Si vous ne voulez pas être identifié dans une foule par Facebook, désactivez la reconnaissance faciale

Un article du Monde hier sur une panne de courant à l’aéroport d’Amsterdam, illustré par une photo des voyageurs massés dans le hall de départ, est apparu sur le fil d’actualité Facebook d’une de mes amies. Sous le cliché en question, Facebook lui suggère de “Choisir des amis à identifier”, suivi de pastille-portraits avec leurs prénoms.

Horripilant! pensez-vous. Cela a aussi était ma première impression d’autant plus que je figure parmi ses amis à identifier. Mais pour éviter d’être reconnu, il suffit de désactiver la reconnaissance faciale dans vos préférences.

Et même si vous êtes identifié, Facebook demandera votre autorisation avant de le valider, pour être conforme à la nouvelle législation sur la protection de la vie privée  (GDPR) qui entre en vigueur le 25 mai. Alors pas de panique, mais ne négligez pas de vérifier vos paramètres de sécurité.

Pour désactiver la reconnaissance faciale:

Cliquez sur la petite flèche en haut à droite 

Choisissez paramètres

Dans le menu à droite, cliquez sur Reconnaissance Faciale

Répondez par oui ou par non à la question Voulez-vous que Facebook puisse reconnaître si vous apparaissez dans des photos ou des vidéos ?

 

Earth Now, un projet pour surveiller la terre entière depuis l’espace

DIGITALE ATTITUDE : Le projet d’une start-up de lancer des centaines de satellites dans l’espace pour surveiller la terre 24h sur 24 inquiète, malgré la présence du philanthrope bienveillant Bill Gates parmi les investisseurs.

L’entreprise EarthNow, financée par des acteurs influents des secteurs aéronautique et technologique – dont Airbus, SoftBank et Bill Gates – vient d’annoncer un projet de surveillance global de la planète depuis l’espace, en temps réel et en continu. Selon son communiqué de presse, une constellation de satellites d’imagerie très avancée permettra à des gouvernements et à des grandes entreprises «de suivre en direct l’évolution des ouragans et des typhons, de tracer les migrations des grandes baleines ou de repérer les incendies de forêts. Elle pourra encore détecter les bateaux qui pêchent illégalement et observer les zones de conflits.»

Une ambition sans précédent

Alors que de nombreux systèmes satellites actuels offrent des images et des séquences vidéo dans un délai de quelques minutes à plusieurs jours, EarthNow offrira des images quasiment en temps réel, avec un décalage d’une à deux secondes seulement. Le fondateur et PDG de l’entreprise, Russell Hannigan, qualifie le projet «d’ambitieux et sans précédent», par sa capacité à «voir la Terre en direct et sans filtre». Cela «nous aidera tous à apprécier et, en fin de compte, à mieux prendre soin de notre unique maison», dit-il.

Quid de la protection de la vie privée ? 

Dans ce cadre, il ne s’agit pas de surveiller les individus, tient-il encore à rassurer: «Pour nous, la protection de la vie privée est absolument indispensable et intégrée au système dès le départ.» Des propos pourtant accueillis avec scepticisme par la presse. Pour la journaliste Clara Lalanne dans le magazine en ligne Ulyces, par exemple, «Earth Now prévoit avant tout de s’enrichir en donnant les clés du plus vaste réseau de surveillance imaginé par l’homme aux Etats et riches entreprises prêts à payer pour nous avoir à l’œil partout et tout le temps». Et elle en conclut: «Big Brother a trouvé son grand frère.»

Une date de lancement n’a pas encore été articulée, et le nombre de satellites qui seront utilisés n’est pas confirmé. Mais le Wall Street Journal estime que 500 d’entre eux seront mis sur orbite. Et à terme, Earth Now compte proposer des applications qui permettront de visionner ses vidéos à partir d’un smartphone: «Nous sommes enthousiastes à l’idée de donner à tous une vue sur notre belle planète depuis l’espace. Nous deviendrons tous des astronautes virtuels», peut-on lire sur son site internet. Ou le grand frère de tout un chacun?

