Enfants volés, enfants déportés.

L’horrible affaire des enfants ukrainiens volés, déportés, véritable crime contre l’humanité, ne saurait être passée sous silence et une enquête sérieuse est indispensable afin de déterminer les véritables responsables et de les condamner pénalement. Et ce d’autant plus que, selon un article du Journal le Temps du lundi 27 mars 2023 (p. 6, international), l’affaire ne date pas que de 2022. En effet, citant le directeur de Save Ukraine, Mykola Kuleba, qui fut défenseur des droits de l’enfance de la présidence ukrainienne durant sept ans et connaît parfaitement le processus permettant aux enfants ukrainiens de disparaître, le Temps écrit : « Mykola Kuleba pense que l’entreprise de déportation et de << russification>> concerne, depuis 2014, en neuf années de guerre, des dizaines de milliers d’enfants ».

Cette déclaration est pour le moins troublante. Pour parler de neuf années de guerre, depuis 2014, il faut donc considérer ce qui s’est passé entre 2014 et 2022, c’est-à-dire avant l’invasion de l’Ukraine de février 2022, soit sous les accords de Minsk dont la France et l’Allemagne devaient assurer le respect. Comment se fait-il qu’il n’y ait jamais eu, en 8 ans, de dénonciation de ces monstrueux vols d’enfants apparemment parfaitement connus ? Que personne n’en ait jamais parlé ? C’est un phénomène incompréhensible et révoltant. Il doit y avoir plus d’un coupable.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

45 réponses à “Enfants volés, enfants déportés.

  1. Madame Merkel et Monsieur Macron se sont permis de déclarer que la signature des accords de Minsk dont la France et l’Allemagne devaient assurer le respect, avait été signé uniquement pour donner du temps à l’organisation du conflit actuel. Ces accords devaient faire cesser les bombardements par le régime ukrainien de son propre peuple dans la région du Donbass. Et étonnamment peu de journaux ont parlés de ces 8 ans de bombardement. Il est vrai qu’il ne faut pas contrarier les organisateurs de cette guerre par procuration.
    Merci à vous pour le grain de sable.

  2. Quelle est la différence entre la Russie qui s’accapare des enfants ukrainiens, sous prétexte de la guerre, et les Etats européens qui s’accaparent des “mineurs non accompagnés”, sous prétexte de l’asile.

    Dans les deux cas, les États se moquent de l’avis des parents !

      1. Non.

        La place d’un enfant est avec ses parents.
        En présence d’un enfant fugeur étranger , il faut rechercher ses parents, pas le préparer à travailler en Suisse !

    1. Dans le cas des “mineurs non accompagnés”, souvent de faux mineurs, ce sont leurs parents qui les envoient ou, à tous le moins, les incitent à migrer vers l’Europe.
      Ainsi, grande différence, ce n’est pas les Etats européens qui les “accaparent” ni ne les enlèvent, contrairement à la Russie qui déporte des enfants ukrainiens.

      1. Je corrige : …”à tout le moins”…
        @ MNA : “Il faut rechercher ses parents”, certes mais les partisans de l’immigration sans limites jouent sur la protection de ces faux mineurs MNA (mineurs non accompagnés) pour refuser de les renvoyer.

  3. “il doit y avoir plus d’un coupable”…. exactement. Les choses ne sont jamais noir ou blanc.

    Et si on arrivait à faire tuer les armes…. peut-être que les choses changeraient ?

    Voici une pétition qui va dans ce sens . ttps://chng.it/J8h9GyPyqc

    1. Bonjour Mme Marion,

      Dans l’interprétation des lapsus, tout comme celle des rêves, il existe des clés mais c’est l’auteur qui possède la serrure, et c’est à lui de dire (s’il le veut bien), si la clé tourne ou bloque.

      « Et si on arrivait à faire tuer les armes… »
      Les armes n’ont pas de vie, ce sont ceux qui les tiennent qui peuvent être tués pour que ces dernières se taisent… Après avoir fait un saut dans le site de la pétition, j’ai eu la confirmation vous ne souhaitez pas du tout la guerre qui a pour but de faire taire les armes d’un camp contre l’autre. Avez-vous fait un vrai ou faux lapsus ? Je penche pour vrai, le « a » sur le clavier est deux fois plus éloigné du « t » que le « u », et quitte la ligne des cinq lettres.

