Le temps de la réflexion

Le matin du 17 mars dernier, le Conseil national aurait dû, parmi d’autres objets, se pencher à nouveau sur l’initiative parlementaire des Verts libéraux concernant le « mariage pour tous ». Un minuscule petit virus en a décidé autrement. L’objet est donc renvoyé à la prochaine session. Puisse ce délai offrir à nos députés nationaux le temps de réfléchir ! Leur réflexion doit porter notamment sur la nécessité ou non de modifier la constitution fédérale pour permettre l’introduction dans la loi, du mariage pour tous.

 Selon l’office fédéral de la justice (avis du droit du 7 juillet 2016), une révision constitutionnelle n’est pas nécessaire

Cet avis s’appuie sur quelques opinions – nullement majoritaires – de juristes. Comme il s’agit d’interprétations et non pas de faits scientifiques purs, on nous pardonnera sans doute d’ouvrir le débat sur un sujet dont le moins que l’on puisse dire est qu’il concerne l’avenir de toute la société.

D’après l’Office fédéral de la justice et quelques autres juristes, quand la constitution fédérale dit, à l’article 14, « Le droit au mariage et à la famille est garanti » (principe existant d’ailleurs déjà dans la constitution de 1874 qui « plaçait le droit au mariage sous la protection de la Confédération »), cela ne ferait référence à aucun genre précis de mariage laissant au législateur, donc au Parlement, le soin de le définir.

Si l’on suit ce raisonnement, le terme de « mariage » dans la constitution actuelle signifierait donc simplement « union » de même – pourquoi pas ? – que dans les expressions courantes : « mariage de la carpe et du lapin », « mariage des couleurs » etc….

Or, au moment du vote de la constitution fédérale actuelle, en décembre 1998, la notion de mariage était celle appliquée par le code civil de 1907, soit l’union d’un homme et d’une femme ; selon l’Office fédéral de la justice toujours, cela correspondait seulement à une définition momentanément à la mode.

Certes, l’adaptation du droit du mariage au principe d’égalité, en 1984, a remplacé systématiquement dans le code civil les termes de « mari » et femme » par celui, épicène, « d’époux ». Mais toute la législation encore actuelle en relation avec le mariage, est construite sur la définition du mariage en tant qu’« union d’un homme et d’une femme ». Cela fait donc au moins 113 ans que le législateur interprète exclusivement le droit au mariage comme le droit d’union entre un homme et une femme. Il y a comme un petit air de précédent !

Même encore en 2000, quand la nouvelle constitution fédérale est entrée en vigueur, il ne serait venu à l’idée de personne que le droit au mariage qu’elle garantissait était le droit à toutes sortes d’union entre personnes, selon le bon vouloir du Parlement.

Que l’on soit bien clair

La mode actuelle est à une définition nouvelle du mariage. Quelques pays y ont déjà adapté leur droit. Certains s’en réjouissent, d’autres le déplorent. Mais on ne saurait à aucun moment soutenir que la notion de droit au mariage contenue dans notre constitution fédérale est une notion indéterminée dont le contenu peut être précisé selon le bon vouloir du Parlement. Si l’on veut donner une définition nouvelle du mariage, dans le sens de « mariage pour tous », donc autre que l’union d’un homme et d’une femme, il faut passer par une révision constitutionnelle et un vote obligatoire du peuple et des cantons. C’est d’ailleurs ce que demande l’initiative des Verts libéraux dont le Parlement devrait discuter, mais ce que l’Office fédéral de la justice déclare inutile.

Puisse le temps de pause imposé par un petit virus être favorable à la réflexion des parlementaires ! A quelque chose au moins, malheur aurait été bon !

 

 

 

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

34 réponses à “Le temps de la réflexion

  1. bonjour Madame; l’évolution des moeurs amène le mariage pour tous; je n’ y adhère pas mais qu’importe; la société offre des dérivatifs, et à mes yeux c’en est un; l’ultra-libéralisme s’en accommode d’autant plus qu’il se sent un à l’abri derrière ce genre d’affaire; cordialement;

    1. Il n’y a aucune évolution des moeurs. Il y a seulement une idéologie, dans un minuscule milieu d’intellectualoïdes d’extrême gauche, qui tente de tirer profit de la décadence pour changer le sens des mots. C’est une aberration que personne, dans le peuple normal, n’accepte. Simplement le rouleau compresseur de la propagande est là pour tenter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Les gens ferment leurs gueules, par peu, mais personne n’est dupe.

