Le formulaire de traçage du Covid, est-il rempli en toute honnêteté? La question mérite d’être posée

Après avoir effectué un test de dépistage du COVID-19 et en attendant les résultats – en général dans les 24 heures –, il faut se préparer à noter les noms et coordonnées de toutes les personnes avec qui vous avez été en contact à moins de 2 mètres pendant plus de 15 minutes, dans les 48h avant le début de vos symptômes et jusqu’à aujourd’hui.

Sachant qu’en livrant leurs identités (en cas de résultat positif), elles seront contactées par le service du Médecin Cantonal qui leur demandera de respecter les mesures d’isolement pour ne pas infecter leur entourage. Ainsi il est probable que vos amis, collègues et connaissances, devant se confiner à nouveau à cause de vous, vous en tiendrons rigueur.

Alors pour éviter ces désagréments et de mettre tout ce monde dans l’embarras, il est fort à parier que tous les formulaires ne sont pas remplis avec la même justesse.

Le livreur qui ne donne pas le nom du chauffeur pour ne pas le pénaliser, l’employée qui se garde bien de dévoiler l’identité d’une collaboratrice dont le poste de travail jouxte le sien par peur de se faire renvoyer sont des exemples entendus autour de moi, mais aussi les cas de conscience comme pour ce club de sport qui aurait dû fermer si, lors de la soirée d’accueil des nouveaux membres, l’un des participants avait été testé positif plutôt que négatif, ou encore l’indépendant qui demande de surtout ne pas le dénoncer au cas où, car s’il devait à nouveau fermer boutique, ce serait pour toujours.

Tout en sachant que les conséquences seront difficiles à gérer, il faut néanmoins remplir le formulaire honnêtement, sans omissions. Et aux entreprises de donner des directives claires à l’interne pour que les employés ne craignent pas de perdre leur travail. Le traçage est l’une des mesures clés pour freiner la propagation du virus et si nous ne tirons pas tous à la même corde pour le bien commun, nous aurons du mal à le contenir.

Des parents américains prennent la scolarité de leurs enfants en main en organisant des micro-classes à domicile

Pour contourner ou compléter l’école à distance due à la propagation du COVID-19, des écoles privées improvisées composées de trois à dix élèves se profilent pour la rentrée, dirigées par des enseignants ou les parents eux-mêmes.

Baptisés pandemic pods, copods, microschools, homeschool pods, l’intérêt pour un enseignement alternatif au numérique est tangible sur les réseaux sociaux. Un groupe baptisé Pandemic Pods sur Facebook par exemple, affiche plus de 35’500 membres.

Si la courbe de propagation du virus continue à monter, une grande partie des 50 millions d’enfants américains inscrits à l’école publique devront à nouveau suivre les cours exclusivement en ligne ou à temps partiel en présentiel, alternant un jour sur deux.

Dans tout le pays, il devient évident que de nombreux parents qui travaillent seront confrontés au même défi qu’au printemps: trouver un équilibre entre leur travail et les exigences liées à l’accompagnement des enfants dans les classes numériques.

Et les nombreux préjudices liés au fait d’être maintenu hors de l’école – académique, social, émotionnel, psychologique, physique – seront à nouveau ressentis par tous les enfants.

Ainsi ces «modules de pandémie» pourraient offrir aux familles une option de scolarisation qui leur permettrait de se sentir en sécurité, tout en permettant aux enfants de s’amuser et de se développer socialement.

Mais étant donné que ces cours seront coûteux, difficiles à mettre en pratique, ils seront plus populaires parmi les familles privilégiées, et aggraveront les inégalités en matière d’éducation, s’accordent à dire tous les experts.

Sources : Qz, MIT Technology Review, New York Times, Forbes, Washington Post