      Je considère positif de croire qu’il est possible de faire taire les armes pacifiquement, mais pas négatif de conserver un doute, parce que le héros qui s’avance pour tendre la main en signe de paix le paye (parfois ou souvent ?) de sa vie. Celui-ci est crédule dans le milieu de l’armée qui, par définition, ne peut être humaniste : il s’offre pour la paix en vaincu, c’est triste à voir, mais bien moins que si toute l’armée était comme lui, pense-t-on devant son cadavre.

      Le lapsus tel que le vôtre pourrait révéler que, même dans ses plus profonds désirs de paix, les humains se distinguent malgré tout des anges qui ne craignent pas la mort.

  4. Heureux de voir que Mme Sandoz semble enfin ouvrir les yeux sur la véritable nature du régime que Poutine essaie d’imposer de force à ses voisins (en commençant par l’Ukraine, en attendant la suite annoncée!) et sur les exactions qui sont commises par la Russie avec la bénédiction de son président. Reste à l’auteure de ce blog à en tirer les conséquences, en particulier de reconnaître que les démocraties européennes ont un devoir de donner au minimum au courageux peuple ukrainien les moyens de se défendre contre l’agression russe, afin qu’il puisse garder sa liberté et son indépendance; sinon, ce ne sont pas seulement les enfants du Dombass qui seront volé, déportée et “russifiés”! Et dans ces circonstances, ne pas aider l’agressé est de fait soutenir l’agresseur. On ne peut ménager à la fois la chèvre et le choux, et se prétendre neutre et souvent proche d’être pleutre (voir la Seconde guerre mondiale durant laquelle, comme on le disait à l’époque, les Suisses travaillaient 6 jours sur 7 pour le IIIème Reich, … et priaient à l’église le septième pour sa défaite!).

    1. Pour rappel, le financement de la 2ème guerre mondiale a été traité par la BRI à Bâle avec le soutien de l’Angleterre et les États Uniens avec la bénédiction de Franklin Roosevelt dont le voeu était selon ses déclarations, détruire l’URSS. Comme l’histoire se répète, voilà à nouveau les mêmes pays qui par procuration demande à l’Europe de faire une guerre selon leurs vœux. L’exemple du traité de l’Atlantique Nord, naissance de l’OTAN (actuellement sous commandement américain) qui était sensé protéger l’Europe, mais qui est principalement une source de mains pour les basses œuvres des usa avec des tristes dirigeants Européens devenus des larbins. Il est toujours intéressant de prendre la peine de lire les archives concernant les guerres passées.

      1. Vous évoquez la BRI. Jamais entendu parler de cette banque et donc encore moins de son rôle..Je viens d aller m informer sur Internet !! Tres , très intéressant.. J ai donc pu lire le processus concernant la 1e guerre mondiale, mais pas concernant la 2e Cette banque existe-t-elle encore ? En tout cas merci pour cette info.. et le reste de votre message

        1. Bonjour Marie-France
          Voici quelques liens intéressants à analyser.
          ttps://www.snb.ch/fr/iabout/internat/multilateral/id/internat_multilateral_bis

          ttps://fedlex.data.admin.ch/filestore/fedlex.data.admin.ch/eli/cc/46/68_68_72/20190101/fr/pdf-a/fedlex-data-admin-ch-eli-cc-46-68_68_72-20190101-fr-pdf-a.pdf

