La formation en entreprise passe par la réalité virtuelle

DIGITALE ATTITUDE: La réalité virtuelle (RV), longtemps associée aux jeux vidéo, a ensuite intéressée les journalistes, leur permettant de traiter une actualité en téléportant (ou presque) le spectateur au coeur d’un événement, Puis dans le même esprit, elle a été mise au service de causes humanitaires, pour rallier l’opinion et récolter des fonds.

Mais aujourd’hui la réalité virtuelle est de plus en plus utilisée pour la formation en entreprise. Grâce à des casques Oculus VR et des modules logiciels développés spécialement pour chaque situation d’emploi, le porteur peut s’exercer à toutes sorte de tâches.

Le télécom américain Verizon par exemple, utilise la RV pour préparer les vendeurs à avoir les bons réflexes en cas de braquage – qui arrivent fréquemment dans leurs points de vente – pour leur apprendre à assurer leur sécurité s’ils sont menacés par une arme à feu.

Il existe aussi des formations pour gérer les relations humaines entre collaborateurs ou avec la clientèle. Il existe même un personnage virtuel appelé Barry, proposé par la société Talespin, capable de réagir différemment selon la manière dont son licenciement lui est annoncé, il sanglotera silencieusement ou se mettra en colère, permettant au RH de s’exercer pour que cet entretien de sortie se passe le mieux possible.

En France, de futurs bouchers eux aussi se forment grâce à la réalité virtuelle. Munis d’un casque et de manettes, ils peuvent se projeter dans le quotidien de cette spécialisation, avant même d’avoir franchi les portes de l’établissement. Des couteaux virtuels leur permettant de s’exercer aux techniques du métier. C’est aussi un bon moyen pour les candidats de voir si cet environnement leur convient.

Alors que les médecins et chirurgiens pratiquent cette technologie pour se former depuis une dizaine d’années déjà, elle s’étend aujourd’hui aux urgentistes et infirmiers pour leur apprendre les bons gestes.

Et Walmart, le géant de la grande distribution mondiale, a prévu en 2019 de former par le bais de la RV plus d’un million de salariés dans de nombreux postes. 

Parce que le cerveau traite la réalité virtuelle comme une expérience vécue, elle est particulièrement efficace pour apprendre à gérer des situations nouvelles.

Mark Zuckerberg serait-il pro Trump?

Le média très controversé Breitbart sera inclus dans  «Facebook News», un nouveau service d’actualités destiné aux Américains.

Parmi les partenaires annoncés pour «Facebook News» – la liste complète n’est pas encore connue – le Wall Street Journal, le Washington Post, le New York Times, Buzz Feed, la chaîne télé ABC News, Fox News, mais aussi le journal de l’extrême-droite, Breitbart.

Avoir intégré ce titre soulève des inquiétudes quant à l’éthique éditoriale de Facebook, Breitbart étant la plateforme du mouvement alt-right, aux valeurs «pro-Amérique blanche, anti-homosexuels, anti-féministes, anti-réfugiés et pro-armes». Et d’après un sondage Galup, il est considéré comme étant le média le plus partisan et le moins objectif du pays..

Mark Zuckerberg justifie ce choix en revendiquant «la nécessité d’avoir une diversité de points de vue», pourtant il l’avait déjà avec l’inclusion de Fox News, la chaîne d’information câblée fallacieuse favorable à l’administration de Donald Trump.

Plus grave encore, le réseau social accepte des publicités politiques mensongères envers Joe Biden dans le cadre de la campagne de réélection du président et refuse de les supprimer de sa plateforme. «Nous sommes une démocratie. Je crois que c’est aux électeurs d’entendre ce que disent les politiciens et de juger la nature de leurs caractères par eux-mêmes», explique Mark Zuckerberg.

Selon Politico, Mark Zuckerberg aurait organisé ces derniers mois plusieurs entretiens informels chez lui, avec des journalistes conservateurs, dont Tucker Carlson, animateur de Fox News et le sénateur républicain Lindsey Graham, farouche défenseur du Président.

Le réseau social est menacé de démantèlement par les deux partis, mais il semblerait que Mark Zuckerberg fait des efforts particuliers pour apaiser la Maison Blanche en refusant de réprimer la propagande de la droite. Alors jette-t-il son chapeau dans le ring avec Donald Trump? C’est l’impression qu’il donne.

Une nouvelle loi sur la protection des données pourrait mettre Mark Zuckerberg en prison

Une mise à jour de la loi sur la protection de la vie privée aux Etats-Unis propose d’imposer des sanctions sévères aux entreprises – voir des peines de prison pour leurs dirigeants. 

