Toute la vérité, rien que la vérité, et vite!

L’affaire des expulsions de locataires au profit de requérants d’asile est une véritable bombe politique.

Le Temps de ce 1er mars y consacre (p. 6) un article intitulé « cacophonie migratoire en Suisse alémanique » où l’explication des faits selon les dires des Communes concernées est assez incompréhensible.

Le sujet de l’émigration et de l’asile est un sujet explosif ; la haine couve malheureusement toujours sous la cendre. Il est absolument indispensable que les situations évoquées dans la presse ou toute autre situation semblable soient très clairement expliquées et sans délai. S’il y a eu des erreurs de gestion des patrimoines immobiliers de la part de communes ou des ordres peu clairs de la Confédération, ou quelque « fausse manœuvre » dans des exécutions, TOUT doit être mis sur la table. La confiance en les autorités, l’évitement d’une montée de la haine xénophobe, l’apaisement d’une inquiétude sociale cause de désordres graves dépendent d’une explication complète, franche et immédiate.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

34 réponses à “Toute la vérité, rien que la vérité, et vite!

  1. Les articles 253 à 273 du Code des obligations traitent du bail à loyer et indiquent les différentes conditions dans lesquelles celui-ci peut être résilié, ainsi que les possibilités dont dispose le locataire pour s’y opposer; conditions et possibilités que la jurisprudence du Tribunal fédéral a d’ailleurs eu d’innombrables occasions de préciser. Or, malgré tous mes efforts, je n’ai pas réussi à y trouver une différence entre les droits des Suisses et ceux des étrangers. Même si la résiliation, au profit d’un étranger, du bail détenu par un Suisse est politiquement explosive, il semble bien que, du point de vue du droit, la nationalité des protagonistes n’y joue aucun rôle. Alors, que le droit s’applique!

    1. Bonsoir. C’est explosif, très clairement. En fait, le responsable de la gaffe argovienne est un politicien UDC, J.-P. Gallati. Même s’il a avoué un grave dérapage, il y a déjà une avalanche de commentaires très virulents pour un boycott de sa personne et de son parti en automne prochain. Vous trouverez tout très facilement. eab
      Je vous passe lien NZZ tout récent au sujet de Windisch AG et Seegräben ZH (mais il faudra utiliser vos accès). Bonne soirée. eab
      ttps://www.nzz.ch/schweiz/asylstreit-von-windisch-und-seegraeben-gekuendigte-mieter-und-fluechtlinge-werden-gegeneinander-ausgespielt-ld.1728137

  2. La nouvelle révolution consistant à l’ injonction de prendre en charge l’ endémique misère humaine va vous conduire à jeter votre modèle de perfection helvétique au fond des nombreux lacs qu’ il vous reste encore . Exit la confédération !

    1. Dehout. Cela fait bien longtemps que mon pays la Suisse n’est plus parfait du tout (et l’a-t-il été un jour ?). Moult exemples de plus en plus graves. Or dès que nous en parlons, on nous critique et on nous tape sur les doigts. Les vérités font mal mais pour ma part, je préfère les affronter plutôt que de les contourner. Belle soirée, eab

      1. J’ai une solution pour la confédération.
        Abolir juridiquement la monogamie et proclamer dans la foulée la polygamie. Et donner injonction ( ein befehl ) aux alémaniques de calquer le comportement des migrants de sorte que rien ne pourra plus les discriminer dans la demande de logements.

      2. Votre ( notre problème ) c’est la notion de culpabilité dont on a le plus grand mal à se départir. Il n’y a plus personne pour écouter vos confessions et vous laver de vos péchés.
        Changeons de paradigme ou nous serons balayés par les flots rageurs criant vengeance….

  3. Madame Sandoz,

    Je suis tout à fait d’accord avec vous pour la clarification de la situation des locataires qui doivent quitter leur logis pour que des réfugiés viennent s’y installer. Mais je trouve regrettable les termes de haine qui vont stigmatiser les victimes de ce congé. A aucun moment ils n’ont émis un jugement de valeur ou de statut contre ces personnes. Je crains que nous ayons tous assimilé le langage insidieux de l’insinuation du journalisme d’état.
    Personnellement, je parlerai d’injustice. Pourquoi eux déjà défavorisés et pas d’autres?
    L’injustice est une meurtrissure sans remède et il la porte depuis des années déjà.

    C’est au Conseil Fédéral de dire stop à la guerre qui mettra fin aux hémorragies, au lieu de se dédouaner de son inconséquence sur ces questions graves en pointant des listes de quota pour chaque canton. On l’a déjà dit. Ce CF et son parlement croupion ont été incompétents … dans le scandale Covid et ils récidivent ici avec la même ineptie par incompétence.

