L’égalitarisme, cette déviance contemporaine de l’égalité qui pourrit l’avenir

L’égalitarisme est une notion arithmétique et comptable alors que l’égalité est une valeur éthique et philosophique. Et malheureusement, c’est l’égalitarisme qui piège les foules.

Il n’y a pas pire ennemi de l’égalité que l’égalitarisme. Alors que la première – l’égalité – prend en considération la personne en tant qu’être humain dans sa totalité et s’efforce de valoriser et de respecter les différences qui constituent la richesse des identités, l’égalitarisme veut gommer les différences de fait qu’il ne tolère pas.

J’en ai pris conscience il y a des années déjà au sein d’associations féminines. Un certain nombre de féministes ne supportaient pas les divergences d’opinions entre les femmes. Je me rappelle d’ailleurs cette députée socialiste – dont je tairai le nom car elle est décédée depuis lors -à qui je disais ne pas pouvoir voter pour telle femme dont je ne partageais absolument pas les idées et qui m’a déclaré tout de go : « Vous n’êtes pas une femme ». Cette forme d’égalitarisme primaire est responsable de l’idée longtemps majoritaire chez les hommes selon laquelle il suffirait de nommer une ou deux femmes alibis pour assurer l’égalité, chaque femme les valant toutes !  Pour corriger cet égalitarisme primaire il faut la solution déshonorante des quotas.

On retrouve les méfaits de l’égalitarisme, actuellement, dans l’idée faussement généreuse de la société « inclusive », de l’école « inclusive ». Cette mode nie l’existence de différences de fait entre des personnes, justifiant des prises en charge différentes et adaptées. Il faut beaucoup de maturité pour respecter l’égalité de valeur au-delà des différences de fait. L’égalitarisme qui nie les différences de fait conduit souvent à l’indifférence et à l’injustice et parfois même au mépris.

Mais les pires conséquences actuelles, sans doute, de cette vague égalitariste, découlent de la théorie du genre et de la négation non scientifique des différences de fait hommes/femmes. Cela débouche sur le mariage pour tous, destructeur de la société, et sur sa conséquence déshumanisante, le droit à l’enfant puis à l’enfant sans défaut.

Chacun de nous connaît et a des amis homosexuels qui ne souhaitent pas autre chose que d’être respectés dans leur différence d’orientation sexuelle et d’avoir le droit de vivre librement en couple avec des règles successorales, sociales, financières – ce que peut parfaitement assurer un partenariat enregistré probablement encore un peu complété par le législateur. Mais ils n’osent pas le dire car ils seraient la cible des défenseurs acharnés de la cause et seraient qualifiés de « traitres ».

Il n’est pire ennemi de l’égalité, de la dignité humaine et de la liberté d’opinion que la doctrine de l’égalitarisme.

 

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

34 réponses à “L’égalitarisme, cette déviance contemporaine de l’égalité qui pourrit l’avenir

  1. Plus je vous lis, Madame, plus je constate votre faculté très lucide à relier les différents enjeux entre manière d’introduire le mariage pour tous et ses conséquences, surtout celles touchant la filiation: la question cruciale des droits A l’enfant puis conséquemment des droits DE l’enfant.
    Là où en effet on juge à priori et au nom de l’égalitarisme qu’il y a discrimination dès là qu’on n’accepte pas les différences inscrites de manière naturelles entre homme et femme, on revendique bien entendu le mariage pour personnes de même sexe. Ceux qui ne l’approuveraient pas pratiqueraient donc une discrimination condamnable. Mais ce jugement de type égalitariste engendre ensuite l’introduction de la PMA pour couples de même sexe sans qu’on tienne compte des enjeux des droits concernant les enfants eux-mêmes. Selon cette logique à la fois imparable et à mon sens aveugle, on va tout droit à la situation très problématique des enfants-objets et lorsque la PMA sera légalisée, on passera à la GPA car si les femmes lesbiennes auront droit au don de sperme pour procréer, pour ne pas discriminer les hommes qui devront recourir à une mère porteuse au nom d’une logique toujours égalitariste, on revendiquera pour eux le droit à la GPA. Je ne crois pas pour ma part à un changement de mentalité concernant l’égalitarisme. C’est au nom de ce mécanisme imparable que nous allons pas à pas et fatalement vers cet état de fait hautement problématique.

