Un film d’horreur Netflix écrit par un robot

Netflix propose depuis plusieurs mois, une demi-douzaine de courts-métrages animés dont les scénarios auraient été entièrement rédigés par des robots.  

Une comédie romantique, une performance stand-up, une saga de Noël. Toutes les vidéos ont été produites en collaboration avec l’humoriste américain Keaton Patti, connu pour ses expériences avec l’intelligence artificielle.

Le dernier titre vient de sortir à temps pour Halloween. Il s’agit  d’un film d’horreur, «Mr Puzzles Wants You To Be Less Alive» (ou Mr Puzzles souhaite que vous soyez moins vivant). Le script serait l’oeuvre littéraire d’un robot après avoir été nourri de 400’000 heures de films d’épouvante, selon un communiqué presse de la plateforme de streaming.

La déroulement de l’histoire? Une jeune fille, Jennifer, kidnappée, a été ligotée et suspendue au-dessus d’une série de tronçonneuses circulaires. Son destin est entre les mains de Mr Puzzle, le méchant, qui lui fait répondre à des devinettes pour échapper au supplice. Le dialogue est absurde et  très vite on comprend que tout cela est insensé. Notamment par la présence de baleines bleues au milieu du hangar abandonné ou l’héroïne est séquestrée.

Netflix By Bots est-il simplement un nouveau genre comique ou réellement une prouesse de l’Intelligence artificielle? Un indice non négligeable est que toutes ces vidéos sont hébergées sur une des chaînes comédies de YouTube intitulée Netflix is a Joke.

Un expert en intelligence artificielle en a douté. Il a disséqué les dialogues d’un des films de cette série et à son avis, le scénario a très certainement été rédigé par un être humain qui a voulu imiter au plus près ce qu’aurait débité un logiciel IA.

Pourtant… un robot a déjà réalisé un film en 2016, rapporte The Guardian, le fruit d’une collaboration entre le réalisateur Oscar Sharp et un chercheur en intelligence artificielle de l’université de New York. Un réseau de neurones artificiels baptisé Benjamin, a assimilé des scénarios de dizaines de films dont «Highlander» et «Le Cinquième Elément» pour un rendu assez incohérent – mais qui a néanmoins enchanté le public, admiratif de la prouesse.

Pour revenir à Mr Puzzles, vu le contexte, j’en conclus que ce film n’est pas un film issu d’une intelligence artificielle mais sort de l’imaginaire du comédien. Mais je n’en suis pas sûre. A vous d’en juger.

Source : ABC News.au / Comic Book MoviesThe Best of Netflix

Netflix lance un club de lecture

Pour tous ceux qui pensent que le «binge watching» nuit à la lecture et bien détrompez-vous, ce n’est pas toujours le cas.

Les succès de Netflix qui ont été adaptés de romans – comme «Bridgerton», «Le Jeu de la Dame» ou encore «À tous les garçons que j’ai aimés», ont entrainé des ruées dans les librairies.

Netflix a annoncé en février dernier que ses récentes adaptations d’œuvres littéraires en séries comptaient pour la moitié des titres au palmarès du New York Times dans la catégorie fiction – dont cinq tomes de la saga «La Chronique des Bridgerton» de Julia Quinn.

Egalement, selon leur analyse, trois semaines après la sortie de la série «The Queen’s Gambit» de Walter Tevis, le titre est apparu sur la liste des bestsellers du New York Times pour la première fois depuis sa publication – il y a 37 ans, pour rester dans le Top 10 durant 11 semaines.

Puis la sortie de «Lupin», dont le livre original de Maurice Leblanc a été écrit en 1907, a fait fureur en Europe et en Corée, avec des ventes en magasin atteignant l’équivalent de leurs recettes annuelles en seulement 15 jours. Et le titre s’est classé dans le Top 5 des meilleures ventes sur les sites d’Amazon et de la Fnac.

«But Have You Read the Book?»

Alors pour capitaliser sur ce phénomène, Netflix vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle série en partenariat avec Starbucks, «But Have You Read the Book?» («Mais avez-vous lu le livre?») qui débutera le 16 novembre – non pas sur Netflix, mais sur sa chaîne YouTube, Still Watching Netflix. 

Uzo Aduba, qui a joué le personnage de Crazy Eyes dans «Orange is the New Black», présentera l’émission. Elle animera la conversation sur le scénario et son processus d’adaptation en invitant sur son plateau les acteurs, les créateurs et les auteurs, autour d’un cafè latte.