WhatsApp désormais interdit aux moins de 16 ans

WhatsApp vient de changer ses conditions d’utilisation. Jusqu’ici réservé au plus de 13 ans, il faudra dorénavant avoir 16 ans révolus pour communiquer par le biais de l’application.

«Si vous avez moins de 16 ans et que vous vivez dans l’Union européenne, vous n’aurez officiellement plus le droit d’utiliser l’application.»

Une démarche faite pour être en accord avec la nouvelle réglementation sur la protection des données (RPDG) qui entre en vigueur le 25 mai prochain et qui vise notamment, à mieux protéger les mineurs dont les données personnelles sont récoltées sur Internet.

Je peux imaginer l’indignation des jeunes à cette nouvelle. L’application de messagerie leur est devenue incontournable pour rester en contact avec leurs amis et leurs familles à tout moment et depuis n’importe où, gratuitement, en évitant les frais de SMS. Et l’option de créer des discussions de groupe pour partager messages, photos et vidéos à plusieurs est extrêmement populaire.

RPDG et la protection des données

Ici la restriction sur l’âge n’est pas due au contenu. Le gouvernement ne cherche pas à protéger les jeunes d’images violentes, choquantes ou encore de cyber harcèlement, il s’agit de préserver leur sphère privée, parce que WhatsApp amasse une quantité de données sur ses utilisateurs: répertoire de contacts, habitude de communications, le modèle du téléphone et son système d’exploitation, son navigateur de recherche, son IP et son réseau téléphonique. La Commission Européenne pense qu’il faut avoir 16 ans pour le comprendre et être apte à donner son consentement.

La bonne nouvelle? La question de l’âge sera posée, mais pour le moment un mode de vérification n’est pas envisagé, contrairement à Facebook, qui pour se conformer au GDPR, compte demander aux utilisateurs âgés entre 13 et 15 ans une autorisation parentale par e-mail.

Le dépistage génétique comme prestation de l’employeur

DIGITALE ATTITUDE : Aux Etats-Unis, les tests de dépistage génétiques se démocratisent et commencent à figurer parmi les avantages sociaux proposés au sein des entreprises.

Parmi les prestations sociales les plus extravagantes des sociétés américaines pour attirer les talents — comme le remboursement de prêts universitaires, le congé parental illimité, l’expédition du lait maternel au domicile des mamans en voyage d’affaires —, voici que se rajoute à la liste, le dépistage génétique.

De nombreuses compagnies, surtout sur la côte Ouest, proposent aux employés de séquencer leur génome. Elles collaborent toutes avec la start-up Color Genomics, qui offre un test capable de détecter les 30 mutations de gènes héréditaires associées aux cancers les plus communs. Deux autres tests décèlent une prédisposition à contracter une maladie cardiovasculaire ou l’hypercholestérolémie.

La procédure à suivre est très simple.

Il suffit d’envoyer un échantillon de salive dans une éprouvette par courrier postal. Une fois analysé par Color Genomics, le résultat est contrôlé par un spécialiste avant d’être communiqué au patient. Puis, pour faciliter l’interprétation du bilan, une équipe de conseillers en génétique offre un accompagnement par téléphone.

Un kit de dépistage coûte entre 249 et 349 dollars, alors que les laboratoires médicaux en facturent 4000 pour des examens équivalents. Si l’entreprise a réussi à réduire ainsi les coûts, c’est grâce au machine learning, autrement dit à l’apprentissage automatique, le champ d’étude de l’intelligence artificielle qui permet d’extraire des statistiques d’un vaste volume de données.

Le taux de participation a surpris le PDG de Levi Strauss, Chip Bergh, qui propose les kits de dépistage depuis l’automne dernier. «Plus de la moitié des 1100 salariés y ont eu recours», a-t-il dit au New York Times.

Mais les entreprises ne jouent-elles pas avec le feu?

