Toujours cette même agressivité religieuse

L’Union européenne serait-elle une Église dont les fidèles pratiquent l’excommunication ?

Après le double refus de l’EEE en 1992, par le peuple et les cantons, les « perdants » réclamaient presque qu’on change le peuple : excommuniés, ceux qui avaient voté NON.

Après le rejet du contrat-cadre par le Conseil fédéral, cette semaine, les déçus réclament qu’on change tout ou partie du Conseil fédéral. Excommuniés, les conseillers fédéraux qui déplaisent, indépendamment d’ailleurs de leur vote qu’on ne connaît pas – sauf trahison éventuelle  (La religion nourrit les traîtres !). Et le Parti socialiste se joint au chœur des pleureuses, après avoir largement contribué à l’échec dudit contrat-cadre. Mieux, il vante l’adhésion.

Pourquoi l’UE déclenche-t-elle toujours des guerres de religion ? Ceux qui n’ont pas la foi en l’avenir radieux de l’amitié entre les peuples au sein de l’UE, sous la houlette de l’Allemagne et de la France, sont considérés comme des apostats ou des sectaires. Et pourtant, des intérêts économiques considérables unissent la Suisse et l’UE. C’est en général un bon motif de ne pas claquer la porte mais de chercher des solutions. Pour cela, il faut s’émanciper de la doctrine religieuse et garder la tête claire et les nerfs au repos.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

31 réponses à “Toujours cette même agressivité religieuse

  1. Quel plaisir à vous lire ou à écouter vos interventions dans l’émission radiophonique des beaux parleurs. Merci Madame Sandoz, vous nous faites tant de bien en exprimant clairement et avec assurance ce qu’une grande partie du peuple suisse pense, soit les pauvres et les moins instruits que nous sommes selon certains.

  2. L’agressivité, “religieuse” ou pas, me semble largement partagée par les “euro-détracteurs” pour lesquels ceux qui n’ont pas les mêmes opinions qu’eux regardant l’Europe sont des traîtres, vendus, collabos, et autres noms d’oiseaux. En fait d’excommunication … ! Mais, en effet, il faut sortir de cette guerre de religion pour trouver des solutions maintenant si on veut éviter que notre pays ne connaisse un lent déclin. Nous ne pouvons nous passer de bonnes relations et collaborations avec nos voisins de l’UE, dans laquelle nous sommes complètement enclavés, et avec lesquels nous avons en commun une longue histoire, nos langues, notre culture et nos religions.
    La meilleure solution serait sans doute d’intégrer rapidement l’EEE (après tout. le refus en 1992 ne l’a été qu’à une très faible majorité, et les chose ont bien changé depuis), réparant ainsi la grosse erreur faite en 1992, qui a conduit au psychodrame actuel. Que je sache, aucun des pays qui en font partie, et avec lesquels nous avons aussi pas mal de points communs, ne l’a regretté. Ou alors, à terme, ce sera une adhésion pure et simple à l’UE!

  3. J’apprécie tellement vos billets!
    Dont je vous remercie.

    Peu de mots, grand impact.

    1. À côté des milliers de livres enfouis sous les bombardements à Gaza il y a quelques jours… et autres iniques mépris à l’endroit de l’humanité, la Suisse se prononce afin de rester seule encore un moment. Bien. En vue de quoi, au juste?

  4. Faut pas tout mélanger chère petite dame ! Personne n’est forcé à rejoindre le club , mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ! Qu’est-ce que ce pays qui exige sans contre partie ?
    Qu’est-ce que vous croyez être pour donner des leçons ???
    Vous ne comprenez jamais rien à rien …. arrêtez vos discours absurdes …

    1. Croire exclusivement en son savoir, contre celui des autres, est source de douloureuses frustrations.

    2. Etant donné que, d’après vous, Madame Sandoz ne comprend rien à rien, je serais très heureuse que vous nous éclairiez de vos lumières sur le sujet. Il serait idiot que vous ne nous fassiez pas profiter de votre savoir en la matière, cela pourrait nous permettre, le cas échéant, dans un avenir proche ou lointain, de prendre une décision éclairée, s’il venait à y avoir une votation sur le sujet, ou juste une opinion plus élaborée à se faire.

