Avec le confinement, Internet tiendra-t-il le coup?

DIGITALE ATTITUDE : Avec des millions d’élèves et d’employés renvoyés à la maison pour limiter la propagation du coronavirus, les réseaux vont être mis à rude épreuve.

Les fournisseurs d’accès vont être de plus en plus sollicités, à la fois par les élèves qui pratiquent l’école à distance et par les télé-travailleurs, qui multiplient les réunions par vidéo-conférences. Mais à cette consommation professionnelle vient s’ajouter la consommation du divertissement.

Si on prend l’exemple de l’Italie où les jeunes sont en quarantaine, le trafic de certains opérateurs a augmenté de plus de 90%, dû aux jeux en ligne.

Depuis quelques jours, les propositions pour nous distraire de l’isolement se multiplient. Les célébrités diffusent des récitals, comme Chris Martin de Coldplay avec ses sessions #TogetherAtHome, ou encore le violoncelliste Yo-Yo Ma qui joue du Bach pour honorer les travailleurs de la santé en première ligne.

Afin de nous guider dans l’offre qui croit de manière exponentielle, Le Temps nous propose un «répertoire d’échappées culturelles» avec des liens vers des musées, des expositions virtuelles, des concerts, des opéras, des oeuvres littéraires, de l’humour, des films, des séries, des podcasts et bien vu, des webcams au tour du monde pour changer d’horizon.

Sans oublier que nous avons déjà Netflix et bientôt Disney+, dès le 24 mars, avec des centaines de films et de séries en streaming.

Les événements sportifs ne sont pas en reste, ou le e-sport plus précisément, car les athlètes traditionnels se trouvant désoeuvrés, deviennent des joueurs actifs en gravitant vers la plateforme Twitch pour s’engager avec leurs fan base.

Malgré l’abondance de l’offre, il n’y aurait pas de quoi s’alarmer pour le réseau, selon l’une des plus grosses plates-formes européennes, rapportait le journal 01.net le 16 mars dernier: «Il n’y a donc aucune chance pour le moment qu’Internet ne flanche à l’échelle européenne. Ou même mondial.»

En Suisse nous ne sommes qu’à demi rassurés, car Swisscom nous a déjà incité à la prudence en demandant à ses clients «d’être responsables» et de ne pas transférer des volumes de données massifs.

En attendant que nos connexions ralentissent – c’est fort probable, il ne nous reste plus qu’à nous retrouver virtuellement pour l’apéro, sur Facetime, Skype ou Zoom, et boire ensemble des quarantini.

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Saturation des réseaux: Swisscom demande à ses clients «d’être raisonnables»

On prend un sacré coup de vieux avec le Coronavirus

En pleine forme à 66 ans, je réalise tout d’un coup que je suis une aînée et une personne «à risque» concernant le coronavirus. En ce premier jour de confinement à la maison et ce jusqu’au 19 avril, je peux sortir me promener mais j’ai le devoir civique de ne pas aller dans les magasins alimentaires ou à la pharmacie. Mon offre à ma voisine avec des problème de santé il y a deux jours, pour faire ses courses à sa place est donc complètement déplacée, et démontre bien comme un bon sentiment peut finalement être complètement à côté de la plaque.

Et je ne suis pas la seule avoir été momentanément bercée de l’illusion que toutes ces restrictions ne me concernaient pas. Ce matin, au téléphone avec des amies de ma génération: «Au moins on peut faire ses courses» ou encore: «C’est OK si on rentre dans une boulangerie et il n’y pas plus de 5 personnes».

Nos enfants par gentillesse enfoncent le clou: «Ne bougez surtout pas, ne sortez pas de chez vous, on vous amènera tout ce qu’il faut» ou encore mon mari «Ne t’inquiète pas, j’irai à ta place», n’ayant pas assimilé lui non-plus qu’il se trouve dans la tranche d’âge concernée.

Sacré reality check. Et ce n’est que le début.   

Nike et ses chaussures qui vont plus vite que les autres

DIGITALE ATTITUDE : Aujourd’hui lors d’un marathon, avant même de prendre connaissance du temps chrono d’un coureur, tous les regards convergent sur ses chaussures. Indubitablement, le premier qui passe la ligne d’arrivée, a des Nike fluo aux pieds.

«Depuis sa commercialisation en 2017, les records tombent en cascade. Les cinq marathons les plus rapides de l’histoire chez les hommes ont été courus ces deux dernières années par des athlètes qui les portaient, et deux chez les femmes», rappelle le journal français Les Echos.

