Le mouvement SETI, difficultés, beauté et espérance

L’origine

L’intuition que d’autres intelligences habitent le Cosmos est ancienne. Dans les temps modernes, Giordano Bruno, brûlé sur le bucher par l’Eglise catholique en 1600 pour en avoir proclamé sa conviction, en est peut-être l’expression la plus forte et la plus tragique. Mais longtemps on y a crû sans chercher à communiquer avec elles puisque c’était « hors de l’entendement ». Les rêveurs ont commencé à en envisager la possibilité quand Constantin Tsiolkovski a élaboré sa théorie des fusées à la charnière des XIXème et XXème siècles. Mais on était encore loin de mettre en place une organisation pour recueillir des signaux car on n’avait aucune idée de ce qu’ils pourraient être. La découverte, accidentelle, que les astres émettent des ondes radio ne date que de Karl Jansky en 1933 et personne n’a rien fait de ces « ondes cosmiques » jusqu’après la guerre et plus précisément le début des années 1950.

Pour SETI (« Search for Extra-Terrestrial Intelligence »), « tout » a commencé en 1959 par un article paru dans la revue scientifique Nature, dont les auteurs étaient Giuseppe Cocconi et Philip Morrison (Université de Cornell), « Searching for Interstellar Communications ». Cet article intervenait aux Etats-Unis dans un contexte particulier qui était celui des OVNI, les Américains étant traumatisés par la guerre froide, passionnés par le développement de la science-fiction (le film « La Guerre des mondes » d’après HG Wells date de 1953), et la radioastronomie mondiale étant entrée dans une phase de fort développement après une période de « gestation ». La réalisation des premiers grands radiotélescopes date de ces années : Arecibo (terminé en 1963), Green Bank (1958/59), Parkes (opérationnel en 1961), Jodrell Bank (opérationnel en 1957).

Résumant le problème qui était dans l’air du temps, l’interrogation d’Enrico Fermi, « Where are they ? » remonte à 1950 et l’équation de Frank Drake, à 1961. Il y avait, à l’époque, peu de doute (pour ne pas aller jusqu’à dire « aucun ») sur le fait qu’« ils » existassent, le seul problème était comment établir un contact.

Dans ce contexte psychologique, à défaut de pouvoir les rencontrer lorsqu’ils nous visitaient, puisqu’ils semblaient nous éviter, il paraissait logique de chercher à capter une manifestation de leur vie à sa source même, donc provenant de leur propre monde. Mais l’Univers est vaste. Il fallait donc réfléchir et s’organiser pour avoir le maximum de chances de réussir.

Les modalités du contact

Les télescopes exploitant la lumière visible n’étant pas assez puissants pour nous permettre de voir les planètes hors du système solaire, on se tourna vers les émissions-radio cosmiques, nouvellement découvertes, qui semblaient les seules susceptibles de transmettre beaucoup plus loin une information précise et chargée de sens ou, dans un premier temps, structurées de telle sorte qu’elles apparaissent artificielles. Il fallait ensuite que l’émission puisse arriver jusqu’au sol de la planète (la nôtre et la leur) en supposant que la leur avait a priori, comme la nôtre, une atmosphère qui faisait écran à une bonne partie du spectre électromagnétique. Il fallait ensuite envisager une bande de fréquences qui soient relativement faciles à émettre avec le minimum d’énergie, et qui soient susceptibles d’un maximum de cohésion sur les longues distances. Il fallait ensuite que la puissance de l’émission soit suffisamment forte pour être perçue ou les instruments suffisamment sensibles pour l’identifier.

Cela impliquait d’abord une distance qui ne fut pas trop grande. Les concepteurs du projet voulurent se limiter à une sphère de 1000 années-lumière, estimant que cela correspondrait à la plus lointaine possibilité de réaction à l’exploitation des mines d’argent d’Espagne par les Romains. Cette exploitation avait en effet occasionné une pollution au plomb sans précédent, qui n’aurait certainement pas pu échapper à des observateurs (ou des guetteurs) attentifs (qu’on supposait évidemment beaucoup plus capables technologiquement que nous). Ils auraient pu en prendre connaissance mille ans après le début de l’exploitation et leur réaction aurait mis mille ans additionnels à nous parvenir. Par ailleurs, il fallait que les fréquences ne puissent être confondues ou troublées ni avec celles de l’étoile dont dépendait la planète (impossible, à l’époque, à distinguer de l’étoile, même à courte distance) ni avec celles des zones les plus denses de la Galaxie. Enfin la bande ne pouvait être qu’étroite puisqu’on supposa que les extraterrestres devraient privilégier la puissance du signal avec une énergie disponible forcément limitée (une émission de la puissance de celles que pouvait émettre le radiotélescope d’Arecibo, 1013 watts, pourrait être captée par un récepteur d’une sensibilité de 10-26 watts à la distance de 1000 années-lumière). C’est pour cette raison qu’on choisit la bande qui englobe le « trou d’eau », c’est-à-dire les longueurs d’ondes qui dans le segment « UHF » (Ultra Hautes Fréquences) des micro-ondes se situent entre 18 et 21 cm (entre 1420 et 1666 mégahertz), 18 cm étant la longueur d’ondes du radical hydroxyle et 21 cm celle de l’hydrogène (les deux donnent de l’eau). En effet cette bande constitue une fenêtre « claire », moins polluée par le bruit galactique que le reste du spectre électromagnétique aisément captable.