Jeudi dernier, le sénateur de l’Oregon Ron Wyden a dévoilé un projet de loi connu sous le nom de «Mind Your Own Business Act», qui menace en cas d’effraction, de mettre des cadres supérieurs en prison pour une période pouvant aller jusqu’à 20 ans. Il propose également que les sociétés soient assujetties à des pénalités fiscales liées au salaire des dirigeants, rapporte CNN.

Désignant Facebook en particulier, le sénateur Ron Wyden a déclaré : «Mark Zuckerberg ne prendra pas au sérieux la vie privée des Américains à moins qu’il ne ressente des conséquences personnelles. En vertu de mon projet de loi, il serait passible d’une peine de prison pour avoir menti au gouvernement».

Le projet de loi repose sur trois idées de base: Les consommateurs doivent être en mesure de contrôler leurs propres renseignements, les entreprises doivent faire preuve d’une plus grande transparence quant à la façon dont elles utilisent et partagent nos données et les dirigeants d’entreprise doivent être tenus personnellement responsables lorsqu’ils mentent sur la protection de nos renseignements personnels.

Egalement, la création d’un système national «Do Not Track» donnerai aux consommateurs la possibilité de se retirer rapidement et facilement de la collecte et de la vente de leurs données personnelles sans avoir à fouiller dans les sites Web confus des entreprises.

Sans le dire expressément – ce qui n’est pas très élégant –  l’Amérique s’inspire du règlement européen sur la protection des données (RGPD). Il était temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La reconnaissance faciale est à nos portes

DIGITALE ATTITUDE : Dès le mois de novembre, notre voisin français sera le premier pays européen à utiliser la reconnaissance faciale pour donner à ses citoyens une identité numérique sécurisée.

Le gouvernement du président Macron a annoncé avoir développé une application pour Android appelée ALICEM (Authentification en ligne certifiée sur mobile), qui permettra à tout particulier qui décide de le télécharger – ce n’est pas obligatoire – de prouver son identité sur Internet de manière sécurisée.

Le gouvernement insiste sur le fait que, contrairement à la Chine, son système d’identification ne sera pas utilisé pour surveiller les citoyens, ni intégré dans les bases de données d’identité. Il s’agit de donner aux français un accès sécurisé pour consulter en ligne plus de 500 services publics, leur évitant de se connecter par mot de passe ou de se présenter physiquement aux guichets avec leur carte d’identité. «Aucune donnée biométrique ne peut être partagée. La photo extraite de la puce du titre reste stockée sur le téléphone portable de l’utilisateur. La vidéo de reconnaissance faciale réalisée lors de la création du compte est effacée immédiatement après la vérification», peut-on lire sur le site du ministère.

L’idée semble sensée mais faut-il s’en méfier? Oui, pour La Quadrature du Net (LQDN), une association qui veille aux droits et libertés des citoyens sur Internet.  Elle craint une généralisation de cette technologie qui pourrait s’étendre au-delà des services publics.

Dans un recours qu’elle a déposé devant le Conseil d’État demandant l’annulation du projet, elle argumente que «la personne voulant utiliser ALICEM n’a pas le choix de passer ou non par ce dispositif de reconnaissance faciale. Or, au sens du règlement général sur la protection des données (RGPD), pour qu’un consentement soit valide, il doit être libre, c’est-à-dire qu’il ne peut pas être contraint».

L’UBS exige d’activer la reconnaissance faciale sur son smartphone

Un bon argument. Mais voici un exemple en Suisse où on est contraint indirectement. En essayant d’adhérer au nouveau protocole «3-D Secure» adopté par l’UBS, qui permet d’effectuer des paiements mobiles sécurisés avec sa carte Mastercard ou Visa, la banque exige que la reconnaissance faciale du téléphone soit activée. Si vous n’avez pas fait cette démarche, vous ne pourrez pas commander de billets de train par exemple depuis votre téléphone.

L’Union Européenne planche sur une réglementation de cette technologie, c’est nécessaire — avant qu’elle ne s’immisce partout.

macOS Catalina, incompatible avec de nombreux logiciels et applications

Apple vient de publier la mise à jour de son logiciel système, macOS Catalina – mais ce dernier perturbe le fonctionnement de nombreux logiciels. Alors attendez avant d’autoriser son installation.

Catalina change fondamentalement les applications que vous pouvez utiliser sur votre Mac.