  5. S’émanciper de toute doctrine religieuse voilà une sage option qui concerne autant les négociateurs de l’UE que ceux de la Suisse. Il est temps de revoir ses fondamentaux, de respecter l’autre, car rien ne peut être figé, tout doit se réorganiser et s’adapter, comme les plaques tectoniques de notre planète.

  6. Personnellement je dis BRAVO au Conseil Fédéral ! Bravo d’avoir gardé la tête haute face à l’UE , cette espèce de nébuleuse arrogante qui a autant besoin de la Suisse que nous avons besoin d’elle ( je signale que la balance commerciale de l’UE est excédentaire dans le cadre de nos échanges commerciaux : nous lui achetons plus que nous ne leur vendons.. elle fait donc son “beurre” avec nous . voir aussi tous les emplois que nous offrons à ses ressortissants dont une grande partie d’entre eux seraient aux chomage dans leurs pays respectifs!) Quant à la recherche et nos universités dont les europhiles nous prédisent les pires problèmes , voire leur déclin , elles sont en pole position , elles accueillent de nombreux étudiants et chercheurs du monde entier et nous avons signés les accords de Bologne qui ne sont pas remis en cause .. Je commence à en avoir plus qu’assez d’entendre les mêmes rengaines défaitistes, les mêmes prévisions apocalyptiques depuis 1992 alors que nous nous portons bien mieux que la plupart des pays membres de l’UE ! Oui, encore BRAVO au CF ! Une suggestion pour les europhiles pour calmer leur agressivité : lire François Garçon ” le modèle suisse” ou encore “le génie des Suisses

  7. Vous faites beaucoup d’honneur à ces agresseurs en les taxant de religieux. A moins que leur religion soit le fric, ce qui semble être le cas. Mais ceux qui rêvent d’être colonisés par le Quatrième Reich ne sont que des traîtres à la patrie…

  8. @ Mme Sandoz : Nous avons la même guerre de religion entre les pro-vaxx Covid et les apostats anti-vaxx.
    Si seulement les premiers pouvaient traiter les seconds avec un peu de respect…

    1. Et les seconds les premiers, ne pas oublier de se remettre en question avant de critiquer. C’est souvent à double-sens. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait traiter de cobaye pour m’être fait vacciner.

      1. @Jérôme : Peut-être, parce que les pharmas vous utilisent en tant que tels ? Allez un peu sur leurs sites et renseignez-vous.

        1. Ah alors quand c’est dans votre sens, c’est autorisé. Compris !
          Du coup je vous propose de poster des liens direct des fabricants des vaccins Pfizer et Moderna, les deux seuls autorisés en Suisse, qui prouvent vos dires. …

  9. Chère Madame Sandoz, en soi cela n’a rien d’étonnant si dans ce débat il y a une agressivité religieuse. En effet, à mon avis il s’agit d’une guerre de religion.

    Notez, ce n’est pas la première que nous connaissions en Suisse. Ce n’est que la sixième où même la septième. Dans l’histoire de notre pays il y a eu en effet déjà cinq guerres de religion, six avec celle là qui comme les quatre premières s’est déroulée en deux temps. Donc on peut parler d’une liste de sept guerres de religion au total jusquà celle d’aujourd’hui.

    Chacune de ces guerres avait un contenu religieux, auquel se mêlait une question politique essentielle.

    Récapitulons:….

    I.

    1ère guerre de Kappel, en 1529:
    Protestants contre catholiques, match nul, balle au centre, comme vous dites pour le “football”.

    II.

    2ème guerre de Kappel 1531: là c’était carrément la revanche des catholiques. …..
    Un à zéro pour les catholiques.

