Variations sur l’impermanence des choses et la force de l’esprit

Notre Hébergeur, Tempus-Omnipotens, qui avait lancé sa plateforme de blogs le 4 septembre 2015, a donc décidé, certainement “dans sa très grande sagesse”, de la détruire, un peu comme les bouddhistes thibétains du grand-véhicule passent la main sur leur mandala de sable pour l’effacer une fois qu’ils l’ont achevé pour bien exprimer l’impermanence des choses de ce monde.

Il est vrai que toute permanence n’est qu’illusion ou, pour être plus positif, que tout (matière et énergie) n’est que mouvement, fluctuation, passage d’un champ de forces à l’autre, d’une fraction de temps à une autre, à l’occasion duquel une modification de la réalité peut se produire ou non, conduisant à toujours plus d’entropie et peut-être à « quelque-chose ».

Revenons sur Terre ou plutôt considérons le système que nous formons ensemble, vous-mêmes, chers lecteurs, avec moi-même via les articles de ce blog ouvert dès l’Origine, en 2015, et avec la Direction du Temps.

Nous avons atteint les 5400 commentaires (pour 420 articles). C’est important car peu ont manqué de substance. Tous ensemble, par nos échanges, questions, réponses, confrontations, nous avons contribué à créer une réflexion tangible car lisible, sur les « grandes questions » essentielles qui se posent à l’homme aujourd’hui et sur les moyens concrets de sortir de notre berceau pour un jour mieux pouvoir y répondre. C’est cela le mandala de sable que nous avons réalisé ensemble. Même vouée à disparaître, cette construction n’est pas rien car elle nous a profité aussi bien individuellement que collectivement. Elle a « été » et elle a enrichi l’intellect de chacun de nous.

Je voudrais donc vous remercier, vous tous, d’abord les commentateurs fidèles bien sûr mais aussi les épisodiques, les exceptionnels par leur parole, et même les simples spectateurs muets mais attentifs, par la chaleur de leur nombre et leur attention inexprimée mais réelle, chacun ayant à sa façon apporté sa contribution.

Ce qui fait d’abord l’intérêt des blogs par rapport aux articles de journaux, ce sont précisément les échanges, les réactions immédiates, les interventions, les réponses, comme si nous étions sur l’Agora de nos ancêtres, avec en plus la trace écrite qu’il en reste. D’un autre côté, leur intérêt par rapport aux échanges sur plateaux de télévision ou de radio, c’est la possibilité pour chacun de mieux réfléchir avant de s’exprimer, de « tourner sept fois la langue dans sa bouche » (ou « sa plume dans l’encrier ») comme le dit l’expression populaire. Cela permet à chacun de fournir d’avantage d’arguments ou d’être plus pertinent, de choisir ses mots, de vérifier ses sources, de revenir pour compléter sa pensée déjà exprimée. L’avantage du blog sur le tweet c’est qu’on peut nuancer son expression au-delà d’une interjection enveloppée ou d’un ressenti brutal et donc mieux s’expliquer aux autres et ainsi mieux se comprendre soi-même. Et c’est enfin mieux qu’une simple lettre aussi bien écrite soit-elle car toute personne intéressée en profite et peut participer à l’échange pour y ajouter son grain de sel.

Je suis convaincu que lorsque l’homme sera sur Mars, cette relation pourra continuer sans que le décalage de temps résultant de la finitude de la vitesse de la lumière pose des problèmes insurmontables. Le blog est l’avenir des relations sociales tant que nous resterons les uns et les autres à une distance raisonnable. Et avec 22 minutes-lumière maximum, dans un seul sens, la distance Terre-Mars restera un éloignement acceptable (compte tenu bien sûr du temps de réflexion et d’écriture puis du temps de voyage de la réponse). Comme je n’ai pas l’intention de partir plus loin que Mars, nous pourrons continuer sous d’autres cieux que ceux du Temps, à échanger et à nous enrichir mutuellement l’esprit dans les mêmes conditions optimales. NB : Si je ne pars pas (le Starship ne vole toujours pas et je suis conscient du temps qui passe) je suis convaincu que d’autres partiront.