      Si demain on nous dit qu’un chien est un chat, on aura simplement changé le sens du mot chien, et du mot chat. Mais un chien ne sera jamais un chat et vice versa. Si on dit qu’un couple de deux hommes ou de deux femmes est “marié” on aura simplement changé la définition du mot mariage. Mais ces personnes ne seront jamais “mariées” même si la loi les considèrent comme tels.

  2. Certains penseront que le moment est mal choisi pour remettre la balle de coton sur la fileuse qui fait des nœuds. De mon côté, je pense au contraire qu’en cette période où nous tentons de protéger notre santé en restant incertain du futur, c’est le moment de s’orienter sur une voie juridique qui ne nous mène pas à une impasse. Afin que ne se créent pas de futures familles hommes et enfants en confinement naturel.

      1. Le message peut effectivement être interprété de deux manières différentes, et quel que soit le souhait qu’on a en rapport du mariage pour tous, le moment n’est pas mal choisi pour se préparer à agir selon son idéal, son bon sens, sa morale, ses représentations de ce qui est sain ou ne l’est pas, ses notions de liberté… C’est cela que j’ai voulu dire. Dans mon opinion que je ne donne pas mais qui n’est pas un mystère si vous suivez les blogs de Madame Sandoz, je ne suis pas ambigu. Vous pouvez donc lire le commentaire ci-dessus en lui donnant la signification qui s’accorde à vos opinions, il conservera tout son sens. Et nous n’aurons pas besoin de nous attribuer des Likes approbateurs ou réprobateurs.

        « End »

      2. Peut-être notre ami Dominic a-t-il voulu faire comprendre qu’à vouloir démêler ce sujet par trop épineux, on file du mauvais coton. Le mariage pour tous ou tous pour le mariage? That’s the question.

        “Le mariage n’est qu’un viol par procuration”, dit Fourier, qui précise qu’on ne sait pas ce qui est pire, la solitude d’avant ou celle d’après. A Panurge, venu l’interroger sur la grave question de savoir s’il doit se marier ou non, frère Jean des Etommeures répond: “Tout homme désire mariage. Cocuage est inévitable.” (Rabelais,”Gargantua”).

        “Le mariage est la cause principale de divorce” – Oscar Wilde.

        “Vingt années d’aventures font tomber une femme en ruine; ; vingt années de mariage font d’elle une sorte de monument public.” (Le même)

        “Le célibat? On s’ennuie. Le mariage? On a des ennuis.” – Sacha Guitry

        “Le mariage, c’est résoudre à deux les problèmes qu’on n’aurait pas eus tout seul.” (Le même)

        “Le mariage est comme le restaurant : à peine est-on servi qu’on regarde ce qu’il y a dans l’assiette du voisin.” (Le même encore)

        “C’est très joli la fidélité, mais c’est une arme à double tranchant. Combien de gens se croient tout permis dans leur mariage sous le prétexte qu’ils sont fidèles !” (Toujours le même)

        “La femme est obligée de choisir entre acheter un homme, ce qui s’appelle le mariage, ou se vendre aux hommes, ce qui s’appelle la prostitution.” – Victor Hugo

        “Traite des nègres : l’esclavage. Traite des blanches : le mariage.” (Le même)

        “Le mariage est une greffe : ça prend bien ou mal.” (Encore le même)

        Claude Lévi-Strauss, pour qui le mariage est le socle quasi universel de la famille, cite pourtant des cas très particuliers, dans des sociétés à maison, de mariages entre femmes chez certains peuples du Sahel, ou entre hommes chez les Kwakiutl d’Amérique du Nord (Claude Lévi-Strauss, « Histoire et ethnologie », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 38, no 6,‎ 1983, p. 1217–1231).

