Facebook, le bouc émissaire de l’administration Biden

Le New York Times a révélé vendredi que Facebook a renoncé à publier un rapport sur les liens les plus populaires sur sa plate-forme entre janvier et mars 2021, craignant la colère du gouvernement.

L’article le plus lu par 54 millions d’Américains suggérait qu’un médecin en bonne santé était décédé deux semaines après avoir été vacciné contre le COVID-19.

Les critiques contre Facebook se sont intensifiées avec l’augmentation des cas de la variante Delta et cette nouvelle tombe mal pour Mark Zuckerberg, alors que Joe Biden vient de déclarer que les réseaux sociaux comme Facebook «tuent des gens», en laissant circuler de fausses informations sur la vaccination contre le Covid-19.

Facebook s’en défend, affirmant avoir supprimé 20 millions de messages contenant des informations erronées sur la pandémie et fermé 3’000 comptes.

Le réseau social est devenu le bouc émissaire de l’administration Biden pour la résistance des Américains aux vaccins – d’où la réticence du réseau social à publier son rapport du premier trimestre – et si la plateforme a certainement une part de responsabilité, il n’est pas le seul.

Dès le début de la pandémie, les efforts pour combattre le virus ont été accueillis avec dédain par un président qui estimait que la crise faisait du tort à son image. La science a été niée. «Nous avons fini par vivre dans un monde où l’on se moquait du masque et où l’ingestion de désinfectant était présentée comme un remède possible», résume le New York Times.

Le peuple est empoisonné par la politique partisane. Ne pas porter de masque et ne pas se faire vacciner sont devenus des symboles d’appartenance à un parti, celui des républicains. Les supporters de Trump ont la conviction que les médias ont exagéré la pandémie pour nuire à l’ex-président.

Le gouvernement de Biden devrait s’en prendre plutôt à la chaîne Fox News dont l’émission Tucker Carlson Tonight est le programme du câble le plus regardé aux États-Unis avec une moyenne de 3,1 millions de téléspectateurs chaque soir. Dans une émission Tucker a même affirmé que «les Américains ont été trompés lorsqu’on leur a dit que les vaccins COVID étaient efficaces».

Je ne défends pas souvent Facebook, mais comment se fait-il que le réseau social soit cloué au pilori pour gérer la désinformation et qu’une chaîne télévisée ait libre cours pour mentir de manière éhontée.

Facebook projettera en avant-première un documentaire controversé sur le 11 septembre

Pour la première fois, un film payant sera présenté exclusivement et en avant-première sur Facebook, jeudi 19 août.  «The Outsider» retrace les défis et controverses liés à la construction du Musée et mémorial du 11 septembre.

La sortie du documentaire réalisé par les historiens Pamela Yoder et Steven Rosenbaum coïncide avec le 20ème anniversaire des attentats où 2’983 personnes ont perdu la vie.

Le film comprend des images inédites et suit le parcours de l’écrivain Michael Shulan, un romancier propriétaire d’un magasin à Soho qu’il a transformé en studio pour exposer les milliers de photos soumises par le public et qu’il a intitulé: «Here Is New York: A democracy of photographs». Devenu l’autorité de facto de la nation sur les images de 9/11, il sera nommé le directeur créatif du musée qui ouvrira ses portes en mai 2014, à l’endroit même où se trouvaient les tours du World Trade Center.

L’équipe du tournage et la direction du musée ont commencé avec une vision commune: inviter les Américains à réfléchir en profondeur sur le 11 septembre, à son histoire et à l’avenir de l’Amérique dans le monde de l’après-9/11. Mais la direction a qualifié des passages du film de diffamatoires, pour avoir inclus des témoignages déplorant «la Disneyfication du 11 septembre» par l’exposition d’artefacts. Également, la présence d’une boutique de souvenirs et d’un café sur le site – qui abrite quelques 8’000 restes humains non identifiés – a provoqué la colère de certaines familles des victimes.

Si Facebook a déjà diffusé des événements et spectacles en live stream sur sa plateforme par le passé, ce sera la première fois qu’un film sera projeté en avant-première.

«The Outsider» ne sera disponible sur Facebook que pendant 12 heures, à partir du 19 août dans une centaine de pays, dont la Suisse. Les billets coûtent 4 dollars et comprennent l’accès à une table ronde qui suivra la projection.

C’est réellement un ballon d’essai, nul ne sait si le prix est correct et si un film en avant-première sur Facebook sera un succès.

Le documentaire sera ensuite disponible sur le site de vidéo à la demande du distributeur Abramorama, avant une sortie en salle le mois prochain.

Sources : The Independent / Variety / The Daily Beast

 

Pourquoi Louis Vuitton a fait un jeu vidéo

Pour fêter ses deux siècles d’existence, Louis Vuitton propose un jeu vidéo mobile qui retrace l’histoire de sa marque et transmet son savoir-faire.

Disponible depuis le 4 août pour iOS et Android, le lancement coïncide avec celui de sa nouvelle collection dans les magasins et en ligne.

Dans «Louis: The Game», le joueur rejoint Vivienne, la mascotte créée à partir du fameux monogramme, dans ses aventures à travers le monde à la recherche de 200 bougies à collectionner. Chaque bougie débloque une carte postale qui dévoile une histoire fascinante sur les voyages de Louis, de sa famille et de la Maison.