    Ce Conseil Fédéral est un fardeau pour le peuple. Ils sont comme des parents irresponsables qui pèsent sur les épaules de leurs propres enfants.

    Je ressens cela comme une déchirure dans la chair, mais à aucun moment – je pense que ces délogés sont comme moi – ces locataires n’ont voulu mettre leur existence en balance avec celle des réfugiés.

    Il est reconnu que dans des situations difficilement gérable, c’est aux précaires qu’on demande d’avoir du coeur. De toute façon, on les sacrifie qu’ils le veuillent ou pas.

    Je préfère condamner le Conseil Fédéral pour son amateurisme en ces questions sociales. Cette histoire montre clairement qu’il est complètement déconnecté du vécu des gens ordinaires et des travailleurs pauvres . Cela vient confirmer que cette catégorie qui gouverne n’a jamais souffert d’aucun manque.
    Et nos représentants qui dirigent les cantons sont de grands lâches à talons hauts.

    Vivement des politiciens un peu plus incarnés.

  4. Et voilà qui est bien et clairement dit.
    MERCI. Comme toujours, chère Madame Sandoz, votre analyse est imparable. Une certaine xénophobie ne serait-elle pas d’ailleurs déjà perceptible hélas ?

  5. L’incident est révélateur de ce qui sera notre avenir sans frontières. Prochaine étape; Contraindre ceux qui habitent dans des grandes surfaces d’en loger quelques réfugiés et dans les résidences secondaires aussi. Nous vivons une époque singulière avec des gouvernants totalement incapables de gouverner !

    1. Oui Spark. Je lisais aujourd’hui la presse en allemand. La colère contre les gouvernants est très claire, très sourde. Mais en Romandie, comme d’habitude, tout est encore et toujours fluidifié, dilué, édulcoré. A-t-on peur d’affronter les cruelles réalités chez moi à Genève ou sur Vaud ? eab

      1. Ladite colère n’est pas sourde mais étouffée par les médias. Ils ne nous montrent que des politiques arrivistes et des citoyens écervelés pro-guerre! Avec ChatGPT les 2 ou 3 % de voix discordantes seront réduites au silence total.

  6. Merci chère Madame,

    Le respect, le sentiment de traitement équitable semblent échapper à nos édiles et cela peut, comme vous le dites si judicieusement, mener à une catastrophe.

  7. Lorsqu’il y a plusieurs cas ce n’est pas de la maladresse. C’est la conséquence d’une augmentation de la population incontrôlée, et on assiste au jeu de la chaise musicale. Les expulsés font partie des gens précaires qui louaient à l’Etat. On imagine qu’ils devront payée un appartement plus chers hors de la commune.
    Les requérants, qui ont déjà une mauvaise réputation, hormis les ukrainiens, ne vont pas subir plus de rejets, mais le rejet va être conforté dans les esprits et plus assumé.

    Ce genre de scandale va conforter des solutions à la danoise pour les requérants. Nos structures sont saturées, et l’augmentation de notre population est galopante. Faut-il attendre un furieux mécontentement parce que le prix des locations d’appartements prennent l’ascenseur ?

    Bref, le racisme et la xénophobie vont augmenter à mesure que la qualité de vie diminue et les appartements deviennent rares. Ces cas sont un avertissement à une classe politique qui veut faire de la Suisse, un Singapour, soit une entité vouée à l’économie au dépend de la qualité de vie.

    Actuellement il n’y a pas de courage face à l’augmentation de la population. Les requérants subiront donc les conséquences parce qu’ils incarnent une immigration visible.

    Genève est paralysée par manque de courage. Ça chouine parce qu’il manque d’appartements, et chacun y va de sa non-solution. Pourtant c’est simple. La population doit être régulé en régulant l’économie. Bref, pas de courage pour mieux chouiner. La Suisse va suivre.

    1. Motus merci. Rude mais très réaliste. Se voiler la face est contre-productif.
      J’ai aussi la nette sensation que le peuple est plus réveillé et conscient que les politiques qui rêvassent dans les couloirs de leurs départements respectifs.
      Belle soirée. eab

  8. J’ai vu un reportage sur des Soeur de la congrégation catholique de Ste.-Croix à Nantes, en plein centre ville. Elles vont quitter leur église car elles sont attaquées depuis des années par des immigrés ouvertement anti-chrétiens !

    Ca fait froid dans le dos !