Lorsque cette colonie sur Mars, à laquelle j’aspire, sera établie, on pourra dire que la «cognosphère*» humaine aura généré son premier alter-ego extraterrestre. Les deux communautés pourront se féconder mutuellement de leur vécu ou de leurs observations réciproques mais finalement la différence de lieu ne changera pas grand-chose pour les problèmes qui nous motivent. Les personnes qui partagent nos préoccupations et intérêts ou notre passion, peuvent tout aussi bien vivre sur Mars que sur Terre. Elles resteront dans la même proximité puisque disposant de quasiment les mêmes possibilités de communiquer. Et comme sur Mars nous aurons certainement (car ce sera vital) une copie des « data-bases » terrestres, nous aurons les mêmes sources pour nous nourrir, réfléchir et spéculer. La seule différence ce sera les conditions environnementales permettant le travail et la réflexion et sur ce point il est moins que certain que les conditions terrestres soient plus favorables que les conditions martiennes.

*ensemble des têtes pensantes et communicantes.

Comme j’y ai fait allusion plus haut, on peut élargir notre cercle au-delà des commentateurs. Ceux-ci sont ceux à qui j’ai d’abord naturellement pensé mais il y a aussi les autres, les lecteurs fidèles mais discrets, au premier rang desquels évolue la cohorte des abonnés-silencieux. J’en connais certains comme on a aperçu des météores, et qui de temps en temps me font part directement de leurs observations ou de leurs sentiments, sans pour autant recourir à l’écrit sur le blog. Je peux donc vous assurer que cette nébuleuse qui forme l’essentiel en nombre des quelques 700.000 visiteurs au total ayant effectué quelques 1.750.000 incursions dans notre monde, existe bel et bien et qu’elle nous enveloppe de sa chaleur lointaine, un peu comme la Ceinture d’Astéroïdes (qui est en réalité la Ceinture des Abonnés) mais aussi les Ceintures de Kuiper ou encore les Nuages de Oort pour les plus lointains et les plus froids. Ses éléments constituants ne sont pas lisibles eux-mêmes mais ils participent néanmoins à notre système en lisant mes articles et vos commentaires. Et de temps en temps, quand l’envie de participer est trop forte, l’un ou l’autre se risque à envoyer un message et devient alors visible en rejoignant notre communauté vivante car inter-communicante, un peu comme une comète décroche de son nuage glacé et descend jusqu’à nous.

Nous avons même eu quelques objets interstellaires qui n’avaient jamais lu un article du blog mais qui ont interféré en passant, en donnant leur avis sur quelque chose ou n’importe quoi (tout n’est pas publié !), et en repartant aussitôt très loin dans l’infini d’où ils venaient et qui sans doute les appelait, à moins que leur vitesse ne leur ait pas permis de s’arrêter chez nous. Je les salue aussi comme on lance une bouteille à la mer ou plutôt une balise dans l’espace en réaction à un espoir diffus, pour qu’eux-mêmes se rapprochent à nouveau (maintenant sous d’autres cieux), si la trajectoire de leur réflexion le leur permet et au cas où notre force gravitationnelle, qui s’est exercée sur eux une première fois lors de ce passage, puisse un jour les faire revenir…si bien sûr ils ont alors quelque chose de pertinent à dire.