    Ensuite, les autres guerres, …Il y a eux encore deux guerres au XVIIe et XVIIIe siècle. Cette fois à Villmergen, en Argovie.

    III.

    1ère guerre de Villmergen 1656: Ce que voulaient les protestants, c’était qu’on assouplisse le principe cujus regio ejus religio, …

    De nouveau un à zéro pour les catholiques.

    IV.

    2ème guerre de Villmergen 1712: là c’était toujours la même histoire c’est à dire la question: qui c’est qui commande? Les catholiques ou les protestants? ….là, pour une fois c’était un à zéro pour les protestants. …

    Mais ça ne s’arrête pas là: au XIXe siecle on a eu de nouveau une guerre politico religieuse (vous avez bien vu que la politique était toujours liée de près à la religion dans toutes ces guerres).

    V.

    Guerre du Sonderbund 1847. Là on a dit qu’il s’agissait d’une guerre de religion mais en fait il s’agissait aussi et surtout d’autre chose. Il y avait un conflit entre deux visions du monde: une vision conservatrice traditionnelle, qui était surtout défendue par les catholiques et une vision libérale, qui faisait partie de ce grand mouvement de la révolution de 1848. Il y avait beaucoup de protestants en faveur de la vision conservatrice mais finalement la plupart des cantons protestants avaient basculé dans une nouvelle idée politique, qu’on appelait bizarrement le “radicalisme”. ……Enfin bref, ça a été vite poutzé car le général protestant Dufour etait un type très fort tandis que l’autre Salis-Soglio (en plus il etait protestant aussi) était très mauvais.

    VI.

    Première guerre du pasteur Blocher 1992. C’est un bon ce Blocher, il a la même religion que moi. …

    Dans cette guerre-là on n’a pas parlé de religion, officiellement. Mais en fait c’était avant tout une guerre de religion.

    Leur projet était religieux, comme dans les cinq premières guerres de religion ci-dessus. Ils voulaient un monde nouveau ou coulerait le lait et le miel. Malheureusement il n’y avait ni lait ni miel, seulement du vinaigre.

    Le brave pasteur Blocher a du continuer la lutte pendant 30 ans. Il a réussi à tenir en échec les autres tout ce temps, …
    C’était révoltant et horrible, ce spectacle d’un monde politique à plat ventre devant ceux qui voulaient asservir le peuple Suisse.

    VII.

    2ème bataille contre Bruxelles et grande victoire de la Suisse. Intervention divine pour sauver la Suisse 26 mai 2021.

    Blocher n’aurait jamais réussi à gagner la guerre sans un allié puissant. ..

    Et alors là, au moment où on s’y attendait le moins, le chef syndicaliste Pierre-Yves Maillard, en accord avec ses collègues syndicalistes de l’Europe entière, a mis tout son poids dans la balance et d’un seul coup ça a été la déconfiture de tous les traîtres. Grâce soit rendue à Dieu.

    Il faut bien voir que ce Maillard n’a pas agi pour défendre la Suisse comme pays. Il a agi dans un esprit de lutte des classes international pour infliger une défaite au camp patronal européen, et marquer un point pour le camp syndical. ..

    Comme pour nos guerres de religions du XVIe au XVIIIe siecle, la question sociale joue un rôle. …

    A mon avis en Suisse vous avez maintenant un statu quo sur le front des vos relations avec le Reich européen, qui sera aussi durable que celui que nous avons eu entre les confessions …n . Personne n’osera plus contester cet équilibre pendant au moins un siècle. Vous verrez.

    Mais la guerre de religion continuera à bouronner car les braises sont toujours là. …

    De toute façon, croyez en mon expérience, je vous dis que sur cette question Européenne le statu quo sera durable. Mais en attendant la prochaine guerre sur ce front là, au XXIIe siècle, vous connaitrez d’autres guerres de religion. La prochaine ce sera avec l’Islam. Vous verrez. C’est inévitable…

    Mais là c’est une d’autre histoire… Je m’arrête là.