          ttps://www.voltairenet.org/article187537.html

          Bonne fin de journée
          JCMo

    2. C’est bien d’ourir les yeux sur le régime de Poutine. Mais qui défend Poutine?
      Peut-être qu’un jour, vous ouvrirez aussi les yeux sur la véritable nature de l’OTAN, de ses guerres impériales et crimes ici ou là?
      Une fois le verni idéologique ôté, on se rend compte qu’ils se ressemblent entre eux.
      En haut, il n’y a pratiquement que des agresseurs.
      En bas se situent les agressés, et ils n’y a fondamentalement pas de différences entre eux – sinon qu’il entendent des histoires différentes pour justifier et assimiler l’ordre établi.
      Mais vous n’êtes pas prêt à entrendre cela – votre verni idéologique vous tient trop à coeur.
      Quant à la neutralié, c’est plutôt une forme de lucidité et de résistance aux idéologies guerrières qui nous sont imposées d’en haut.
      Si les Allemand étaient restées “neutres”, il n’auraient pas suivi Hitler dans son délire.
      La neutralité est foncièrement opposée à l’idée de conquérir de nouveaux territoires ou d’imposer son opinion à d’autres par la force. C’est un frein contre la manipulation démagogique.
      Ce frein vous dérange visiblement.

      1. @SAMY: Quelques petites précisions: 1/ Je n’ai aucun “verni idéologique” si cela signifie pour vous être russophobe; j’admire la culture de ce pays, dont je parle un peu la langue (malheureusement pas aussi bien que je le voudrais, mais assez pour suivre les “news” sur la chaîne Первый канал) et par ailleurs mon fils a fait une partie de ses études à Saint-Pétersbourg. 2/ Je me sens tout-à-fait à l’aise pour ce qui concerne l’OTAN, j’étais partisan (et l’ai maintes fois exprimé) à la chute de l’URSS et la disparition du Pace de Varsovie d’une dissolution “parallèle” de l’OTAN (ce qui était peut-être une erreur d’ailleurs, je le reconnais maintenant, au vu des événements actuels) et j’ai toujours condamné les aventures militaires de cette organisation. 3/ En ce qui concerne la “neutralité”, expliquez-moi comment on peut dans le conflit actuel ne pas favoriser une des partie en conflit sans favoriser alors de fait l’autre, et s’il était “neutre” pendant la Seconde guerre mondiale non seulement de ne pas condamner explicitement le régime nazi et ses horreurs, mais en plus de participer à son effort de guerre (non seulement financièrement mais aussi industriellement)?!

        1. Le verni idéologique, ce sont nos croyances.
          Peut-être dans 5 ans croirez-vous de nouveau qu’il fallait vraiment dissoudre l’OTAN? Et justifierez-vous soudain une autre raison d’Etat?
          Entre temps, il y aura eu des centaines de milliers de morts (et des millions de mutilés, traumatisés), des crimes, et une relance importante de la course aux armements, de la propagande, avec toutes sortes de prétextes plus ou moins crédibles.
          Le recourt récurent à la figure d’Hitler permet de faire monter la mobilisation pour justifier d’une guerre totale, avec des sacrifices très importants pour les Ukrainiens ou les Russes (car beaucoup d’entre eux aussi se croient de nouveau en 1941).
          La neutralité est une forme agnosticisme, qui permet aux simples gens dont je fais partie de ne PAS se positionner en permanence par rapport à la politique internationale et tous ses cadavres. Et ce que je connais de l’histoire montre que l’OTAN a aussi bcp de cadavres dans son placard. Mais bien sûr, il ne faut pas étaler son linge sale en public.
          Donc, je ne souhaite pas participer au conditionnement pour soutenir telle ou telle guerre – et pour justifier le sacrifie des milliers de jeunes d’innocents pour renforcer telle ou telle croyance.
          Vous souhaitez le faire, pour vous sentir du bon côté de l’histoire, être dans le camp du bien.
          C’est une illusion.
          Illusion dont la guerre a absolument besoin pour exister.
          La neutralité est, pour le moins, un frein. C’est déjà beaucoup.

          1. Les gesticulations nucléaires russes en Biélorussie, est-ce un verni idéologique ? une croyance ?
            Restons en aux faits : OTAN ou pas OTAN, la Russie agresse son voisin l’Ukraine et veut l’éliminer en la russifiant. C’était déjà le cas lors de l’Holodomor en 1932-1933, quand Staline mit fin à la pseudo “indépendance contrôlée” de l’Ukraine.