  2. Si j’ai bien compris vos dires, l’égalité doit se manifester par le traitement différencié des individus. Respecter les différences “naturelles” serait la clef d’un égalité effective. Mais quelle serait alors la définition ou qui serait l’arbitre décidant de comment l'”égalité” de chacun serait acceptable ou non ? Ne lit-on pas plutôt dans ce texte un souhait d’une vitrification de la société, une peur de la voir changer selon des codes qui peuvent devenir pour certains inaccessibles ? En somme, c’est un peu la Querelle des anciens et des modernes…

  3. Il y a quelque chose de très théorique dans cette notion d’égalitarisme abondamment utilisée en politique.

  4. Merci pour tant de clairvoyance, exprimée aussi magistralement ! Saurons-nous en prendre conscience avant qu’il soit trop tard ?

  5. Quand j’ai fait mes études de droit, il y a 40 ans, on m’a appris la définition de l’égalité de traitement selon le Tribunal Fédéral: l’égalité de traitement consiste à traiter de manière égale ce qui est égal, et de manière inégale ce qui est inégal.

    Est-ce que cette définition est toujours valable? Dans l’idéologie dominante féministe LGBT en tous cas, elle a été remplacée par une autre théorie: l’égalité exige de traiter de manière égale ce qui est inégal (les sexes (rebaptisés genres), les orientations sexuelles, etc. Un traitement différencié des situations inégales sera qualifié de discrimination et donc interdit.

    Je propose de revenir à la définition du Tribunal Fédéral.

    1. Il y a 40 ans, des concepts comme sexe, genre et orientation n’était peut-être pas aussi bien étudiés. Sans être un spécialiste, il me semble que le sexe d’une personne est un attribut physique et peut-être féminin, masculin, ou intersexe (syndrome de Klinefelter, problème hormonale…) son genre est un ressenti sur sa personne , alors que son orientation se réfère à autrui.

      Cette situation qui paraissait si simple et binaire est bien plus complexe. Ce qui reste par contre parfaitement évident est l’humanité de la personne, qu’elle soit blanche de 40 ans, masculine hétérosexuel depuis toujours, ou très différente. En sa qualité humaine, la traiter de manière égale n’est en rien égalitariste.

  6. C’est bien connu: depuis que Dieu créa la femme, il a fallu inventer la Déclaration des Droits de l’Homme…

    Soyons sérieux. Dans “Les hauteurs béantes”, l’écrivain dissident russe Alexandre Zinoviev a montré où mène une société qui confond égalité et égalitarisme. Ses “lendemains qui sentent” ont pourtant la vie dure, et l'”avenir du saucisme” encore de beaux jours devant lui, semble-t-il.

    Si les mérites des femmes intelligentes et capables ne sont pas toujours avérés, les exemples abondent qui montrent qu’en politique, une Catherine II de Russie et une Elisabeth 1re d’Angleterre – de toutes grands nanas, comme disait un de mes anciens professeurs de gymnase -, une Ada Lovelace et une Marie Curie en sciences, avec tant d’autres, n’ont jamais eu besoin de s’inscrire dans un parti, ni de pratiquer l’écriture inclusive pour faire valoir les leurs. Ceux-ci tenaient-ils à un suffixe?

    Si l’on voulait un authentique exemple d’égalitarisme, il faudrait plutôt le chercher dans le mythe platonicien de l’androgyne où Platon décrit le couple originel formé d’une boule unique: “…l’espèce androgyne […] avait la forme et le nom des deux autres, mâle et femelle, dont elle était formée […]. De plus, chaque homme était dans son ensemble de forme ronde, avec un dos et des flancs arrondis, quatre mains, autant de jambes, deux visages tout à fait pareils et un dos rond, et sur ces deux visages opposés une seule tête, quatre oreilles, deux organes de la génération et tout le reste à l’avenant.” (Platon, “Le Banquet” , 189d-193d, traduction Chambry).

