Après la défaite

« 7000 bénévoles, 450 comités locaux, les centaines d’ONG, des personnalités de tous bords »

Heidi.news de dimanche dernier nous informe en ces termes de l’importance des forces réunies pour soutenir l’initiative  “pour des entreprises responsables” rejetée par les cantons et acceptée de justesse par le peuple. On relèvera avec un sourire voilé que la Conférence des évêques et l’Eglise protestante de Suisse qui ne sont ni des ONG, ni des comités locaux, ni même des bénévoles, ne sont pas mentionnées par Heidi.news. Peut-être sont-elles incluses dans « des personnalités de tous bords», ce qui serait d’ailleurs assez exact car, lorsque ces institutions prennent des positions, c’est rarement après un débat démocratique de leur base. Elles ne représentent donc pas grand monde mais quelques personnalités. C’est probablement aussi le cas des ONG.

« Pour Karin Keller-Suter, c’est une victoire personnelle »

C’est encore Heidi.news qui l’écrit dimanche, tombant ainsi dans l’erreur classique qui veut que l’on attribue à un membre du Conseil fédéral un succès ou une défaite alors qu’il défend la position du Conseil fédéral et non pas la sienne propre exclusivement. En l’occurrence, la victoire est probablement celle du contre-projet indirect, texte parlementaire qui ne pouvait pas légalement être soumis au vote en même temps que l’initiative constitutionnelle populaire, mais reste soumis au délai référendaire. Le talent de Mme Keller-Suter est d’avoir présenté ce contre-projet très clairement et honnêtement, alors que les adversaires le passaient sous silence ou le vomissaient, notamment en affirmant qu’il ne contient pas de sanction. Une amende de 100’000 frs n’en est-elle pas une ?

« Si le texte avait été adopté, les ONG se préparaient déjà à lancer des procès symboliques »

C’est toujours Heidi-news de dimanche qui nous en informe. Que faut-il comprendre par « des procès symboliques » ? La formule laisse songeur !

La participation a été de 46 %

Il est étonnant que l’engagement de tellement de comités et d’ONG selon ce qui a été relevé plus haut (en fait non pas « les centaines » d’ONG comme l’écrit Heidi.news mais 130, selon le Temps du 30 nov., p. 2) n’ait pas entraîné un raz de marée participatif. Serait-ce la vérification de ce que nous affirmions, à savoir que des ONG et autres ne s’engagent pas en consultant leur base donc représentent plus de poids que de cœurs ou faut-il voir dans cette participation ordinaire l’expression de la saturation liée à un vrai matraquage ? Jamais je n’avais reçu pendant une campagne de vote autant de propagande (in casu pour le OUI) que pour cette votation et le fait que même dans certaines églises on ne pouvait plus penser à autre chose a peut-être incité à l’abstention voire à voter NON.

Haro sur l’exigence de la double majorité du peuple et des cantons

On s’attend aux critiques des perdants à l’égard de cette règle fédéraliste, car il est bien connu que des perdants souhaitent changer une règle chaque fois qu’elle semble leur avoir nui (ex. : suggestion de porter à 9 le nombre des conseillers fédéraux dès qu’un parti estime que le nombre de 7 l’empêche d’obtenir un siège !). Or non seulement la règle de la double majorité n’a que très rarement paralysé la volonté populaire, ainsi que le Temps le relève dans son éditorial de ce 30 novembre, mais elle est une protection de la tyrannie que pourraient exercer les quelques cantons très peuplés. Or les cantons sont, comme tels, chacun dans son ensemble, les éléments constitutifs de la Confédération. Ignorer, en fonction de leur taille, au nom d’une arithmétique égalitariste, les variations de mentalité entre ces entités dont l’histoire, la culture, la vie sociale et économique sont différentes pourrait conduire à de graves tensions nuisibles au  pays. Contrairement à ce qu’écrivait Mme Lisa Mazzone dans un article du Temps, en septembre dernier, intitulé « Modernisons le fédéralisme pour mieux le conserver », nos Confédérés ont réfléchi à deux fois avant d’introduire la règle de la double majorité au sortir de la guerre du Sonderbund. Cette règle invite à persuader plutôt qu’à matraquer. C’est une règle pacifique.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

35 réponses à “Après la défaite

  1. Les ONGs ne doivent-elles pas leur succès a une méfiance grandissante à l’égard des lobbies et des financements politiques toujours bien obscurs et envers lesquels tout effort de transparence semble vain?

    Le poids des petits cantons dérange. Ce qui a été une bonne solution en 1848 ne l’est peut-être plus actuellement. La question est légitime.
    – Il n’y a plus de tensions religieuses en Suisse, du moins liée à des aires géographiques.
    – Les moyens de communications ont raccourci les distances et le temps en 170 ans.
    – Je n’ai sorti les données que pour ZH , AR et AI. ZH est passé de 10.5% de la population en 1850 à 17.1% en 2000. AR de 1.8% en 1850 à 0.8% en 1990 et AI de 0.5% en 1850 à 0.2% en 1990. Le ratio de 1:10 et passé à plus de 1:40. Il y a pas égalitaire et… pas égalitaire.