Proposer aux salariés de lire l’avenir dans leurs gènes – afin qu’ils prennent des mesures préventives en matière de santé pour être plus productifs ­ – pourrait produire l’effet inverse: les démotiver au travail et augmenter le taux d’absentéisme. «Révéler le risque, ou la probabilité de développer certaines pathologies avant même qu’elles ne se déclarent, fera-t-il de nous des «malades en puissance»?» Ou «des malades imaginaires» je me permets de rajouter. Une bonne question posée par le journaliste Olivier Dessibourg sur le site Santeperso.ch

A lire aussi: Le poids psychologique des dépistages génétiques

Rendez-vous à 21 heures sur HQ, le nouveau jeu mobile en live qui fait fureur

Le jeu mobile interactif HQ lancé il y a 7 mois est en train de conquérir la planète. Les gagnants peuvent se répartir des prix allant de 1’000 à 250’000 dollars. Mais au-delà de l’intérêt financier, le jeu est addictif et fait monter l’adrénaline des participants.

Téléchargez l’application gratuite HQ et rendez-vous à 21 heures pour jouer en LIVE, au questionnaire à choix multiples de culture générale (en anglais). Vous ne serez  pas déçu.

Après inscription, une notification vous sera envoyée pour vous rappeler que la partie va commencer.

Une fois connecté, une vidéo s’enclenche et un présentateur ou une présentatrice, lit 12 questions avec chaque fois, 3 réponses à choix. À la première mauvaise réponse vous êtes éliminé. Si vous répondez correctement à toutes les questions, vous partagerez le butin avec les autres vainqueurs.

Hier soir, nous étions 732’000 à jouer, un chiffre qui diminue rapidement au fil de la partie. Au final, 110 concurrents gagnants se sont répartis la somme de 5’000 dollars. Ils ont chacun touché $45 et des poussières.

Mais les dotations varient. Le 4 mars dernier rapporte Futurism, plus de 2 millions de personnes ont participé à une partie à 50’000 dollars. Les 6 gagnants ont touché $8,333, crédités sur leur compte Paypal.

«Qui veut Gagner des Millions» 

HQ fait penser à «Qui veut Gagner des Millions» et «Questions pour un Champion» mais à vitesse sonore. Sans dramaturgie, ni décor, ni lumière ou musique pour faire monter le suspense artificiellement. Ici c’est la vitesse qui grise.

Si vous vous posez la question, sachez qu’il est impossible d’interroger Google pour trouver une bonne réponse, la partie va beaucoup trop vite. Le temps de réaction accordé est de moins de 10 secondes.

Ce qui est unique pour ce jeu interactif sur téléphone, c’est sa diffusion en LIVE et à heure fixe. Tous les autres jeux mobiles se jouent à volonté. C’est vraiment un exemple de l’adage «Comment faire du neuf avec du vieux», car voilà que le modèle du broadcasting traditionnel avec ses contraintes de diffusion d’émissions à horaires définis est de retour avec succès!

Pour le moment il n’y a pas de publicités sur HQ, les prix sont financés par des investisseurs – dont Peter Thiel le venture capitalist et fondateur de Paypal, controversé pour son soutien à Donald Trump. Mais fin mars, HQ a commencé à proposer des parties sponsorisées, dont un prix de $250’000 en partenariat avec Nike et Warner Bros. Les gagnants ont reçu en plus de la somme, une paire de Nikes.

HQ est diffusé deux fois par jour en semaine à 15h00 et 21h00 GMT et sauf exception, une seule fois par jour le weekend. C’est à dire pour nous les européens, à 21h00 et 3 heures du matin. Alors, à lundi 21 h00 pour une partie!

Knowhere, un nouveau média qui vise à être impartial

DIGITALE ATTITUDE : Un nouveau média, Knowhere, utilise l’intelligence artificielle pour agréger les nouvelles et les réécrire en toute impartialité.

