Mark Zuckerberg va relier WhatsApp, Instagram et Messenger

Alors que Mark Zuckerberg en rachetant Instagram et WhatsApp, avait promis que ces applications resteraient autonomes, aujourd’hui il envisage de les unifier.

A ce jour un utilisateur WhatsApp ne peut pas communiquer avec un utilisateur Messenger ou Instagram sans quitter l’application – mais une nouvelle architecture commune rendra les échanges possibles entre eux. Ainsi à l’avenir, il ne sera plus nécessaire de passer de l’un à l’autre et fini le temps perdu à rechercher un message, ne sachant plus sur quelle plateforme il a été envoyé. Selon le New York Times, le PDG de Facebook a pour ambition de «construire la meilleure expérience de messagerie possible, qui soit rapide, simple, fiable et privée.»

Le déploiement est prévu pour 2020 et des milliers de programmeurs ont déjà été affectés au projet, car la tâche est immense, chacune de ces plateformes ayant été conçue avec sa propre infrastructure, très différente de celles des deux autres.

Zuckerberg se veut rassurant au niveau de la sécurité en précisant que les trois applications auront le chiffrement de bout en bout – tout comme c’est déjà le cas pour WhatsApp et Messenger en option – rendant quasiment impossible qu’un message ne soit intercepté par un tiers lors de sa transmission. Mais ce qui inquiète les législateurs au niveau de la vie privée, est l’accès croisé aux données de 2.6 milliards de personnes.

Mais cette nouvelle soulève surtout une autre question, Zuckerberg ne chercherait-il pas avant tout à se protéger? Fusionner le fonctionnement de ses trois applications rendra leur démantèlement plus difficile. Car une ombre pèse sur les GAFA, des enquêtes sont en cours pour abus de position dominante aux Etats-Unis, en France et en Allemagne.

Un robot pourrait-il aider à mettre au monde un enfant?

DIGITALE ATTITUDE : Les robots font leur apparition dans les hôpitaux à tous les étages, apportant une aide précieuse au corps médical, y compris dans une maternité.

Dans les blocs-opératoires, pilotés par des chirurgiens, ils interviennent avec précision lors de certaines interventions. Dans les chambres, ils peuvent lever un patient pour soulager le personnel soignant, ou se déplacer dans les couloirs de manière autonome, afin d’accomplir certaines tâches comme stocker et distribuer des médicaments ou encore acheminer le linge et les plateaux repas.

Dans certaines facultés de médecine, des robots sont aussi utilisés à des fins pédagogiques, comme les mannequins-robots capables d’accoucher, permettant aux étudiants de développer les bons réflexes lorsqu’ils seront confrontés à des complications réelles plus tard.

Des robots peuvent aussi être programmés pour répondre aux problèmes de logistique, comme le robot humanoïde Nao, développé par le laboratoire de recherche en informatique et intelligence artificielle de MIT, qui intervient au niveau de la planification d’une maternité. Nao est capable de suggérer par exemple dans quelle salle déplacer une patiente, quel chirurgien doit pratiquer sa césarienne et quelle infirmière devrait lui être attribuée. Inversement, il peut répondre à la question «Que faut-il ne pas faire?», «Nous avons cherché à développer un logiciel capable d’apprendre comment fonctionne une salle de travail et d’accouchement et d’aider si besoin, dans la prise de décisions difficiles», explique Julie Shah, professeur au MIT.

Mais un robot pourrait-il aller encore plus loin en recommandant comment mettre au monde un bébé? C’est la question posée par le journal The Conversation.

Imaginez que doté d’Intelligence artificielle, il prenne en compte toutes les données enregistrées lors du suivi d’une grossesse et grâce à l’apprentissage profond, il analyse des millions d’autres cas en considérant toutes les complications possibles et tous les facteurs de risques. Puis tout au long de l’accouchement, le robot pourrait proposer le meilleur moyen de poursuivre, le médecin étant libre à chaque étape de valider ou rejeter son diagnostic. Mais heureusement, il n’est pas question – du moins pour le moment – qu’il se substitue à une sage-femme pour poser ses mains froides sur la mère et l’enfant.

«Begpacking» ou mendier en voyageant sac au dos

DIGITALE ATTITUDE : Des touristes de plus en plus nombreux financent leurs voyages au bout du monde en mendiant, comptant sur la générosité d’une population démunie pour assouvir leur désir égoïste de découverte.

La semaine passée j’ai été accostée à la Gare Cornavin par un jeune homme d’une vingtaine d’année, blond, barbu portant un rucksack. Il m’a dit être finlandais, qu’il faisait un tour de Suisse et qu’il avait besoin d’argent pour s’héberger et se nourrir. «Je suis vegan», a-t-il précisé, puis a rajouté: «Pouvez-vous m’aider?». Prise par surprise, j’ai esquivé en disant que moi-même je cherchais un bancomat et que je n’avais rien sur moi. Mais j’ai été interpellée par son audace.