L’historique

La progression depuis les années déjà lointaines du démarrage du mouvement SETI, malgré les vicissitudes qui expliquent en partie ses multiples formes, montre la difficulté de maintenir cette activité à la marge de la science mais aussi l’intérêt du public et des scientifiques, du moins aux Etats-Unis.

La première application fut le programme Ozma mené en 1960 (200 heures) par Frank Drake avec le télescope de Green Bank (partie du réseau National Radio Astronomy Observatory). Il était orienté vers Tau Ceti et Epsilon Eridani et focalisé sur une seule longueur d’onde : 1420 MHz. Elle ne donna aucun résultat mais fut l’occasion de la première réunion « SETI » en 1961 (celle au cours de laquelle Frank Drake, lança sa fameuse « équation »).

Dans la décennie qui suivit, aucune recherche nouvelle n’eut lieu aux Etats-Unis mais l’URSS leur « répondit », selon les habitudes de compétition alors « en vigueur » entre les deux blocs. Leurs recherches, sans résultat, furent exposées à un congrès animé par Nikolaï Kardachev, qui eut lieu en 1964 à l’Observatoire de Byurakan en Arménie (Kardachev est par ailleurs l’auteur d’une classification des types de civilisations extraterrestres supposées, cette supposition reposant, comme il était commun à l’époque, sur la croyance ferme qu’il existât de telles civilisations).

Puis, pendant les années 1971/72, vinrent les programme Ozpa (9 étoiles, 13 heures) et de 1972 à 1976 Ozma II (674 étoiles, 500 heures). Ces programmes furent également sans succès.

En 1974, on voulut pratiquer SETI « dans l’autre sens », pour dire « On est ici », et on envoya un message aux extraterrestres à partir d’Arecibo. Ce message est maintenant quelque part dans l’espace à 48 années-lumière de chez nous et nous n’avons obtenu aucune réaction.

Entre 1973 et 1995, l’Université d’Ohio, prit le relais avec son radiotélescope « Big Ears » (radiotélescope de 52 m de diamètre). Au cours de son programme, le 15 août 1977, l’astrophysicien Jerry Ehman, capta une émission baptisée ensuite « Wow ! ». Son signal était 30 fois plus fort que le bruit de fond galactique et il nous parvint sur une bande très étroite (moins de 10 kHz), précisément située sur la longueur d’ondes de 21 cm. Il semblait que ce fut exactement ce qu’on cherchait ! Malheureusement elle ne dura que 72 secondes, durée contrainte par la largeur de la fenêtre d’observation et la rotation de la Terre. Il fut impossible après d’en retrouver la suite, tout comme il fut impossible de localiser sa source car il n’y avait aucun objet notable dans la région d’émission. Wow ! est le regret éternel des astrophysiciens spécialisés. A tout hasard on a renvoyé une réponse en 2012 avec le radiotélescope d’Arecibo. Aujourd’hui on attend la réponse à la réponse !

Pendant cette période de la fin du XXème siècle la NASA marqua son intérêt pour le projet, avec Bruce Murray du JPL qui fondera la Planetary Society en 1980 avec Carl Sagan et Louis Friedman. Mais la relation entre les promoteurs de SETI et la NASA ne parvint pas à s’établir durablement, principalement à cause du Sénat américain. Finalement l’Institut Seti fut créé en 1984 comme association à but non lucratif (avec contribution NASA à partir de 1988 pour quelques petites années), par Thomas Pierson, ingénieur en astronautique. Thomas Pierson fut un directeur extraordinaire, portant et développant l’Institut par la force de son énergie, sa puissance de conviction et sa compétence en organisation pendant presque 30 ans (jusqu’en 2012). C’est lui qui trouva les soutiens financiers nécessaires quand les subsides de la NASA s’arrêtèrent en 1993. Mais l’Institut n’est pas le seul pôle de direction du mouvement. A côté, le « Centre de recherche SETI » de l’Université de Berkeley, le « BSRC », gère les programmes SERENDIP, SEVENDIP, NIROSETI ou SETI@home. L’astronome Jill Tarter est, comme Pierson pour l’Institut, l’âme du BSRC. C’est elle qui a inspiré l’astrophysicien Carl Sagan pour l’héroïne de son très beau livre Contact, l’un des chefs-d’œuvre de la science-fiction.

SERENDIP, « Search for Extraterrestrial Radio Emissions from Nearby Developed Intelligent Populations » a son origine dans le BSRC. Elle tire sa « matière première » dans les données recueillies, mais non utilisées, par toutes sortes d’autres programmes astronomiques.

SEVENDIP, « Search for Extraterrestrial Visible Emissions from Nearby Developed Intelligent Populations » est un programme qui a « tourné » entre 1997 et 2007. Il a plus ou moins été remplacé par le suivant :

NIROSETI, « Near-InfraRed Optical Search for Extraterrestrial Intelligence ». Ce programme fonctionne avec le Nickel Telescope (Californie) opérationnel en 2015, en collaboration avec le Projet Breakthrough Listen. Il s’intéresse aux émissions provenant de la frontière du visible et de l’infra-rouge (l’infra-rouge est moins occulté que le visible par les nuages de gaz et les poussières).

SETI@home, lancé en 1999, utilise la puissance de calcul des ordinateurs privés partout dans le monde qui, reliés entre eux, constituent un processeur virtuel de très grande capacité, pour analyser le flux de signaux radio que lui transmet le BSRC.