    Je pense de plus que le spectacle pathétique d’une récente élection dans un grand pays, et à plus juste titre encore la précédente où le vainqueur avait obtenu largement moins de voix que la perdante sème encore plus le doute sur les services que rendent vraiment ces système indirects à la démocratie.

    1. Attention à ne pas mettre sur le même pied élections et votations. Par bonheur, nous n’avons pas d’élections fédérales à l’exécutif par le peuple, ni donc à double majorité. Et quand les deux Chambres, Conseil des Etats et Conseil National sont réunies en Assemblée fédérale pour élire le Conseil fédéral, chacun des 246 membres a une voix. Il n’y a aucune comparaison quelconque avec le système américain.

      1. Vous mettez le doigt sur le plus gros problème de la Suisse :
        La COMPETENCE de ceux qui sont élus Conseiller Fédéral par un groupe de 246 ….
        On voit que ce mode d’élection propulse des individus sans la moindre compétence mais avec d’énorme pouvoir dans des départements dont ils ne maitrisent quasi rien.
        Et par automatisme, ou au jeux du mouchoir, de temps en temps ils deviennent PRESIDENT !
        Donc par bonheur, pour reprendre votre terme, de temps en temps on a un Parmelin qui sort PRESIDENT !
        C’est juste aussi qu’on ne peut pas comparer Trump à par exemple Parmelin.
        Même si pour s’occuper de l’économie d’un pays les deux ont des compétences fort différentes en Anglais pour faire rayonner leur pays à l’international !

      2. Tout à fait d’accord, votation n’est pas égal à élection. Ce que je voulais souligner, ce sont les effets de palier qui en fonction de leur granularité peuvent éloigner rapidement de ce que _je_ considère comme l’idéal démocratique d’un citoyen = une voix. Les élections américaines, en particulier celle de 2000, illustrent parfaitement ce biais. 1500 voix en Floride avaient eu plus de poids que 500’000 voix au niveau national.
        Au niveau de l’Assemblée Fédérale de 246 membres justement, les chacun des deux représentants de AI pèsent encore 5 fois plus lourd que chacun des représentants ZH ou VD

        1. Dans l’Assemblée fédérale, la règle est “un homme, une voix”. Je ne vois pas comment les deux voix de AI (1 conseiller aux Etats, un conseiller national) peuvent peser 5 fois plus lourd que chacune des voix des 37 Zurichois (2 conseillers aux Etats et 35 conseillers nationaux) ou des 21 Vaudois (2 conseillers aux Etats et 19 conseillers nationaux).

          1. « 7000 bénévoles, 450 comités locaux, les centaines d’ONG, des personnalités de tous bords » (votre allusion aux églises faisant même croire que vous êtes de peu de foi).

            C’est bien votre introduction, faisant fi des millions investis par les opposants, l’intervention de Nestlé, Lafarge-Holcim, sur les plateaux TV et autres médias, l’artillerie lourde d’économie suisse, et toutes vos faîtières, j’en passe et des meilleures.

            Alors pourriez-vous nous expliquer, si une voix égale une voix, comment cette votation a passé?

            La mauvaise foi a bon dos (comme votre collègue Naintermod), mais c’est comme le complotisme, il faut la mettre à jour!

          2. AI c’est environ 16’000 habitants (approximation: j’utilise les habitants et non les citoyens) représentés par 1 Conseiller National, et 1 Conseiller aux Etats. 1 voix appenzelloise à l’Assemblée Nationale représente 8’000 habitants.
            ZH c’est environ 1’520’000 habitants représentés par 34 Conseillers ou Conseillères National et 2 Conseillers aux Etats. 1 voix zurichoise à l’Assemblée Nationale représente 42’000 habitants.

          3. Personne ne représente des personnes en tant qu’élu.e. Chaque personne élue, qu’elle soit au Conseil national ou au Conseil des Etats agit sous sa responsabilité exclusive. Les droits et devoirs des élu.e.s n’ont strictement rien de commun avec votre comptabilité. Et la valeur d’un.e élu.e ne se mesure pas non plus à l’aune du nombre d’habitants du canton où il/elle a été élu.e.

          4. “Personne ne représente des personnes en tant qu’élu.e”
            Modulo les arrondis, le nombre de Conseillers ou Conseillères Nationaux par canton est fonction du nombre d’habitants du canton. Selon http://www.parlament.ch/fr/organe/conseil-national : “Chambre du Parlement représentant le peuple”. La définition selon le Larousse de peuple étant “Ensemble de personnes vivant en société sur un même territoire et unies par des liens culturels, des institutions politiques”. Donc pour je ne suis pas d’accord.