    1. Corto, je pense que vous avez aussi pris connaissance du cas (le seul ?) de Berlin:
      “Berliner Pflegeheim geschlossen – jetzt wirds ein Asylheim”. “Berliner Seniorenheim beherbergt nun Flüchtlinge”. “100 Alte müssen raus”. Un home entier appartient à une institution religieuse protestante (Evangelisches Johannisstift) et, de manière bien “religieuse”, cette institution chrétienne jette dehors ses “habitant(e)s”, des seniors. Les articles pleuvent dru sur le sujet, inutile d’encombrer le blog avec des liens. Bonne journée et bon week-end. eab

  9. Saviez vous que certaines administrations cantonales, notamment celles chargées de la construction d’appartements à loyers subventionnés ordonnent la construction d’appartement de 7, 8 et 9 pièces ?

    Et ben oui, il y a des familles composées d’un mari et de plusieurs épouses, souvent voilées … qui ont pour tâche de donner naissance à des dizaines de marmots. … il va sans dire que ces maris ne travaillent pas tous forcément, qu’ils vivent de subventions dans des appartements grand standing également subventionnés.

    Pour la petite histoire … ces appartements de 7,8 ou 9 pièces, sont également en attique, ….

    1. « Savez-vous que… »

      Vous ne savez rien de la Suisse que vous avez quitté depuis des dizaines d’années, vos commentaires s’apparentent tous à des règlements de compte, vous êtes infatigable… Vos deux textes présents recourent à une manipulation destinée à influencer les esprits les plus faibles, pour les pousser à l’attaque en leur fournissant une bonne conscience : les gentilles Soeurs catholiques prennent la fuite devant les exactions des immigrés antichrétiens, des administrations cantonales construisent des immeubles « de haut standing » aux frais des contribuables pour les polygames qui ne travaillent pas, leurs femmes voilées et les dizaines de « marmots ». Vos inventions sont motivées pas la haine, ne croyez pas que vous réussirez à mener en bateau vos lecteurs, ces appartements luxueux de 7, 8, 9 pièces en attique n’existent pas parmi les constructions subventionnées, est-ce que vous nous prenez pour des idiots ? Vos capacités intellectuelles ne sont pourtant pas faibles, mais vos techniques de manipulations sont l’équivalent de ce que j’entends de la part de personnes très peu instruites, sûres de leur affaire quand elles racontent leurs bêtises. Il m’est revenu les propos d’un « bon patron de bistrot » au milieu de pauvres gars qui noyaient leur misère dans la bière : « Ne croyez pas que les réfugiés prennent le bus pour aller chercher leur argent aux bureaux de l’aide sociale, ce ne serait pas digne d’eux, s’il vous plaît Messieurs prenez le taxi, bien sûr on vous le remboursera ! » Vous reconnaissez-vous dans ce genre de techniques ? Ce ne sont pas les pauvres gars déçus de leur vie qui vous poseront cette question, ils sont trop contents d’apprendre ce qu’ils ne savaient pas…

      1. Bravo! Ce Corto squatte ce blog où il déverse longuement ses fariboles et sa haine , ses contre vérités constantes et où il manipule les faits à sa guise : toujours »contre »et de façon négative évidemment .
        Et , comme toujours , plus la manipulation est grossière et invraisemblable, plus ça marche ! Vous avez raison de souligner le bas niveau de réflexion .

  10. Chère Madame,
    Votre billet d’hier soulève un cas qui pourrait s’avérer hautement délétère. Ce qui est surprenant est l’absence totale de réaction de la part de vos lecteurs et de vos détracteurs en particulier, eux si prompts à vous traiter de complotiste ! Pour ma part, tant que les faits n’ont pas été formellement établis ou que des commentaires ne s’affichent, je me sens incompétent pour émettre quelque avis que ce soit. En attendant, merci encore une fois de remuer le sable !

    1. Bonsoir B.J. Wohlwend, via le précédent titre du blog de Prof. S. Sandoz, n’avez vous pas pris connaissance des liens très clairs sur le sujet concernant plusieurs communes suisses-allemandes ? Argovie = Windisch, Zurich = Seegräben, Lucerne = Mosen.