En 1998, l’Université Harvard (Paul Horowitz) rejoignit la recherche SETI et entreprit d’utiliser le rayonnement optique avec un télescope dédié. L’idée était de capter non pas une image mais un rayonnement laser qui pourrait effectivement transmettre beaucoup d’informations, jusqu’au sol. En 2006, le télescope OSETI (« Optical SETI) à Oak Ridge dans le Massachussetts lui fut affecté, avec le soutien financier de la Planetary Society et de l’Institut SETI.

En 2007 des fonds privés permirent à SETI l’utilisation d’un nouveau radiotélescope qui lui est propre. Riche de 42 antennes implantées en Californie, l’Allen Telescope Array, est financé par Paul Allen, le co-fondateur de Microsoft. L’opérateur est l’Université de Berkeley puis, à partir de 2014, Siri International.

En 2015, Youri Milner fondateur de Breakthrough Initiatives, a lancé Breakthrough Listen avec 100 millions de dollars. Il utilise les télescopes de Green Bank et Parkes, ainsi qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Berkeley.

Aujourd’hui

Aujourd’hui SETI est un joyeux mélange d’institutions, de départements d’universités, de fondations privées orbitant autour de deux organes principaux, l’Institut SETI et le BSRC. Le mouvement utilise toutes sortes de radiotélescopes, télescopes, certains comme Arecibo ou l’Allen Telescope Array, intensément, d’autres sur des tranches horaires plus ou moins importantes, d’autres encore comme sources de données recueillies dans le cours d’autres observations. On a élargi aussi la bande de fréquences, allant de 1000 à 10.000 Mhz (la longueur d’ondes de la molécule d’eau) puis récemment à 15.000 Mhz. On travaille simultanément sur une multitude de fréquences et des mécanismes automatiques permettent de revenir automatiquement sur un signal anormal (leçon tirée de Wow !).

Les financements suivent cahin-caha. Ils proviennent aussi bien de généreux donateurs anonymes, que de personnalités (Carl Sagan, Paul Allen, Yuri Milner), que de programmes universitaires, notamment à Berkeley, que de sociétés évoluant autour de la NASA, de la National Science Foundation US, de sociétés, de « simples » particuliers. Mais il y a des « accidents ». En avril 2021 le financement de l’Allen Telescope Array (qui a besoin de 1,5 millions par an) a été interrompu, faute d’argent.

Par ailleurs les instruments vieillissent ! Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2020, à Arecibo, la plateforme d’instruments dont le foyer vers lequel les ondes radio reçues étaient réfléchies, s’est effondrée sur la surface de l’antenne parabolique suite à une rupture de câble. Elle pesait 900 tonnes ! Les dégâts sont considérables (mais une collecte a aussitôt commencé pour les réparer).

Signe des temps, le radiotélescope chinois, FAST, est, lui, devenu opérationnel fin 2019. Son diamètre possible est de 500 mètres contre 300 pour Arecibo. Il occupe, comme ce dernier, une cuvette naturelle aménagée. Il est évidemment « très moderne ». Sa surface est déformable robotiquement pour corriger son aberration de sphéricité. Sa sensibilité est trois fois celle d’Arecibo. Sa plage de collecte va de 70 MHz à 3 GHz (la recherche SETI n’est qu’un de ses objets, parmi d’autres).

Le nouveau radiotélescope gigantesque en développement, SKA, Square Kilometer Array, qui doit représenter une surface de collecte de 1 km2 est évidemment un projet d’intérêt et certainement il comprendra des programmes SETI. A noter qu’à l’origine on avait surnommé l’Allen Telescope Array, le « One Hectare Telescope ». On voit le chemin parcouru ! Les développements de l’informatique et de la science des télécommunications sont passés par là.

L’espérance

La recherche SETI malgré les vicissitudes se porte toujours bien. Pas plus que le premier jour nous n’avons de résultat ; nous ne savons toujours pas « où ils sont » et « pourquoi ils ne communiquent pas avec nous » mais nous ne sommes pas découragés et nous persévérons.

Le contexte a évolué et on sait maintenant qu’il n’y a pas de petits hommes verts sur Mars. On sait aussi que leur existence « ailleurs » n’est pas si évidente ou normale qu’on le pensait en 1959. On a encore réalisé la difficulté de la recherche, car non seulement il faut regarder dans la bonne direction mais il faut regarder au bon moment dans la mesure où les émissions pourraient ne pas être en continu dans notre direction ou parce qu’elles auraient pu ne pas encore commencer ou se seraient déjà éteintes. Avec le temps, l’activité de la recherche SETI a débordé du cadre strict de la recherche de vie intelligente et s’intéresse aussi aux formes de vie élémentaires et aux conditions dans lesquelles Elle a pu apparaitre. Ce phénomène serait visible dans l’atmosphère des planètes observées mais leur détection est très difficile.

Il ne faut pas se moquer de cette persévérance. Il est normal que nous cherchions à savoir et que nous fassions tout ce que nous pouvons pour comprendre. L’interrogation, la poursuite de la recherche même en dépit de la déception, sont des qualités éminemment humaines. Il faut soutenir la recherche SETI.