            “Chaque personne élue, qu’elle soit au Conseil national ou au Conseil des Etats agit sous sa responsabilité exclusive”
            OK

            “Les droits et devoirs des élu.e.s n’ont strictement rien de commun avec votre comptabilité.”
            Ma comptabilité ne parle ni de droits ni de devoirs. C’est un état de fait. Si le terme “représenter”, pose problème à cause du CE qui représente les États, alors je formulerais en disant: il a 1 une voix à L’Assemblée Nationale pour 42’000 zurichois, alors qu’il y a une voix pour 8’000 appenzellois.

            “Et la valeur d’un.e élu.e ne se mesure pas non plus à l’aune du nombre d’habitants du canton où il/elle a été élu.e.” Par valeur, je pense poids (plutôt que valeur au sens moral, non?). Nous sommes justement absolument d’accord sur ce point, une voix AI à l’Assemblée Nationale à le même poids qu’une voix ZH pour une décision!

            Donc au final, on peut ne pas comprendre la sur-représentativité, ne pas vouloir la comprendre ou ne pas la reconnaître, mais vouloir calmer le débat en disant qu’il n’existe pas n’est pas la bonne solution. C’est le meilleurs moyen de polariser et générer des votes sanctions (que ça soit d’un côté ou de l’autre).

    2. Même si le ratio est peut-être passé de 1:10 à plus de 1:40, il faut relativiser : les deux seules fois où seule la majorité des cantons n’a pas passé, c’est lorsque le peuple a accepté à 50.2% en 1955 et 50.7% ce dimanche.
      On est loin d’un scénario où la majorité des cantons balaie des initiatives populaires qui obtiennent 60% de OUI.

      Les initiants devraient donc faire preuve d’humilité et reconnaitre qu’un score de 50.7% c’est quand même très mauvais si l’on prend compte de tout l’argent investit dans cette campagne et de la multitude d’ONGs engagés.
      S’attaquer à un système politique après avoir subi une défaite, c’est faire justement honneur à Trump.

      1. Cette votation est terminée, son résultat est sans appel, l’initiative est rejetée, c’est les règles, point barre.

        Par contre, si ce mécanisme ne sert si peu, et qu’il engendre frustrations et débats, pourquoi ne peut-on pas le mettre en question? De quoi les grands vainqueurs ont-ils peur?

        1. Ce n’est pas parce que cela s’est produit que 2 fois que l’on doit considérer que “ce mécanisme ne sert si peu”.
          L’effet préventif doit être pris en compte : si les initiants veulent que leur texte soumis au peuple ait de grande chance d’être accepté, ils doivent proposer un texte équilibré qui puisse convaincre toutes les régions de Suisse.
          Je pense par exemple à l’initiative Weber qui s’attaquait particulièrement aux résidences secondaires des communes des cantons alpins : sans l’existence de la majorité des cantons, peut-être aurait-il proposé un texte beaucoup plus sévère (par exemple limiter le nombre de résidences secondaires à 10% du parc de logement au lieu de 20%).

          L’erreur des initiants de l’initiative sur les entreprises responsables est justement qu’ils n’ont pas proposé un texte permettant de convaincre la majorité des cantons.

          La remise en question d’un système n’est pas un problème en soi, et c’est d’ailleurs bien. Mais il n’y a pas plus mauvais perdant et plus méprisant envers notre démocratie que de le faire juste parce que le système a tout à coup provoqué une défaite.

          1. Je n’avais pas pensé à l’effet “tempérant” qui clairement a dû peser sur plus de deux initiatives, en effet! L’orientation et le poids de cette tempérance étant une autre question qui reboucle le 2 point de ma toute première réponse.

            Cette question de sur-représentativité n’est pas nouvelle, une recherche très rapide m’amène sur un PowerPoint de 2009 (ladner fédéralisme). La proximité d’une votation remet le sujet sur la table. Comme dit ailleurs, le refus est indiscutable. Une défaite peut laisser un goût amer aux perdants. Une défaite même mauvaise permet souvent d’avancer, cependant. Si mauvais perdant est est le mot qui vient à l’esprit des magnanimes vainqueurs, soit. Par contre, je ne suis pas d’accord quand au mépris, au contraire.

    3. @SAMUEL

      Parce que le financement des ONG est transparent, peut-être ?

      En ce qui concerne ”le spectacle pathétique d’une récente élection dans un grand pays”, un peu de patience… on pourrait encore avoir des surprises.

      1. @Martin

        Non, et ce n’est pas ce que je dis!
        Je _pense_ que beaucoup les voient et les financent en réaction aux lobbies et financements politiques eux aussi opaques.
        Je _souhaite_ beaucoup plus de transparence de la part de tous les acteurs politiques ONGs, lobbies, parties, campagnes.