Accusée par de nombreux coureurs professionnels de donner un avantage et de n’être pas moins qu’un «dopage technologique», la gamme Vaporfly de Nike, composée de lames en fibre de carbone et de semelles en mousse qui font l’effet d’un ressort, a contraint l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (World Athletics) à revoir sa copie. Dans son règlement révisé :

«À partir du 30 avril 2020, les semelles ne devront pas dépasser une épaisseur de 40 mm et ne pourront pas contenir plus d’une plaque et plus d’une lame rigide. A l’issu d’une course, l’arbitre sera autorisé à demander à un concurrent d’ôter ses chaussures pour inspection, s’il a un soupçon raisonnable sur leur conformité. Et avant d’être éligible en compétition, les modèles devront être disponibles à la vente en magasin ou sur Internet depuis quatre mois.»

Lors des qualifications américaines aux Jeux Olympiques de Tokyo, le 29 février dernier à Atlanta, Nike a distribué gratuitement sa dernière réalisation, le Alphafly Next%, qui répond en tous points aux injonctions de l’IAAF en termes d’homologation. Parmi les centaines d’espoirs qui ont participé à ces essais, plus de 70% ont courus avec, délaissant leurs propres sponsors de longue date. Selon le New York Times, certains ont même maquillé leurs chaussures en rajoutant les trois bandes blanches du logo Adidas pour les camoufler.

Au final, quatre des six vainqueurs portaient ces modèles Nike haute performance.

Que les JO aient lieu ou non cette année, dorénavant, l’intérêt pour la marque de chaussures qui montera sur la plus haute marche du podium, sera aussi intéressante que le nom du médaillé.

SETI@home, le projet d’écoute de l’univers prend fin

DIGITALE ATTITUDE : Le projet SETI@Home, qui a fait participer des bénévoles du monde entier pour tenter de détecter un signal provenant d’une intelligence extraterrestre, a annoncé l’arrêt de ses activités partagées le 31 mars prochain. «Pour entrer en hibernation», peut-on lire sur le site. «Nous devons nous concentrer sur l’analyse des données que nous avons et rédiger un article dans une revue scientifique».

Depuis le 17 mai 1999, date du lancement officiel à l’Université de Berkeley, ce projet reposait sur la collaboration d’internautes bénévoles, qui en téléchargeant un logiciel économiseur d’écran, mettaient à disposition la puissance inutilisée de leurs ordinateurs, pour analyser en tâche de fond, de vaste quantités d’informations captées dans l’espace, par des radiotélescopes situés à Porto Rico.

Dans les mois qui ont suivi le lancement de SETI@home, plus de 2,6 millions de personnes de 226 pays ont offert la puissance de traitement de leurs processeurs. Ensemble, ils ont effectué environ 25 milliards de calculs par seconde, soit une puissance deux fois supérieure au meilleur supercalculateur de l’époque.

«Nous n’avions pas prévu un tel succès», explique Dan Werthimer, cofondateur et le scientifique responsable du projet, dans le journal Wired: «La croissance exponentielle s’explique par un réel intérêt de la part des individus pour savoir si nous sommes seuls ou non dans l’univers.» Mais aussi parce que ce programme s’inscrivait dans une époque où l’Internet était perçu comme un espace bienveillant et libertaire et que SETI@Home, était l’incarnation même de cet idéal, permettant à chacun de jouer un rôle pour le bien commun.

Un projet public d’une ampleur sans précédent, qui a duré plus de 20 ans. Des millions de personnes ont recueilli des milliards de signaux qui ont été traités ultérieurement pour filtrer les signaux des satellites, des stations de télévision et autres sources potentiels d’interférence.

SETI@home a été le premier effort à l’échelle planétaire pour entrer en contact avec une intelligence venant d’une autre galaxie (far far away). Dès le mois d’avril, les scientifiques vont passer au crible l’énorme volume des données récoltées, pour voir si un message ne nous aurait pas été adressé.

Les notes de bistrot illustrées par Jonathan Monk en vente sur Instagram

DIGITALE ATTITUDE : Jonathan Monk reproduit des chefs-d’œuvre de l’art contemporain sur des reçus de restaurant, puis les met en vente sur Instagram, au prix de l’addition.

L’artiste britannique né en 1969, qui habite Berlin, aime sortir dans les bistrots pour prendre un café, diner avec sa famille, ou boire un verre. De retour à son domicile, il dessine sur la facture, la prend en photo, puis la publie sur le réseau social. C’est au premier de ses 8900 followers qui laissera un commentaire qui aura le privilège de l’acquérir. Chacun de ses reçus illustrés se vend au prix du repas indiqué sur la facture, plus les frais d’encadrement et d’expédition. En général c’est très abordable, entre 15 et 20 euros.

