbre qui cache la forêt. Vous ne verrez jamais les médias américains traduits en justice pour leur mensonges concernant p.ex. le sabotage du gazoduc.

  15. Ceux qui approuvent Mme Sandoz feraient bien d’écouter Raphael Glucksmann. Voire seulement de relire les derniers propos de l’ambassadeur russe à Berne! Tiens! Mme Sandoz n’en parle pas.

    1. Et vous vous feriez bien de lire les propos de Noam Chomsky, Jürgen Habermas, Emmanuel Todd, Arno Klarsfeld. Comme ça, au hasard.

  16. Mme Sandoz, je ne suis pas souvent d’accord avec vous, mais je vous reconnaissais au moins le mérite de publier tous les avis exprimés sur votre blog, sans censure. Même ça n’existe plus maintenant! Votre blog perd de ce fait tout intérêt, sauf pour vos suiveurs inconditionnels, qui refusent de toute façon tout débat.

  17. Ce billet m’interpelle. Comment ne pas se rendre compte que dans cette affaire il y a un aggresseur et un aggressé et que les renvoyer dos-à-dos est une faute morale?

    1. Vous avez raison, il y a, au sens strict, un agresseur et un agressé, mais les deux se situent dans une réalité et des faits historiques qui doivent être pris en considération pour s’efforcer impérativement de mettre fin à un massacre plutôt que de jeter de l’huile sur le feu.

      1. Il n’y a donc qu’à demander à Vladimir Poutine de retirer ses troupes d’Ukraine puisque c’est lui l’agresseur.

        Si l’histoire nous apprend quelque chose c’est que les nations-états naissent dans le sang et l’acier. L’agression russe du 24 Février a amené à un fait indéniable : la naissance d’un sentiment national ukrainien très fort, distinct du sentiment russe et viscéralement opposé à ce dernier.

        Il n’y aura pas de retour a la situation initiale et il faudra donc bien faire avec l’émergence d’une nation ukrainienne. Le 24 février, c’est leur serment du Grütli à eux.

      2. “…une réalité et des faits historiques qui doivent être pris en considération…”

        Oui, mais à condition de ne pas se tromper de réalité ni de faits historiques. Or, la version de l'”historien” Poutine, telle qu’il l’a soutenue dans son discours du 21 février 2022, trois jours avant l’invasion de l’Ukraine, n’a-t-elle pas été contestée par la majorité des historiens, y compris par la Société suisse d’histoire?

        Quant à se comparer à Pierre le Grand, l’ancienne petite frappe des quartier ouvriers de Leningrad promu tsar de carnaval à la faveur du chaos et de la corruption de la période Eltsine, plus doué pour les concours de judo que d’histoire, ne confond-il pas le fondateur de Saint-Pétersbourg avec le roi Ubu? Pierre a voulu sa capitale tournée vers l’Occident pour y ouvrir la Russie. Or n’est-ce pas l’exact contraire que fait Poutine?

        Mais ce brillant stratège, qui pensait affaiblir l’OTAN par Ukraine interposée et n’a fait que la renforcer, en est-il à une contradiction près?

        1. Etant trop ignorante pour savoir que M. Poutine serait un historien, je pense notamment à l’excellente conférence du général Vincent Desportes (ancien Directeur de l’Ecole de guerre, professeur à Sciences Po et à HEC, auteur de nombreux ouvrages et articles sur la stratégie et les relations internationales) donnée à la société jurassienne des officiers le 30.10.21, telle que rapportée par le N° 38 de février 2022 du Bulletin de la Société jurassienne des officiers ainsi qu’à la toute récente interview de M. Pierre de Gaulle, petit-fils du Général, donnée à la Weltwoche et reproduite dans le dernier numéro de cet hebdomadaire. Et ils ne sont pas seuls.