  2. Merci ! Poser les faits tels qu’ils sont est effectivement le commencement du début d’une quelconque réflexion.
    D’ailleurs quels auraient été les arguments des partisans de l’initiative, décidément très mauvais perdant dans cette affaire, si une majorité de cantons avaient approuvé et la majorité du peuple rejeté l’initiative ?
    Cette situation ne s’est encore jamais présentée mais est également parfaitement plausible.
    La double majorité et le système bicaméral sont le propre d’une union de plusieurs entités souveraines. Même l’Union Européenne en fait régulièrement l’expérience…

  3. Pleinement d’accord avec l’analyse de Suzette Sandoz. Et je vais réfléchir désormais à deux fois avant de verser un don à une ONG ( terminologie discutable car elles sont souvent subventionnées par les pouvoirs publics, notamment la DDC). Car mes dons ne doivent pas servir au financement de campagnes politiques, aussi honorables soient-elles…

  4. Il serait temps de lancer un débat sur l’implication des “ONG ” dans la vie politique suisse, surtout en ce qui concerne la démocratie semi directe.

    Nous avons là des organisations au financement opaque, souvent pilotées de l’étranger et qui visent presque toujours des objectifs allant dans le sens de l’imposition de règles internationales niant la souveraineté du pays.

    Ces ONG font cela dans tous les pays du monde. Elles le font toujours et partout dans le but de miner la souveraineté du pays dans les affaires intérieures desquelles elles se permettent de s’ingérer.

    Personne n’ose dénoncer cet abus, car ces ONG se prévalent toujours d’objectifs nobles comme la défenses des droits humains (on n’a plus le droit de parler de droits de l’homme, féminisme oblige), la transparence, la lutte contre la corruption, etc. Donc personne n’ose s’opposer à elles de peur d’être accusé d’être contre les droits de l’homme, contre la transparence, pour la corruption, etc. Mais c’est un abus, car en réalité ces organisations poursuivent surtout un but : celui de rendre vulnérables les états indépendants aux chantages des milieux internationalistes et ainsi de les désabiliser.

    C’est la logique du Nouvel Ordre Mondial dans sa version gauchiste (qui est prévalente ). Il faut lire un peu les déclarations des gens d’ Opération Libero et on comprend très bien, en sachant décoder, qu’il s’agit d’une officine mondialiste dont le but est d’empêcher le peuple suisse de se déterminer librement, car alors il y aurait un risque de “populisme”. Operation Libero ne s’en cache pas : cette organisation a été créée pour se prévaloir de la soi disant ”société civile”, afin de briser l’influence conservatrice de l’UDC.

    Mais qu’est ce que la société civile ? ça on ne nous le dit jamais. C’est un concept de propagande, dont on s’autoproclame le représentant autorisé. Ein Mittel zum Zweck dirait-on en allemand.

    La démocratie ne connait pas de société civile. Ce concept n’a pas d’existence dans une démocratie. La démocratie semi directe suisse s’adresse aux citoyens, au peuple et aux cantons. La société civile n’existe pas. Ou alors les associations de bouchers charcutiers, et de tireurs sportifs, appartiennent aussi à la société civile. Mais non, la société civile dont on nous parle est inventée pour servir les objectifs de propagande des antispécistes et des véganes qui se permettent casser les vitrines des bouchers charcutiers, et des antimilitaristes qui veulent désarmer les citoyens en interdisant la tradition du soldat citoyen qui a son arme à la maison. Il s’agit d’une société civile faussée, gauchiste, imaginaire qui a été inventée uniquement aux fins de la propagande subversive voulue pour détruire de l’intérieur et miner les nations libres et souveraines.

    Si nous étions gouvernés, ces ONG de la pseudo société civile devraient être interdites, ou du moins soumises à une sévère surveillance car ce sont des organisations hostiles qui s’ingèrent indument dans les affaires intérieures d’un pays indépendant et démocratique.

    Malheureusement nous ne sommes pas gouvernés.

    1. Bon commentaire, sauf que dans les autres pays les ONG avancent masquées, puisqu’aucune démocratie qui se respecte ne peut accepter ce type d’intervention, avec en plus, de l’argent détournés des causes humanitaires. Je suis étonné de la docilité des suisses (suis naturalisé suisse) que je pensaient plus patriotes, plus fermes, plus obtus que cela. 50,7% des votants sont aveuglés par la propagande de la gauche-extrême qui se profile “verte” dans notre pays, il n’y a qu’à examiner la façon dont ils votent dans les 2 chambres fédérales. Nous ne devrions pas nous laisser faire. Ces ONG ne devraient plus avoir le droit à des subventions publiques, et elles devraient à l’avenir expliquer l’allocation de leurs budgets chaque fois qu’elles sollicitent les habitants de notre pays pour lever des fonds. Un Conseiller national UDC alémanique va proposer au parlement de taxer ces ONG. A à mon avis elles ne sont pas dédiées à la seule bienfaisance, puisqu’elles se livrent chez nous plutôt à la malfaisance.