L’acheteur potentiel doit être vigilant car l’artiste publie à intervalles irréguliers; parfois à raison de deux fois par jour, au bout de quinze jours ou encore le mois suivant, il n’y a pas de règle. Entre 80 et 140 personnes tentent leur chance à chaque mise à jour de sa page @monkpictures.

Dessins au crayon noir ou aquarelles colorées, Monk reproduit des compositions iconiques sur ces petits bouts de papier: la boite de soupe Campbell d’Andy Warhol, le coup de pinceau de Roy Lichtenstein, de nombreuses versions des cubes de Sol LeWitt et des cibles de Jasper Johns. Il y a encore la roue de bicyclette de Marcel Duchamp et sa fontaine, une signature de Pablo Picasso et les lettres multicolores de Alighiero e Boetti, parmi beaucoup d’autres.

La démarche de Jonathan Monk sur Instagram est un geste inclusif pour les collectionneurs en herbe, car c’est un artiste de renommée mondiale dont les mises à jour irrévérencieuses d’œuvres célèbres, sont exposées dans les plus grandes galeries et musées d’art contemporain, dans les biennales et les foires comme celle d’Art Basel. C’est encore l’artiste qui a beaucoup fait parler de lui en 2009 pour avoir détourné une pièce célèbre de Jeff Koons – le moulage en acier d’un lapin gonflable – dans une séquence de 5 répliques en état de dégonflement progressif.

En appliquant le principe du premier arrivé, premier servi sur Instagram et en proposant des prix dérisoires pour ses notes de frais ainsi immortalisés, Monk innove à nouveau en détournant l’usage habituel de cette plateforme de partage de photos.

Liens :

ArtNet News

The New York Times

Que vaut sur le marché, l’ADN d’un président?

DIGITALE ATTITUDE : Un groupe d’anonymes, au nom de Earnest Project, prétend avoir prélevé subrepticement des échantillons d’ADN provenant des dirigeants mondiaux lors du World Economic Forum en janvier dernier. Ils auraient ramassé des serviettes en papier usagés, des mégots, des mouchoirs et d’autres objets de la sorte – pour les faire analyser, puis les ont répertoriés dans un catalogue en ligne baptisé la «Collection Davos».

Chaque article de la liste à une valeur estimée: Un seul cheveu vaut entre 1200 et 3000 dollars. Une fourchette, 36500 dollars et un verre à vin, 65000 dollars. Aucun de ces objets n’est attribué à une personne, mais on peut déduire qu’ils proviennent de Donald Trump, Emmanuel Macron, Angela Merkel, George Soros ou encore Elton John, tous présents au WEF.

«En collectant et en vendant les données sensibles des personnes les plus puissantes du monde, nous espérons ainsi provoquer une réaction contre le «capitalisme de surveillance», a déclaré un porte-parole du projet au journal Medium dans un courriel, précisant que leur vente aux enchères prévue à New York le 20 février, avait été reportée à une date ultérieure, en raison de «problèmes juridiques non résolus».

Si cette histoire – qui n’est pas prouvée – est divertissante, elle nous amène à réfléchir à la valeur à accorder à notre ADN. Car en s’adressant aux sociétés de dépistage pour connaître nos origines et notre prédisposition à certaines maladies, ces entreprises demandent notre consentement – avec plus ou moins de transparence – pour que nos données soient utilisées ultérieurement par des sociétés pharmaceutiques à des fins de recherche. Et outre les pharma, d’autres entités pourraient s’y intéresser, notamment les compagnies d’assurance, les personnes impliquées dans des litiges de paternité ou de succession, ainsi que les forces de l’ordre pour identifier des suspects.

Mais pour revenir à nos moutons, que pourrait-on bien faire avec l’ADN de Donald Trump? Rien d’intéressant à mon avis car ce n’est pas son ascendance qui nous préoccupe mais plutôt ses agissements au présent. L’analyse de ses propos sur twitter, @realDonaldTrump, nous éclaire d’avantage sur la nature de l’homme que ne pourrait le faire aucun dépistage génétique.

Covid-19: Une application identifie les «contacts rapprochés»

DIGITALE ATTITUDE : Alors que l’épidémie continue de se propager, les autorités chinoises ont déployé le 8 janvier dernier une application qui avertit les utilisateurs s’ils ont été «en contact étroit» avec une personne infectée par le coronavirus, désormais appelé Covid-19.