        Érasme explique par l’histoire de La Chasse aux Bénéfices « — Pamphage : Je suis pour le bonheur durable. Qui prend femme est heureux l’espace d’un mois ; qui a obtenu un bénéfice de bon rapport (une prébende) est heureux jusqu’au terme de sa vie. »

        Érasme se réjouit de sa vie de célibat, qui lui offre tous les avantages du mariage sans devoir en subir les inconvénients. Enfant illégitime, il professe que le mariage des esprits est plus grand que celui des corps (“Procus et Puella”).

        Dans le contexte du confinement actuel, avec la multiplication des actes de violence conjugale qui en résultent, peut-être ne serait-il pas inutile de relire son “Eloge de la Folie” (« Je ne suis pas le fruit d’un ennuyeux devoir matrimonial, je suis née des baisers de l’amour. » )

        1. Vous êtes né(e) des baisers de l’amour, mais après avoir lu les treize livres que vous citez, l’amour s’est envolé avec le tout dernier.

          1. L’amour n’est-il pas enfant de Bohème? Au Beaujolais-Village, elle (la Folie) préfère les beaux gilets volages.

  3. Ce “minuscule petit virus” vient bousculer les marottes de Mme Sandoz. Mais ce “minuscule petit virus”, bouscule ce pour quoi cette même Mme Sandoz s’est battue pendant des années. Le libéralisme a tout va, la délocalisation des activités ailleurs qu’en Suisse ou en Europe. Des moyens toujours plus faibles alloués a l’état pour régler les sujets régaliens, comme la santé, l’éducation, et j’en passe…
    L’avantage des marottes, c’est que ça permet toujours de faire diversion.

  4. J’ai cru que c’était une vieille chronique recyclée de 1973 ou environs, mais non, c’est juste frais d’hier…!?
    Si seulement ce minuscule virus pouvait améliorer la tolérance et l’ouverture d’esprit.

  5. Le mariage traditionnel ni les bonnes manières n’ont empêché le fait homosexuel très longtemps combattu en vain !
    Mme Sandoz se lance dans cette bataille d’arrière garde comme Don Quichotte contre ses moulins à vent !

    1. Faux! Elle ne se bat pas contre “le fait homosexuel”. Elle sait très bien que c’est un fait. Elle se bat contre l’usurpation par des lobbies homosexuels de l’institution du mariage, qui se définit, et ne peut se définir, que comme l’union d’un homme et d’une femme dans le but d’avoir des enfants ensemble.

      Ou alors elle se bat, si vous préférez, pour qu’on ne se mette pas à changer le sens des mots.

  6. Bonjour Madame Sandoz,

    On peut dire que vous trainez votre virus anti-homos depuis très longtemps et que si j’étais vous, je m’inquiéterais de cette persistance vu votre grand âge. Vous nous manqueriez terriblement.

    Vos comparaisons de “mariage de la carpe et du lapin” sont simplement odieuses et injurieuses. Pour rester dans le domaine animal, c’est comme si je vous traitais de grenouille de bénitier. Avec la seule différence que vous vous rapprochez de l’infraction à la norme pénale sur les propos homophobes qui vient de passer la rampe. Heureusement pour vous, et sauf erreur, elle n’est pas encore entrée en vigueur.

    Pendant que vous délirez dans vos certitudes et votre méchanceté, j’ai trouvé une nouvelle occupation. Je lis le blog de votre collègue M. Neirynck, qui me rappelle que parmi la classe politique suisse, il reste des gens sensés, éclairés et modérés. Votre antithèse en quelque sorte.