Il y a eu aussi dans un passé dont nous nous sommes maintenant heureusement un peu éloignés, un accident extraordinaire comme le fut l’extinction de l’Ordovicien-Silurien. Je fais référence à la supernova de l’étoile-massive hélas proche, nommée Sylvia Ekström qui, enflant considérablement à partir de son domaine de compétence, l’astrophysique, pour faire intrusion dans la planétologie, l’exobiologie et même l’astronautique, était parvenue à son stade d’implosion avant explosion, en faisant du « battage » à propos de son livre « Nous ne vivrons pas sur Mars ni ailleurs ». J’avais trouvé très mauvaises les raisons qu’elle avançait dans ce livre telles qu’elles avaient été publiées dans la Presse, sur l’impossibilité de transporter notre vie humaine ailleurs que sur Terre. Je m’étais malheureusement permis de les critiquer avant d’avoir lu son « chef-d’œuvre » moi-même, car je pensais en avoir suffisamment compris la teneur et le sens, rien que par ce qu’en rapportaient les autres. Je ne m’étais pas trompé car ma lecture n’a fait finalement que conforter la mauvaise opinion que j’avais des arguments utilisés baignant dans un océan de certitudes infondées et d’a-priori bancals. J’aurais cependant dû être plus prudent car notre planète a bien failli brûler à cette occasion comme si un sursaut gamma l’avait touchée. Mais le rayonnement brutal de cette étoile hostile s’est vite éteint, la vie a repris, nos échanges ont recommencé à fleurir et à produire leurs fruits.

Alors aujourd’hui ce blog est à nouveau confronté à une onde de destruction massive. Mais cette fois, elle est annoncée et certaine. Après la date fatidique du 30 juin 2023, il ne peut rien rester dans le cadre actuel de ce monde que nous avons construit puisque ce cadre lui-même aura disparu. Notre Univers est plein de systèmes ou d’astres morts. Certains ont été détruits comme le sera le nôtre. Beaucoup d’autres sont peut-être (je dirais volontiers « sans-doute ») totalement stériles parce qu’ils n’ont jamais été porteurs des ingrédients nécessaires. De toute façon on ne peut pas compter sur eux ; trop lointains, nous n’en connaissons encore que ce que nous en dit leur lumière. Et puis nous avons nos spécificités. Il n’y a donc pour nous qu’une seule possibilité, migrer ailleurs, comme un jour certains d’entre nous iront sur Mars. Il ne tient qu’à moi mais aussi à vous-même que notre propre système continue dans ce contexte à tourner autour de son Soleil brûlant mais nourricier que sont les connaissances accumulées par tous, les publications scientifiques paraissant dans le monde entier, vos commentaires toujours renouvelés et l’esprit critique de chacun. Je serai le 30 juin, pour ma part, aussi prêt que possible à partir pour transplanter notre blog sous de nouveaux cieux.

Toute construction matérielle est fragile comme nous le rappelle le mandala de sable. Mais les constructions intellectuelles peuvent s’avérer plus solides, comme l’est l’esprit de ceux qui dessinent le mandala en se nourrissant aux mêmes sources intellectuelles et en le perfectionnant à chaque représentation qu’ils en font. C’est ce que j’espère et que je souhaite. Dans ces conditions, si notre transition pour sortir de l’orbite du Temps réussit, on pourra une fois de plus dire avec Pangloss que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, en attendant d’en découvrir un autre et peut-être un jour la clef de tous les mystères.

Aux étoiles !

Illustration de titre : vue d’artiste de notre système planétaire encoconné dans son Nuage de Oort. Crédit : Pierre Carril, Novapix (ref : a-com99-90007). Pierre Carril est un des meilleurs illustrateurs spatiaux. Il a notamment obtenu des contrats de l’ESA (magnifique illustration du programme Aurora).

Pour (re)trouver dans ce blog un autre article sur un sujet qui vous intéresse, cliquez sur :

Index L’appel de Mars 23 04 20

Et pour continuer à lire les nouveaux articles de ce blog après le 30 juin:

https://www.contrepoints.org/

Pierre Brisson

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l'Association Planète Mars (France), économiste de formation (Uni.of Virginia), ancien banquier d'entreprises de profession, planétologue depuis toujours.

22 réponses à “Variations sur l’impermanence des choses et la force de l’esprit

  1. Je pense que infomaniak devrait se lancer et offrir une plate-forme innovante et performante pour les blogs de Suisse-romande.

    Bravo pour votre constance et l’excellence de vos blogs !