Illustration de titre : vue de l’Allen Telescope Array. Photo : SETI Institute

SETI Institute: https://www.seti.org/

BSRC:  https://seti.berkeley.edu/FAQ.html

https://www.seti.org/thomas-pierson-1950-2014

https://spacenews.com/cutbacks-curtail-seti-institute-search-alien-radio-signals/

Rapport d’activités de l’Institut SETI (10 Septembre 2021) : https://www.seti.org/q2-2021-activity-report-seti-institute

https://fr.wikipedia.org/wiki/Search_for_Extra-Terrestrial_Intelligence

Pour (re)trouver dans ce blog un autre article sur un sujet qui vous intéresse, cliquez sur :

Index L’appel de Mars 21 09 11

Pierre Brisson

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l'Association Planète Mars (France), économiste de formation (Uni.of Virginia), ancien banquier d'entreprises de profession, planétologue depuis toujours.

34 réponses à “Le mouvement SETI, difficultés, beauté et espérance

  1. Tant que les recherches du type SETI ne détournent pas des ressources trop importantes de l’exploration spatiale apportant vraiment des connaissances nouvelles et ouvrant de nouveaux espaces (sans jeu de mots!) à l’Humanité, cela ne me gêne pas. Après tout, qui sait, peut-être y aura-t-il un jour “quelqu’un à l’autre bout du fil” :-), même si je n’y crois guère. Mais il faut faire attention de ne pas entretenir dans le public l’illusion qu’il doit forcément y avoir dans l’univers des intelligences avec lesquelles nous pourrions un jour entrer en contact, car cette probabilité est EXTREMEMENT faible et à force de désillusions, ledit public pourrait finir par se détourner totalement de l’exploration spatiale en général (on voit déjà dans les commentaires de certains “habitués” de ce blog s’exprimer régulièrement l’opinion que tout ça est du gaspillage de ressources qui seraient mieux utilisées sur Terre). La NASA par exemple utilise trop à mon avis l’argument de la recherche de traces de vie passées ou présentes pour justifier ses misions d’exploration martienne, robotiques aujourd’hui, habitées demain, même si cela peut être “vendeur” dans premier temps. Comme il est plus que vraisemblable qu’on ne trouvera pas les traces en question, l’opinion publique va finir par demander que soit mis un terme à ces dépenses “inutiles”. Alors qu’il y a tant à apprendre de ces missions, autre que la découverte d’une vie plus qu’hypothétique. Cette focalisation exagérée sur la recherche de la vie extra-terrestre me fait un peu penser à la très amusante série “Kaamelott” de la TV française et ses bras cassés de chevaliers de la Table Ronde qui se donnent de l’importance parce qu’ils sont censés rechercher le Graal, qu’ils ne trouvent évidemment jamais, cela d’autant plus qu’ils ne sont même pas d’accord sur ce qu’est réellement ce fameux Graal, pour les uns un vase, pour les autres une pierre incandescente, et pour d’autres encore une corne d’abondance! Je ne peux m’empêcher de faire certains parallèles avec la quête des “chercheurs” SETI :-)!

  2. Je pense qu’il faut attribuer plusieurs buts à la recherche spatiale: trouver des extraterrestres serait une cerise sur le gâteau. Ils pourraient être hyper-dangereux ou au contraire nous donner un coup de main, nous enrichir de connaissances nouvelles. Mais comme vous l’écrivez, cela est peu probable. Donc quels intérêts à l’exploration spatiale? nous faire progresser sur la connaissance de l’évolution des planètes dans le passé et par ricochet de la terre, connaître les dangers qu’ont affronté celles-ci dans le passé, nous offrir un refuge temporaire ou non contre les catastrophes sur terre, trouver des minerais voire découvrir des substances chimiques inconnues, trouver des formes de vie adaptées à un environnement difficile, nous obliger à une recherche pleine de retombées utiles, donner un but enthousiasmant pour nous détourner de la vie rêvée sur les écrans ou droguée, stimuler les industries, redonner espoir et perspectives de travail dans le futur. Je ne doute pas que vous en trouverez d’autres. Donc on peut distinguer SETI, observation de loin du ciel, de la création de fusées pour le voyage dans l’espace parce que, dans quelques années, si on ne trouve toujours rien avec les radiotélescopes on se découragera de cette activité. Concilier ces recherches avec le sauvetage de notre planète pose bien sûr des problèmes mais on peut aller beaucoup plus loin dans les progrès écologiques sans renoncer à l’espace qui stimule notre confiance dans le futur. Oui, on doit soutenir SETI tant qu’il y a un espoir et cela satisfait notre besoin de connaître la maximum de choses sur la géologie, l’apparence des astres lointains mais, si cette activité ne donne rien pendant quelques siècles, on devra s’interroger sur ce qui est essentiel!

  3. Pour le radiotélescope d’Arecibo, je pense que sa puissance d’émission (comme radar) a été « seulement » de l’ordre de quelques TW (= 10^12 W) et non pas 10^23 W, une puissance « astronomique » !
    Sachant que 1000 années-lumière font 10^18 m, le carré donne 10^36 m^2 et la limite de détection à cette distance d’un signal de 1 à 10 TW est bien de 10^-24 à 10^-25 W, soit 10 à 100 fois la valeur de l’unité nommée jansky en l’honneur de Karl Jansky (1 jy = 10^-26 W /m^2/Hz).

    1. Wikipédia: “En 1997, la puissance de son (Arecibo) radar utilisé pour l’étude du système solaire est porté à 1 mégawatt”=10^6 W (voir aussi: http://www.naic.edu/~nolan/radar/). Je doute que cette puissance puisse être 1 million de fois plus élevée pour explorer l’univers. Par ailleurs, 1000 années-lumières correspondent à 9,5 10^18 m, donc environ 10^19 m.

