Numérisation, Internet, IA, cette invention géniale source de risques majeurs

On ne pourra jamais reprocher à la professeure Solange Ghernaouti de ne pas s’être suspendue à la sonnette d’alarme en matière de cybersécurité. Fréquemment Interviewée à la radio et à la télévision chez nous mais aussi dans d’autres pays, Solange Ghernaouti, professeure à l’Université de Lausanne,  publie des mises en garde et des recommandations sur son blog du Temps ; outre d’innombrables ouvrages scientifiques, elle a commis un petit opuscule vulgarisateur intitulé « La cybersécurité pour tous » et, chez Slatkine, à quatre mains avec un ancien directeur des rédactions du Monde informatique, M. Philippe Monnin, un roman-fiction, véritable « Thriller », intitulé « Off ».

Ce qui fait la richesse spécifique des mises en garde et des analyses de Mme Ghernaouti, c’est que, outre les nombreux exemples et conseils qu’elle donne avec son immense compétence, elle attire constamment l’attention sur les effets et les risques humains, sociaux, sociologiques, économiques, politiques, environnementaux d’une technologie grisante. Son roman « Off », met précisément en évidence les gigantesques risques humains liés à la dépendance informatique et à ses conséquences, notamment en cas de pénurie d’électricité. Ce roman nous invite à réfléchir aux vulnérabilités des infrastructures vitales d’un pays et à leurs causes humaines, connues mais ignorées.

Aucune condamnation de la technique comme telle mais un appel à la modestie et à l’humanisme, conditions sine qua non pour que cette technique ne soit pas liberticide, qu’elle soit au service de l’humanité et non pas un catalyseur de sa destruction.

 

Lien livre Off

ttps://www.slatkine.com/fr/editions-slatkine/75765-book-07211168-9782832111680.html

lien livre La cybersécurité pour tous

ttps://www.slatkine.com/fr/editions-slatkine/75435-book-07211127-9782832111277.html

Lien blog Cybersécuité Solange Ghernaouti

ttps://blogs.letemps.ch/solange-ghernaouti/

 

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

25 réponses à “Numérisation, Internet, IA, cette invention géniale source de risques majeurs

  1. Je pense que ce livre est maintenant désuet car ne tient pas compte de ce qui nous arrive depuis quelques jours.
    La cybersécurité c’est comme le réchauffement climatique, pendant longtemps personne n’a rien compris aux enjeux et aux risques. La surface d’attaque est devenue infinie en quelques jours. OPENAI, Microsoft, Google et tous les autres y vont avec leurs services pour la plupart gratuits qui évitent toutes les mesures de sécurité imaginables car les utilisateurs les utilisent volontairement pour acquérir des connaissances supplémentaires (ils le croient) et devenir plus compétitifs (ils en sont sûrs) afin que leurs employeurs leur soient reconnaissants et gagnez (le galon).
    Tout le monde se donne à fond, des conseils financiers, des codes informatiques (qui seront truffés de virus ou de backdoors), aux présentations professionnelles avec Office 365 (qui collecte toutes les données confidentielles nécessaires sur votre PC), et qui remplacera aussi toutes sortes de consultants qui se retrouveront sans emploi.
    Notre société va droit dans le mur car nous ne comprenons plus les interactions et les implications de cette déferlante de “bébé” IA qui a fait ses premières dents (3) et une 4ème est sur le point d’arriver.
    Nous n’osons pas imaginer l’impact que cela aura sur nos pays où les gouvernements sont complètement débordés et incapables de légiférer (pourtant avec le C19 ça allait tellement vite imposer des lois et des revenus indécents à certains).
    Amazing time!

  2. Viens de paraitre de Bill Gates sur l’AI (ignore si la cybersec en fait partie).
    ttps://www.gatesnotes.com/The-Age-of-AI-Has-Begun (chacun sait comment traduire).
    Probablement utile à lire mais réactions nécessaires.