          2. OTAN ou pas OTAN?
            Justement, l’OTAN est présent et agit massivement en Ukraine – jusqu’à y dépenser des dizaines de milliards d’USD en fourniture d’armes, formation, propagande, renseignements, etc.
            Vous ne pouvez pas retirer l’OTAN de l’équation actuelle.
            Donc ce n’est pas un combat entre l’Ukraine indépendante et la Russie impériale.
            C’est un combat entre la Russie impériale et l’OTAN impériale.
            Et ce combat se passe sur le territoire ukrainien, avec l’Ukraine qui est devenue la proie malheureuse des uns et des autres.
            Dans tout les cas, l’Ukrain a perdu son autonomie. Il n’y a plus d’indépendance, sinon dans votre tête pour justifier de votre idée.

  5. Chère Madame,
    Merci pour ce grain de sable.Et si on laissait la propagande de côté et que l’on produisait des preuves ?

    1. Vous voulez des preuves? En voici:

      “En Russie, une famille brisée et des verdicts de plus en plus lourds pour les antiguerres

      Sur le point d’être condamné, le père de la jeune Maria, qui avait exprimé dans un dessin son opposition à “l’opération spéciale”, s’est enfui. Un tribunal doit encore statuer sur le sort de l’adolescente. Les peines d’emprisonnement se multiplient à travers tout le pays.
      …”

      – “Le Temps” d’aujourd’hui

      Et vous, quelles “preuves” et de quoi, au juste, apportez-vous?

      1. @R. NOLAND
        Mais de quoi parlez-vous ? Votre exemple n’a rien à voir avec les supposés enlèvements d’enfants. Il se trouve que ce n’est pas à moi d’apporter des preuves, C’est aux accusateurs d’en apporter. Moi, ne vous en déplaise, je ne fais que de poser des questions, je n’avance aucun fait. Je me demande en particulier comment se fait-il que ces enfants ‘enlevés à leurs parents’ pour être vendus ou russifiés sont miraculeusement revenu dans leur Crimée natale apparemment en parfaite santé ?

        1. @Bernard J. Wohlend
          Je vous concède que mon exemple n’a rien à voir avec le supposé enlèvement d’enfants ukrainiens et leur “ré-éducation” en Russie et tout à voir avec la politique de décérébralisation et de conditionnement des esprits pratiquée de manière systématique dans le domaine socio-éducatif par les autorités russes, qu’elles sévissent en Russie même ou dans les territoires qu’elle occupe en Ukraine depuis plus d’un an, ceci en violation du droit international, du droit humanitaire et de la morale.

          En ce qui concerne les enfants ukrainiens “adoptés” avec l’accord ou non de leurs parents par la Russie, je me réfère aux déclarations officielles de la Cour Pénale Internationale (CLI), et en particulier aux divers rapports d’experts dont celui du groupe de recherche en santé publique de l’Université de Yale: “Russia’s Systematic Program for the Re-education & Adoption of Ukraine’s Children” du 14 février 2023 (ttps://hub.conflictobservatory.org/portal/sharing/rest/content/items/97f919ccfe524d31a241b53ca44076b8/data). Ce rapport a été largement diffusé par la presse, et en particulier par le New York Times du 15 février suivant: Russia has relocated 6,000 Ukrainian children to camps in Russian territory, a report finds (ttps://www.nytimes.com/2023/02/15/world/europe/russia-ukraine-children-camps.html).

          Tout comme vous, je me pose des questions quant aux faits et ne peux me forger une opinion qu’à partir ce ceux que rapporte la presse. Or, à mon avis, encourir la prison pour être le père d’une enfant qui a exprimé son opposition à la guerre dans un dessin est un exemple typique des méthodes néo-staliniennes de “ré_éducation” et de conditionnement de la population que pratiquent les autorités russes, méthodes condamnées tant par l’ONU que par les organisations humanitaires.

          Ai-je répondu à votre question?