    1. Vous devez sans doute être encore une gamine pour déplorer le grand âge de dame Sandoz.
      Une gamine dont le verso des oreilles est encore trop humide pour ne pas vouloir admettre que la société ne peut effectivement pas simplement être changée d’un clic et d’un dictat, fût-il rouge, rose ou vert

    2. A Mme Mariéthoz: plutôt que d’invoquer les foudres du 261 bis CP ( inapplicable en l’espèce), et d’injurier publiquement Mme Sandoz, (grenouille de bénitier, grand âge, etc), vous feriez bien de prendre conscience que si votre point de vue plein d’aigreur et de méchanceté est publié, c’est parce que Mme Sandoz a eu l’honnêteté et la grandeur d’âme de le laisser paraître, la parution étant à la discrétion des blogueurs . Elle est donc au-dessus de vos bassesses.
      Cela étant, je souscris pleinement à vos compliments à l’endroit de M.J.Neirynck, dont les blogs sont très souvent fort pertinents.

      1. Je suis une gamine de 86 ans, je pense être plus âgée que Madame Sandoz, quoique… Ceci pour répondre à Catule. Et j’adore mon petit-fils homosexuel.

        (…)

        Madame Sandoz a peut-être un pouvoir discrétionnaire sur ce blog, à la portée très relative en comparaison avec celui de M. Neirynck.

        Mais elle a un devoir moral de publier les avis divergents. En ce point, je ne vois aucune “grandeur d’âme” mais juste une attitude cohérente et démocrate sans plus. Le minimum syndical si je peux me permettre !

      2. Vous voyez, Madame Sandoz, vous êtes piquée au vif et vous ne publiez pas tous les articles. Ma réponse vient de passer à l’as.

        Vous me rétorquerez que ceux qui dépassent votre seuil de la politesse ou de la correction ne seront pas publiés.

        En fait, vous faites uniquement jouer votre morale est trop étriquée, et ce blog n’est que pure subjectivité et arbitraire.

        1. Vous ne répondez pas à Me Santschi mais à moi et vous avez parfaitement compris pourquoi certains de vos commentaires ne sont pas publiés ou sont coupés.

          1. **** Si ce message vous est insupportable, de grâce ne vous faites pas de mal et je vous dispense alors de le publier *****

            Mais non, figurez vous je n’ai pas “parfaitement compris pourquoi certains de vos commentaires ne sont pas publiés ou sont coupés.”

            Dans vos préjugés et vos certitudes, vous en arrivez même à penser à la place des autres ou à exiger un conformisme de pensée selon vos valeurs.

            Je peux me faire remettre en place par votre disciple Santschi parce que j’ose attaquer vos valeurs communes d’un autre âge, mais je ne peux pas m’opposer à son raisonnement sous prétexte que “je devrais savoir pourquoi”.

            Que de sous-entendus, de non-dits, de préjugés, d’hypocrisie dans vos raisonnements.

            Vous n’arrivez même pas à assumer votre pensée. Vous êtes une prisonnière de votre bien-pensance.

            C’est triste, mais c’est bien peu de choses quant à la vraie misère que les gens vivent actuellement.

            A bon entendeur.

    3. Si, pour vous, Madame Sandoz a des idées d’un autre temps (et je passe sur vos autres “compliments” à son égard), elle, au moins, en a…. On attend toujours avec intérêt de connaître les vôtres.

      Mais, bien sûr, à l’impossible nul n’est tenu.

      (….)

  7. Encore un temps de réflexion heureusement (Dieu merci) : le mariage pour tous veut dire quoi ? Pour tous ? Polygamie ? Et quoi encore ? Non merci … il y a assez d’aides sociales pour aider une personne seule à vivre si elle a des problèmes financiers, des aides au logement, assurance, ….( surtout à Genève )

    1. Je me moque parfois de l’image du couple constitué de deux hommes qui veulent être père et mère d’un enfant, parce que c’est à mon avis une mascarade qui ne les mènera nulle part, et un enfant a le droit de grandir avec son père, sa mère ou les deux, naturels ou non, mais hors du monde homosexuel et ses carences. Le mariage pour tous veut donc dire « comme tout le monde » sans être comme tout le monde, et c’est là que je vois le ridicule du combat que mène la communauté gay. Je ne vais cependant pas assimiler ceux-ci à des polygames ou tout ce qui est possible pour les discréditer, ce serait s’éloigner du vrai sujet pour n’aboutir à rien, sinon conforter la thèse de la discrimination… Laisser entendre que les gays veulent constituer des familles pour profiter de l’aide sociale est une manœuvre peu sympathique et peu honnête, les exemples de réussites professionnelles associées à un haut niveau intellectuel et financier abondent dans le monde homosexuel. Les assistantes sociales vous diront bien que dans leur salle d’attente il n’y a pas que des coiffeurs et des couturiers !