Selon l’agence de presse chinoise Xinghua, la commission de la santé du pays défini un contact étroit comme une personne qui s’est trouvée en présence d’un cas confirmé ou suspect, sans protection efficace. Par exemple, dans un train air conditionné entièrement fermé, seraient concernés tous les voyageurs et le contrôleur d’un même compartiment.

Pour utiliser le service, les citoyens scannent un code QR par le biais d’applications populaires comme Alipay ou WeChat. Puis, une fois qu’ils ont saisi leur nom et leur identifiant national, le système leur dira s’ils ont été à proximité d’une personne contaminée.

Le Conseil d’État et la Commission Nationale de la Santé ont tous deux joué un rôle dans la création de l’application, en partenariat avec l’entreprise China Electronics Technology Group. Les données proviennent du ministère des transports, des chemins de fer et l’administration de l’aviation civile.

Les progrès de l’intelligence artificielle, la reconnaissance faciale et l’usage du Big Data utilisés par le régime autoritaire chinois mettent à nouveau en lumière une société hautement surveillée, mais pendant cette crise, ce contrôle n’est pas contesté par les citoyens, il est plutôt perçu comme un instrument bénéfique pour contenir l’épidémie.

Ce n’est donc pas le côté Big Brother mais la mort du Dr Li Wenliang – l’un des médecin lanceur d’alerte – qui provoque la colère des citoyens chinois. Accusé d’avoir propagé des rumeurs, les autorités l’avaient réduit au silence. Le gouvernement a également tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie en envoyant un haut responsable de la santé à Wuhan pour rassurer les masses. Ce dernier en contractant lui-même le virus est devenu le symbole de la politique mensongère de Xi Jinping.

Pour le Financial Times, si le virus ne peut être contenu rapidement, cela pourrait s’avérer être «le moment Tchernobyl» pour la Chine, où les contrevérités et les absurdités de l’autocratie sont mis à nu aux yeux de tous».

 

Coronavirus et ses conséquences sur la reconnaissance faciale en Chine

Dans un effort pour contenir l’épidémie du coronavirus qui a causé plus de 600 décès à ce jour, les citoyens chinois portent un masque protecteur lorsqu’ils sortent en public.

Mais ces derniers, relèvent le journal Quartz, compromettent l’efficacité de la reconnaissance faciale déployée dans tout le pays et qui est nécessaire pour de nombreuses transactions. Du coup, les téléphones portables, les portes d’entrée de nombreux bâtiments et les comptes bancaires ne s’ouvrent plus à moins de se démasquer.

Le problème vient du système de déverrouillage des téléphones. Une vue dégagée des yeux, du nez et de la bouche d’un utilisateur est nécessaire pour que la FaceID fonctionne correctement.

La reconnaissance faciale est essentielle à la vie quotidienne en Chine. Elle est utilisée partout; pour commander un repas dans un fast food, s’inscrire à un examen si on est étudiant, voyager en métro ou pour embarquer dans un avion. Elle est même utilisée dans les toilettes pour éviter qu’un occupant n’abuse du papier toilette.

De plus, cette technologie est un élément clé du plan du gouvernement chinois pour surveiller ses 1,4 milliard de citoyens.

La technologie qui permet de «voir à travers» les déguisements existe, mais elle est loin d’être parfaite. Des chercheurs de l’Université de Cambridge par exemple, ont démontré une méthode qui permet d’identifier une personne portant un masque avec une précision d’environ 55%. Panasonic dit faire mieux, avec son logiciel lancé en 2018 qui revendique «un taux de précision de 90%  lors de la détection de visages partiellement cachés par des lunettes de soleil ou des masques faciaux, à condition que la caméra capture des images à un certain angle».

Les masques ne protègent pas à 100% pour prévenir la propagation de l’infection. N’étant pas complètement collés au visage, ils *laissent passer de l’air non filtré, explique le Nouvelle Obs. Alors les enlever et les remettre dans des lieux publics pour accéder à son téléphone doit réduire encore leur efficacité.

 

 

* correction: et non pas « ne laisse pas passer l’air non filtré »

Facebook, l’allié de Trump dans les présidentielles

DIGITALE ATTITUDE:  Le réseau social collabore à la réélection de Donald Trump.

Peu après la victoire surprise de Donald Trump en 2016, Mark Zuckerberg avait balayé les accusations selon lesquelles le réseau social avait eu un impact sur les élections, qualifiant cette idée de «folle».

Deux ans après, appelé devant le congrès pour être interrogé sur l’influences de la campagne de désinformation russe sur sa plateforme, il dira regretter ses propos méprisants de l’époque. On pensait alors, comme pour le Dr Frankenstein, que le monstre qu’il avait créé lui avait échappé.