      Ici vous avez le lien du commentaire du politicien J.P. Gallati dans l’AargauerZeitung. Ce Monsieur est responsable de “Flüchtlingswesen” = des réfugiés pour ce Canton.
      ttps://www.aargauerzeitung.ch/aargau/kanton-aargau/nachgefragt-jean-pierre-gallati-windisch-ist-ein-massiver-betriebsunfall-den-wir-als-kanton-verursacht-haben-und-der-so-nicht-passieren-darf-ld.2423354?reduced=true

      Les autres commentaires via les journaux de Suisse allemande sont édifiants. Vous les trouverez très facilement je pense bien. La “gaffe” d’Argovie du secteur dirigé par J.P. Gallati passe vraiment très mal et la virulence de la terminologie utilisée dans les commentaires pourrait choquer certains romands beaucoup plus délicats lorsqu’il s’agit de nommer un chat un chat.
      Bonne soirée, eab

      1. Bonsoir ELIANE AB, dans mon commentaire envoyé alors qu’aucun autre commentaire n’avait été posté le lendemain de la publication du billet de Mme Sandoz, je me référais à ce seul billet. Votre référence à la presse alémanique est bien sympathique mais, résident à l’étranger et mon allemand étant des plus limité, je n’y ai pas accès. Je ne comprends pas la portée de votre remarque. J’admire votre connaissance du français et, en général, je trouve vos interventions fort pertinentes. Mais là, je reste perplexe. Bonne soirée, bjw

  11. La Suisse a depuis longtemps opté pour une “mixité” sociale, seulement voilà, certainement au vu de la quantité, pour mener à bien cette politique, ils poussent leurs postulats ou dictats vers l’inadmissible.

    Si vous êtes suisse, d’origine suisse, essayez d’obtenir un logement de la part de la gérance municipale genevoise, dans le centre ville !!!

    1. Suisse né à Genève, je n’ai jamais eu la moindre difficulté à m’y loger quand et où je le souhaitais, et ceci à des conditions toujours dans les limites de mes possibilités financières. Quitte à vous décevoir, c’est même dans ma ville natale que j’ai toujours trouvé comme nulle part ailleurs – et je crois avoir pas mal roulé ma bosse – la possibilité de me loger à cinq minutes à pied de mon lieu de travail ou avec transports publics accessibles quasi à ma porte.

      Comme l’a relevé Dominic, vous êtes incapable de vous abstenir de déverser votre bile amère sur un pays dont vous ne connaissez à l’évidence à peu près plus rien. Mais d’où tenez-vous cette rancune et cette haine? Elle doit vous rendre la vie bien triste.

      1. Vous n’avez pas répondu à l’essentiel, louez vous un appart à la gérance municipale ?

    2. Corto, par rapport à la Gérance que vous citez, je ne peux que confirmer. … Je suis suisse (VD + GE ville) et cette Gérance est très bien connue pour ne jamais favoriser les suisses, même si le revenu est tout à fait adéquat-conforme. eab

  12. Les affaires surprenantes ou incompréhensibles, créées par des politiciens ou par les autorités, se succèdent en Suisse à un rythme effréné depuis plusieurs années. Et chaque fois la confiance de la population diminue d’un ou plusieurs crans … Quel est le but de tout cela ? Stresser les citoyen-nes en trouvant de nouvelles techniques ? Ne pas s’étonner si un jour une réaction violente aura lieu.
    Quand le harcèlement systématique est le fait des autorités, c’est normal. Mais quand un citoyen harcelé réagit et attaque les autorités alors il paraît que c’est pénal …

  13. Tout cela est simplement inadmissible! A nous, Suisses, de montrer à nos élus où se situe la limite! Et à la leur faire respecter!

  14. Eh bien, Madame Sandoz, votre message exigeant rapidement la vérité a été entendu, au vu de la moitié des commentaires où elle nous est offerte toute prête sur un plateau de fer, et de l’autre moitié qui n’y acquiesce pas. Je remarque cependant un lecteur qui ne veut pas être pressé avant de disposer de plus d’informations, et une lectrice se donnant la peine de fonder des avis avec recul et honnêteté. Ce sont les seuls qui s’intéressent au vrai le sujet que vous avez lancé. Alors si l’on pense que quelques petites graines peuvent créer de grands et sains jardins, votre travail de réflexion et de rédaction n’est pas peine perdue. Cela est certainement positif que beaucoup de personnes s’expriment puisque les rares perles ne sauraient exister hors d’une grande masse de sable. C’est là un grand avantage aussi de la libre expression en démocratie, ou est-ce que je me trompe ? Tout le monde ne peut être d’accord sur ce point, et je désire citer une personnalité qui a donné son solide avis : « C’est à cause de cet excès de démocratie que rien ne va ! » Je rapporte les paroles de feu le chef des armées Christophe Keckeis entendues au restaurant, alors qu’il trinquait avec des amis pendant que je tendais l’oreille, paroles qu’il n’a pas démenties quand il est arrivé en colère dans un blog de M. Neyrinck où l’on s’ennuyait un peu. Mon fort vœu qu’il vienne réveiller tout le monde et l’auteur bien calme s’était réalisé ! C’était bien différent de vos blogs, Madame Sandoz, où les tempêtes naissent assez souvent sans avoir besoin de les appeler.
    Toute la vérité, rien que la vérité, et vite ! Attention, si vous décidez de vous accrocher au sujet ces prochains jours comme je le pressens, les parasols vont s’envoler !