      1. Là je dois dire que je suis déçu en bien par Dominic. Il est sorti de ses équivoques habituelles et nous révèle qu’au fond il n’est pas partisan du “mariage” pour tous. Ouf!

        Il met le doigt sur un point essentiel: il s’agit d’une mascarade et il est vain de tenter de faire croire que ce seraient des familles comme les autres, ou que ça soit inoffensif pour les enfants. Bravo pour la lucidité, qui vient après le flou.

        Je pense que Dominic, avec son approche excessivement empathique et un peu bizarre, qui m’irrite parfois, parvient à trouver des vérités auxquelles les idéologues LGBTQ semblent totalement imperméables. Cela rend son propos très convaincant.

        A l’heure actuelle il y a tellement d’actes de pouvoir de la part des autorités, et une propagande tellement étouffante pour imposer le “mariage” pour tous, qu’on finit par se dire qu’il sera inévitable que nous subissions cette mascarade légale pendant un temps.

        Je dis bien pendant un temps, car la nature finira par avoir le dernier mot. Il y aura finalement très peu d’homosexuels qui se marieront. Les enfants se feront toujours très majoritairement par la méthode traditionnelle. Puis, un jour, l’expérience sera abandonnée, tout simplement,mcar tout le monde verra qu’elle n’avait aucun un sens. On finira par être obligés de revenir en arrière et refaire une loi disant que le mariage ne peut unir que des personnes de sexe opposé. Et personne ne protestera. Car il sera devenu évident à tous que cette idée de mariage pour tous était aberrante.

        C’est comme pour les castrats. Il fut un temps, au XVIIIe siècle, où c’était tout à fait accepté. Même par le pape, puisque des castrats chantaient dans sa Chapelle Sixtine. Puis ça a été abandonné, et aujourd’hui tout le monde sent bien que c’était une aberration.

        Une fois qu’on aura abrogé le mariage homo, que faudra-t-il faire des vieux couples homos encore “mariés”?

        Faudra-t-il les démarier? Les déclarer unis par un partenariat enregistré? Je propose qu’on les laisse finir leurs jours paisiblement sans changer leur bizarre état-civil. Et ce, d’une part dans un esprit de tolérance, mais aussi pour qu’ils servent de témoins vivants de l’aberration dans laquelle, pendant un temps, les sociétés humaines peut tomber.

  8. Madame Antoinette Mariéthoz illustre à merveille un phénomène auquel nous assisterons bientôt : la menace ou le petit chantage de recourir à la nouvelle norme pénale pour faire taire, le comportement des impuissants qui cherchent remède à leurs lacunes. L’article du Code pénal qui a été voté n’est pas l’élixir à boire qui permettra de jouir d’une nouvelle représentation de soi dans un monde « plus juste… »

    Le mariage pour tous, c’est autoriser des chars sans roues à se lancer joyeusement pour avancer de quelques mètres puis : « Tout le monde descend, hommes, hommes et enfants ! » Pour aller où ? « Vers un nouveau Code de la route qui nous permettra d’avancer ».

  9. Juste pour l’information de nos blogueurs :

    Madame Sandoz vient d’effacer deux de mes réponses.

    Réponses fermes et dynamiques certes, mais sans aucune infraction aux normes pénales. Simplement déplaisantes.

    De plus, il a été procédé à la suppression d’un article d’un autre blogueur alors qu’il avait été précédemment publié, et auquel j’avais répondu. Sans doute Madame Sandoz a préféré supprimer l’article qu’elle avait publié, vu que la réponse que j’y apportais devait la contrarier.

    Donc Madame Sandoz joue rétroactivement avec les publications qu’elle supprime à souhait.

    Que ce fait soit publié me semble la moindre des choses.