  2. Magnifique image de titre!
    En ce qui concerne le fond de l’article de ce jour, comment les responsables du “Temps” peuvent-ils aussi “superbement” ignorer l’opinion de leurs lecteurs, qui ont très clairement et quasi-unanimement déploré la disparition annoncée de l’espace de réflexion et de débat qu’était leur espace blogs (quitte éventuellement à mieux l’encadrer si nécessaire)? L’avis des lecteurs n’a donc aucune importance pour eux? Qu’ils ne s’étonnent pas alors de les perdre!

    1. Avez-vous pris la peine de lire les explications que la rédaction du “Temps” a données, dans sa rubrique “Hyperliens”, sur ses raisons de fermer les blogs? Un journal est un service public. Dans la mesure où les blogs, partis d’une heureuse initiative et auxquels tant d’auteurs ont apporté une contribution remarquable, ont aussi été par malheur vus par une certaine faune de lecteurs, et même par quelques bloggeurs, comme une sorte de “no man’s land” qu’ils pourraient squatter pour y déverser leur fiente verbeuse en messages haineux, insultants, en attaques à la personne et en désinformation, quel autre choix le journal, responsable en dernier ressort du contenu qu’il publie, avait-il que de fermer les blogs, quitte à en faire payer le prix aux meilleurs d’entre eux – ce que l’on ne peut bien sûr que regretter?

      Comme le rappelle la rédaction, le paysage médiatique évolue avec la multiplication des plateformes accessibles au public. Tout service de presse doit y faire face, sous peine d’être condamné à disparaître. Après la fermeture de plusieurs publications romandes, dont la dernière en date et parmi les plus marquantes a été celle de l'”Hebdo”, “Le Temps” a fait le pari de miser sur une formule encore inédite, à ma connaissance, dans la presse, celle de confier sa gestion financière – faut-il rappeler qu’un journal es d’abord une entreprise? – à une fondation à but non lucratif, elle-même soutenue par trois autres fondations de même statut? Pari non sans risque dont il est encore trop tôt, faute de recul, pour apprécier le bien-fondé.

      Mais ce n’est à coup sûr pas en se confortant de regrets et en accusant “Le Temps”, qui ne demande au contraire que de maintenir ses liens avec eux, de lâcher ses lecteurs, qu’on contribuera à lui assurer sa survie. A sa place, qu’auriez-vous fait?

      1. @R. Nieland: “Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage”! Dans la grande majorité des cas, les blogs du “Temps” étaient de haute tenue et apportaient des réflexions et informations qu’on ne trouvait nulle part ailleurs, ce qui apportait un “plus” indéniable au site de.ce journal. S’il y a eu, il est vrai, quelques dérapages, la bonne attitude aurait été de les recadrer en durcissant la charte pour pouvoir en exclure les perturbateurs, et non pas de “punir” indifféremment et globalement l’ensemble des blogueurs. Cela revient à “jeter le bébé avec l’eau du bain” (autre expression populaire!). Chaque lecteur de ce site en tirera les conséquences qu’ii voudra; pour moi, la cause est entendue et je ne serai visiblement pas le seul, à lire l’immense majorité des commentaires.

        1. Qui donc veut noyer son chien? Vous avez on ne peut plus raison de rappeler que les blogs apportent des réflexions et des informations qu’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est d’ailleurs ce que j’ai rappelé dans ma demande d’explications à la rédactrice-en-chef du “Temps”, Madame von Holzen, après l’annonce de l’arrêt des blogs que, comme la plupart d’entre nous, je ne pouvais que déplorer.

          Mais sa réponse n’a pas moins été sans ambiguïté – je la cite:

          “…le blogueur est responsable du contenu, mais en réalité la responsabilité finale de tous les contenus et commentaires publiés en ligne sur cette plateforme incombe au Temps, en tant qu’éditeur. Nous avons dû gérer des problèmes liés à des contenus que nous n’avions pas décidé de publier, mais dont nous portions la responsabilité. Il en va de même pour certains commentaires mis en ligne sous des post de blogs, avec là aussi, parfois, des situations assez extrêmes.”