Les joueurs peuvent collecter 30 NFT

Une trentaine d’œuvres d’art numériques sont à découvrir, dont dix sont signées par l’artiste Beeple, connu pour son collage numérique qui s’est vendu aux enchères en tant que NFT cette année pour le prix de 69,3 millions de dollars.

Le grand défi pour une entreprise qui existe depuis aussi longtemps que Louis Vuitton – fondée par son homonyme à Paris en 1854 et aujourd’hui la plus grande marque du groupe LVMH – est qu’elle doit sans cesse conquérir de nouvelles générations. Alors quel meilleur moyen pour les séduire que d’aller à leur rencontre là où ils se trouvent, dans le monde virtuel des jeux vidéo.

Les enseignent de luxe proposent depuis des années des produits ou des habillages pour les jeux qui modifient l’apparence d’un environnement ou d’un personnage. Louis Vuitton, par exemple, a déjà créé des skins pour le jeu League of Legends. Valentino et Marc Jacobs ont publié des apparences pour Animal Crossing.

Gucci a été encore plus loin en créant une expérience immersive pour Roblox où les joueurs, invités à se promener dans un Palazzio, ont pu acheter des articles virtuels pour habiller leur avatar. Un sac Gucci, qui n’a donc pas de valeur avérée dans le monde réel, s’est vendu plus de 700 dollars.

Hermès, Dior, Burberry et Balenciaga ont eux aussi ajouté cet outil marketing à leur arsenal comme un autre moyen de fidéliser leurs clients et d’établir des relations avec eux.

Louis Vuitton se positionne dans le métavers 

Avec leurs campagnes dans des mondes virtuels, Louis Vuitton et ses concurrents se positionnent pour être présents dans le métavers. Le dernier mot à la mode qui désigne «un espace numérique partagé en ligne, dans lequel les réalités physiques, augmentées et virtuelles se rejoignent» ou plus simplement, un univers virtuel qui serait «la somme de tous les mondes virtuels, la réalité augmentée et l’internet». Pour mieux comprendre ce concept, il faut le comparer à l’internet que nous connaissons aujourd’hui, qui n’est accessible que lorsque l’on décide de s’y rendre, avec une version future de l’internet qui sera accessible partout et à tout moment – en enfilant par exemple une paire de lunettes à réalité augmentée qui superpose du virtuel sur le monde réel. Cette séquence qui commence à la deuxième 2 minute dans une vidéo sur le site de Forbes, produit par Adobe, illustre à quoi pourrait ressembler ce métavers.

Sources : Quartz / ELLE / Forbes / Gameon / Heidi.news

Apple met fin au sexting des ados sur sa messagerie

Apple a l’intention d’avertir les parents lorsque leurs enfants envoient ou reçoivent des images à caractère sexuel.

Une mise à jour logicielle prévue cette année utilisera l’intelligence artificielle pour scanner les photos sur l’appareil de l’utilisateur, avant qu’elles ne soient envoyées par le biais de l’application de messagerie de l’iPhone.

Si une photo explicite est détectée, un message apparaîtra, demandant aux enfants de moins de 13 ans s’ils souhaitent vraiment l’envoyer, en les prévenant que leurs parents seront alertés s’ils décident de le faire.

La même notification s’affichera lorsque les enfants recevront une photo à caractère sexuel, mais l’image sera floutée.

Les enfants plus âgés, entre 13 et 17 ans, recevront un message de prévention: «La personne concernée ne souhaite peut-être pas que cette image soit diffusée» ou encore «Les photos et vidéos sensibles peuvent se retourner contre vous et vous faire du mal». Mais leurs parents ne seront pas prévenus s’ils décident d’envoyer les photos.

Si le nouveau système d’Apple est capable d’empêcher les ados d’envoyer des photos suggestives, il est évident qu’ils vont se tourner vers d’autres plateformes qui n’appliquent pas ce genre de restriction. Et ça tombe bien, WhatsApp vient de rejoindre les rangs de Snapchat, Facebook et Instagram pour étendre à tous ses usagers la possibilité d’envoyer des messages éphémères. Sa fonctionnalité «View Once» permet d’envoyer des photos et des vidéos qui s’effacent automatiquement après avoir été ouvertes.

La décision d’Apple de scanner les images sur l’appareil de l’utilisateur, et non sur ses propres serveurs, est un moyen de protéger la vie privée. Même Apple ne voit une photo que si elle a été signalée comme litigieuse. D’un autre côté, les experts en sécurité craignent que le code logiciel créé par Apple, qui sera installé sur tous les iPhone, puisse être exploité par des entités malveillantes et que scanner des photos à grande échelle n’incitent les gouvernements à faire pression sur la société pour qu’elle applique cette technologie dans d’autres cas, par exemple contre des dissidents.

Par ailleurs, Apple a annoncé qu’elle analyserait les photos à la recherche d’images d’abus d’enfants afin d’attraper les pédophiles présumés. Selon l’AFP: «Des outils de cryptographie vont comparer les photos téléchargées sur leur serveur iCloud avec celles entreposées dans un fichier géré par le Centre national des enfants disparus et exploités».

Sources : Child Safety Apple / The Washington Post / The Telegraph