          1. @R.N. Votre réponse du 30 mars.
            Monsieur Noland, je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre exhaustivement. Je constate toutefois que toutes vos références sont Américaines, les Etats-Unis ayant décrété la ruine de la Russie. Mais que disent les Russes ? Personne ne les écoute ni ne publie leurs déclarations. La propagande est présente d’un côté comme de l’autre, c’est un fait, mais pourquoi n’écouter qu’un son de cloche ? Les populations russophones du Donbass ont fait et font toujours l’objet d’exactions, le nieriez-vous ? Un exode important de familles ukrainiennes a fui les bombardements et se sont réfugiées en Russie. Les parents restés au pays craignant pour la vie de leurs enfants ont apprécié la protection que leur offrait la Russie. Croyez-vous que des parents auraient laissé leurs enfants se faire enlever ? Dans quel but ? Ce débat ne mérite-t-il pas un peu d’impartialité ?

          2. @Bernard J. Wohlend
            Monsieur Wohlend, si vous avez consulté le rapport de l’Université de Yale, vous aurez constaté que ses nombreuses sources sont autant russes qu’ukrainiennes et occidentales dans la mesure ou celles-ci sont disponibles dans le domaine public, seules données accessibles aux chercheurs et à la presse eu égard à la censure appliquée dans les deux camps. Ce rapport ne peut donc formuler que des hypothèses à partir de telles sources, toujours susceptibles d’être remises en question. Si, comme vous l’affirmez, personne n’écoute la Russie – à ne pas confondre avec le régime de Poutine et de sa clique -, comment l’entendre si le peuple russe est réduit au silence par son propre gouvernement?

            Que les autorités russes publient leurs sources, à commencer par leurs pertes militaires, qui restent aussi bien secret d’état à Moscou qu’à Kiev. Je pourrais vous dire que, journaliste aux Etats-Unis dans les années soixante, en pleine escalade de la guerre du Vietnam, mon journal, un quotidien connu de la région de Los Angeles et détenteur du prix Pulitzer du journalisme d’enquête, avait mené l’une d’elles sur la procédure suivie par les autorités militaires américaines pour informer les parents du décès ou des blessures de l’un des leurs parmi le personnel des trois armes engagées dans le conflit, enquête à laquelle j’ai participé. Je peux vous assurer que les Américains, que vous semblez abhorrer – jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pourtant pas Oncle Sam, dont je suis loin d’être un zélote, qui brandit la menace nucléaire -, étaient un modèle de transparence comparé au mutisme délibéré des autorités russes comme ukrainiennes à cet égard.

            La propagande ayant atteint un tel niveau d’imbécilité mensongère et de désinformation dans les deux camps de ce conflit aussi absurde que stupide, niveau qui ne fait que refléter celui de leurs dirigeants, à quelles autres sources que celles des organisations étrangères ou instances reconnues par les belligérants se fier? Si vous en avez de meilleures, pourquoi ne pas les citer?

      2. Parmi les techniques de propagande, il en est une qui consiste à dénoncer systématiquement les agissements criminels de la partie adverse, afin de se positionner en victime intégrale et avoir le champ libre dans son droit d’user de violence. Ainsi la propagande réussit à s’élever en juge qui réunit suffisamment de preuves en omettant ses propres crimes. Au lieu de combattre la propagande sans parti pris, l’Europe occidentale fournit des armes pour une cause dite juste, et la Suisse participe aux sanctions, emmenée dans cette mascarade où sa neutralité est à vendre en viager.

        1. On a eu des exemples flagrants de propagande de la part du camps du bien lors de la guerre faite à la Serbie par l’OTAN ! la lecture du livre de David Mathieu “Bombes et Bobards” Edit L’Âge d’Homme” en sous-titre : “Propagande, Bourrage de crâne, Mensonges et manipulations de la guerre du Kosovo” en dit long sur l’attitude des médias et des responsables politiques “européens”…

          1. Définition de « flagrant » : Qui est commis sous les yeux mêmes de la personne qui le constate / Qui paraît évident aux yeux de tous.