          Comme vous pouvez le constater, ce sont en substance les explications que la rédaction du journal a publiées le lendemain dans sa rubrique “Hyperliens”. Monsieur Christophe de Reyff, qu’on ne peut soupçonner de favoritisme, les a jugées d’ailleurs “suffisantes” dans le message qu’il a posté sur un autre site.

          Il ne m’appartient ni de juger, ni de critiquer une telle décision. Je ne peux que faire des constats. Or, l’un des premiers est que faire cohabiter les blogs, qui relèvent de l’écriture personnelle, auto-représentative et qui s’adressent à une communauté de personnes partageant les mêmes opinions politiques ou les mêmes passions, avec un journal généraliste destiné au grand public, ne va de loin pas de soi. L’article de presse (je suis journaliste de formation) a des règles précises, comme l’article destiné à une publication académique (je suis aussi chercheur). Mais à quelles règles le blog obéit-il? A pour ainsi dire aucune. Son statut légal est des plus flous. La première chose qu’il conviendrait donc de faire ne serait-elle pas d’en fixer le cadre?

          J’en ai parlé à Madame von Holzen, qui se dit ouverte à la discussion à ce sujet. Pourquoi ne pas envisager un échange entre lecteurs, qui peuvent, eux aussi, être des sources d’information, bloggeurs et rédacteurs de ce journal pour tenter d’en définir les modalités?

          Pardonnez-moi de donner l’impression d’enfoncer des portes ouvertes, mais si chacun se retranche derrière ses positions de repli plutôt que de chercher ensemble un terrain d’entente, comment une solution à ce problème bien réel pourra-t-elle faire surface?

          Cordialement,
          RN

          PS – Monsieur Brisson, si vous jugez mon message inutile, n’hésitez pas à l’ignorer.

          1. Cher R.N.
            Merci de rechercher une solution.
            Concernant le contrôle des blogs, je veux simplement préciser:
            1) Sur les blogs du Temps, le bloggeur a la totale liberté de publier ou non les commentaires qui sont proposés sur l’article qu’il a écrit;
            2) Aucun bloggeur ne s’est imposé au Temps (la plateforme des bloggeurs du Temps n’est pas une “auberge espagnole”). Si un bloggeur ne convient pas à la Direction du Temps, cette Direction peut lui couper l’accès à sa plateforme.

    2. J’ai apprécié de manière diverses les blogs du Temps et surtout les commentaires anonymes, remplis de climato-négationnistes et de gens d’extrême-droite dans d’autres forums.

      Dans celui-ci, j’ai goûté les débats techniques fouillés y compris chez MM. Brisson et Haldi mais je n’ai pas apprécié les effets de manche populistes pour ridiculiser Joe Biden ou Jules Verne, moi qui vient du milieu de la science politique par mon père et connaît les 81 romans de Jules Verne, y compris aux réflexions les plus avancées sur notre temps tel “Paris au XXème siècle” ou “2889” où justement Jules Verne dénonçait la future désinformation des forces économiques puissantes que j’appelle oligarchies et non libéralisme car le véritable libéralisme implique le RESPECT des idées de l’autre camp en débat, même si elles sont ultra-progressistes et remettent en cause les blocages ou discriminations existants. ABE. Encore merci.

  3. J’avais imaginé, un peu naïvement, que ces blogs ne disparaîtraient que le jour où notre étoile, notre soleil, passerait en mode géante rouge.

    1. Certes! Je l’espérais aussi mais l’événement qui nous touche prématurément, démontre l’importance du caprice et de l’accident dans nos vies. Pas plus que dans la Nature, la rationalité ne préside à nos destinées (même si à grande échelle, les aberrations sont lissées).

  4. Trois variantes sur “l’impermanence des choses et la force de l’esprit”:

    Première variante:
    “Il était une fois un jeune homme nommé Jack qui possédait un magnifique cheval alezan. Un jour, il décida d’emmener son cheval dans les montagnes pour le weekend afin de profiter du beau temps printanier. Cependant, alors qu’il traversait une forêt, sa bride se brisa et Jack fut obligé de continuer à pied sans pouvoir rentrer chez lui.