    Bonsoir chère vaillante dame parpaillote welsche Suzette Sandoz. Ne vous étonnez donc pas de ce ton religieux et agressif dans la politique suisse actuelle. Vous êtes suissesse et votre pays, personne ne le sait, et pourtant c’est vrai, est celui qui a connu le plus grand nombre de guerres de religion en Europe. La seule différence avec les autres pays est qu’elles dont moins sanglantes qu’ailleurs et qu’il n’y a pas un vainqueur définitif comme ce fut le cas en France.

    1. Vu la longueur du texte, j’ai dû procéder à de très nombreuses coupes, car un blog ne se prête pas à un traité d’histoire, fût-il intéressant, voire teinté d’humour.
      Merci de respecter les règles de brièveté liées à la nature même d’un blog.

    2. Cher Ulrich,

      Non seulement vous ne connaissez pas la qualité première du journalisme, qui est la brièveté – c’est aussi valable sur les blogs, comme Madame Sandoz vous le rappelle -, mais de plus, vous vous répétez. Car il n’est pas difficile de relever, dans vos propos, que vous défendez avec courage vos opinions en ressassant, semper idem et ne varietur, les mêmes thèmes sur d’autres blogs tantôt sous le pseudo de “Patriote”, tantôt sous celui de “juriste patriote”. Au fond, ne rêvez-vous pas de ressembler au général de Gaulle, qui a sauvé la France, héroïquement retranché derrière son micro, entre deux Gin & tonic, dans les salons feutrés de la BBC, à Londres?

      Je ne discute ni du ton, ni du contenu de votre logorrhée. Vous ne faites pas trop mal l’humour, c’est vrai. Mais vous êtes à coup sûr atteint de …, affection courante, surtout sur les blogs, qui se traite d’habitude à coups de ciseaux. Madame Sandoz vous a donc soigné comme il se devait.

      Per favore, pourriez-vous à l’avenir être plus bref, si tant est que vous souhaitiez continuer à être lu?

      D’ailleurs, comme les plus courtes sont les meilleures, j’abrège. Car je n’ai pas que ça à faire, et puis mon Marsupilami vient de refaire sur le canapé.

      N. de Flües

  10. Le rejet de cet accord-cadre est-il la conséquence de la votation du 9 février 2014 contre l’immigration de masse (votation acceptée par le peuple et les cantons) ?

  11. @Keltoi
    Vous avez raison d’évoquer l’EEE et le vote de 1992. Il vaut la peine de s’informer en relisant Franz Blankart, ancien secrétaire d’État et négociateur avec L’UE au moment du vote. Deux points en particulier :
    1) M. Blankart s’est expliqué sur l’échec du vote : il n’est pas dû à Christophe Blocher, mais aux CF J.-P. Delamuraz et R. Felber qui ont fait une annonce très maladroite peu de temps avant la votation, déclaration dans laquelle ils annonçaient en substance que l’adhésion à l’EEE serait le préambule nécessaire à une adhésion à l’UE. Beaucoup de votants qui s’apprêtaient à dire oui à l’EEE, mais ne souhaitaient pas pour autant adhérer à l’UE, ont alors voté non.
    2) Dans une conférence à la Fondation Monnet, M. Blankart a donné des explications très intéressantes sur la différence entre les termes de l’accord avec l’EEE par rapport à ceux d’une adhésion à l’UE. En bref : l’accord avec l’EEE aurait respecté une meilleure symétrie du pouvoir de décision entre les contractants qu’une adhésion à l’UE. L’accord avec l’EEE était clairement préférable à une adhésion à l’UE.
    Sources:
    — Pour Franz Blankart «l’échec de l’EEE est dû au Conseil fédéral», Le Temps, 2.12.1991
    — Fondation Jean Monnet pour l’Europe : Conférence de Franz Blankart, 4.10.2012

  12. Avant de nous aller dormir sur une énième tentative de redorer nos vaches, de croquer des chocolats au lait sous payé à nos éleveurs et de compter les moutons bouc-émissaires qui restent sous les nuages de nos avions précaires, voyons encore une fois que la neutralité nous ayant été imposée au Traité de Vienne en 1815, nous ferions bien de rester neutres, calmes et avisés. Sortir?Rentrer? Hallebardes? Mercenaires? Allons, patience, surtout quand non encore guéris, une petite potion gentianes des neiges nous fera le plus grand bien.