            Comment la propagande peut-elle ne pas être « flagrante » quand elle réussit à influencer ? Va-t-on parler, quand il s’agit de renseigner sans intention de forger les opinions, d’informations flagrantes d’honnêteté ? Ce qui est flagrant aux yeux de tous ne s’encombre pas du souci d’objectivité : si tout le monde entend autour de lui ce qu’il croit, c’est que tout le monde a raison.

            La propagande désigne « le camp du mal ». Le sous-titre du livre que vous conseillez me semble bien correspondre à cette démarche, celle d’une personne s’attachant à la recherche de vérités, substances précieuses dans la composition de la guerre. Quant au titre « Bombes et Bobards », cela ne me gênerait pas en inscription sur une banderole de carnaval.

        2. “Parmi les techniques de propagande, il en est une qui consiste à dénoncer systématiquement les agissements criminels de la partie adverse, afin de se positionner en victime intégrale et avoir le champ libre dans son droit d’user de violence.”

          Exemples:

          Quand le ministre russe des affaires étrangères Lavrov déclare sans rire, en marge du récent G20 dont il déclenche l’hilarité, que l’Ukraine a agressé la Russie et que celle-ci ne fait que se défendre, ne se positionne-t-il pas en victime intégrale?

          Quand Vladimir Poutine dit, quelques jours à peine avant de déclencher son “opération militaire spéciale” que, “non, bien sûr, personne ne veut la guerre”, est-ce pour faire comprendre que celle-ci n’est qu’une promenade de santé comme une autre pour ses troupes?

          Quand son ministre Lavrov – toujours lui – dénonce la “menace existentielle” des Etats-Unis et de ses alliés occidentaux tandis que son patron du Kremlin brandit la menace nucléaire, se positionne-t-il encore une fois en victime intégrale?

          Vous avez fort bien défini le discours de désinformation de Poutine et de sa clique, capable de dire tout et son contraire. Les dictateurs, comme les publicitaires et les démagogues, ne sont-ils pas passés maîtres dans l’art d’exploiter le défaut inhérent à tout langage: l’ambiguïté dont la première conséquence est qu’avec des règles justes il est possible de produire des phrases fausses? Exemple:

          “La peur de l’ennemi nous a fait changer nos plans”. Dans cette phrase, irréprochable du point de vue grammatical, comment savoir qui a peur – est-ce l’ennemi ou nous?

          Comme disait Esope, le langage n’est-il pas la meilleure et la pire des choses?

          “La parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée.” -Talleyrand

          1. Votre commentaire est flagrant d’honnêteté, mais tout le monde ne vous a pas encore entendu.

  6. Vous soulevez, Madame, une question fondamentale : Comment se fait-il que de 2014 à 2022 personne n’ait dénoncé cette situation dramatique ? Sachez qu’en novembre 2018, une annonce a été faite sur le site Internet de l’Université de Genève pour les 30 ans des Droits de l’enfant, fêtés en 2019. Voilà l’annonce faite: « Ceci est le point de départ d’un programme d’envergure soutenu par l’Etat de Genève, la Ville de Genève et l’Université de Genève, qui se déploiera tout au long de 2019, année du trentième anniversaire de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, sous le nom «Genève, Cité des Droits de l’Enfant». A part beaucoup causer, les très nombreuses personnes qui travaillent à la protection des enfants que font-elles sur le terrain? A mon avis: RIEN. J’espère vivement que les coupables, concernant les enfants ukrainiens, seront condamnés.

  7. Bonsoir Monsieur Dominic,

    En effet, ce fut un lapsus… dû à une heure tardive .
    Nous , Hélène Favre et moi-même , comme tant d’autres personnes plus silencieuses, aimerions tellement faire TAIRE les armes…
    Mais comment y parvenir?
    La paix ne semble plus intéresser personne….la guerre arrange visiblement trop de gouvernements.
    Il y a exactement un an, le 29
    mars 2022, l’Ukraine et la Russie étaient presque arrivés à un accord… mais Boris Johnson fut le porte parole d’un autre message…celui de la continuation de cette abominable guerre.
    Effrayant!