    Si ça, ce n’est pas inclusif…

  7. Vous dites que “(…) les pires conséquences actuelles, sans doute, de cette vague égalitariste, découlent de la théorie du genre et de la négation non scientifique des différences de fait hommes/femmes. Cela débouche sur le mariage pour tous, destructeur de la société, et sur sa conséquence déshumanisante, le droit à l’enfant puis à l’enfant sans défaut.”… Je suis assez d’accord avec votre première phrase, mais alors la suite est déplorante à souhait… En effet, le lien de causalité que vous faites ensuite avec le mariage pour tous, qui serait destructeur de la société, est une opinion personelle, biaisée et clairement non scientifique (avez-vous des références objectives pour étayer cela, j’en doute)… Vous avez donc plus ou moins le même fonctionnement de pensée que ceux dont vous dénoncez les propos… Voilà, voilà…

    1. J’abonde dans votre sens! Le lien de causalité est absent entre le mariage pour tous et sa qualité de destructeur de la société. Concernant la causalité ou plutôt corrélation entre l’égalitarisme et le mariage pour tous, je crois que le nœud du problème est là. Ce billet s’applique plus à dénoncer le mariage pour tous, alors que “l’égalitarisme contre l’égalité” n’est qu’un, bien que très intéressant, prétexte.

      1. Yenaralbol de ces histoire de genre! C’est un faux problème. Nous devons simplement refuser d’entrer dans cette discussion. Circulez, y a rien à voir !

        Tout cela est purement idéologique, totalement antiscientifique et contraire à la biologie, qui est très claire sur ce point. Nous avons affaire à un excès fanatique de la part de certains activistes qui veulent promouvoir une nouvelle conception anthropologique qui est tout simplement fausse.

        Ca me fait penser à certaines théories qui ont été enseignées très sérieusement pendant des siècles et qui étaient totalement fausses aussi. Un exemple: pendant très longtemps on a enseigné que “la masturbation rend sourd”. C’était faux, exactement comme l’dée risible que “on ne nait pas homme ou femme, on le devient”. Totalement faux. Mais cela permettait d’imposer une certaine idée morale. La masturabtion c’est mal.

        Je rappelle au passage que le grand savant qui a inventé la théorie que la masturbation rend sourd est le célèbre médecin vaudois du XVIIIe siècle, le docteur Tissot. Aujourd’hui on a une autre forme de fanatisme moral. On veut imposer l’idée que la non homosexualité c’est mal. Autres temps autres moeurs. Les docteurs Tissot de la popagande homosexuelle et LGBT ont pris le pouvoir et ils nous bourrent le mou avec des théories qui ne tiennent pas la route.

        Jusqu’à quand accepterons nous de nous laisser danser sur le ventre pas des menteurs qui propagent des théories sans aucune valeur scientifique, uniquement pour détruire la famille et pour nous pourrir la vie ?

        1. Je vous invite à lire mon autre réponse un peu plus haut sur ce blog concernant l’aspect scientifique.

          Votre argumentaire consistant à mettre en avant une théorie aussi fumeuse ou sérieuse soit-elle puis à associer sa conclusion à un ou plusieurs autres prémisses sans démontrer de lien logique ne tient pas la route.

          Non, l’hétérosexualité n’est pas mal. Je pense que ceux qui pourraient l’avancer en espérant faire avancer une autre cause se trompent lourdement et font preuve de la même étroitesse, jalousie ou ségrégationnisme que ceux qui, comme vous, pense qu’il n’y a de place que pour le courant traditionnel ou la majorité. Je vous laisse transposer à des situations passées (allez, voici quelques pistes non triviales: les Chrétiens au 3è siècle dans la Rome antique, le Sakoku, les Noirs dans le sud-est des USA dans les années 50). Je vous invite à imaginer comme on vivrait bien en Suisse si les Suisses Allemands, forts de leur majorité, disaient que les Romands et Tessinois leur bourrent le mou et que pour arrêter de se faire danser sur le ventre, tout désormais en Suisse se passerait en allemand.

          Vous revenez avec ce postulat de “destruction de la famille”, et y ajoutez le “pourrissement de la (votre?) vie”, mais pas plus d’argumentaire ou de données que dans le poste initial ne sont fournis. Vous voudriez bien élaborer?

          1. Travail, Famille, Patrie, “Kinder, Küche, Kirche”, “Arbeit macht Frei”, “Gott mit Uns”, “In Go(l)d We Trust” et tutti quanti… on connaît la suite. Platon, qui pratiquait tous les genres, sauf la danse du ventre, avait raison: la vraie solution, c’est l’androgynie (voir mon commentaire ci-haut).

          2. @SAMUEL

            C’est évident que pour les promoteurs de cette infection qu’on appelle les gender studies l’hétérosexualité est un mal. Ou plus exactement c’est l’ennemi a éliminer. Lors d’un récent passage à l’Unil la grande prêtresse LGBT Judith But’er a dit explicitement qu’il s’agissait d’éradiquer l’hétérosexualité, mais qu’il fallait s’y prendre par petits pas.

            Pour revenir à votre demande d'”élaborer” ma position, je n’entrerai pas dans votre jeu. Elaborer voudrait dire que je reconnais le moindre mérite aux théories antifamilleilles, anti nature humaine, LGBT, mariage pour tous etc. C’est précisément ce que je refuse absolument de faire. Ce serait donner à ces théories un atome de légitimité que je leur refuse intégralement. Ce sont des aberrations pures et simples. L’attitude juste est donc de les rejeter en bloc, sans les discuter. Il faut les ignorer. Il faut également d’en moquer et en rire à gorge déployée, tant elles sont risibles. Sans expliquer pourquoi, car c’est une évidence. Si tout le monde faisait comme moi leur nocivité serait réduite à zéro.

          3. @Yenaralbol
            Je ne connaissais Judith Butler, je vous remercie pour ce pointeur. En première recherche rapide je tombe sur un article de du Matin Dimanche ou je lis que

            “Butler, c’est compliqué, résume
            Valérie Cossy. Ses textes ne
            se lisent pas avec facilité. On peut
            donc aisément la diaboliser. Ce
            raccourci fait par certains milieux
            vers une <>, c’est
            un immense malentendu.”

            J’imagine que les moulins à sagesses que sont 4Chan et le peu regretté 8Chan ont dû moudre du grain et attiser la réacto-sphère à grand coup de memes et déformations. Je n’ai, encore une fois en recherche rapide, pas trouvé de vidéo de cette conférence, mais la regarderais avec intérêt. En croisant avec son article sur Wikipedia, je soupçonne que son attaque, si elle a eu lieu, ne soit pas contre les hétérosexuels mais contre l’hétérosexualité en tant qu’orientation absolue et immuable ou même contre le patriarcat.

            Comme dit précédemment, je me détache de l’extrémisme d’une très petite minorité. L’extrémisme ne semble par contre pas vous effrayer vu les termes que vous employez, en cherchant à imposer votre vérité, mais sans argumenter.

  8. Le plus bel exemple vient de France. Quand un éphémère ministre de l’éducation était intervenu pour repêcher un candidat professeur qui avait eu 4 sur 20 à ses évaluations. Il a expliqué que ne pas le nommer professeur serait une discrimination. J’aimerais bien connaître les résultats des élèves de ce prof…

  9. Un auteur russe (abkhaze) peu connu en Occident, Fazil Iskander (1929-2016), écrivait (c’est ma traduction) : “Les formes les plus monstrueuses d’inégalité reposent sur la chimère d’une possible égalité parfaite” . En voilà un qui avait connu les horreurs de l’égalité forcée selon Lénine et Staline, et savait donc de quoi il parlait.
    On ne saurait mieux dire, et Mme Sandoz a raison, comme toujours.

  10. Sur l’égalité tyrannique, un auteur russe (abkhaze), Fazil Iskander (1929-2016), peu connu en Occident, écrivait (c’est ma traduction) : “les formes les plus monstrueuses d’inégalité reposent sur la chimère d’une possible égalité parfaite”. Et il savait de quoi il parlait, ayant vécu sous les délices de l’égalité communiste.
    Comme toujours, Mme Sandoz a raison.

  11. Chère Madame, (en réponse à avocat Santschi, explication de la 1ère réponse en russe seulement)

    Très intéressé par votre traduction de Fazil Iskander, je souhaiterais savoir si vous l’avez publiée et, si tel est le cas, comment peut-on se la procurer? J’ai tenté une rétroversion de la citation de cet auteur, que vous avez mentionnée dans votre commentaire, et souhaiterais avoir votre appréciation à ce sujet:

    « самые чудовищные формы неравенства основаны на химере возможного совершенного равенства »

    Avec mes meilleures salutations entre-temps

    A. Ln

  12. à A.LN:
    Votre rétroversion de la citation d’Iskander est presque parfaite. Le texte original dit:
    ” самые чудовищные формы неравенства опираются на химеру возможности полного равенства”
    Mais je doute que nos subtilités linguistiques passionnent les lecteurs de ce blog !

    1. Un grand merci pour votre réponse. En effet, mon but n’était pas de transformer ce blog une plateforme de débat sur le langage. C’est à titre exceptionnel que je l’ai fait.

      Merci encore et с наилучшими пожеланиями.

  13. Dans le traitement des affaires relatives aux masses populaires, les autorités sont contraintes d’utiliser plutôt l’égalitarisme, qui serait potentiellement moins contesté que le traitement au cas par cas selon de multiples critères. La vitesse sur nos autoroutes est limitée à 120 km à l’heure et cela concerne à la fois une Ferrari de 2019 qu’une coréenne de 1952. Le pilote de la Ferrari crie à l’injustice et l’autre valorise l’égalité devant la loi et les deux ont raison. L’égalitarisme est plus facile à mettre en place et je ne pense pas que cela va changer demain. Nous tournons autour du pot pour revenir à l’affaire des enfants artificiellement créés pour satisfaire une minorité d’hypocrites. Faites confiance au peuple et soyez en tranquille.

  14. Mais Madame Sandoz a des “amis homosexuels” ! Quelle nouvelle déterminante pour ce débat ! Une affirmation qui rend son auteur garant de neutralité. Et en plus, vos “amis” se satisfont du partenariat enregistré et comme par hasard, vos “amis” ne demandent pas le mariage pour tous… Et on devrait vous croire, bien sûr ! Comme vous avez sûrement des “amis juifs” comme tous les braves intervenants de ce blog, bons Suisses “propres en ordre”.

    Mais dans quelle réalité vivez-vous donc ? Celle qui vous convient, ou celle que vivent les jeunes d’aujourd’hui, qui eux se sont affranchis de vos contraintes religieuses et morales ? Vos articles égrènent les uns après les autres vos griefs sur les LGBT et sur le mariage pour tous ad nauseam.

    Votre obsession en la matière est révélatrice de votre état d’esprit torturé par le sujet. Visiblement, vous en faites une affaire personnelle. En en faisant un sujet récurrent, vous nous cachez certainement une frustration qu’il serait utile de purger.

    1. Où est l’obsession ? Qui veut imposer l’agenda libertaire ?
      Est-ce que vraiment tous les jeunes d’aujourd’hui “se sont affranchis des contraintes religieuses et morales” ?
      Eh bien non, une “minorité” nombreuse de jeunes, évangéliques, catholiques ou simplement conservateurs, cherchent un sens religieux et moral à leur vie, osant s’engager à contre-courant…

      1. Il ne faut pas confondre imposer un agenda et demander un traitement égal!
        Les jeunes et moins jeunes qui se sont affranchis des contraintes religieuses et morales traditionnelles devraient pouvoir vivre leur vie sans que ceux qui ne partagent pas leur avis viennent leur expliquer comment ils doivent vivre. L’inverse est tout aussi vrai. Chacun balaie devant sa porte et on se dit cordialement bonjour sans être obligés d’être les meilleurs amis du monde.

        1. @SAMUEL
          Évidemment, c’est le bon sens même. Vous enfoncez des portes ouvertes. Les “affranchis” et les “non affranchis” des valeurs traditionnelles peuvent coexister dans la tolérance. Mais ce n’est pas du tout la question.

          L’agenda LGBT vise effectivement à imposer une conception anthropologique aberrante et, ce faisant, commet un agression idéologique violente, assortie d’une répression brutale (en Allemagne des parents qui refusaient d’envoyer leurs enfants aux cours de théorie du genre ont été condamnés à la prison) contre la majorité de la population qui continue de penser qu’un homme ou une femme naissent homme ou femme et qu’un enfant, si possible, devrait pouvoir être élevé par un papa et une maman.

          Le propre d’un totalitarisme idéologique, c’était le cas aussi du marxisme quand il été appliqué en URSS, c’est de vouloir imposer un ordre contraire à la nature des choses, et à la nature humaine. Conmme la réalité leur résiste, et même leur donne tort, les subversifs totalitaires s’acharnent et façe à l’échec, ils passent à la phase répression et il n’y a pas de limite à l’oppression qu’ils sont capables de faire subir à la majorité.