      1. Vous avez raison, 10^19 m, et le carré est 10^38 m^2 ; ainsi le signal détecté est encore 100 fois plus faible, donc de l’ordre de 1 Jy = 10^-26 W/m^2, comme l’a bien indiqué M. Brisson.
        Pour la puissance d’émission d’Arecibo, voyez plutôt wikipedia en anglais qui indique une puissance de 22 TW comme « effective isotropic radiated power (EIRP) » :
        https://en.m.wikipedia.org/wiki/Arecibo_Telescope#General_information

    2. P.S.: Pour comparaison, la puissance électrique “standard” d’une centrale nucléaire est de 1000 MW = 10^9 W. Si la puissance d’Arecibo était de 10^12 W, cela correspondrait à celle d’environ 1000 centrales nucléaires (sans considérer les questions d’efficacité)!

      1. Il ne s’agit pas d’émettre en permanence , mais de courtes impulsions comme on le fait avec des lasers de 10 puissance 12 watts !

    3. Vous avez raison. Erreur de ma part. J’ai indiqué “23” au lieu de “13”. J’ai trouvé ce chiffre (13) dans Wikipedia (article sur SETI, paragraphe “possibilité de détection”). Merci de l’avoir signalée. Je l’ai corrigée. Cela n’entraîne aucun changement dans le reste du texte.

        1. Il s’agit de la “Puissance Apparente Rayonnée” du signal. Il est fonction du gain de l’antenne parabolique. La puissance de l’émetteur, sans effet de gain, était de 1 MW.

          1. C’est donc la puissance rayonnée dans le lobe principal et non la puissance d’émission. Le gain d’antenne G serait donc dans ce cas de 70 DB? Cela me paraît énorme (mais je ne suis pas spécialiste de ce genre d’installations, et il est vrai que le diamètre de 300 mètres est lui aussi gigantesque). Sait-on quel est l’angle d’ouverture du faisceau rayonné?

          2. Je viens de aire le calcul* du gain pour une antenne de 300 m de diamètre (D), une longueur d’onde de 18 cm (lambda) et une efficacité de 60% (eta, estimation de ma part) et je trouve un gain de 72 DB, donc effectivement les valeurs données dans Wikipédia semblent cohérentes malgré leurs valeurs “énormes” :-)!
            *G (DB) = 10*Log10(eta*(PI*D)^2/lambda^2)

  4. L’existence des ETs reste un problème qui passionnent une grosse majorité de la population quelque soit l’âge des personnes concernées. La mise à disposition du SETI de nos PCs pour extraire du silence des espaces infinis un éventuel signal émis par de lointains habitants de la Galaxie en est la preuve.

    Mais, avant d’écouter ce qui viendrait des étoiles, si nous commencions par nous intéresser à des candidats plus proches de nous, comme Europe et Encelade qui ne sont à moins de deux milliards de km de nous.

    Nous le savions depuis Voyager 2 et les vaisseaux spatiaux Galileo et Cassini nous l’ont confirmé, ces deux corps célestes contiennent les éléments nécessaires à la vie dans des océans sous-glaciaires maintenus à une température raisonnablement élevée (100 à 150 °K) par un volcanisme encore inexpliqué mais néanmoins actif.

    Satellite de Saturne, Encelade est la plus éloignée des deux et aussi la plus petite. 500 km de diamètre. À peine la planète de Petit Prince de Saint-Exupéry.

    Commençons donc par Europe. Même si Hubble peut nous donner des vues et une analyse spectrale des geysers froids qui s’y manifestent, rien ne vaut d’aller voir sur place. Le mieux serait, bien sûr, d’y atterrir et de forer la glace jusqu’à l’océan qui se trouve en dessous d’elle mais, d’une part, c’est un chalenge technologique que nous n’avons pas encore résolu et, d’autre part, si jamais une vie locale y existe, nous devons absolument éviter de la contaminer par d’éventuelles bactéries d’origine terrienne. Mais nous obtiendrions déjà des informations significatives en survolant Europe à quelque km d’altitude et en traversant de temps en temps ces geysers pour les analyser. Cela dit, je prétends quand même qu’il serait préférable de s’y poser et de forer la glace. La NASA mais aussi et surtout la JAXA ont une expérience de l’atterrissage et du redécollage de vaisseaux spatiaux sur de petits corps célestes.

    Alors qu’attendons-nous. Qu’attendent les Chinois ? En 40-45, quand il a fallu venir à bout des Japonais, le développement d’une arme nucléaire à partir de rien n’a pris que trois ans. L’an dernier, un vaccin contre un nouveau virus a été mis au point en à peine plus d’un an. Alors ne venez pas me dire que poser un robot sur Europe, l’y faire travailler et le ramener sur Terre est un problème insurmontable.

    1. Deux projets doivent permettre d’en connaître plus sur Europe…mais sans s’y poser.
      La sonde Europa Clipper de la NASA doit partir en Octobre 2024 et parvenir dans l’environnement de Jupiter en 2030. Elle doit faire 45 survols de la Lune sur 3,5 ans, entre 25 et 2700 km. Elle sera équipée d’un radar. Un atterrisseur était prévu mais a été refusé par le Sénat pour des raisons de coût.
      En 2022, l’ESA doit lancer la sonde JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) qui doit survoler deux fois Europe.
      Problème: le champ magnétique intense généré par Jupiter, au sein duquel les sondes devront évoluer. Cela nécessite un blindage particulièrement efficace de l’informatique embarquée.
      Ceci dit on n’envisage pas de rencontrer des ETs susceptibles d’être capables de communiquer avec nous, sur cette lune ou sur d’autres.