      1. @R.-R.

        Bienvenue en Suisse ! cher compatriote naturalisé.

        Je comprends que vous soyez déçu si vous vous imaginiez que nous étions encore ”patriotes, fermes, et obtus” dans la défense de nos intérêts et de notre bon droit. Je vous avoue que moi qui suis un Confédéré de très vieille souche, je suis très déçu aussi de mes compatriotes, qui se laissent emphysiquer n’importe quelle connerie politiquement correcte dans l’air du temps.

        C’est très grave et on va devoir payer très cher le prix de notre ramollissement.

        Ca n’a pas toujours été ainsi. Dans les années 80 encore l’ambiance était tout à fait différente. Le commandant de corps Jörg Zumstein, chef de l’Etat Major Général, en fonctions, pouvait s’exprimer publiquement lors d’une campagne de votations sur l’introduction, ou non, d’un service civil pour les objecteurs de conscience, en disant : “de toute façon, à mon avis, ces types qui ne veulent pas faire leur école de recrues, ce qu’il faudrait faire c’est de leur enlever leur droit de vote”, et ça passait comme une lettre à la poste. Non seulement ça passait, mais cela correspondait à un sentiment majoritaire diffus dans la population. Le citoyen est un soldat et le soldat est un citoyen. Celui qui ne veut pas être soldat ne mérite tout simplement pas d’être citoyen.

        Je vous laisse imaginer le tollé si un officier général disait une chose de ce genre aujourd’hui. A l’époque une majorité approuvait ces propos et d’ailleurs le service civil avait été balayé dans cette votation populaire. Mais bien sûr ils sont remis la compresse jusqu’au moment où ils l’ont eu leur service civil.

        Je vous cite cet exemple car j’y pense souvent. Pour moi il est très emblématique de l’effondrement mental qui s’est produit en une trentaine d’années. Pendant ce temps il y a eu toutes ces campagnes intenses des gauchistes qui ont inculqué la haine de soi aux Suisses, comme dans les autres pays. Ce n’est pas mieux ici.

        Il y a eu la culpabilisation permanente, et les “procès symboliques ” de toutes sortes qui ont laminé tous les bons vieux réflexes helvétiques. Aujourd’hui, on n’a plus qu’une masse de lavettes bisounours et le résultat c’est des votes comme celui d’hier, où nous avons été sauvés par quelques petits cantons de Suisse centrale peuplés de descendants de Guillaume Tell. Tant mieux, mais ce qui est affligeant c’est ce 50.7 % du vote populaire.

        Il y a des moments où je pense que les Suisses sont tombés bien bas, leur attitude par rapport au service militaire est le critère par lequel je les juge, et je suis obligé de reconnaître que chez les yougos naturalisés, qui, eux, savent ce que c’est la guerre, il y a une meilleure mentalité.

        Les Suisses sont (devenus) des veaux.

        1. Je vous recommande ainsi qu’aux autres patriotes de lire mon article relatif à ce sujet sur les réseaux, In, fb ou twiter. Cordialement, Elie Hanna

  5. Si l’on regarde les commentaires sortis ce jour dans le 24Heures en ligne, journal qui n’est pas précisément d’extrême droite, on constate que 17 sur 18 considèrent en substance les gauchistes comme de mauvais perdants. En l’espèce, les cantons qui ont accepté cette folie sont comme toujours les cantons romands et Zurich, donc des citadins friands de préchi-précha politiquement correct, et incapables d’une réflexion un peu mûre. Les Waldstaetten ont une fois de plus sauvé la Suisse du ridicule, et peut-être d’une forme de ruine.

  6. Ce qui perdra la Suisse, c’est sans doute de croire sa recette immuable, depuis le Sonderbund.
    Ne serait-ce que parce que son système démocratique n’est plus adapté à la vitesse du monde actuel.

    D’ailleurs on invite toujours des CF retraités sur les plateaux (c’est dire leur égo), comme garants émérites d’une haute expérience, c’est bien, mais…!

    La réalité, c’est que pour la votation de dimanche, une Suisse minoritaire a imposé sa vision à une majorité de suisses.
    Cette double majorité que les conservateurs ne veulent surtout pas changer, car elle les arrange à merveille.

    (A noter que progressiste ne veut pas forcément dire de “gauche”, terme obsolète, mais toujours utilisé, même aux Etats-Unis).