        2. “Pierre a voulu sa capitale tournée vers l’Occident pour y ouvrir la Russie. Or n’est-ce pas l’exact contraire que fait Poutine?” écrivez-vous
          Poutine ,comme Gorbachev ,espérait arrimer la Russie à l’Europe, cette dernière n’en a pas voulu , influencée en cela par les USA
          ” L’Europe a délaissé et humiliée la Russie”
          ” En 1989 a été avancée l’idée d’une “maison commune européenne” qui, malgré les différences idéologiques, rassemblerait les grands pays du continent. Seuls les Etats-Unis s’y sont opposés, comme ils l’ont toujours fait pour tout projet proprement européen.”
          Les Russes, qui ont liquidé dans la paix le communisme, ont cru qu’ils allaient être accueillis et accompagnés par l’Europe dans leur mutation. Or l’Europe est restée indifférente. Elle s’est occupée des pays d’Europe orientale et centrale, mais la Russie est restée à l’écart, et cela a créé un immense sentiment de frustration et d’humiliation.( (Hélène Carrère d’Encausse ,Challenge janvier 2015)
          “Des promesses non tenues qui ont créé un sentiment d’humiliation
          Au sortir de la guerre froide, les Russes voyaient leur avenir dans une Europe réconciliée et dotée de mécanismes de sécurité communs. En portant le glaive de l’Alliance atlantique jusqu’à leur porte, les Occidentaux ont pris le risque d’une réaction nationaliste. Difficile de comprendre le comportement actuel de la Russie sans revenir sur l’échec de ce rêve européen.”(Quand la Russie rêvait d’Europe”Le Monde Diplomatique, sept 2018..)

          Quant à prétendre que Poutine veut affaiblir l’OTAN par Ukraine interposée, vous êtes à côté de la plaque , car en vérité, ce sont les USA , Maîtres de l’OTAN qui après avoir avancé leurs pions – bases militaires OTAN – toujours plus près des frontières de la Russie, ont joué les provocateurs. Loin de moi l’idée d’approuver le comportement de Poutine, mais les USA ont joué un sale jeu.

          1. Vous avez raison de rappeler ces faits et, quitte à vous surprendre, je suis bien d’accord avec vous. Il n’est en rien question de minimiser les responsabilités de l’OTAN et de l’Union Européenne dans la dégradation brusque depuis 2006 des relations entre les deux ex-blocs de la guerre froide, qui n’a en fait jamais cessé. Selon le général Vincent Desportes, qui l’a rappelé dans une récente émission de TVLiberté (janvier 2023), cette brusque dégradation est d’abord due au mépris et à l’arrogance qu’affichaient à cette époque les Occidentaux envers la Russie, dont Barak Obama disait qu’elle n’était qu’un état provincial. Or, comme le dit à juste titre cet expert militaire, européaniste convaincu qui ne se fait pas l’apologiste de Poutine et de son régime pour autant, personne n’aime être méprisé.

            Mais ce n’était pas le but de mon propos. Hélène Carrère d’Encausse, qui a rencontré Poutine plusieurs fois et prenait d’abord sinon sa défense, du moins se gardait de le discréditer en public, a bien changé d’avis à son sujet. Aujourd’hui, elle n’hésite plus à dire qu’il mène la Russie à sa perte, incapable qu’il est de raisonner autrement qu’en “homo sovieticus”. Il est d’ailleurs prévu qu’elle se rende bientôt en Ukraine pour y inaugurer un centre culturel… ukrainien. Car c’est dans cette perspective-là, à la fois culturelle et historique et pas seulement en tenant compte de l’histoire récente, ni même du seul contexte militaire, qu’il convient de situer la crise actuelle. Or, dans ses prises de position publiques, Poutine déforme à dessein l’histoire par son discours biaisé pour justifier son agression illégale de l’Ukraine. N’est-ce pas ce discours trompeur, ce débit constant de désinformation dont les Russes n’ont d’ailleurs pas le monopole – l’autre camp n’est pas en reste à cet égard -, qui doit sans cesse être remis en question – quitte à être “à côté de la plaque”?