    2. Attention, qu’il puisse se trouver sur les lunes en question certaines des conditions NECESSAIRES à la vie ne veut pas dire que ces conditions soient SUFFISANTES pour que la vie y existe. Monsieur Brisson a montré dans sa récente série d’articles qu’il a fallu sur Terre que soit réunie toute une série très improbable de conditions pour que la vie y émerge et s’y développe. Il est FORT peu probable que l’ensemble de ces conditions aient jamais été réunies sur les astres en question.

    1. A voir! “Plus” ne veut pas dire “beaucoup”. Avant d’en parler il faudrait savoir “combien”.
      Pour le moment l’oxygène mesuré n’a été constaté qu’à l’état de “traces” (0,146%). En grande quantité (plusieurs “pourcents”), l’oxygène moléculaire ne peut être que le produit d’une activité métabolique. Ceci dit ne rêvons pas de “Mars, planète habitée”. Attendons les chiffres.

    2. Sans vouloir dénigrer qui que ce soit, lors de mes études on m’a appris que lorsqu’une expérience donne un résultat inattendu, avant de crier à le découverte du siècle il est prudent de soigneusement vérifier les performances de son appareillage ! 🙂
      Dans le cas présent, je trouve étonnant que si taux plus élevé qu’attendu d’oxygène atomique (et non moléculaire, ce qui est déjà étonnant) il y a réellement sur Mars, cette “anomalie” n’ait pas déjà été détectée précédemment.

  5. Tout à fait d’accord!
    Je cherche des informations sur une expérience de Paris-Diderot – Sorbonne Paris-Cité selon laquelle la lumière solaire pourrait transformer le CO2 en méthane avec production d’oxygène en petite quantité

    1. “la lumière solaire pourrait transformer le CO2 en méthane”? Et d’où viendrait l’hydrogène (méthane = CH4)? Par ailleurs, dans ce cas on libérerait il me semble de l’oxygène moléculaire (dioxygène, O2) et non atomique.

      1. Dans l’ionosphère terrestre, la couche F (dite aussi couche d’Appleton-Barnett, de 120 à 800 km, sous 0,0001 Pa, mais 1000 K), bien que très ténue, est en bonne partie un plasma d’électrons et d’ions qui contient des atomes d’oxygène et d’azote (dissociation par UV des gaz dioxygène, O2, et diazote, N2) et même des atomes d’hydrogène, ainsi que des ions hydrogène, oxygène et hélium dans sa partie supérieure. Les atomes O et N formés réagissent très vite pour produire du NO.
        Il est fort probable qu’une telle couche similaire, formée d’atomes, d’ions et d’électrons, existe aussi dans l’atmosphère supérieure de Mars (thermosphère, 100 à 230 km, jusqu’à 390 K). D’autre part, l’atmosphère martienne contient tout de même entre 200 et 300 ppm de vapeur d’eau pouvant participer à des réactions chimiques. La sonde MAVEN, en orbite martienne depuis septembre 2014, continue d’étudier ces réactions de la haute atmosphère et mesure spécialement la perte continue vers le vide spatial des gaz de l’atmosphère de la planète dont 99% a déjà disparu, assez rapidement, semble-t-il, dans l’histoire de la planète. Mais, depuis cette année, la sonde MAVEN, désormais positionnée en orbite plus basse, est surtout utilisée comme relai de communication pour la sonde au sol Perseverance.

    2. Je veux bien que vous vous intéressiez à la production de méthane et d’oxygène à partir du CO2…Mais comme le fait remarquer Pierre-André Haldi, il faut de l’hydrogène.
      Par ailleurs, la réaction de Sabatier, démontrée à la fin du XIXème siècle, permet sans difficulté d’obtenir ce résultat (obtenir du méthane et de l’oxygène avec un peu d’énergie)- l’apport d’énergie est celle que vous voulez (solaire ou autre).
      Enfin je trouve dommage que vous vous fixiez sur un sujet totalement en-dehors de l’article que j’ai publié cette semaine. Il y a quand même des choses à dire, des réflexions à faire sur SETI!

  6. J’ai pu participer, certes de manière microscopique, au projet seti@home en lui consacrant du temps de calcul pris sur le temps libre de mon PC (écran de veille). On recevait une petite portion de signaux enregistrés (work unit) et dès que le PC n’avait rien à faire, un programme de calcul se mettait en marche, une sorte d’analyse de Fourrier, qui permettrait d’extraire un éventuel signal dans le bruit enregistré.
    Plus d’un million de petits contributeurs ont ainsi permis de “passer à la moulinette” des millions de paquets. Les signaux intéressants, car il y en a eu, ont été répertoriés et le paquet en question était remesuré pour vérification et confirmation. Que je sache, ce second tri n’a permis que d’éliminer des signaux d’origine connue, terrestre ou astronomique, mais rien d’artificiel inexpliqué. La version classique de seti@home a duré de 1999 à 2005 et la nouvelle version plus élaborée a été arrêtée en mars 2020 pour permettre maintenant une analyse globale et synthétique de tous les calculs réalisés. Une publication est attendue.