  7. Merci pour votre très bel article qui informe certaines personnes comme Mme Lisa Mazzone du fonctionnement de notre fédéralisme !
    Je ne peut que conseiller à Mme Mazzone de prendre des cours d’instruction civique, car visiblement il lui manque les bases !
    De plus il faut savoir que cette personne avec Les Nordmann, Luscher, et Borloz ont torpillé par cupidité et intérêt personnel les mesures efficaces que devait prendre le national pour préserver le citoyen au début de cette pandémie !

    En ce qui concerne la victoire de Mme Keller-Sutter, elle doit la relativiser et même se faire discrète car elle en est pour une bonne part de responsabilité dans le manque de préparation de la Suisse face à cette pandémie.
    En Suisse nous disposons d’un Exercice du Réseau national de Sécurité ERNS dirigé par Keller-Suter.
    Le 31 octobre 2019, Madame Karin Keller-Sutter, ainsi que le président de la CCDJP, le Conseiller d’État Urs Hofmann, le vice-président de la CCPCS, Monsieur Varone et le directeur de l’exercice ERNS 19, Monsieur Käser, annoncèrent le passage de la phase de préparation de l’exercice (sécurité sanitaire nationale….) à celle de la pratique.
    Pour info: LE premier ERNS a eu lieu en 2014!!!
    Le scénario choisi était déjà celui d’une situation complexe impliquant une pénurie d’électricité et une pandémie de grippe !!!! Beau programme et tellement visionnaire !
    Une semaine avant le début de l’exercice-cadre d’état-major se déroula la manifestation d’ouverture de l’ERNS 19.
    Plus de 300 membres des instruments de politique de sécurité fédéraux, cantonaux et communaux furent rassemblés à la caserne de Berne.
    La fin des activités autour de l’ERNS 19 fut marquée par la manifestation de clôture du 21 novembre. À cette occasion, les intervenants ont pu partager un bon repas un apéro et bien rigolé, et échangé les cartes de visites etc etc ….
    Et après, hop retour aux affaires courantes ….. SANS prendre aucune mesure corrective !!!! Ni incitation à se préparer pour de tels évènements catastrophe!
    Qu’est ce qui a été entrepris? RIEN!
    Qui a pris des responsabilités ? PERSONNE!
    Préserver la population d’un risque? Mme Keller-Suter ? ben non!
    RIEN n’a été fait ! et patatra au mois de mars 2020 le virus Chinois COVID est à nos portes.

    Si gouverner c’est prévoir, nous ne sommes plus gouverné par ces bureaucrates à la lecture de l’histoire de cette pandémie. Et là notre fédéralisme en prend un coup, pas le même que celui de Mme Mazzone…

    Que dire de Mme Chevalley qui se vante de faire visiter la Suisse à des ministres africains qui lui décerne des passeports diplomatiques en échange de petits services ?
    Elle a surement du travailler sec avec les ONG “africaine” pour faire passer la bonne idée du WE !
    En matière de gestion de crise, et les statistiques nous sommes humiliés par des pays comme Taïwan et la Corée du Sud par exemple. Par contre on voulait encore donner des leçons de morale.
    Et re-patatra ce WE !
    Donc nous devons relativiser la VICTOIRE de cette Madame Keller-Suter !!!!

  8. Totalement juste.
    J’ajoute dans les cantons avec un grand nombre de citadin, comme le canton de Vaud, les citadins s’imposent face à la campagne. Or si le nombre fait la démocratie, tenir compte des minorités aussi.
    La stabilité de la démocratie ne s’articule pas seulement par la dictature de la majorité, mais aussi en préservant une juste place aux minorités.

    Il y a souvent une division villes/ campagnes, la majorité des cantons rétablit partiellement le déséquilibre. Il y a plusieurs “mondes” qui se côtoient (ville, campagne, montagne), et la plupart du temps c’est la ville qui s’impose.

    Les gilets jaunes, les ruraux américains tirent leurs fureurs de l’arrogance des villes qui veulent imposer leur diktat, même si sur le fond, c’est pour le “bien”.

    Le conservatisme parfois agaçant de ces petits cantons est nécessaire pour faire avancer les débats.
    La rencontre entre le jacobinisme romand et la méfiance de l’Etat dans certains cantons, est bénéfique pour la Suisse.

  9. Cette votation et les résultats divergents entre une approbation du peuple et un refus des cantons, montre au contraire un besoin d’adaptation de nos institutions. Le système actuel surpondère certains cantons et de façon de plus criante. Comment considérer qu’un canton comme Uri avec ses 36’000 habitants ait un poids équivalent à Zürich avec ses 1.5 million de résidents ?

    Cela équivaut à considérer que certains électeurs ont plus de considération que d’autres et déséquilibre un système qui peine à se renouveler.

    Nous ne pourrons faire face aux grands enjeux de demain en conservant un fonctionnement datant du XIXe siècle. La Suisse a besoin d’évoluer.