  13. Madame, vous voulez le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.
    Souffrez que la crémière ne soit pas enthousiaste à vous entendre répéter :Ce qui est à nous est à nous et n’est pas négociable, ce qui est à vous par contre ……………

  14. Une anecdote.
    Une idée me semblait intéressante pendant les négociations sur l’accord cadre: que la Suisse rédige un document dans lequel elle définirait ce qu’elle souhaiterait comme dispositions dans les règles de l’UE pour avoir envie d’y adhérer (si on arrive à se mettre d’accord entre nous). Ce document ne devait pas être “arrogant” avec des propositions inutilement provocatrices. Ce document aurait probablement contenu des dispositions soutenant le principe de démocratie directe, en particulier l’obligation de passer par un vote populaire pour toute modification d’une constitution nationale. Ce document aurait pu potentiellement déclencher de la sympathie dans certains États de l’UE, en particulier dans les populations.
    Je rencontre un ancien collaborateur du DFAE et profite de lui poser la question: dans les nombreux travaux d’analyses et de prospectives du DFAE, avait-il connaissance d’une démarche tendant à établir un tel document?
    Sa réponse: non, pas à sa connaissance. Mais, il précise, si il y a un fil rouge dans les réflexions internes du DFAE, ce serait plutôt: “surtout éviter des votations populaires” …
    Ah, ainsi dans un pays où la démocratie directe a une telle valeur identitaire, son DFAE n’aime pas les votes populaires. Cela fait réfléchir.
    Rem.: je précise que je ne suis ni anti-Confédération, ni anti-fonctionnaires (je ai été fonctionnaire une longue période).
    L’idée de ce document reste intéressante: les divers mouvements favorables à de meilleures relations CH-UE pourraient-ils essayer d’en proposer une rédaction?

  15. Bonjour Professeure, Merci pour ce texte court mais percutant.
    L’amitié entre les peuples est une vue de l’esprit. Dans la réalité du terrain cela n’existe pas ou prou, chacun(e) tentant de ponctionner ce qui lui faut pour survivre.
    J’ai l’expérience de l’UE puisque j’ai vécu en zone UE …. Et j’y retourne sous peu, là où je bénéficie de nettement plus de choix, donc de libertés (financières, sanitaires, administratives etc.). Bien sûr, je zappe les sujets politico-religieux qui n’ont aucun intérêt à mes yeux, du moment que ces intérêts restent très meurtriers partout sur la planète.
    Pour ma part, les mélanges et les « essais d’une autre vie ailleurs » ont toujours du bon, tout comme les mixages génétiques. Même avec quelques bémols en général surmontables – question de patience.
    Et que ce soit d’un côté ou de l’autre, il est nécessaire de louvoyer pour comprendre les différentes procédures et astuces, donc tout simplement s’en sortir et accumuler des expériences. Sans blâmer quiconque.
    Ceci écrit, je regrette que toujours les mêmes intervenants viennent sur votre blog uniquement pour critiquer et semer la zizanie, au lieu de procéder à des échanges sains de points de vue afin d’élever le débat.
    Je salue Dominic qui résume tout de manière parfaite (en réponse à Hubert Giot). Idem félicitations à Gabrielle.
    Un bel après-midi “pacifique” et ensoleillé.

  16. Je suis d’accord bien qu’ en n’ étant pas suisse. Je pense et partage qu’il n’existe pas la laïcité comme on proclame et prêche dans les églises vaudoises italiennes. Il faut dénoncer cette ambiguïté: ou on est chrétien pour Dieu ou contre Dieu. Est ce que l’Europe est pour Dieu?