    1. Expérience très intéressante. Merci Monsieur de Reyff de nous en faire part.
      Cela montre que chercher une réponse à l’interrogation fondamentale que met en œuvre SETI est une entreprise collaborative dans laquelle tous les êtres humains peuvent participer.
      On voit la difficulté que les promoteurs du projet rencontrent puisque n’étant pas des Etats, ils n’ont pas les poches sans fond que procurent la possibilité de lever des impôts et donc une durée indéterminée (mais sûrement très longue) pour eux. Ils ne tiennent que par la volonté des individus ou des entreprises qui librement décident au jour le jour de la faire continuer.

    2. Cher Monsieur de Reyff, en effet, seti@home est en “hibernation” d’après son site. En revanche, j’ai installé boinc, avec lequel seti@home est construit, sur mon PC (d’abord à des fins de machine learning) et vu qu’ils ont plusieurs projets en physique et astrophysique (en plus de nombreux autres en médecine, biologie, etc.). A votre connaissance, un de ces projets serait-il utilisable pour faire du calcul distribué de la même manière que seti@home le permettait?

      1. Oui, cela a bien été le cas avec BOINC entre août 2004 et le 31 mars 2020 (avec une vitesse de calcul distribué augmentée de 10 à 20 fois), mais, comme je l’ai indiqué, le projet SETI a décidé le 2 mars 2020 d’arrêter les calculs distribués pour se concentrer désormais sur les millions de résultats calculés déjà acquis en vue d’une publication.
        S’il y aura une suite, cela dépendra d’un autre ou d’un nouveau radio-télescope, étant donné la destruction accidentelle intervenue entretemps de celui d’Arecibo le 1er décembre 2020.
        Lisez ici les ultimes explications :
        https://fr.wikipedia.org/wiki/SETI@home#Arrêt_du_projet
        https://en.wikipedia.org/wiki/Arecibo_Telescope#Post-collapse

        1. Merci pour votre réponse. L’article de Wikipedia sur le téléscope Arecibo indique que le projet de calcul distribué Einstein@home, qui tourne (comme seti@home) sur la plateforme boinc, a déjà trouvé vingt pulsars avant 2016 à partir des données fournies par Arecibo avant sa fermeture (https://einsteinathome.org/radiopulsar/html/BRP4_discoveries/). Aujourd’hui, quelques cinquante pulsars ont été trouvés, selon le site d’Einstein@home.

          Par curiosité, j’ai installé ce programme sur mon PC et tandis que je vous écris ces lignes il a déjà calculé 86% (en 4h50) des données fournies pour la tâche “Gamma-ray plusar search” qui m’a été automatiquement attribuée par boinc, et ceci sans que j’aie rien eu à faire.

          Même si la recherche de “SETIs” n’est pas ma priorité, ce n’est moins fascinant et enthousiasmant de constater que des volontaires – ils se comptent déjà par milliers à travers le monde – peuvent contribuer à la recherche, et pas seulement dans le domaine spatial – Boinc a en effet plus de trente autre projets en cours – et concurrencer ainsi les plus puissants supercalculateurs du monde, qui ne suffisent pas à eux seuls traiter la masse… astronomique des données fournies par téléscopes, satellites et détecteurs de signaux.

          Je suis seulement quelque peu déçu (mas à vrai dire, pas étonné) qu’aucune équipe, ni mème particulier suisse ne figure sur la liste des contributeurs au projet Einstein@home. On ne peut qu’encourager les amateurs intéressés à s’y inscrire à l’adresse du site : https://einsteinathome.org/fr/home.

          Comme ce site l’indique, les volontaires du projet ont déjà trouvé quelques cinquante nouveaux pulsars et les auteurs d’Einsein@home espèrent en trouver beaucoup plus:

          “Einstein@Home uses your computer’s idle time to search for weak astrophysical signals from spinning neutron stars (often called pulsars) using data from the LIGO gravitational-wave detectors, the Arecibo radio telescope, and the Fermi gamma-ray satellite. Einstein@Home volunteers have already discovered about fifty new neutron stars, and we hope to find many more.”

          Alors, qu’attendons-nous pour nous inscrire à Einsntein@home?

          1. Certes, mais détecter des pulsars radio, ou gamma, ou X ( des étoiles à neutrons en rotation très rapide, sans doute extrêmement nombreuses, car elles ne sont de loin pas toutes orientées de façon favorable vers la Terre : “Du fait que l’émission d’un pulsar est cantonnée à un cône, un grand nombre de pulsars sont inobservables depuis la Terre, car celle-ci ne se trouve pas dans le cône balayé par le faisceau de nombreux pulsars”, selon Wikipedia ) est une chose relativement facile, mais détecter des signaux “anormaux”, d’origine non naturelle, provenant d’une source intelligence est tout autre chose. Seti@home poursuivait ce but bien précis et nous devons maintenant attendre l’analyse complète des millions de calculs faits durant vingt ans.