    1. Si on changeait de système à chaque fois qu’un résultat déplait, on changerait très souvent de système.

      Comme idée progressiste, je proposerais qu’une initiative populaire doit obtenir 60% de OUI pour qu’elle soit validée. Ceci garantirait son application dans la paix et la sérénité et motiverait les initiant à faire plus que de se contenter d’un 50.7% de OUI.
      Qu’en pensez-vous ?

  10. Hélas, je crois que très peu – pour ne pas dire aucuns – parmi les tenants du oui et du non, partis, législatif, exécutif, ONG, naïfs ou avertis n’ont travaillé dans l’une des multinationales pointées lors de cette votation. Les discours ne valent pas l’expérience. Regardez sur la toile un porte-conteneur de 400m de long évoluer dans des conditions extrêmes loin des frontières suisses, par exemple, et renseignez-vous sur le contenu des boîtes autant que sur la sécurité et le salaire des équipages ; ou rendez-vous dans un espace Amazon à la campagne… Après quoi ne manquez pas de vous faire livrer toutes sortes de caprices par une boîte transnationale installée cette année en Suisse au mépris des lois les plus élémentaires de sécurité et de salaire minimum. Aux USA, les plaintes déposées pour non respect de ces principes par coursiers Uber & al. dépassent les 200’000 cas. Sans parler des situations nombreuses et ignorées par les initiants. Voter oui a au moins invité à un minimum de conscience. Il faudra du temps pour que les écologistes en bas de chez moi regardent au delà de leurs représentations immédiates de l’avenir, plus égoïstes que vertes, me semble-t-il.

  11. Après la victoire eût été plus approprié, car votre position est assez claire. Et il est permis de s’interroger sur le poids accordé aux voix de ces cantons ruraux moins peuplés qu’un arrondissement vaudois…

  12. “Il est bien connu que des perdants souhaitent changer une règle chaque fois qu’elle semble leur avoir nui”, voilà qui est bien écrit. Il est regrettable que certains élus ignorent à ce point les fondements de notre fédéralisme ancré dans notre Constitution qui débute ainsi faut-il le rappeler:
    “Au nom de Dieu Tout-Puissant!
    Le peuple et les cantons suisses”
    et son article 1
    “Le peuple suisse et les cantons de…. ” suivent les noms de tous les cantons.
    Cette volonté constitutionnelle traduit un souci de cohésion et d’unité dans un pluralisme réfléchi.
    Vouloir minimiser le poids des cantons dits “petits” reviendraient à les exclure de la Constitution.
    Quant aux ONG ne sont-elles pas devenues à leur tour des multinationales, du moins pour les plus en vue, avec ce que cela signifie en termes de pouvoir et d’opacité?

  13. Merci Mme Sandoz, je ne sais pas si vous avez vu le quartier Carouge en nov.2020 avant les votes , une zone populaire pas du tout comme Colonge Bellerive, plein des affiches à tous les étages…partout…ceci dit les moyens des ONG énormes, qui dit qu’ils n’ont pas d’argent ? les ONG en ont beaucoup. D’où vient cet argent? sûrement des collectes comme bientôt NOËL… des donneurs se sont fait arnaquer, les ONG en ont détourné ….

  14. Même si, à l’inverse, il y avait eu une majorité des Cantons avec aussi 50,7% des votants, je ne trouve pas que ce serait là une majorité qualifiée suffisante pour toucher à la Constitution, d’autant plus que, avec un taux de participation de 47% de votants, cela ne fait que 23,83% des électeurs s’étant exprimés “pour” et 23,17% “contre” ! Ce qui, statistiquement, n’est pas très significativement différent. On est très loin de la majorité du Peuple. La proposition, faite ci-dessus par M. Nicolas Besson, de 60% de “oui” nécessaires me paraîtrait déjà une modification sensible ; mais cela n’aurait correspondu qu’à 28% des électeurs (toujours avec un taux de participation de 47%). Les absents ont bien sûr torts, mais modifier la Constitution doit demander une majorité qualifiée, manifestement pas atteinte cette-fois-ci et confortée par le rejet des cantons.
    Le Pr Pascal Sciarini a donné hier son analyse : “Moins de 25% des votants ont suffi pour faire couler l’initiative «Entreprises responsables » ” ; on peut la lire sur le site du Temps :
    w.letemps.ch/opinions/25-votants-ont-suffi-faire-couler-linitiative-entreprises-responsables?
    Mais il ne semble pas avoir analysé les taux de participation par Canton pour consolider son chiffre de 23,8% qui ne représente que celui des votants, ou bien voulait-il dire celui des électeurs ? Est-ce une coïncidence avec les chiffres ci-dessus ? Il reste néanmoins évident que ces faibles % ne sont pas significatifs pour modifier la Constitution.