La première sélection du Netflix Book Club qui va démarrer le 16 novembre sera le roman «Passing» (traduit «Clair Obscure» en français) de l’auteure afro-américaine Nella Larsen.

 

Sources :  Apartment Therapy / The Hollywood Reporter / UPI / Tube Filter

Lire  aussi : La lecture à haute voix sur TikTok fait décoller les ventes en librairie

 

Google s’affrontera à Twitter en proposant l’actualité en direct

Google serait en train de mettre au point une nouvelle option de recherche pour afficher en priorité des évènements en temps réel.

La nouvelle fonctionnalité, surnommée «Big Moments» au sein de l’entreprise, irait au-delà des informations que Google affiche dans ses résultats de recherche. Selon Search Engine Journal, lors d’une catastrophe naturelle par exemple, elle mettrait en évidence les faits importants, comme le nombre de morts et de blessés, avec des mises à jour au fur et à mesure que la situation évolue.

«Big Moments» pourrait également fournir un contexte historique en intégrant des données gouvernementales et des statistiques.

Jusqu’à présent, toute recherche sur Google News rendait des résultats après qu’un événement se soit produit et non pas pendant. Mais depuis peu, Google a commencé à tester sur le territoire américain des résultats de recherche sur l’actualité en cours – tout en avisant qu’ils peuvent être sujets à changement dans les heures qui suivent.

 

Lire aussi : Google commence à étiqueter les résultats de recherche sur l’actualité

 

C’est vers Twitter que nous nous tournons habituellement pour suivre une actualité brulante. Grâce aux recherches par mots clés et aux hashtags, nous découvrons les tweets de citoyens-témoins, de journalistes, d’autorités locales – sur place et en direct. Une info «curatée» par une intelligence artificielle sera peut-être plus complète telle qu’elle nous est décrite – mais sera-t-elle aussi percutante? De plus Google devra prendre des décisions éditoriales dans le processus de l’apprentissage automatique de leur algorithme pour déterminer ce qui constitue un «Big Moment». Tout en sachant qu’Alphabet a fait valoir depuis des années que son moteur de recherche devait être traité comme une plateforme web, et non comme un éditeur.

Et quelles seront les conséquences pour Twitter? Les tweets liés à une nouvelle remontent systématiquement en tête des résultats du moteur de recherche, et ce depuis 2015, suite à un accord entre les deux sociétés.

Interrogé par Bloomberg la semaine passée, le porte-parole de Google n’a pas souhaité faire de commentaires sur le partenariat avec Twitter. Et un porte-parole de Twitter n’a pas répondu à une demande de commentaire. Affaire à suivre.

 

Sources : The Information / The Next Web / Bloomberg / Search Engine Journal / Android Police

Le succès prodigieux de la série «Squid Game» sur Netflix

Sorti le 17 septembre, ce thriller sud-coréen – interdit aux moins de 16 ans pour ses scènes de violence – est en passe de devenir la série non-anglophone la plus visionnée sur Netflix «et peut-être même la série la plus populaire de tous les temps», selon son PDG Ted Sarandos, sur Twitter.

Utilisant le genre populaire du jeu de survie, Squid Game exploite le malaise coréen face aux inégalités sociales et la concurrence extrême d’une société capitaliste. Le scénario suit un groupe d’adultes qui, confrontés à des situations économiques désespérées et à des dettes vertigineuses, participent de leur plein gré à des jeux de cours de récréation pour gagner le gros lot, soit la somme de 38 millions de dollars. Mais s’ils échouent, ils sont exécutés.

Les personnages sont intéressants voir attachants et cette illustration du bien et du mal dans l’être humain est poignante. De plus, le scénario se déroule dans des décors d’un graphisme stupéfiant.

TikTok s’emballe

Sur TikTok, les fans se déchainent en synchronisant des morceaux de musique de K-pop sur des extraits vidéos. Un clip a atteint plus de 45 millions de vues et l’hashtag #SquidGame a été consulté plus de 28.2 milliards de fois à l’heure où je vous écris.

On en parle sur LinkedIn

Sur LinkedIn des professionnels s’interrogent même sur la résonance de Squid Game dans le monde du travail et font des parallèles avec les jeux de la série et des techniques de management.