Mais on ne peut pas lui accorder le bénéfice du doute pour la campagne électorale 2020, car Facebook se révèle de manière flagrante, être partie prenante pour la réélection du président Donald Trump, en refusant de censurer ses publicités politiques mensongères.

Convoqué sur cette question en Octobre dernier devant la Chambre des représentants, il a répondu en évoquant le principe de la liberté d’expression: «Nous sommes une démocratie. Je crois que c’est aux électeurs d’entendre ce que disent les politiciens et de juger la nature de leurs caractères par eux-mêmes».

Les GAFA sont menacés de démantèlement par les deux partis, mais il semblerait que Mark Zuckerberg fasse des efforts particuliers pour apaiser la Maison Blanche par sa complaisance, contrairement à Twitter et Google – dont le premier interdit les messages politiques sponsorisés et le deuxième empêche de micro-cibler spécifiquement les électeurs.

Le financier George Soros, dans un discours prononcé à Davos dans le cadre du World Economic Forum, a accusé Facebook de collaborer avec Donald Trump pour le faire réélire en novembre, en échange d’une protection. Une supposition qui paraît de plus en plus crédible.

On apprend que Facebook vient d’engager une productrice de longue date de Fox News, pour élaborer sa stratégie de vidéo éditoriale dans le cadre de son fil d’actualités dédié au journalisme de qualité. Selon le média Vice, elle a occupé un poste clé dans l’émission Fox & Friends, un programme phare de la chaîne qui véhicule des théories conspirationnistes – comme celle remettant en question l’authenticité de l’acte de naissance de Barack Obama.

Avec la nomination mardi dernier du président de la «Cour suprême», la nouvelle entité de surveillance de Facebook créée par Facebook, qui aura le pouvoir de renverser des décisions prises par son PDG sur les contenus litigieux, les fake news et les réclames fallacieuses pourraient être interdits. A condition que ce nouveau dirigeant, ancien directeur exécutif d’Article 19, une organisation de défense des droits de l’homme et de la liberté d’information et d’expression, ne partage le point de vue de Mark Zuckerberg sur la question.

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Fornite s’allie à la Croix-Rouge pour un jeu sans tueries

DIGITALE ATTITUDE : Les créateurs du jeu vidéo Fortnite ont fait équipe avec le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour sensibiliser les joueurs à la réalité de la violence et des conflits.

Dans un nouveau mode du jeu baptisé Liferun, dévoilé le 19 janvier dernier, les gamers s’affrontent pour sauver les civils – et non leur tirer dessus. Ils reconstruisent des infrastructures, déminent des terrains et distribuent l’aide dans l’urgence.

Ce partenariat est un grand coup pour le CICR, qui fait découvrir ainsi ses quatre activités principales à travers le monde, sur une plateforme qui compte 250 millions d’adhérents.

Les jeux vidéo donnent l’illusion que la violence est sans limites et les joueurs sont des participants actifs dans des situations de combat reproduit fidèlement au niveau des graphismes. Dans leur quête de victoire, ils peuvent choisir d’anéantir des villages entiers, de torturer et tuer, contrairement à tous les principes énoncés dans la Convention de Genève.

Lors d’une conférence sur la question de la violence dans les jeux vidéo et leur portée sur les joueurs qui a eu lieu en 2011, le CICR avait avancé l’hypothèse que ce faux sentiment d’impunité pouvait avoir une incidence sur le comportement des soldats sur les véritables champs de bataille. L’auteur de l’étude, Chrstian Rouffaer, qui avait catalogué pour le CICR tous les crimes de guerre perpétrés par les forces militaires dans les jeux, avait dénoncé «une population d’environ 600 millions de joueurs qui semble violer le droit international humanitaire dans un monde virtuel».

La communauté des gamers avait crié au scandale à ces propos, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un loisir et qu’aucune étude n’avait encore démontré qu’il y avait un lien entre la violence virtuelle dans les jeux vidéo et les tueries gratuites dans le monde réel.

La polémique passée depuis bientôt dix ans, les développeurs n’ont toujours pas choisi d’intégrer la notion des droits de l’homme dans leurs nouveaux titres.

Mais avec le lancement de Liferun, la Croix-Rouge réussira finalement à faire passer son message: Dans les conflits armés, il existe des règles qui protègent les civils, les prisonniers et les blessés, dans le respect des droits humanitaires.

 

Liens: 

Droits de conflits réels ou virtuels :Le Droit International Humanitaire Doit-il Etre Intégré aux Jeux Vidéos

Y a-t-il une place pour le droit des conflits armés dans les jeux vidéo ?