  8. Pourquoi l’Europe n’a-t-elle pas voulu se rapprocher avec la Russie ? Ou pourquoi, l’Europe a-t-elle toujours rejeté la Russie vers l’Est et ce depuis des siècles ? Serait-ce à cause de la mauvaise image donnée par Ivan le Terrible ? Celle des Khan mongols? Une Russie vue comme un immense territoire habités par des barbares ? Puis une certaine méfiance de la Russie orthodoxe envers l’Europe papiste ?…
    Il faudra attendre la “Grande Catherine” pour voir des échanges fructueux, surtout avec la France sur le plan culturel ( grande admiratrice des “Lumières” )mais la Révolution française l’ébranle, et c’en sera fini des relations avec la France…. Puis il y a eu l’URSS qui a fait trembler l’Occident .Pourtant, la chute de l’URSS s’est faite dans la paix.
    Voyez ce qu’écrit Hélène Carrère d’Encausse, spécialiste de la Russie :
    “Les Russes, qui ont liquidé dans la paix le communisme, ont cru qu’ils allaient être accueillis et accompagnés par l’Europe dans leur mutation. Or l’Europe est restée indifférente. Elle s’est occupée des pays d’Europe orientale et centrale, mais la Russie est restée à l’écart, et cela a créé un immense sentiment de frustration et d’humiliation.” (….) “En 1989 a été avancée l’idée d’une “maison commune européenne” qui, malgré les différences idéologiques, rassemblerait les grands pays du continent. Seuls les Etats-Unis s’y sont opposés, comme ils l’ont toujours fait pour tout projet proprement européen.”

    1. Le schisme de 1054 entre l’église de Rome et l’église d’Orient, depuis cette date, c’est la guerre perpétuelle !

      1. Tout à fait !! J’irai même jusqu’à dire que les chrétiens d’Orient persécutés et chassés de leur terre ancestrale par l’islam, ne sont guère soutenus par le pape François….

    2. Hélène Carrère d’Encausse a depuis bien changé son point de vue sur Poutine, homme faible et d’éducation médiocre qui mène la Russie à sa perte selon elle, après l’avoir rencontré plusieurs fois. Voici par exemple ce qu’elle en dit dans une récente émission de BMTV:

      “…la logique de l’homme fort du Kremlin peut se résumer en “la négation d’un certain nombre de réalités.” Comme l’explique le secrétaire perpétuel de l’Académie française, l’une des négations les plus importantes de Poutine est le refus de l’existence même de l’Ukraine.

      “Selon Poutine, c’est Lénine qui a encouragé le nationalisme ukrainien. C’est tout de même une fantaisie historique remarquable et qui démontre une éducation… un peu affaiblie.

      L’académicienne poursuit en déclarant : “Sa logique, c’est qu’il est engagé, qu’il pense que l’Ukraine ne tiendra pas le coup, il n’y croit pas. Il est installé dans l’idée qu’il peut gagner, mais tout dément ça. Mais ce n’est pas de la folie, c’est de la logique personnelle.

      Hélène Carrère d’Encausse souligne que Vladimir Poutine […] se complaît désormais dans des contre-vérités historiques.”

      (ttps://www.bfmtv.com/international/asie/russie/il-n-est-pas-fou-pour-helene-carrere-d-encausse-poutine-etait-convaincu-que-l-ukraine-n-existait-pas_AV-202301120255.html).

      “«Ça peut être le commencement de la fin pour Poutine»
      L’historienne [H. Carrère d’Encausse] avait toujours défendu Vladimir Poutine. Aujourd’hui, elle qualifie l’invasion russe en Ukraine comme une aberration et un échec total.”
      – 24 Heures du 11 mars 2022

      Elle est encore plus radicale, décrivant Poutine comme un faible qui mène la Russie à sa perte et la délégitisme, dans cette émission de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) su 2 novembe 2022:

      “Poutine : l’échec final ? Entretien avec Hélène Carrère d’Encausse”, (ttps://www.iris-france.org/171126-poutine-lechec-final-entretien-avec-helene-carrere-dencausse/).