  15. “Personne ne représente des personnes en tant qu’élu.e”

    Las, nous n’avons pas les mêmes valeurs démocratiques, chère Madame, (comme surfait une publicité pour une pâte à tartiner et sur le désir (vendeur) d’être … à part, et en plus sachant 🙂

    P.S. Mais n’en suis pas autrement surpris.
    Me demande seulement si le nouvel actionnaire va actionner, ou polir les mêmes vieilles briques (ses chers abonnés) pour faire croire que ce sont des neuves 4.0?
    🙂

  16. L’article en page “débats” dans Le Temps du 2 décembre est intitulé “25% des votants coulent l’initiative…”. Certes, Le Temps soutenait cette initiative, mais de là à rédiger un titre comme celui-là, on n’en croit pas ses yeux. Dans l’hypothèse assez probable où tous les citoyens en faveur de l’initiative sont allés voter, on peut dire que 25% environ de la population suisse était en faveur de l’initiative (50,7% de 47%), ce qui revient à dire que 3/4 de la population helvétique ne la soutenaient pas au point d’aller voter “oui”.
    Ceux qui regrettent la victoire du “non” doivent réaliser que le soutien populaire était pour le moins modeste; et qu’ils se réjouissent, car en cas de oui, il aurait fallu attendre plusieurs années pour avoir une loi d’application au contenu hypothétique, alors que, grâce au “non”, le contreprojet entrera en vigueur sous peu.

  17. @Maurice Wagner

    Je voudrais vous féliciter Maurice Wagner pour sa rigueur intellectuelle. Ça fait plaisir. On en a ras le bol de ces arguments spécieux des gens qui tentent toujours de dénigrer un résultat politique qui ne leur plaît pas. Ce sont des mauvais perdants.

    Un autre argument, dans le même ordre d’idées, qui m’a toujours souverainement agacé, est celui des anti référendums qui n’acceptent pas qu’un référendum rejette une de leurs idées chéries. Ils disent alors que ce résultat n’a aucun sens parce que les gens qui ont voté, par exemple contre le Traité Constitutionnel Européen le 29 mai 2005, l’ont fait pour des raisons contradictoires. Ils est donc aberrant selon eux, que des votes ayant des motivations opposées s’additionnent pour refuser un projet raisonnable, ou pour faire passer un projet que ces grands penseurs jugent déraisonnables. Exemple : le Brexit.

    Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’un référendum est là pour mesurer une chose, et une seule: le consentement, ou le non consentement. Lorsqu’un référendum rejette une proposition politique, c’est que le peuple n’a pas donné son consentement. Peu importe que certains aient refusé leur consentement pour telle raison, et d’autre pour une raison opposée. Au total, le consentement n’y est pas. Et par conséquent cette proposition était politiquement irrecevable. De même peu importe que certains aient voté oui au Brexit par xénophobie et d’autres par souverainisme, d’autres encore par désir d’infliger une humiliation à l’establishment. La majorité a donné son consentement au Brexit. Donc le Brexit est légitime, où plutôt la non mise en oeuvre du Brexit du moment qu’il avait été voté, aurait été illégitime. Boris Johnson a compris cela et c’est ce qui lui a permis de devenir premier ministre.

    Chaque peuple, chaque pays, établit des règles intangibles (jusqu’au jour où elles sont changées) définissant les conditions d’une décision légitime ou illégitime. Et on se tient à ces règles jusqu’au prochain changement de régime. En Suisse, est jugée illégitime une décision qui serait prise contre la majorité des Etats (Stände). Par conséquent, une décision rejetée par une majorité des Etats passe à la trappe. Il y a consentement là dessus.

    Pour le moment à mon avis, et pour longtemps encore, il y aura consensus en Suisse sur ce critère de légitimité.

    En Angleterre, jusqu’en 1832 il y avait des “rotten boroughs” ou “bourgs pourris”, c’est à dire des circonsriptions électorales qui avaient droit automatiquement à un membre du parlement par suite d’une charte ancienne toujours en vigueur. Mais depuis la date ou lesdites chartes avaient été octroyées, ces bourgs s’étaient presque complètement dépeuplés. Donc quelques personnages très riches avaient la possibilité de s’acheter un siège au parlement, simplement en achetant quelques centaines de voix. Le système était devenu complètement abusif et il a été réformé. Mais en Suisse on n’en est pas du tout au point où la surreprésentation des petits cantons au parlement fédéral, et la règle de la double majorité, créerait un abus criant comme le système des bourgs pourris.

    Les petits cantons de Suisse centrale ne sont pas des bourgs pourris, et ce qui s’est produit ce dimanche est un cas très rare qui n’est possible que lorsque la majorité populaire est infime, donc aléatoire. Par conséquent, je ne pense pas que les Suisses soient pressés de changer ce système, dont les effets sont en effet conservateurs, ce qui fait enrager certains.

    Les Suisses sont conservateurs et ils aiment ce genre de choses. Ils consentent à celà. Donc ce système est encore légitime, il durera encore longtemps.

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