  3. Votre billet m’a donné envie de me replonger un peu dans Marshall McLuhan – pour qui le “Village global” ne constituait pas un horizon humaniste mais plutôt une perspective de terreur. J’essaie de creuser sa phrase géniale: “The media is the message” (1964). C’est difficile. Il est pourtant clair que si je débranche mon ordinateur, je n’ai plus accès à l’information. Si j’efface tous les historiques, je limite les référencements automatiques à l’allumage. La sage recommandation de Madame Ghernaouti de faire preuve de “retenue” n’oppose pas, je crois, le numérique à l'”humain”, mot de passe trop simple pour verrouiller l’accès à nos données. Comme JL Godard le préconisait avant Internet, chacun doit s’inventer sa propre médiathèque – de la même manière qu’on se crée sa bibliothèque, peu importe si elle compte 15 livres ou des milliers, de la même manière qu’on range ses armoires… De toute manière on ne saura jamais complètement comment ça marche. Il ne faut pas rêver, suis-je capable de démonter mon fer à repasser ou de réparer mon avion? Mais peut-être que je peux déjouer les algorithmes, surréaliser mes recherches et choisir mes nuages? Gros cumulus, avis de tempête; petits moutons, beau temps? Ou le message, moi; ou le média, eux. Question de survie.

  4. L’informatique pour tous, c’est sûr. Car il faut être héroïque pour s’en passer. Mais “La cybersécurité pour tous”… vraiment? Combien d’exemplaires vendus? Gros effort, belle illusion!

  5. En Israel, ce ne sont pas moins de 120’000 soldats alloués aux unités cyberdéfense et attaques, 4 ans de service dans les forces de l’unité 4200, ainsi que d’autres unités spécialisées dans la défense et le combat numérique, ils sont repérés dès l’âge de 5 ans dans les écoles et entrainés et encadrés dès le berceau. D’autres pays asiatiques se sont inspirés de l’exemple israélien qui a considéré il y a, déjà plus de 40 ans, qu’il est vital s’armer contre ces menaces grandissantes.

    La Suisse qui abrite quantité d’entreprises stratégiques et financières n’avait, il y a 2 ans, qu’une quinzaine d’ingénieurs en fonction pour garantir la sécurité cyber au niveau national, une catastrophe annoncé.

    Résultat, des centaines de sociétés hébergent leurs serveurs en Israel et délèguent leur sécurité à des experts étrangers, par exemple, pendant des années, l’éditeur Tamedia hébergeait une partie de ses serveurs en Russie, pour dire à quel point c’est le désespoir en matière de sécurité informatique dans le pays des banques et de la finance !

    1. Quel que soit le sujet, vous saisissez régulièrement l’occasion de jeter le discrédit sur la Suisse dont les habitants ne vivent pas votre désespoir. Ici on se sent bien, pendant que dans votre nouveau pays vous vous sentez mal d’éprouver sans cesse le besoin de vous retourner, afin de dire combien vous détestez cette Suisse que vous avez quittée avec de lourdes valises remplies de regrets.

      1. J’adore la Suisse et c’est bien pour cette raison que je défend les véritables intérêts contre une bande d’opportunistes souvent corrompus, nous l’avons vu à chaque scandale qui vise ce pays accablé par l’opinion international !

        Suisses, quand donc, allez-vous reprendre le destin de votre pays en main, même si il est déjà midi cinq, Dominic, vous vous en prenez à ma personne, mais vous ne voyez pas le désastre arriver ?

        La Suisse est nue face aux défis technologiques, pourtant la Suisse, comme Israel avait les opportunité de se construire dans le monde de demain, la Suisse a les finances, possède les écoles et les cerveaux, cerveaux qui une fois avoir finis leurs études, s’expatrient pour rejoindre des sociétés ouvertes aux défis et financées !

        Ca fait plus de 30 ans que tous les doctorants des écoles polytechniques suisses signent des contrats à l’étranger un an avant la fin de leurs études, ça ne vous dit rien ?

        1. “Ca fait plus de 30 ans que tous les doctorants des écoles polytechniques suisses signent des contrats à l’étranger un an avant la fin de leurs études, ça ne vous dit rien ?”

          Pouvez-vous citer un seul nom? De nos jours, c’est plutôt vers les Offices Régionaux de Placement (ORP) que se tournent les titulaires d’un doctorat:

          “Après le doctorat, la précarité guette huit chercheurs sur dix

          Bien qu’un nombre croissant de docteurs soient formés en Suisse, seule une minorité d’entre eux accède à des postes en adéquation avec leur niveau d’études. La plupart n’ont pas d’emploi stable et peinent à joindre les deux bouts.

          La Suisse se targue de former de plus en plus de docteurs et d’investir généreusement dans la recherche. En 2015, plus de 3800 thèses ont ainsi été déposées. Mais l’académie n’offre aucun plan de carrière à ses chercheurs potentiels, et plus de la moitié des titulaires d’un doctorat quittent l’université une fois leur diplôme en poche.