  15. “Toute la vérité, rien que la vérité, et vite !”

    Là, Madame la Professeure, vous poussez le bouchon un peu trop loin !

    Est-ce que les politiques connaissent la différence entre la vérité et le mensonge ?

    Comment demander à des personnes qui préfèrent se taire et dissimuler dans le meilleur des cas, que de désigner ce qui pourrait nuire à leurs ambitions politiques ?

    En fait il n’y a plus de politiciens, il s’agit de techno-politiciens, ils utilisent tous le même protocole standardisé, qu’ils se disent de ceci ou cela, il n’y a qu’une seule marche à suivre, exactement comme dans des jeux d’arcanes vidéo. Les parcours sont les mêmes pour tous et ils essayent de vendre leur camelote comme le feraient des marchands d’illusion. Il suffirait que l’un deux s’écarte de la voie tracée par la kommandantur pour qu’il soient instantanément transformer en statue de sel.

    Dès lors, demander de cette caste de la spontanéité, de ne pas répéter à l’avance chaque expression commanditée et calculée relève de l’impossible, ce n’est pas vraiment qu’ils mentent, ils sont devenus des mensonges, organiquement, ils ne peuvent que retransmettre leur réalité au travers de leurs filtres, leur unique obsession arriviste de passer devant les autres.

    La démocratie est un pouvoir comme un autre, il ne transfert plus sa lignée par la descendance mais par l’opportunisme, une sorte de kaléidoscope dans lequel se conjugue les multiples paternes de la soumission.

    Chers amis, la vérité ne sortira jamais de la bouche d’un personnage fonctionnant sur ces mécanismes, impossible !

    Dans ce type de fonctionnement, ce ne sera certainement pas en disant la vérité que quiconque pourra trouver de la reconnaissance, il sera craint, évité, seuls ceux qui s’octroient la parole pourront imposer leurs “vérités” !

    1. Le capitaine du radeau qui a perdu son cap veut nous inviter à découvrir avec lui les îles de la vérité. Vous oubliez que vous vous adressez à une ancienne capitaine de la politique dont je doute qu’elle désire partager semblable ivresse même si, sur le pont du grand navire tranquille, elle se saisit de nouveau de son porte-voix pour envoyer des messages qui inquiètent tous les passagers : « Où nous menez-vous, Capitaine ?.. Quelle est la composition exacte des gouttes que vous m’avez remises pour m’éviter d’avoir un rhume ? Combien ont coûté tous ces canots de sauvetage que l’on suspecte d’être inutiles et même dangereux ? Et si par ailleurs de nombreuses personnes devaient être hissées à bord pour quelque raison que ce soit, disposez-vous d’un plan d’attribution des cabines, et lequel exactement ? J’exige des éclaircissements ! »

      Après dissipation du brouillard, vous serez certainement déçu, le mirage des îles de vérité aura de nouveau disparu.

      1. “Le capitaine du radeau qui a perdu son cap” ou plutôt celui du bateau ivre que son équipage a passé par-dessus bord?

        Dans tous les cas, n’avons-nous pas ici le cas typique d’un naufragé médusé? D’un Titanic à lui seul? D’un Jonas à la dérive, écoutille flottant sur la mer des déconfitures, avalé par Moby Dick?

        1. En peu de lignes, c’est une belle et vivante histoire que vous donnez. Venez dans le blog qui fait suite à celui-ci, ce sera bienvenu parmi les sombres et inévitables commentaires !

  16. Madame Sandoz,
    J’apprécie beaucoup vos articles. Toutefois, dans l’article ci-dessus, vous utilisez deux fois le mot “haine” qui rappelle la réthorique anti-FN à la française. Ce mélange est indigne et le signe d’un grand défaut d’appréciation chez vous. La majorité des Suisses et des UDC n’éprouve pas de “haine”! Vous disproportionnez!Pour ce qui me concerne et les amis que je fréquente, nous ne voulons pas plus de réfugiés et d’étrangers en Suisse. Je m’insurge contre votre dialectique et je suis profondément déçu. J’ai le droit, sans éprouver aucune “haine” de refuser le multiculturalisme et l’invasion de mon pays. Ceux qui sont là, sont là mais pour moi et pour ma tranquillité, j’ai aussi le droit de dire que ça suffit!

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