Une réplique de la grande fille animatronique, devenue l’une des images les plus emblématiques du film, est apparue dans des centres commerciaux en Corée et aux Philippines où les passants se mettent à jouer spontanément avec elle au «feu rouge, feu vert», la version macabre de «1,2,3 soleil» qui figure dans la série.

Les enseignes qui vendent du dalgona candy, le biscuit coréen représenté dans un des jeux, décuplent leurs ventes. Sur TikTok, on trouve des recettes et des challenges (#dalgonas).

Le succès est tel que le fournisseur sud-coréen de services Internet SK Broadband a intenté un procès à Netflix pour qu’il paie les coûts liés à l’augmentation du trafic sur son réseau.

Mais encore, Netflix vient d’annoncer que les scènes où figurent le numéro de téléphone sur la carte de visite remise à tous les futurs participants, seront éditées afin de le supprimer. Car une femme titulaire de ce numéro vit un véritable cauchemar depuis trois semaines en recevant des milliers d’appels et de messages par jour.

Le Merchandising cartonne

Des produits dérivés officiels sont déjà en ligne dans le magasin Netflix. On y trouve des T-shirts avec le logo en anglais ou en coréen, ou encore avec le numéro de son joueur préféré. Pour ce qui est du survêtement des concurrents ou la combinaison des gardes, on peut les trouver sur Amazon – à temps pour Halloween.

Le créateur de la série, Hwang Dong-hyuk, a eu l’idée du scénario il y a plus de dix ans, alors qu’il vivait avec sa mère et sa grand-mère. Il a dû arrêter d’écrire à un moment donné, contraint de vendre son ordinateur portable pour subsister. Dans le Wall Street Journal, il raconte encore que les studios coréens ont refusé son pitch il y a douze ans, l’ayant qualifié de «trop grotesque et trop irréaliste».

Steve Jobs a changé ma vie

Le 5 octobre marque les dix ans depuis la mort de Steve Jobs.

Dans le Wall Street Journal aujourd’hui, Jony Ive, son «partenaire spirituel» et designer de nombreux produits Apple, dont le iMac, l’iPod, l’iPhone et l’Apple Watch, évoque ses souvenirs au cours de leurs 15 années de collaboration.

Ce sont ses premiers commentaires publics depuis qu’il a prononcé son éloge funèbre en 2011 où il avait qualifié le président et cofondateur d’Apple de son ami le plus proche et le plus loyal. Il revient sur ses souvenirs, sur son amitié avec sa femme Laurene Powell Jobs et avoue qu’il pense à Steve tous les jours. «J’aimais la façon dont il voyait le monde. Sa façon de penser était profondément belle».

A titre personnel

Même sans avoir connu Steve Jobs il a néanmoins changé ma vie et celle de milliers de personnes comme moi. Salariée dans une entreprise que je détestais, en 1986 j’ai pu devenir indépendante grâce à l’achat d’un Mac, d’une imprimante et d’un scanner en me lançant dans le «desktop publishing». La convivialité du Mac m’a conquise  par opposition aux PC de l’époque où chaque action était donnée par une série de commandes rébarbatives. Jamais je n’aurais entrepris cette démarche avec un PC comme outil de travail.

L’investissement de Sfr 30’000 (aujourd’hui ces trois appareils réunis coûteraient dix fois moins), a été remboursé dans l’année, par la production (mise en page et impression) de fiches techniques, de brochures et de rapports d’entreprises réalisés depuis la maison.

Dans les décennies qui ont suivi, je suis restée fidèle à la marque et à son fondateur. Son allocution lors de la remise des diplômes à l’université de Stanford en 2005 où il évoque les circonstances de sa naissance, ses succès, ses échecs et sa mort, reste l’un des plus beaux discours jamais prononcé. J’ai été renversée par le lancement du iPhone et des applications en 2007 qui pour le moins, ont changé le monde. J’ai été bouleversée en 2008 par son physique amaigri qui présageait la gravité de sa maladie. Et j’ai été profondément attristée à l’annonce de sa mort quelques années plus tard.

«Celebrate Steve»

Aujourd’hui sur le site d’Apple, une vidéo intitulée «Celebrate Steve» est accompagnée d’un très beau texte rédigé par sa famille. Nous sommes à nouveau captivés par son charisme et sa vision et la nostalgie nous envahit. On reprend conscience que le monde est devenu bien plus terne sans lui.

Alors One more thing, merci.