L’intelligence artificielle (IA) est déjà couramment utilisée par les journaux pour automatiser des tâches rédactionnelles. Des algorithmes, nourris par l’analyse de données chiffrées, sont capables de rédiger des textes narratifs intégrant des résultats sportifs, électorales ou boursiers. Il existe même un algorithme au Los Angeles Times qui génère des chroniques sur les homicides d’après les rapports factuels fournis par le bureau du médecin légiste.

Mais un nouveau média lancé le 4 avril dernier, baptisé Knowhere, (ou Savoir Où en français), utilise l’IA autrement. Pour rédiger des articles avec impartialité.

La technologie utilisée par cette start-up Californienne, intègre le traitement automatique du langage naturel, et identifie les sujets populaires du moment après avoir parcouru une longue liste prédéfinie de publications réputées de tous bords, du New York Times à Breitbart et Infowars. Puis, à très grande vitesse, le système balaye les contenus et rédige des billets. Ensuite, deux éditeurs révisent ce que le logiciel propose, pour améliorer le style et la grammaire.

«impartial» «droite» «gauche»

L’actualité politique, souvent controversée, est proposée en trois versions, clairement identifiées avec les surtitres «impartial», «droite» et «gauche», sous-entendu de l’échiquier politique, afin de fournir des points de vue divergents – mais dont les faits essentiels sont les mêmes. Pas de Fake News ici. C’est tout l’enjeu de ce média.

La dissémination de fausses nouvelles, le scandale de la campagne de désinformation menée par la Russie sur les réseaux sociaux, sont tous des phénomènes qui ont été exacerbés par la rapidité, la portée, et l’abondance d’informations diffusées sur Internet. Un volume de données impossible à gérer par un être humain.

«Smart Curation»  

C’est là où intervient Knowhere, en proposant une solution qui correspond à la curation intelligente, telle qu’elle a été imaginée par l’écrivain Frédéric Martel et rapportée par le journal Slate en 2015: «Il s’agit d’une combinaison des deux modèles, l’algorithme d’une part, la curation de l’autre. C’est-à-dire un «double filtre» qui permet d’additionner la puissance des mégadonnées et de l’intervention humaine.»

L’équipe basée à San Francisco est composée de 16 personnes dont des ingénieurs, des journalistes et une designer. Et parmi les trois fondateurs on découvre avec fierté un genevois, Alexandre Elkrief.

L’intérêt pour cette nouvelle formule n’a pas tardé. Dans les dix jours qui ont suivi son lancement, Knowhere a fait l’objet d’articles dans les plus grands titres de la presse technologique américaine (TechCrunch, Vice, FuturismFast Company, Mic…).

Comment Facebook traque ceux qui n’ont pas de compte Facebook

Peu importe que vous ayez un compte Facebook ou non,  le réseau social collecte vos données et piste vos déplacements sur le Web.

La semaine passée au cours de son audition devant le Congrès américain, le fondateur et CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, a dû répondre sur la manière dont Facebook recueille des données auprès des non-utilisateurs, c’est à dire ceux qui n’ont pas de compte sur sa plateforme et qui n’ont jamais signé d’accord de confidentialité.

Cette réprimande survenue à plusieurs reprises par différents représentants n’était nullement un scoop. Que Facebook collecte des informations mêmes sur les non-utilisateurs a souvent été mentionné par la presse et se trouve clairement énoncé dans ses conditions d’utilisation. Il est même possible d’en prendre connaissance en téléchargeant son dossier depuis une page d’aide libellée «Je ne dispose pas de compte Facebook, mais souhaite obtenir toutes mes données personnelles conservées par Facebook.»

Voici comment Facebook fait pour récolter vos données quand vous n’êtes pas membre chez eux.

Depuis votre liste de contact

Lorsqu’un utilisateur s’inscrit sur Facebook, le site l’invite à télécharger sa liste de contacts (où figurent en général, nom, adresse e-mail et numéro de téléphone). Facebook lui suggère ensuite de devenir “ami” avec les personnes sur cette liste et avec des “personnes que vous connaissez” (c’est-à-dire les amis de ses amis).