  17. MERCI votre pensée,
    ça fait penser aux jihadistes, ce qui ne suit pas mon chemin tracé est mécréant qu’il faut l’exterminer. quel horreur

  18. A celles et ceux qui voient dans le rejet de l’accord-cadre une victoire du droit et la démocratie mais sont incapables de s’exprimer autrement que par noms d’oiseau, je conseille de lire, ou relire, l’article de Jean-Daniel Delley, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Genève et membre de Contrepoint, paru dans Le Temps” du 12 janvier 2005 et dont voici la conclusion:

    “Ce n’est pas le moindre des paradoxes de voir un parti, très soucieux de l’indépendance du pays, valoriser la souveraineté populaire en déconsidérant les autorités. En effet, si la Suisse a pu subsister jusqu’à aujourd’hui malgré ses divisions et sa diversité culturelle, c’est bien grâce à une culture politique et à des procédures qui privilégient le dialogue entre les autorités et le peuple et qui ménagent les minorités en les intégrant au processus de décision. Nier la nécessité de ce dialogue, valoriser la souveraineté populaire en rabaissant les autres organes de l’Etat, postuler une sorte d’immédiateté populaire, c’est faire le lit de la démocratie plébiscitaire, une forme dégénérée de la démocratie qui fait la part belle aux tribuns habiles. Et l’Histoire nous rappelle que le pas est vite franchi qui conduit de la démocratie plébiscitaire à la tyrannie.”

    1. Ne Soyez pas Mauvais Perdant, la prochaine fois ce sera vous vainqueur et nous les perdants, à ce moment là, je dirais plutôt j’en prendrais note et vous féliciterais, nous serrerons la main.

  19. Vous avez parfaitement raison de souligner que beaucoup des personnes qui s’expriment aujourd’hui après le constat d’échec du CF perdent le nord. Le CF a simplement constaté, après avoir essayé d’explorer s’il existait d’autres voies pour débloquer les négociations en envoyant le président de la confédération qu’il n’y avait aucune issue permettant de présenter un projet susceptible d’avoir une chance devant le peuple.
    Restent des réalités qui s’imposent à toute personne sensée: la Suisse importe beaucoup de produit de l’UE qu’elle exporte une fois transformés en dehors de l’UE. La Suisse emploie beaucoup de frontalier. La Suisse est un pôle d’excellence scientifique. La Suisse est un partenaire fiable par sa parole et ses valeurs. Bref, sans la Suisse, l’UE est juste un peu plus faible. Donc le bon sens est de laisser les collaborations se tisser sans chercher à forcer. D’une manière ou d’une autre, les réalités s’imposent même aux politiciens arrogants et autres descendants du Roi Soleil.

  20. C’était en 1965 – c’était encore l’Europe des 6 – pour marquer son opposition à un plan prévoyant le renforcement des pouvoirs européens, le Général de Gaulle – un grand Bonhomme -refusa de siéger à Bruxelles. Ce fut “la crise de la chaise vide”… Voyez, la volonté de l’UE d’imposer son dictat n’est pas chose nouvelle.. mais heureusement il y a des personnalités assez fortes pour ne pas se laisser faire !

  21. L’Europe et son abolition des frontières (mieux encore, sa dissolution voulue des nations qui la constituent) a été construite par les mêmes qui ont détruit les empires et royaumes mirobolants qui en faisaient sa grandeur autrefois… Ce sont les destructeurs d’une communauté ou secte que l’on ne nomme pas impunément… Il n’est donc pas étonnant de constater les “punitions” que celle-ci inflige aux récalcitrant qui mettent les bâtons dans les roues de son programme eschatologique… Se Lier à ces fanatiques, s’apparente tout simplement un suicide. Toutes leurs entreprises au cours des temps ont été vouées à l’échec, et il en ira de même pour l’Europe… Ainsi donc ne bougeons d’où nous nous sommes, plutôt souffrir que mourir…!

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