          Parmi ceux qui restent, quelque 14% deviennent professeurs. Les autres végètent à des postes inférieurs dans la hiérarchie, parfois moins payés qu’un détenteur de CFC. Près de 8 postdoctorants sur 10 n’ont pas de poste stable et sont en constante recherche d’emploi.” RTS, 19 septembre 2016 (ttps://www.rts.ch/info/suisse/8026572-apres-le-doctorat-la-precarite-guette-huit-chercheurs-sur-dix.html).

          ” Le poids de la précarité académique

          Instabilité de l’emploi, salaires trop bas, faibles taux d’occupation… Le personnel de recherche et d’enseignement dans les hautes écoles souffre de mauvaises conditions de travail. La campagne «Stable Jobs – Better Science» lancée par le Syndicat des services publics (SSP) réclame des mesures structurelles pour lutter contre la précarité du corps intermédiaire.” Le Courrier, 12 décembre 2022

          Cette précarité date pas d’hier:

          Selon une étude de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS) parue en juin 2014, les universitaires sont davantage exposés au chômage:

          “Les diplômés sortant de l’université sont les plus exposés au chômage au moment d’entrer dans la vie professionnelle, selon une étude de l’Office fédéral des statistiques (OFS) publiée lundi.” 24 Heures, 23 juin 2014

          Comme ancien collaborateur de la recherche et de l’enseignement aux deux EPF et à l’UNIGE, je peux vous assurer par expérience que ce qui précède n’est pas du “fake news”.

          Décidément, vous connaissez de mieux en mieux les réalités suisses.

        2. Non, je ne vois pas arriver le désastre de sitôt, et ne pense pas qu’en Israël la population vive en paix malgré ses avancées technologiques et ses forces multiples. Je décide de vous croire de bonne foi quand vous dites avoir de bons sentiments pour la Suisse, avec laquelle vous avez peut-être divorcé à contrecœur. Reviendrez-vous un jour ? J’espère que si votre situation et les conditions le permettent, et que c’est votre souhait, cela devienne une réalité.

        3. Eh bien moi Corto je vous comprends. Et je suis d’accord avec vous sur le sujet de la fuite des cerveaux vers d’autres cieux bien plus passionnants et plus accueillants (ce qui ne gâche rien). Je me souviens de tous les titulaires de subsides divers qui ne sont jamais rentrés et/ou très brièvement pour repartir illico presto et qui réalisent de brillantissimes carrières ailleurs. Et plus particulièrement un anesthésiste qui m’a toujours fait beaucoup rire.
          Souvent avec le SNF-FNRS, il y a des conditions de retour mais si, financièrement parlant, le titulaire d’une bourse trouve des solutions, il ne rentre pas. D’autant plus si aucun poste digne de ce nom ne l’attend au retour.

          A part cela, je ne peux m’empêcher de vous passer cet article « The pharmaceutical industry is dangerous to health. Further proof with Covid-19 », si vous ne l’avez pas déjà lu.
          ttps://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9610448/
          Il n’est pas tout neuf (2022), or il reprend un vieil édito de Richard Horton (éditeur, Lancet) qui dénonçait déjà en 2004 la mainmise massive des Pharmas sur les journaux médicaux. Qui l’eût cru ! C’est troublant d’actualité…

          J’espère que notre modératrice-en-cheffe passera le message intégralement. Merci d’avance. eab

    2. Et l’affaire Pegasus, vous en avez entendu parler? Dans le cas contraire, petit rappel:


      Affaire Pegasus: Apple lance des poursuites contre la firme israélienne NSO
      Surveillance

      Le géant américain attaque NSO, l’entreprise qui fabrique le logiciel d’espionnage Pegasus. Il demande l’interdiction des programmes de la société israélienne sur ses appareils” – Le Temps du 23 novembre 2021 (ttps://www.letemps.ch/economie/cyber/affaire-pegasus-apple-lance-poursuites-contre-firme-israelienne-nso).