  7. Bonjour à tous,

    Je suis cette affaire Seti depuis le début et aujourd’hui, mon sentiment est que tout
    le spectre électromagnétique est indispensable pour la vie dans l’univers ainsi
    que pour tous les phénomènes que nous commençons peu à peu à comprendre.
    L’univers grouille certainement de vie et de vie intelligente mais à mon avis le spectre électromagnétique telle qu’on le connait, devient totalement inefficace pour communiquer, au-delà de l’orbite lunaire, (dispersion, latence, etc…).
    C’est un peu comme si nous voulions communiquer en utilisant des signaux de fumée avec une civilisation disposant d’installations radio modernes, un dialogue impossible.
    Alors, on aura jamais de réponse avec SETI ou autre, nous n’avons pas fait assez de de progrès en communication à très très longue distance (systèmes quantiques ou autres) et nous n’avons pas les bons outils à ce stade de notre civilisation.
    La recherche fondamentale avec des moyens importants et des idées si nous voulons faire partie de cette immense communauté galactique voir plus loin.

    1. Je ne suis pas d’accord avec vous. D’un côté vous affirmez, sans aucune preuve, que l’Univers grouille de vie et de l’autre, avec me semble-t-il un peu de légèreté, que la recherche de signaux constitués d’ondes électromagnétiques est inutile car impuissante.
      Pour ce qui est de la présence d’autres vies dans l’Univers, il est quand même permis d’en douter (ce qui n’exclut pas de la chercher).
      Pour ce qui est de l’inadéquation du rayonnement électromagnétique pour porter un message, vous y allez un peu fort. Il est évident que l’on peut utiliser ce rayonnement pour communiquer beaucoup plus loin que la Lune. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais nous recevons encore des signaux des sondes Voyagers et nous communiquons tous les jours avec des rovers et satellites sur Mars.
      Par ailleurs en dépit de l’affaiblissement des signaux électromagnétiques avec la distance, nous recevons de tels signaux depuis très loin dans l’espace profond. Il ne serait d’ailleurs pas nécessaire de comprendre un message reçu de quelques années lumière mais simplement de constater qu’il est artificielle de par sa structure, pour en déduire qu’il provient d’une “intelligence”…ce qui serait une preuve suffisante.

  8. Il y a une trentaine d’années d’éminents scientifiques pensaient et affirmaient que le système solaire était unique et qu’on ne découvrirait pas d’exoplanètes, intuitivement
    on pensait qu’ils avaient tort, ce qui va certainement se passer pour la suite pour la suite, la vie est certainement partout dans l’univers, l’équation de Drake on peut lui faire dire ce qu’on veut.
    Si vous aller sur mars, il faudra un système rapide avec un minimum de latence (max. 1s pour avoir une discussion cohérente) pour communiquer entre les communautés restées sur terre et celles sur mars, sinon on aura un isolement préjudiciable, je pense que les sociétés plus avancées que nous dans d’autres systèmes solaires on réussi cette avancée, c’est pour ça que nous n’entendons rien et que nous pensons être seuls dans l’univers, peut-être trouverons nous des traces
    de civilisations par des mesures indirectes avec l’aide de téléscopes beaucoup plus puissants qu’aujourd’hui, mais un dialogue directe à plusieurs années lumière il faudra faire encore des progrès technologique.

    1. Il est impossible d’affirmer que “la vie est certainement partout dans l’Univers”. Vous ne pouvez pas généraliser à partir d’une seule expérience, la nôtre. Quand on observe l’histoire de la vie sur Terre, depuis son apparition jusqu’à nos jours, on ne peut que constater la suite absolument extraordinaire d’événements qui ont permis la formation des premières cellules vivantes puis toute la complexification qui a suivi.
      Quant au problème des communications vous me semblez ignorer beaucoup de choses, à commencer par le temps qu’il faut à un signal pour aller de Mars jusqu’à la Terre. Les deux planètes étant séparées de 54 à 400 millions de km, je vois mal comment un message, quel qu’il soit, mettrait moins de 3 minutes à faire le voyage. La lumière (et aucune onde électromagnétique) ne va pas plus vite que 300.000 km/s!

      1. Oui effectivement, le temps de propagation avec les signaux radioélectrique est beaucoup trop long,
        c’est pour ça qu’il faudra passer à autre chose comme je l’expliquais précédemment.
        L’humanité conserve ce vieux réflexe de géocentrisme à tous les niveaux, notre exemple de civilisation n’est certainement qu’un exemple parmi des milliards d’autres, et on ne sait aujourd’hui même pas grand chose sur notre passé, certains affirment que nous somme le résultat de hasards presque impossibles, je pense que la vie est la suite normale dans l’univers, dans les endroits où les conditions sont réunies.

        1. Cher Monsieur,
          Je serais très heureux qu’on puisse dépasser la vitesse de la lumière mais le problème c’est qu’on ne peut pas la dépasser, que ce soit avec les signaux radioélectriques ou autres rayonnements électromagnétiques. Même les neutrinos ou les ondes gravitationnelles ne peuvent aller plus vite que la lumière. C’est ainsi. Toute autre hypothèse n’existe que dans la science-fiction. Si on sort du respect des contraintes de la réalité, on peut dire absolument n’importe quoi et le discours n’a plus de sens.

          Pour ce qui est de la probabilité de la vie, là aussi votre discours ressort de l’affect, du désir, et de ce fait, il ne peut être convaincant car vous n’avez aucun argument pour l’étayer. C’est votre opinion et c’est tout. Commencez par réfléchir aux conditions nécessaires et avant de dire qu’on ne sait pas grand chose sur le passé, prenez la peine d’étudier ce qu’on sait. Nous avons fait beaucoup de progrès en paléo-géobiologie ces toutes dernières décennies.

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