Certains logiciels refuseront carrément de fonctionner et selon un article publié hier soir dans Le Monde, «Il y a plus grave encore : beaucoup de vieux logiciels risquent tout bonnement de ne plus jamais fonctionner. A commencer par les logiciels d’Adobe d’ancienne génération et de vieilles versions de Microsoft Office.»

Hier soir j’ai reçu un mail de Mimeo, l’application que je j’utilise pour faire mes albums photos, m’avertissant que «Catalina affecte négativement certaines applications et extensions et que mes projets Mimeo Photos existants pourraient être affectés.»

Soyez assuré que la fonction «mise à jour automatique des logiciels» est désactivée dans votre système et attendez un peu. Pour de nombreuses applications, comme Mimeo qui se veut rassurant, les problèmes devraient se régler assez rapidement.

 

 

J’ai suivi la Masterclass d’Anna Wintour

DIGITALE ATTITUDE : Anna Wintour, rédactrice en chef de l’édition américaine du magazine Vogue et directrice artistique de Condé Nast, âgée de 69 ans, donne un cours de leadership et créativité sur le site Masterclass.

Depuis plus de 30 ans à la tête de ce titre prestigieux, la prêtresse de la mode partage ses expériences et les secrets de sa longévité.

«Je sais que beaucoup de gens sont curieux de savoir qui je suis et comment j’aborde mon travail. C’est un cours pour ceux qui veulent comprendre mon style de leadership et comprendre les expériences qui m’ont amenées jusqu’ici.»

Le déroulement du cours

D’une durée de 3 heures, le cours qui coûte 100 dollars est découpé en 12 leçons : «Trouver sa voix», «Le pouvoir de l’image», «Ce qu’il faut pour réussir»… Des séquences vidéos qui varient en longueur de 9 à 20 minutes et se terminent chaque fois par une synthèse en format texte à télécharger.

Intriguée depuis longtemps par cette femme iconique de la mode, qui aurait inspiré le personnage de la tyrannique rédactrice du film «Le Diable s’habille en Prada», Anna Wintour est toujours reconnaissable au premier rang des défilés à sa silhouette longiligne et sa fameuse coupe de cheveux au carré avec une frange. J’avoue qu’en m’inscrivant au cours, je m’intéressais davantage à découvrir la personne que d’apprendre à devenir un leader.

Porte-t-elle toujours des lunettes de soleil, même à l’intérieur? Mais oui, même au bureau, si l’on peut se fier à ce reportage, mais elle les enlève quand elle s’adresse directement à la caméra.

Son quotidien

On apprend qu’elle se réveille entre 4h00 et 5h30, qu’elle commence la journée en lisant la presse britannique et américaine, fait une partie de tennis, prend un café à l’emporter chez Starbucks pour arriver au bureau à 8h30.

«J’aime les réunions informelles avec une ou deux personnes mais les réunions hebdomadaires avec toute l’équipe sont importantes pour permettre à chacun de se sentir inclus, d’avoir une voix et de participer à la conversation».

Impossible de synthétiser la richesse de ses conseils, mais essentiellement sa technique de management est basée sur la confiance et la reconnaissance des compétences de chacun. Elle recommande surtout de saisir les opportunités et de savoir être patient: «Cela a été mon cas en acceptant en 1995 de prendre en charge la responsabilité de la récolte de fonds pour le Gala du Met au Metropolitan Museum. Un événement d’une grande renommée aujourd’hui mais qui a mis des années à se concrétiser».

Technique d’interview

Un de mes passages préférés reste celle où elle dit ne pas s’intéresser aux tenues vestimentaires des candidats lors de leur entretien d’embauche. On peut imaginer quel mal ils ont dû se donner avant d’oser se présenter devant elle! Elle leur demande plutôt quelles sont leurs lectures et ce qui les inspire.

Wintour raconte ses bons et mauvais choix pour les photos de couvertures, son mentoring de nouveaux talents, le passage difficile du journal au digital. Elle explique pourquoi il est toujours important de donner du crédit aux autres, que les décisions et les accomplissement sont toujours l’oeuvre d’une équipe. Elle partage des anecdotes de shooting et nous invite à assister à des séances de rédaction.

Pour tous ceux ou celles qui aspirent à travailler dans la mode : journalistes, stylistes, graphistes et photographes, ce Masterclass est une opportunité unique d’apprendre d’une légende vivante, autrement inaccessible. Elle termine ainsi: «En espérant vous avoir aidé, je vous souhaite à tous bonne chance». Que dire de plus? Marvelous.

La bande annonce: