Le devoir de mémoire n’est souvent qu’un prétexte à rabâcher une rancœur, à entretenir une haine et un esprit de vengeance. Il n’est pas un seul peuple au monde qui puisse regarder son passé sans y trouver jamais une tache de sang, ni des actes de violence ou de perversion. Quand arrêtera-t-on donc de se lancer des anathèmes, de ressasser des erreurs etc… ? Les jeunes générations ne sont pas responsables des crimes de leurs ancêtres et la qualité de victime n’est pas héréditaire.
Malheureusement, les tyrans, les potentats, les extrémistes de tout crin, les fondamentaliste politiques ou religieux ont besoin d’une justification pour leurs crimes et exactions et ils la cherchent dans le passé immédiat ou lointain.
Les pays occidentaux sont marqués de la tare de la réussite économique
Ils sont, de ce fait, une cible idéale car le riche est toujours soupçonné de n’être tel que par malhonnêteté, cruauté ou exploitation. Et ce sont les potentats les plus corrompus qui excitent souvent leur peuple contre les autres. Cette haine ineffaçable est terriblement contagieuse. Nous avons, en Europe, cédé à la première tentation en admettant l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité. Cette erreur gravissime a été reprise et multipliée par l’introduction d’autres imprescriptibilités. La civilisation occidentale avait appris que la prescription est une manière de pacifier les esprits après un certain délai, qui peut être de la durée d’une génération, mais jamais plus.
Les revanchards qui ressassent les crimes des autres sont des dangers pour la paix mondiale.
On ne saurait mieux dire.
La prescription est une solution parfois discutable selon les cas, mais fondamentalement nécessaire à la sécurité du droit. Si l’on réfléchit plus loin que les “bons sentiments”, c’est avantageux pour chacun. Mais les “belles âmes” adorent ressasser les crimes de leurs ancêtres, pour éviter d’insister sur les leurs…