          Les LGBT ne se contentent pas de demander la tolérance pour leurs choix de vie individuels, ils exigent que leurs normes subversives soient imposées aux gens normaux. Pour cela, ils n’hésitent pas à avoir recours à la répression pénale. Ainsi ils exigent que la critique de leur aberration idéologique soit réprimée pénalement sous le nom de “homophobie”. Ne niez pas: il ne s’agit pas là de protéger les homosexuels, transgenres etc. Les lois habituelles contre l’injure, l’atteinte à l’intégrité corporelle, etc. suffiraient si c’était cela le but. Il est évident qu’ici le but c’est d’instituer la loi LGBT et de la placer au dessus de la loi normale, celle qui correspond à la sensibilité de la majorité. On veut instaurer la tyrannie d’une minorité, tyrannie d’autant plus ôdieuse qu’elle devient de plus en plus haineuse et vindicative.

          Voila pourquoi votre discours, qui est visiblement celui d’un politicien professionnel et d’un “académique” (comme on dit aujourd’hui) et qui donc est à la fois rôdé et politiquement correct, ne tient pas la route.

          1. Vous dites que j’enfonce une porte ouverte en incitant à la cohabitation, mais dans la phrase suivante, vous parlez d’une “conception anthropologique aberrante”. ça part mal, non?

            Parler aux enfants sans prosélytisme et leur donner les billes pour qu’ils soient à même de forger leurs idées va dans le bon sens je pense. Ils seront je l’espère des couples de parents hétéros aimants, mais n’auront pas de haine vis-à-vis de ceux qui ne sont pas dans le même schéma. Je doute que des parents ont été jetés en prison, ça sent le 4Chan à plein nez, mais si vous avez un article sérieux, je vous l’accorde. De toute manière, ça revient au même que de ne pas accepter de dérogation de piscine sous prétexte religieux. Je trouve normal que les règles de l’école s’appliquent à tous.

            Nous partageons le dégoût du totalitarisme 🙂

            Plus que la tolérance, ils demandent l’égalité. Ça tombe bien, elle leur est accordée dans l’article 8 de la Constitution. Jusqu’à présent, il me semble que cet article n’était pas traduit au niveau des lois et du code pénal alors que l’égalité raciale, ethnique ou religieuse est déjà couverte. En gros, dire “pédé de merde” n’était pas une injure, alors que dire “noir, rom, roux, handicapé ou juif de merde” l’est. On est bien loin d’une tyrannie, non?

            Votre dernier paragraphe commence par une attaque ad personam sans poids. Vous ne savez rien de moi, et qui je suis n’a aucune forme d’importance. L’important est que mon propos tient justement la route. D’ailleurs, vous reconnaissiez, et je l’apprécie, la qualité de mon discours “rôdé”. Je documente les faits, les lie et indique clairement mes opinions (je pense, il me semble…) plutôt que de les asséner comme arguments d’autorité non étayés. Faites de même, c’est une bonne hygiène mentale.

  15. Je ne vais pas me soumettre à votre prêche moral. Ni à vos sophismes. Je vous reconnais juste le talent de présenter comme inoffensive ce qui est une attaque à l’acide chlorhydrique contre le fondement de toute civilisation: la famille. Votre seule tactique vindicte à lénifier, nier les évidences. Vous savez très bien que c’est avec cette méthode qu’on a fait croire aux gens à chaque étape que ça s’arrêterait là: que le PACS serait le compromis final, que jamais on ne parlerait de ” mariage”, puis que jamais il ne serait question d’adoption, etc., etc. À chaque fois on a constaté que c’étaient des MENSONGES. Espérons que les gens ne seront plus dupes.

    Et puis, vous dites n’importe quoi. Evidemment que “sale pédé de merde” était déjà une injure pénalement répréhensible bien avant qu’on soit dans cette ambiance étouffante d’agression politiquement correcte, importée des campus américains. Votre discours est donc rôdé, mais il est rôdé dans le sophisme mensonger. Avec un petit ton moralisant et gnangnan en plus. Faites attention, les gens notent des nuances, et décodent.