    1. Eh bien Madame, je ne rejoins pas vos opinions, vous avez pu vous en rendre compte, mais j’admire votre force en apprenant que vous avez 86 ans, et trouve très honorable que vous souteniez votre petit-fils envers et contre tout. Laissons un instant de côté, si vous le voulez bien, la question du mariage pour tous sur laquelle nous ne nous entendons pas. Je vous proposerais d’entrer en combat pour une cause où votre élan et votre persévérance seraient bienvenus : j’ai vingt ans de moins que vous, et je réagis vigoureusement quand des commentateurs se permettent de tourner en dérision les propos de personnes en raison de leur grand âge. Mes répliques peu douces m’ont valu d’être effacé moi aussi dans divers blogs, mais je ne veux pas abandonner, et tant pis pour la frustration de n’être pas publié de temps à autre, on ne peut pas gagner à chaque fois et devons nous sentir fortifiés quand un message que l’on estime bien ficelé passe la rampe. Et parfois, pour vous aussi peut-être, nous pouvons avoir de bonnes surprises : Dernièrement, j’ai réagi contre un commentateur qui se moque régulièrement des personnes âgées, me sentant en colère que l’auteure le publie, et c’est à elle que je me suis adressé : « Le commentateur souhaite vous entendre rire en même temps que lui, il vous demande votre avis. Donnez-le lui, effacez-le, ce sera une geste plus positif que le silence ». Je ne m’attendais pas trop à ce que cette auteure, qui est psychologue, se remette en question et efface l’intrus. Mais elle l’a fait… Comme quoi il n’y avait rien à perdre d’essayer. La personne qui était moquée a 78 ans, moi 67, vous 86… Vous ne voulez pas avoir « des idées d’un autre temps », mais j’espère que vous n’avez pas abandonné entièrement ce vieux temps où l’on avait plus de respect pour les gens âgés. Nous pouvons nous efforcer de penser moins vieux, mais nos rides ne s’effaceront pas. Défendez avec moi le droit à nos rides d’exister, dans les blogs de Madame Sandoz ou d’autres pour ne pas trop la surcharger…

      1. Bien sûr que je défends ce droit à la vieillesse. Autant que ce droit au mariage pour tous.. Et mon petit-fils aussi avec sa sensibilité particulière, et qui est très aimant et très respectueux. Le plus aimant de ma famille si hétérosexuelle et patriarcale.

        Par contre, je ne vois pas à quel titre Madame Sandoz devrait priver mon petit-fils du bonheur auquel il a droit, et aux droits auxquels il doit pouvoir prétendre dans un état moderne. La finalité du mariage est une affaire personnelle. L’on pourrait aller au bout de principes à la limite eugénistes et décider que les couples stériles ne devrait pas accéder au mariage ? Mais où va-t-on avec ces ingérences dans la vie de chacun.

        On combat le mariage gay sur quel base ? Il génère une épidémie de gays ? Il risque de contaminer les gens ? Le pourcentage de gays dans le monde, l’histoire, les races, … reste constant. Que craint-on ?

        La définition du mariage devrait être maintenue sur des principes ancestraux ? Pour défendre quoi ? La tranquillité des gens qui sont rétifs à tout changement ? Doit-on sacrifier la liberté et le bonheur des autres, simplement pour arranger les contrariétés des gens pleins de préjugés.

        Ce mot préjugé me fait horreur. Dans ma vie de voyageuse, j’ai toujours été horrifiée de voir que la Suisse est la patrie du préjugé. Madame Sandoz cristallise pour moi cette attitude détestable. D’où mes coups de colère.

        Vivons, et laissons vivre de grâce. Et mêlons-nous de ce qui nous regarde.

        1. Personnellement, Madame, je souhaite que les homosexuels soient parfaitement heureux et qu’ils puissent vivre leur vie.

          En Suisse nous avons précsisément adopté un statut légal à cet effet: le partenariat enregistré.