    Jack était déçu mais refusait de renoncer. Au lieu de cela, il se mit en route et marcha tout au long de la journée jusqu’à ce qu’il rencontre un vieux mendiant assis près d’un ruisseau. Le vieillard avait perdu ses jambes et ne pouvait plus voyager seul. Jack lui proposa de l’aider et ils commencèrent leur voyage ensemble.

    Le lendemain matin, ils arrivèrent à un village où ils trouvèrent refuge pendant la nuit. Cependant, lorsque Jack sortit son argent pour payer leur logement, il s’aperçut que quelqu’un l’avait volé pendant la route. Jack était abattu mais le vieillard lui dit : “Ne t’afflige pas, mon garçon. Les biens sont impermanents et peuvent être perdus ou détruits en quelques instants, mais l’esprit est fort et peut traverser les obstacles.”

    Inspiré par ces mots, Jack continua son chemin avec le vieillard qui lui raconta des histoires incroyables de gens qui avaient affronté des défis encore plus difficiles que celui de Jack et qui étaient toujours parvenus à triompher grâce à la force de leurs esprits. Enfin, ils atteignirent le village natal de Jack et lorsqu’ils passèrent devant la maison de la famille du vieillard, ils virent que tous les habitants étaient morts depuis des années.

    Malgré cette tragédie, le vieillard resta optimiste et encouragea Jack à rester positif face aux difficultés de la vie. Plus tard, Jack retourna à la ville et utilisa les enseignements du vieillard pour gérer les embûches de la vie adulte. Il apprit que même si les biens pouvaient être perdus, l’esprit restait fort et capable de vaincre tous les obstacles.

    Finalement, Jack put acheter un nouveau cheval et commença à explorer de nouvelles régions de la terre accompagné de son meilleur ami, le vieillard.”

    Seconde variante, une version latine:
    “Cupio dissolvi omnia, sed non animum meum in illo loco habere, ubi ego jam eram,” – Petrus Abaelardus Ce qui se traduit par: “Je veux tout abandonner, mais je ne veux pas avoir mon esprit là-bas où je suis déjà”, disait Pierre Abelard (philosophe et théologien français)

    La citation souligne le caractère impermanent de toutes les choses terrestres, y compris notre corps physique et nos sentiments passionnels. L’unique chose permanente est notre esprit intérieur, que nous devons cultiver et garder présent dans nos actions et pensées quotidiennes.”

    Troisième variante, une version moderne:
    “Change is the law of the universe. You can either resist it and suffer the consequences or flow with it and enjoy the ride,” – Dan Millman (auteur américain).

    Cette citation souligne comment l’univers évolue constamment et que notre capacité à accepter et à travailler avec les changements permet de mieux vivre la vie, plutôt que de résister à l’impossible. En acceptant le flux constant de la vie, nous pouvons naviguer vers un avenir satisfaisant et harmonieux.

    De cette manière, nous avons discuté trois versions différentes sur l’impermanence des choses et la force de l’esprit. Chacune d’entre elles offre des perspectives intéressantes et inspirantes sur la façon dont nous percevons et naviguons dans l’existence humaine.”

    Auteur: “Open Assistant” (https://open-assistant.io/fr/chat/). Ce “chatbot” concurrent en source libre et gratuite de ChatGPT, auquel j’ai demandé de commenter le titre de votre article, n’a pas encore lu le texte lui-même. Peut-être pourriez-vous envisager une collaboration avec lui pour la suite de vos blogs… A la différence de celui d’OpenAI, il n’exige aucune clé d’accès ni ouverture de compte et ne facture pas ses prestations. Et il se dit se sentir déjà inspiré pour son prochain article à la seule lecture de votre titre. Qui dit mieux?