    Il faut arrêter d’évoquer la “haine” à tout bout de champ. Les homosexuels n’osent pas s’exprimer publiquement contre les activistes LGBT, mais ils ne se sentent pas représentés par eux. Je le sais bien, vous le savez sans doute aussi. Ce que demandent les homosexuels, c’est le droit de vivre tranquilles. Ils se plaignent tous que l’hystérie LGBT, précisément, suscite la haine contre eux. Et c’est un fait. Le discours LGBT d’ailleurs est un discours de haine, qui est la cause de “l’homophobie”.

    Dernier point: l’argument de “l’égalité” est le sophisme suprême. L’égalité de traitement ne concerne que les situations égales. C’est à dire ayant la même finalité. L’union civile de deux personnes du même sexe ne pourra jamais avoir la même finalité que le mariage, c’est à dire le fait d’avoir des enfants de manière naturelle. Par conséquent on peut concevoir que la société consente à aménager une union civile, pour que la vie soit plus agréable pour celles et ceux qui vivent en couple avec une personne du même sexe. Mais revendiquer l’appellation de “mariage” pour ces situations là est une insulte contre la langue française et contre la civilisation en général. Car cela revient à changer le sens de mots. Le mot mariage existe dans toutes les civilisations et signifie : union d’un homme et d’une femme pour avoir des enfants. Et s’ils ne peuvent pas avoir d’enfants, ça ne change rien à la définition du mot s’ils sont du sexe opposé. Par définition le mot mariage ne peut concerner que des personnes de sexe opposé. Gardons leur sens aux mots de la langue française, et de toutes les langues d’ailleurs.

    1. C’est étrange comme l’actualité vous dessert : voir Le Temps, l’Eglise protestante ouvre mariage aux gays.

      Cette fois-ci l’ouverture vient de Genève. Heureux exemple d’une certaine Suisse ouverte et tolérante. Je suis rassurée que cela ne vient pas à uniquement de Suisse allemande, sans qui la Romandie formerait une châtellenie puritaine et pudibonde.

      Et Madame Sandoz pourra peut-être remettre en question ses vieilles idées parpaillotes. Même chez les siens, on réfléchit, on s’ouvre et l’on s’adapte.

      Ce n’est pas de Lausanne, la petite ville bourgeoise, provinciale et coincée, qu’on aurait pu attendre telle avancée.

      Petite ville, petit esprit, petit égoïsme propret.

      1. Je rappelle que je ne mets pas de lien sur mon blog! J’ai donc supprimé celui qui concerne l’article du Temps que chacun peut retrouver aisément.

      2. Je suis genevois et j’ai décidé de quitter l’Eglise protestante genevoise à cause de cette décision scandaleuse.

      3. Ainsi, après l’Assemblée des délégués de la FEPS (une fédération d’églises réformées historiques, qui ne comprend pas les nombreuses églises évangéliques), l’Église protestante de Genève soutient et va bénir le « mariage » pour tous, des décisions lamentables !
        Mais qu’attendre d’autre d’une FEPS et d’autres Église réformées, se laissant emporter par le courant de la facilité bien-pensante, en suivant l’esprit du temps ?
        Pourtant l’Église a pour vocation d’être le sel de la terre et d’en garder sa saveur, sinon, elle n’est plus bonne qu’à être foulée aux pieds ; elle n’est plus qu’une simple succursale de la gauche libertaire, alliée au marxisme culturel.
        Et maintenant, les protestants conservateurs, dans quelle église pourraient-ils se réfugier ? Chez les évangéliques ? Les catholiques traditionalistes ? Ou alors chez les orthodoxes ?
        « Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la rendra-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé au pieds par les hommes. »
        Matthieu 5 : 13

        1. Il ne vous reste plus qu’à tourner catholique. De préférence écônard, parce qu’avec les curés modernes on n’est sûr de rien.

    2. A Panurge, venu lui demander conseil sur la grave question de savoir s’il doit se marier ou non, frère jean des Entommeures répond: “Tout homme désire mariage. Cocuage est inévitable.” (Rabelais, “Gargantua”).

      Dans “Le nom de la rose”, à ceux qui lui reprochent de ne pas avoir d’enfants, le moine Guillaume de Baskerville répond: “Mais non, au contraire. Comme professeur, j’en ai eu des centaines”.

      A chacun de faire son choix quant à ce qu’il compte léguer à la postérité, et selon quelles modalités.

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