          Je constate d’ailleurs que pendant la campagne sur ce partenariat enregistré, on nous a menti sans vergogne. On nous a certifié, juré, craché, croix de bois croix de fer, qu’après ça jamais on ne viendrait nous offenser en nous parlant de “mariage”, ni de GPA etc. Nous avons donc consenti à ce partenariat comme ultime concession pour sauver l’essentiel: l’institution du mariage. Mais maintenant les fanatiques LGBTQIXYZ etc ne se satisfont plus de cette solution.

          En plus ils veulent usurper l’institution du mariage, qui par définition pour des couples du même sexe est une imposture, puisque le mariage est, et sera toujours, pour des raisons biologiques impossibles à modifier, l’union d’un homme et d’une femme.

          Donc, en fin de compte, ce que veulent ces gens ce n’est pas vivre heureux, ni avoir l’égalité, c’est seulement changer le sens des mots. On veut changer le sens du mot mariage.

          A ce taux là, bientôt on nous dira que les chiens sont des chats. Mais oui. Pourquoi maintenir une discrimination entre les chiens et les chats? C’est un préjugé.

          Et puis, on ne pourra plus dire père et mère dans les actes d’état civil. On devra dire: “Parent 1” et “Parent 2”. Sinon ce serait une discrimination. Vous vous rendez compte jusqu’où va l’aberration?

          Donc, pour les animaux de companie c’est pareil. J’exige qu’on fasse cesser la discrimination. On n’a pas le droit de dire chien et chat. C’est discriminant. Il faut dire “animal de compagnie de catégorie 1” et “animal de compagnie de categorie2”. Non mais!

          En plus on vient pleurnicher que si on conserve les vocables normaux qui sont ceux du dictionnaire, et de la civilisation, (de toutes les civilisations d’ailleurs), c’est à dire père et mère, on offense ces pauvres chéris d’homosexuels. Ah bon? Et en interdisant les mots père et mère on n’offense personne peut-être?

          Je vous laisse méditer cet aspect des choses.

          1. Le mariage qui est « une imposture pour des couples de même sexe » sera peut-être un jour possible en ayant ses propres enfants. En octobre 2018, une équipe de biologistes généticiens est parvenue à obtenir des souris viables à partir de parents de même sexe (cellules-souches modifiées pour éliminer certains gènes). Songeons à ce qui était impossible pour les anciens, parce qu’impensable en l’état des connaissances et des représentations du moment…

          2. Ce serait vraiment l’eugénisme dans toute son horreur! Je ne pense pas que cela soit voulu ni même souhaité par qui que ce soit!

          3. Abrahim Hassan, né en 2016, a le génome de trois parents. Il a hérité de l’ADN mitochondriale d’une autre femme que sa mère, pour éviter qu’il ne soit atteint d’une maladie génétique. Ce ne fut que le premier d’une longue liste de parents bénéficiant de la méthode pour sauver leurs enfants avant même leur conception.

  10. C’est intéressant, chère Madame Sandoz, qu’à nouveau vous ne publiez pas mon dernier commentaire qui reprend mon argumentaire très émotif sur le mariage gay.

    L’on m’a reproché dans ce blog de ne pas partager mes idées. Ce que je faisais pourtant dans ce message non publié.

    Cette non-publication est presque systématique chez vous, dès lors que j’exprime avec mes sentiments personnel des convictions qui vont à l’encontre des vôtres. Je l’ai remarqué par le passé. Ces messages ont tous comme commun dénominateur qu’ils montrent mes sentiments à nu et sans fard.

    J’en arrive donc à penser que ce ne sont pas mes convictions qui vous dérangent, mais la sensibilité et les sentiments avec lesquels je les exprime.

    En définitive, n’est-ce pas l’orgueil et un coeur de pierre qui vous emprisonne ?

  11. @ Madame Sandoz (qui j’espère prendra avec un peu d’humour que je déroge à la règle, en l’absence de boutons rouges sous nos commentaires).

    C’est aujourd’hui dans notre vie que nous pouvons penser “comme le monde entier”. Demain ou plus loin, l’humain pensera à son monde entier toujours bien existant, dans lequel le nôtre ne serait qu’un gouffre qui se referme (hypothèse d’un homme sans âme).

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