  5. Bien sûr, bien sûr… mais les esprits qui commandent à cette fermeture ne sont-ils autre chose que des tigres de papier? Les hommes doivent s’assembler pour réaliser. La liberté d’expression ne mérite-t-elle pas mieux que d’être laissée comme privilège à ceux qui peuvent s’acheter des médias? Regardez un peu ce qu’ils en font. Un blog, cela signifie: la connaissance et la force des convictions est dans chaque citoyen. Pour y faire face, de nombreux groupe d’intérêt entretiennent des fermes à trolls. Les Russes sont connus, l’UE l’avait mis dans son budget (je ne sais pas ce que cela est devenu), les lobbies nucléaires interviennent souvent ici. La démocratie est de notre responsabilité et elle mérite mieux qu’un lâche abandon.
    Nous, citoyens de Suisse sommes parfaitement capables de débattre intelligemment et avec respect. Cet outils démocratique qui est nôtre doit survivre. N’est-il pas?

  6. Bonjour Monsieur
    Tres dommage que ce blog disparaisse; beaucoup de domaines interressants ont ete abordes; d autres restaient a discuter comme la medecine et la chirurgie dans des vaisseaux comme starship, comme les systemes de secours a mettre en place en cas de probleme pendant le voyage , comme les applications de l intelligence artificielle aux voyages interplanetaires, comme la rencontre non prevue avec une autre forme de vie ou d intelligence ….
    Tres cordialement

  7. Bonjour,
    Je suis allé voir sur contrepoint, mais je n’ai pas trouvé le moyen d’accéder à vos blogs.
    Pouvez-vous nous préciser comment faire ?
    Merci d’avance

    1. Merci d’avoir fait la démarche!
      Aujourd’hui, si vous allez sur le site ( https://www.contrepoints.org/ ) vous ne trouverez pas d’article à mon nom puisque Contrepoints n’en a pas publié cette semaine.
      Par contre vous trouverez les anciens articles publiés en tapant mon nom dans le cartouche “que cherchez vous?” ou en allant à la liste des auteurs (classés par prénom, dans mon cas sous la lettre P).

  8. Lecteur “silencieux” mais fidèle, je vous remercie pour toutes ces informations sur l’exploration spatiale
    (et de Mars en particulier).
    J’aurai plaisir à vous suivre sur Contrepoints.
    Cordialement.

    1. Merci Gilles. Je ne vous connaissais pas et vous êtes effectivement la preuve tangible de cette communauté qui, je le sais, existe bien autour de ce blog, même quand elle ne s’exprime pas. Votre chaleureuse attention m’est un encouragement pour continuer à m’exprimer.

  9. Un poste de chroniqueur pour traiter, comme vous l’avez toujours brillamment effectué, dans ce domaine de la recherche spatiale n’était pas possible ?
    Je resterai un lecteur fidèle pour cette conquête spatiale, tellement d’actualité à plus d’un titre (je ne comprends pas la décision prise), et me rendrai sur votre blog hébergé sur le site contrepoint.org. que vous proposez.

    1. Merci cher Docteur. Merci de votre fidélité et de votre engagement à continuer.
      .
      La médecine est évidemment un des domaines clefs de l’exploration par vols habités. Je compte sur vous pour continuer à intervenir si vous constatez un point important qui ne serez pas traité ou mal-traité dans mes articles dans ce domaine de compétences très complexe.
      .
      Un poste de chroniqueur, pourquoi pas mais il ne m’a pas été proposé par “Tempus Omnipotens”. Vous pouvez toujours lui adresser votre prière (mais je crains qu’elle ne tombe dans le vide).

  10. “Si tu as échoué, recommence” Epictète. On peut épiloguer sur les raisons affirmées et sur les motivations cachées de la direction. Mais ce serait temps perdu

  11. c’est un peu général, cette “economie” : Orange France ferme toutes les “pages perso” en septembre.

    1. Je ne sais pas pour Orange en France mais je pense qu’en Suisse ce ne sont pas des considèrations économiques qui ont conduit Le Temps à supprimer sa plate-forme de blogs.

Les commentaires sont clos.