Je découvre alors qu’il est loin d’être le seul à pratiquer ce type de tourisme et que cela porte même un nom: le «begpacking», la contraction en anglais de begging (mendier) et backpack (sac au dos).

Il se pratique principalement dans les pays de l’Asie du Sud-Est, où de jeunes occidentaux en année sabbatique se posent par intermittence à un coin de rue, brandissant des pancartes en carton, où on peut lire: «Je voyage sans argent. S’il vous plaît, aidez-moi à poursuivre ma route». Parfois ils vendent des babioles sur une couverture ou grattent une guitare. Des instants capturés avec leurs caméra phones, qu’ils partagent sur les réseaux sociaux.

«Solliciter de parfaits inconnus afin de financer un voyage pour son plaisir est étrange», témoigne une passante choquée, dans le journal France 24 : «Ce n’est pas respectable de mendier. Les indigènes qui le font ici sont vraiment dans le besoin, c’est une question de survie et non une aventure.» D’ailleurs, ces mêmes étrangers oseraient-ils agir de la sorte dans leur propre pays?

On peut constater l’ampleur du phénomène sur la page Twitter, #begpacking, où sont publiés photos et témoignages indignés et où l’on apprend qu’aux frontières de la Thaïlande, des douaniers commencent à demander aux randonneurs de prouver qu’ils ont 20’000 Baht ($748) sur eux avant de les laisser passer.

Demander l’aumône sur les sites de crowdfunding

D’autres encore tendent la main sur la toile pour financer un désir d’évasion, des vacances en famille, voir même un enterrement de vie de garçon – en faisant campagne sur les sites de crowdfunding spécialisés comme FundMyTravel et Globedreamers – qui vont jusqu’à professionnaliser la démarche, en «donnant de la visibilité au projet pour trouver des sponsors». Un toupet qui dépasse l’entendement.

Le «syndrome de Diogène numérique»

DIGITALE ATTITUDE : Avec l’augmentation de la capacité de stockage de nos appareils et les possibilités de sauvegarde dans le cloud, nous conservons facilement des milliers de courriels, de photos et de documents, tant professionnel que privé. 

A titre d’exemple, l’internaute moyen reçoit en moyenne 39 e-mails par jour soit 14’235 par an et prend 2’184 photos chaque année.

Mais celui qui passe des heures chaque jour à organiser ses fichiers au lieu de vivre sa vie, pourrait être atteint du «syndrome de Diogène numérique», un trouble du comportement qui consiste à accumuler des biens numériques et passer son temps à les classer.

Le terme «Digital Hoarder» a été utilisé pour la première fois en 2015 dans un article scientifique pour décrire un homme de 47 ans aux Pays-Bas qui prenait plusieurs centaines de photos au quotidien et qui passait des heures à les indexer. Il n’a jamais utilisé ou même regardé les images qu’il sauvegardait, mais il était convaincu qu’elles pourraient servir un jour. «Le fait de traiter tous ses fichiers électroniques l’a empêché de faire d’autres choses, comme nettoyer sa maison, sortir ou même dormir et l’a mis dans un état de grande anxiété», selon le Dr Martine van Bennekom, psychiatre et auteur du rapport, dans le journal Live Science.

A l’heure actuelle, ce syndrome n’est pas un trouble du comportement inclus dans le DSM, le manuel de référence pour diagnostiquer les maladies mentales – l’homme hollandais étant le seul cas documenté. Mais il a interpellé assez de monde pour avoir une entrée dans Wikipédia et fait réfléchir les psychiatres, car numériser les avoirs papier était justement une des recommandations qu’ils donnaient à leurs patients Diogène classiques, pour les aider à désencombrer leur domicile.

Tous un peu Diogène?

Nous amassons tous de vaste quantité de données, mais comme elles n’occupent pas d’espace temporel, nous ne les percevons pas comme encombrants. Les raisons invoquées pour ne pas les effacer – surtout les courriels, sont la paresse pure, le fait de penser qu’ils pourraient s’avérer utiles un jour ou qu’ils détiennent des renseignements importants. Des raisons parfaitement valables mais qui font que nous gardons des milliers de documents, que nous ne reliront probablement jamais.

Michael Douglas, Jane Fonda et Candy Bergen dans des sitcoms qui balayent le jeunisme

Au delà des genres romantiques, policiers, sitcom, zombies, sciences fictions, thriller… se profilent des nouvelles séries qui s’adressent à un public, disons… plus mûr. Si je m’aventure à aborder la thématique télévision et revenir sur ces titres – déjà si bien traités par mes collègues Arnaud Dufour ou Emilie Jendly dans ce même journal – c’est parce les trois séries dont je vais vous parler s’adressent à un public plus âgé dont je fais partie et eux, pas encore.