  9. En effet, c’est très choquant que nous n’ayons pas eu connaissance plus tôt de ces déportations d’enfants ukrainiens qui ont débuté il y a de cela bientôt dix ans et peut-être davantage. Je suis d’autant plus étonnée lorsque l’on sait que les services secrets anglais et américains sont d’une efficacité redoutable. Et comment est-ce possible que la presse internationale et la presse suisse d’ailleurs n’aient pas enquêté davantage sur ces horribles exactions ? Cela explique probablement la méfiance qui nous habite lorsque nous prenons connaissance des informations qui nous sont chaque fois délivrées par bribes.

  10. Un dernier écho à Madame Marion (sur le silence)

    Il y a cinquante ans, les seize à vingt ans n’étaient pas silencieux pour faire taire les armes : « Non à la guerre ! »

    Je n’évoque plus dans mes conversations cette époque parce qu’on me répond que c’était celle des enfants gâtés ignorant les réelles difficultés de la vie. C’est vrai que nous séchions parfois les cours pour aller crier dans la rue le droit à la liberté de parole, nos parents nous conseillaient alors d’attendre d’acquérir plus de maturité avant de vouloir changer le monde. L’eau a coulé sous les ponts, cinquante ans plus tard les droits fondamentaux souhaités pour tous réunissent beaucoup moins de monde (les manifestations pour le climat incluent aussi cet aspect, tout en désignant des ennemis à qui il faut déclarer la guerre en laissant les opinions derrière soi parce que le temps presse…)

    La guerre est abominable et effrayante, comme vous le dites, et les bons sentiments parviennent à s’y mêler pour la considérer nécessaire. Dans les blogs qui traitent du sujet du désastre de l’Ukraine, nous avons un échantillonnage de ce que chacun peut penser et dire, et constater que la notion de paix et les moyens pour croire y parvenir se prévalent souvent pavés de bonnes intentions. Il est bon qu’un blog ne reste pas silencieux, mais est-ce que c’est vraiment un combat qui réussit à faire mieux que les affrontements entre gouvernements ? Les blogs de l’auteure qui croit à la paix sans la guerre armée sont de petites portes ouvertes où arrivent quand même pas mal de personnes pour lui demander de se taire, et reçoivent pour toute réponse le silence qui signifie « Non ».

      1. C’est vrai que pour l’enfer on parle de « routes », alors que pour le paradis seulement d’un « chemin », pas toujours facile à trouver sans aide, mais pour l’instant il semble que ce soit suffisant.

  11. Comme ils se prennent une énorme défaite et qu’ils refusent de communiquer l’actualité du terrain, ils inventent des sornettes …

    Il y a eu des orphelins russophones voir russes qui ont été accueillis en Russie, également quelques enfants retrouvés sans leurs parents dans ce fatras de guerre commencée en 2014 par l’Ukraine, pour ceux qui ont des parents, ces derniers ont retrouvés leurs chérubins et les ont ramenés en famille.

    C’est la même sempiternelle propagande, est-ce que les européens parlaient des enfants déportés dans les camps d’extermination nazis ?

    Valait mieux être un ss dans les années 40 qu’un russe en 2022, notamment en Suisse !

  12. Selon Pronews, « des dizaines d’officiers de l’OTAN » ont été tués lors d’une frappe par un missile Mach 12.

    Le bunker souterrain secret, construit à une profondeur de 120 mètres, abritait plusieurs officiers de l’OTAN (à la retraite) et des conseillers. Au total, plus de 300 personnes.

    À ce jour, selon les informations rapportées, 40 personnes ont été extraites des décombres du quartier général souterrain, mais la plupart de celles qui sont mortes sous les décombres n’ont pas encore été retrouvées.

    ttps://geopolitique-profonde.com/articles/massacre-russie-bunker-otan-kiev?fbclid=IwAR0te5x31pcfvJuvpAtLMDWKNUgBozMlHdCUOeJYhEiaJpZTNqqwWK4bgf0

  13. Madame la professeur, puisque vous avez jugé préférable de couper une de mes phrase dans un commentaire précédent, je pense que ce communiqué de l’ONU devrait confirmer certaines choses :

    ttps://press.un.org/fr/2022/cs14926.doc.htm

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