Le cours «Doing Nothing» aide les étudiants à acquérir les compétences nécessaires pour se débrancher et réfléchir en profondeur.
Un cours accrédité récemment lancé à l’Université de Lawrence, visant à enseigner aux étudiants les meilleures pratiques pour se déconnecter de la technologie et être pleinement présent – mentalement, physiquement et émotionnellement – suscite un grand intérêt.
Constance Kassor, professeur associé d’études religieuses, a introduit le cours Doing Nothing, pour le trimestre d’automne. Il a attiré 52 étudiants, soit le plus grand nombre d’inscriptions pour un cours de ce trimestre.
Treize professeurs enseignent des sujets allant de l’hygiène du sommeil à l’écoute profonde en passant par le tai chi et la méditation.
«Le cours comporte trois exigences : arriver à l’heure, être pleinement présent et participer au mieux de ses capacités à chaque réunion de classe, et laisser son téléphone en dehors de la salle de classe», a déclaré Mme Kassor.
Les informations sur le cours partagées sur son compte Twitter, ont attiré plus de 150’000 likes et 10’000 retweets.
Nombreux sont ceux qui ont souligné que le cours accordait l’espace et l’attention nécessaires à la santé mentale des étudiants. Les critiques en ligne ont également été nombreuses, bien sûr, certaines remettant en question la nécessité d’un tel projet universitaire.
«Nous savons que certaines choses comme la méditation, dormir suffisamment, bouger son corps et simplement s’ennuyer sont des choses qui peuvent améliorer radicalement notre qualité de vie», a déclaré Kassor. «Mais ce sont des compétences qui doivent être apprises, pratiquées et cultivées. Les étudiants sont surmenés, surchargés et stressés».
Tempi passati
Nous sommes bien loin du temps (2016), où l’engouement des étudiants portait sur les cours enseignant les technologies «persuasives», pour nous inciter à passer plus de temps sur les réseaux sociaux.
Sources : Washington Examiner / Lawrence University
I would do very well in that class 😉
Pauvre université américaine… Elle ne cessera jamais de nous surprendre par son inventivité en “perpetuum mobile”, quand ce n’est pas en mouvement brownien. Dans les années soixante – j’étais alors étudiant en Californie – on proposait des cours sur la fabrication des fraises en cube surgelées et l’art de manier ciseaux, shampoing et bigoudis en salon de coiffure portait le nom pompeux de ” Cosmetology” – au point qu’inscrit en philosophie, j’avais ajouté ce cours à mon cursus, convaincu qu’il s’agissait d’un cours de cosmogonie (peut-être aurais-je fait une excellente coiffeuse, qui sait?)
Allons, allons. Faut-il avoir un master ou un PHD en art du “dolce far niente” – qui plus est, aux frais du contribuable – pour apprécier les mérites de la paresse? Je préfère relire “In Praise of Idleness and Other Essays” (1935) par Bertrand Russell.
Madame, Je me suis permis de citer votre billet au terme d’un billet sur mon propre blog, en raison d’une résonance troublante: j’ai précisément commenté un ouvrage technocritique qui indique entre autres que l’option numérique tend à altérer les capacités de concentration des humains. Dès lors, il est permis de se demander si de tels cours pourraient devenir nécessaires à terme dans tous les lieux de formation où le numérique a été introduit sans discernement.
Vers mon blog: http://fattorius.blogspot.com/2022/10/des-clics-et-des-ecrans-pour-nos-vies.html
Bon dimanche à vous!
Bye bye internet ??
https://www.blick.ch/fr/news/monde/les-pannes-sencha-nent-poutine-est-il-en-train-de-saboter-internet-dans-le-monde-entier-id17990211.html
😱