The Kominsky Method est depuis novembre sur Netflix avec un Michael Douglas comme vous ne l’avez jamais vu. Directeur d’une école d’acteurs, son personnage n’est pas comme souvent, arrogant ou ambitieux, mais sympathique et très attachant. Son meilleur ami est un agent de stars qui vient de perdre sa femme et dont la fille de 45 ans est une droguée récidiviste. Les aléas de santé dus à leur âge – problème de prostate pour Michael Douglas, la vie qui a perdu tout sens pour un Alan Arkin endeuillé, sont traités avec beaucoup d’humour et de réalisme. Les dialogues sont vieux-jeux, je crois entendre mon père (scénariste oscarisé en 1944) et sa génération. J’ai adoré.

The Kominsky Method a été primée aux Golden Globes dimanche dernier: Meilleure série télé et meilleur premier rôle pour Michael Douglas.

Murphy Brown, une comédie qui a connu un immense succès entre 1988 et 1999 est de retour depuis septembre 2018 avec le même casting –  dont Candice Bergen dans le rôle de Murphy Brown. Elle retrouve son poste de journaliste d’un magazine d’informations sur une chaîne câblée, à l’heure des réseaux sociaux, des fake news, et … Donald Trump. Chaque épisode dure 24 minutes et sont un pur délice.  Diffusée par CBS, il faut trouver la série sur un site de partage vidéo.

Grace et Frankie avec Jane Fonda et Lily Tomlin lancée en 2015 est dans sa quatrième saison sur Netflix. Deux femmes composent ensemble avec la fin abrupte de leurs mariages de 40 ans, lorsque leurs maris gais respectifs (Martin Sheen et Sam Waterston) font leur coming out et annoncent vouloir vivre ensemble. Les personnages sont excentriques et savoureux et les dialogues très drôles.

Ces trois séries font du bien et balayent le culte du jeunisme. Après tout, si Michael Douglas et Jane Fonda, icônes de la réussite, de l’activisme et de la séduction osent se montrer ainsi – et ce n’est pas si mal – alors nous aussi on peut assumer de ne plus avoir 20 ans.

Les articles les plus lus … sur ce blog

Je rejoins l’initiative lancée par deux de mes confrères préférés, Xavier Comtesse et le Dr Jean Gabriel Jeannnot, pour partager avec vous, le classement des 5 articles les plus lus sur ce blog en 2018:

12’813  La «dysmorphie de Snapchat» inquiète

9’232   What’sApp désormais interdit aux moins de 16 ans

5’786   Si vous ne voulez pas être identifié dans une foule par Facebook, désactivez la reconnaissance faciale

5’760   Apple n’offrira plus de service d’impression d’album photos dès le 1er octobre

5’068   Boire ou conduire, il ne faudra peut-être plus choisir  

Merci à tous ceux qui ont pris le temps de consulter Tendances Web et tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

En Chine, des «uniformes intelligents» pour les élèves

DIGITALE ATTITUDE : Les établissements scolaires chinois ont mis en place de nouvelles technologies pour surveiller les enfants.

Dans une dizaine d’écoles dans la province du Guizhou au sud de la Chine, plus de 800 écoliers portent des «uniformes intelligents», rapporte le Global Times. Deux puces équipées de GPS, cousues dans leurs vestes, permettent de pister leurs allées et venues et alertent les enseignants et leurs parents s’ils «sèchent» un cours ou ont une arrivée tardive.

Résistant, le vêtement peut supporter 500 cycles de lavage à des températures de 150 degrés, selon son fabricant Guizhou Guanyu Technology Company. Et afin d’empêcher les élèves de déjouer le système en échangeant leurs blousons, des scanners de reconnaissance faciale installés aux portes de l’établissement font correspondre le visage de chacun d’entre eux avec leurs microprocesseurs. Les puces permettent aussi aux parents de contrôler les achats effectués par leur enfant via une application mobile, selon le site officiel de l’entreprise.

Ce n’est pas la première fois qu’une école chinoise utilise la reconnaissance faciale pour surveiller des collégiens. Dans un lycée de la ville de Hangzhou sur la côte Est, un «système intelligent de gestion du comportement» a été installé pour détecter s’ils étaient attentifs en classe, en scannant leurs visages toutes les 30 secondes. Et dans la cafétéria d’une institution de la même province, des caméras identifient chaque élève qui fait la queue et enregistrent le contenu de son plateau repas pour envoyer le détail nutritionnel à ses parents.

L’oeil de Pékin est omniprésent

La Chine a mis en place le plus grand réseau de caméras de surveillance au monde et en 2020, le gouvernement sera capable de scanner l’ensemble des 1,37 milliard de Chinois en «une seconde», rapporte Les Échos. Également, les autorités sont capables de surveiller leur accès à Internet et un projet de «crédit social» en cours d’élaboration, a pour ambition d’attribuer des points de bonne ou de mauvaise conduite à chaque citoyen en fonction de son comportement.

Mais le projet par l’Université de Technologie Électronique de Guilin, d’effectuer une fouille générale des appareils électroniques de tous les étudiants et enseignants a déclenché une réaction si violente qu’elle a suscité de rares critiques dans les journaux. La tolérance de la population envers la surveillance de l’État aurait-elle enfin atteint une limite?

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Souriez, vous êtes fiché