      Quant au “miracle” cyber-sécuritaire cher au Grand Rabbin Netanyaou and Co, voici ce qu’en pensent les spécialistes du logiciel de défense:

      “Les groupes de Défense, s’ils bénéficient de la taille, de la structure financière et d’une vraie culture de la sécurité des systèmes d’information critiques et des produits gouvernementaux, ne disposent pas de marques reconnues sur ces segments de marché (hors Défense). Ils ne disposent ni des canaux de vente ni de la culture du management propre à l’industrie du logiciel. Ils définissent des stratégies fondées sur le retour sur investissement sur la base des cashflow, là ou un investisseur en capital-risque aura pour objectif de réaliser une plus-value actionnariale. Or, si ce mode de raisonnement est bien adapté au monde industriel, il ne l’est pas pour des sociétés technologiques en forte croissance.”

      Source: “Cybersécurité : ambitions israéliennes et positionnement des acteurs défense”, Fondation pour la recherche Stratégique (ttps://www.frstrategie.org/publications/defense-et-industries/cybersecurite-ambitions-israeliennes-positionnement-acteurs-defense-2016).

      Si la R & D est d’abord orientée à des fins militaires en Israel, ceci surtout grâce aux investissements étrangers, oubliez-vous que son armée, Tsahal, a été formée sur le modèle de l’armée suisse?

      Comme d’autres commentateurs vous le rappellent, avant de discréditer ce que vous ne connaissez pas, n’auriez-vous pas avantage à commencer par vous informer?

      “But man, proud man,
      Drest in a little brief authority,
      Most ignorant of what he’s most assur’d;
      His glassy essence, like an angry ape,
      Plays such fantastic tricks before high heaven,
      As make the angels weep.

      – William Shakespeare, “Measure for Measure”

      1. Réponses :

        Vous écrivez : “Le géant américain attaque NSO” ah ah ah !!! et ensuite vous continuez avec : “avant de discréditer ce que vous ne connaissez pas, n’auriez-vous pas avantage à commencer par vous informer?”.

        Mais c’est pas tout, vous insistez : ““Les groupes de Défense, s’ils bénéficient de la taille, de la structure financière et d’une vraie culture de la sécurité des systèmes d’information critiques et des produits gouvernementaux, ne disposent pas de marques reconnues sur ces segments de marché (hors Défense).”.

        Israel a vendu pour 32 milliards de $ de licences et autres partenariats technologiques en 2022 (hors militaire) !

        Quand à l’armée suisse, qu’en est-il des drones commandés par l’armée suisse à Israel, si vous voulez des renseignements, vous êtes bien tombé !

        1. “Israel a vendu pour 32 milliards de $ de licences et autres partenariats technologiques en 2022 (hors militaire) !”

          Résultat:

          “En Israël, une mobilisation sans précédent pour “sauver la démocratie”

          “Lundi, les avions étaient cloués au sol à l’aéroport de Tel-Aviv et le port d’Ashdod à l’arrêt. Dans tout Israël, des banques, centres commerciaux et universités avaient fermé leurs portes, seuls les services d’urgence des hôpitaux étaient ouverts. Tout le secteur du high-tech, étendard de la “start-up nation”, avait débrayé.

          “Colère du high-tech

          En face, le gouvernement s’est vu contraint de marquer un temps d’arrêt. La majorité avait toutefois refusé, mi-mars, la proposition alternative d’Isaac Herzog, le président israélien, qui s’alarme de la montée des divisions. A l’étranger, l’image d’Israël menace de s’éroder, mettent en garde des responsables politiques et économiques. Les entreprises du high-tech s’inquiètent et rejoignent le mouvement en organisant plusieurs manifestations, des grèves et menaçant de transférer leurs capitaux à l’étranger. Ils donnent une visibilité nouvelle au mouvement. Au Ministère des finances, la semaine dernière, les fonctionnaires pointaient les conséquences d’une possible diminution des recettes fiscales et d’une baisse de la croissance si le gouvernement s’entêtait à poursuivre la réforme…”

          (Source: Le Temps d’aujourd’hui)

          Un modèle du genre, la “start-up nation”, vraiment.

          1. Y a la presse de gôche et y a la réalité, étonnant, au moment où je vous lis, une dizaine de jets passent devant ma localité, il y a 10 minutes, c’était quelques hélicos !

            Un lieutenant-colonel de Hel Ha-Avir qui faisait du zèle avec ces histoires moitié LGBT/ moitié Walt Disney vient d’être licencié de l’armée. Il a perdu tous ses avantage de carrière pour faute grave “refus de servir”, il a perdu tous se avantages, c’est à dire, sa carrière et sa retraite.

            Continuez de vous gargarisez avec la presse orientée à gôche, moi, je préfère le canal 14. Et le jour où il n’y aura pas de manif à Tel-Aviv, chez les bobos entretenus par papa et maman, je vous fait signe !

            Quand à vous, vous feriez mieux de vous enrôlez dans une manufacture dédiée à la production de munition, allez savoir si Poutine n’aurait pas de nostalgie vis-à-vis de la Suisse, encore une fois ; Ils sont où les drones promis à la Suisse en début 2022 ?

      2. Le téléphone du terroriste de Boston, Djokhar Tsarnaev est resté plus de 8 mois dans les labos de la NSA afin d’être inspecté. Zéro résultat !

        L’ex-directeur de la NSA a dû se déplacer personnellement en Israel afin que les données soient extraites afin d’être analysées, tout c’est passé dans les locaux d’une petite société de Herzliyya au nord de Tel Aviv. A peine arrivé, le téléphone a été branché sur un PC, tout ce qu’il y a de plus banal et en quelques minutes, la totalité des données étaient disponibles, c’était il y a presque 10 ans. Je rappelle à nos chers lecteurs, que j’étais directeur de recherche à l’EPFL dans un projet de cryptage de transferts de données, c’était il y a 25 ans !

        1. “…j’étais directeur de recherche à l’EPFL dans un projet de cryptage de transferts de données, c’était il y a 25 ans !”

          Vous faites bien de le rappeler, car à l’EPFL, de source sûre personne ne s’en souvient. ..

          1. C’est moins sûr, j’avais des essaims de chasseurs de têtes et d’employés d’ambassades qui me tournaient autour, j’étais invité chaque jour pour repas et petits cadeaux.

            Bien sûr que ce projet a émigré de Suisse et trouvé des investisseurs loin de ce cimetière technologique !

          2. “… j’avais des essaims de chasseurs de têtes et d’employés d’ambassades qui me tournaient autour, j’étais invité chaque jour pour repas et petits cadeaux.”

            “Tu me fais tourner la tête
            Mon manège à moi c’est toi
            Je suis toujours à la fête
            Quand tu me tiens dans tes bras
            …”

  6. Autre exemple, Huawei vient d’investir plus 40 milliards de dollars dans le projet 6G, les USA y consacrent 15 milliards et l’Europe entière un budget de 1,5 milliard. Cela veut dire que si l’Europe et les USA “sont arrivés” a concurrencer la Chine avec la 5G, ce ne sera certainement plus le cas avec la 6G et que la Chine pourra contrôler les transmissions hertziennes, c’est un changement historique !

  7. Merci pour ce billet qui me donne l’envie de lire de suite le roman de la professeure Ghernaouti.
    Je lis le commentaire d’une personne qui nous dit que ce livre est déjà désuet. Evidemment que dans le domaine de la cybersécurité, tout évolue à une vitesse que personne ne peut imaginer. Si on suivait ce type de raisonnement, il ne faudrait jamais rien écrire à ce sujet car le lendemain même de la parution de votre livre, vous seriez déjà dépassé.

  8. Il n’y a plus d’innovation même dans la sécurité informatique. Les logiciels proposés gratuits et payants ne sont plus que des copies améliorées les uns des autres. On arrive maintenant dans une phase où tout le monde patine et les créations n’ont plus rien d’innovant. Pour encore un bon moment, on va se saturer de ces logiciels (tous analogues) qui vont bouffer de la place et de la mémoire. En plus, ces petites sociétés ne ne gênent pas d’installer, à votre insu, leur petit espion qui a déjà fait le backup de tous vos fichiers. Il n’est plus rare qu’ils fassent apparaître sur votre écran un message vous avertissant que vous êtes exposés et que les attaques sont quotidiennes et de tous les instants.

    Le système d’exploitation de quelques géants du numérique, installé d’office dans votre ordinateur à l’achat pour qu’il soit prêt à l’emploi, permet l’intrusion de ce genre de harcèlement. Il suffit d’une seule fois un de ces logiciel de protection payant ou gratuit, ensuite, toute la communauté s’installe si, par mégarde et curiosité, vous téléchargez leur littérature.

    Il n’y a plus grand chose de très technologique ni d’ innovant. Même l’IA n’est plus que du développement d’échelle de collecte et de cartographie des données, développement de la rapidité de leur traitement, de leur affinage dans la sériation, du classement et des analyses, somme toute très mécaniques (avec l’humain pour les décisions et orientations, autrement tout cela resterait inutile). Seule différence: la vitesse de ces opérations en lecture-écriture.
    Il reste donc à trouver de nouveaux langages pour interpréter le réel et la matière qui sont eux, très parlants, mais qu’il faut comprendre et reproduire afin d’être sûrs de détenir un bout de vérité.

    Silicon Valley Bank tombée en quelque jours par manque de liquidité.
    Ces startups dans une constellation prometteuse, qui s’enlisaient dans un marché saturé ont sans doute déçu les investisseurs impatients.
    Pour des rendements plus certains, les matières premières ont fait appel de l’oeil. La Guerre occidentale aux Occidentaux révèle cette crise existentielle dans laquelle le technologique devient secondaire. Les nantis préfèrent revenir aux fondamentaux avant qu’il ne soit trop tard.
    Malheureusement, quand il y a trouble social et politique, les dérivés sur les produits technologiques se mettent plus facilement à nu plus vite que tout autre.

    Quand on envoie les vrais scientifiques chevronnés de la biologie médicale au silence, Il est une raison de penser que dans le numérique, les esprits critiques qui pourraient nous apporter de nouvelles pistes dans la recherche plutôt bienveillante, subiront le même sort.
    La mode est au plus toxique et au plus mortel. Pas à la sauvegarde de l’humain.

    Il y a une sécurité trompeuse en tout et c”est le conformisme, comme refuge-piège, qui nous emmène à l’abattoir.

    Revenons à notre sécurité basique.
    Ce serait salutaire et un bon premier pas si chaque nation invente et met en place son arsenal de sécurité informatique et ses propres moteurs de recherche. Équiper les ordinateurs avec ses propres logiciels d’exploitation et d’application, intégrant dans l’abonnement une cybersécurité en ligne avec les fournisseurs nationaux d’accès (il leur incomberait la responsabilité d’assurer la sécurité des navigants sur la toile).
    Ce recentrage n’empêcherait en rien une communication globale si on prévoit, comme en navigation aérienne, des hubs de connexion et une surveillance commune du cyberespace qui serait géré en commun. De cette manière, toutes les portes d’accès sur cet espace sont gardés par nos cerbères informatiques respectifs.

    Les Russes, les Indiens et les Chinois l’ont fait.
    Serait on moins capables en Suisse? ou en France et Allemagne?

    1. Marlène Bien le Bonjour, il y a encore des magasins d’informatique où les PC et/ou portables neufs sont entièrement vides. On choisit tout soi-même, en connaissance de cause. Peut-être pas en Suisse romande encore que je pense qu’ils existent aussi. Et on peut donc liquider le choix standardisé, comme par exemple celui du navigateur. Et suggérer un anti-virus “pas à la mode” mais qui est extrêmement efficace. La sécurité basique, c’est nous qui la décidons dans notre cervelle. Le reste suit. Mon premier PC date de l’automne 1983 …. (pas de faute de frappe). Bien à vous. eab

    2. Ne le prenez pas Marlène, mais vous vous égarez dans des impasses. Les espaces utilisateurs sont régis à 95% par Microsoft et quelques autres solutions, à votre niveau, vous pouvez vous convertir en linux, ça ne changera rien, d’ailleurs 95% des serveurs sont gérés par des systèmes linux, des serveurs fonctionnant en linux et qui fournissent des données pour des terminaux Windows. Ce n’est pas uniquement au niveau des terminaux individuels que vous allez pallier aux questions liées à la sécurité des données.

      Les questions liées à la sécurité des transferts et du stockage des données est totalement étranger aux systèmes d’exploitations des serveurs comme des terminaux.

      Il faut également comprendre que les transferts et les stockages des données utilisent des plateformes de cryptages, ce dont raffolent les hackers ! Les algorithmes sont devenus des solutions universelles dans le traitement des données, cependant, tout ce qui est créé peut être “reversé” et dans ce domaine, les hackers possèdent également des moyens pratiquement aussi développés que les outils de protection, tout cela sans pour autant tout bloquer !

    3. “Il reste donc à trouver de nouveaux langages pour interpréter le réel et la matière qui sont eux, très parlants, mais qu’il faut comprendre et reproduire afin d’être sûrs de détenir un bout de vérité.”

      Idée intéressante. Avez-vous des exemples à proposer? Le cas échéant, je suis preneur.

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