  18. Bravo et merci Mme Sandoz pour chercher à remettre sans cesse l’église au milieu du village.
    Si tous les peuples étaient ou avaient été informés correctement sur le fond réel de cette histoire ukrainienne la guerre n’aurait peut être même pas commencé !
    Reste encore cette volonté de notre gouvernement d’aider l’Ukraine à hauteur de 1,5 milliards. Il faudrait peut-être demandé au peuple suisse s’il est d’accord sur cette aumône et l’informer de la vraie réalité sur ce qui se passe réellement. On a toutes les peines à trouver les financements de l’AVS pour arriver à des pensions permettant de payer à peine un peu plus qu’une partie du loyer et de l’assurance maladie et vous voudriez que l’on force la main au peuple suisse que l’on pense prêt pour ce grand gaspillage. Charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par soi-même ?
    Rendons aussi aux russes oligarques ou non les avoir qui ne nous appartiennent pas. Avec tout ce que l’on sait aujourd’hui sur cette confrontation voulue par personne interposée par les Etats-Unis, l’UE et autres satellites pour réduire la Russie à leur bon vouloir, ces séquestres s’apparentent à des manoeuvres de bandits de grands-chemins. La Suisse n’a pas à obéir à ces diktats et Mr Berset à eu un certain courage, alors que d’autres des ces collègues ce sont déjà mis à genoux ! Mme Amherd pour ces achats dispendieux d’avions US et Mr Cassis tout content de taper sur l’épaule de ce voyou de Zelensky prêt à se remplir les poches plutôt que de s’occuper de son vrai peuple et non des quelques néo nazis qui l’entourent !
    Ce n’est pas parce que d’autres le font que l’on doit nécessairement faire partie du troupeau des suiveurs.
    Pour des gouvernants courageux pas prêts à vendre notre pays pour toutes sortes de prétexte.
    YH

  19. Étonnant de lire vos propos alors que depuis 1945, les américains font de l’Europe son terrain de domination, d’approche et d’influences… et je ne parle pas de ses affaires financières, achat d’avions par exemple etc. Comme si cela était nouveau! Une Europe affaiblie ne peut que réjouir les USA. N’ont-ils pas refusé l’intégration des russes après la chute du mur…? Il semblerait une personne ne s’en soucie tant que, dans son petit coin et soumis, chacun en retire des bénéfices personnels! La politique américaine est un fléau dont parleront les historiens dans… des siècles!

  20. Personne n’en parle ??

    Le TF annule l’ordonnance Covid de Fribourg, en raison de sa disproportion pour les étudiants.

    ttps://www.bger.ch/ext/eurospider/live/fr/php/aza/http/index.php?highlight_docid=aza%3A%2F%2Faza://31-03-2023-2C_810-2021&lang=fr&zoom=&type=show_document

  21. @CHAF 24 avril 2023 à 21 h 13 min
    “L’Ukraine n’est PAS et n’a jamais été une partie de la Russie ” écrivez-vous..
    Un peu d’Histoire :
    Russie : De Kiev à Moscou, naissance d’un peuple
    “La Russie, l’Ukraine et la Biélorussie sont les trois États héritiers de la nation russe, laquelle est née il y a un peu plus de mille ans de la réunion des Slaves orientaux sous la bannière du christianisme orthodoxe.”
    ttps://www.herodote.net/De_Kiev_a_Moscou_naissance_d_un_peuple-synthese-1875.php
    Notre Europe, de l’Atlantique à l’Oural est une vieille, très vieille Histoire dans laquelle les peuples s’y sont promenés du Nord au Sud, d’Est en Ouest et inversement.. s’installant ici, repartant ailleurs…Prendre en compte qu’il n’y a pas si longtemps que sont nées nos nations avecleurs frontières..

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