Bien que cela puisse paraître anodin, puisque cela permet à Facebook d’envoyer des invitations à d’autres amis, il y parmi eux, des personnes qui n’ont jamais consenti à ce que leurs infos soient ainsi partagées.

Par le biais des boutons «J’aime» et «Partage»

Facebook peut également recueillir des informations sur vous lorsque vous visitez les nombreux sites où se trouvent les petits boutons (ou plugins) «J’aime» et «Partage”. Même si vous ne cliquez pas dessus, votre navigateur créé une connexion directe avec les serveurs de Facebook qui identifie votre adresse IP.

Par le biais des Facebook Pixels

Facebook Pixel, est un autre moyen pour traquer un internaute. C’est un outil d’analyse de trafic, un petit morceau de code qui fonctionne en arrière-plan, pour permettre aux annonceurs de mesurer une campagne publicitaire.

De nombreux sites Web utilisent des outils de tracking similaires comme les cookies, mais ce qui a été reproché à Zuckerberg lors de ses audiences, est d’avoir répété inlassablement que l’utilisateur a un contrôle sur la gestion de ses données.

Ce qui n’est vraie qu’en partie.

New York envisage à son tour le «droit à la déconnexion»

DIGITALE ATTITUDE : La France est le premier pays à avoir intégré le «droit à la déconnexion» dans les textes de loi, mais voilà qu’un élu de la ville de New York propose à son tour une  telle mesure.

Le projet de loi français annoncé en 2014 pour un droit à la déconnexion – accordant aux salariés le choix de ne pas répondre aux courriers électroniques après les heures de bureau – avait fait en son temps l’objet de nombreuses moqueries dans la presse anglophone: «Pas d’e-mails après 18 heures, SVP, nous sommes Français!» ironisait le site Engadget.com. «Après les 35 heures et les longs déjeuners bien arrosés, la dolce vita est maintenant un mandat national en France!» s’amusait encore le Guardian.

Photo Twenty20

Mais voilà que quatre ans après, les Américains envisagent à leur tour une législation similaire. Le «Right to Disconnect Bill», proposé par le conseiller municipal de Brooklyn Rafael L. Espinal Jr., vise à réglementer les échanges dans les entreprises comptant plus de 10 personnes, afin d’éviter que les collaborateurs ne soient sollicités à tout moment. «Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée est indispensable», explique Espinal dans le New York Times, en précisant que la loi n’interdirait pas aux employeurs et employés de communiquer à leur guise, mais qu’elle cherche plutôt à les protéger du phénomène d’épuisement professionnel et à leur assurer un cadre juridique en cas de litige.

Le fameux droit à la déconnexion en France est entré en vigueur le 1er janvier 2017, et des consignes similaires ont été instituées en Allemagne, en Italie et aux Philippines. Mais New York est la première ville des Etats-Unis à le proposer.

En Corée du Sud, le gouvernement tire la prise

Le phénomène du burnout est aussi une préoccupation en Corée du Sud, apprend-t-on dans un article de la BBC, où la culture des heures supplémentaires a pris une telle ampleur qu’une nouvelle initiative du gouvernement préconise de tirer les prises des ordinateurs le vendredi à 19 heures, afin de forcer les fonctionnaires à quitter leurs bureaux. Un nouveau décret vient d’ailleurs aussi de réduire le nombre maximal d’heures de travail hebdomadaire autorisé de 68 à 52, dans ce pays où les employés comptabilisent, par année, plus de 1000 heures de plus qu’ailleurs.

Mais comme pour le droit à la déconnexion en France l’idée de débrancher ne fait pas l’unanimité. 67% des salariés sud-coréens ont demandé d’être dispensés de cette extinction des feux forcée.

De nouveaux émojis revendiquent l’inclusion

Parmi les nouveaux pictogrammes qui seront proposés au Consortium Unicode pour accord le mois prochain, figurent des émojis représentant des personnes handicapées.

Dans le texte de soumission faite par Apple et rapporté par Emojipedia, il est précisé qu’il ne s’agit pas d’une «liste exhaustive de toutes les représentations possibles», mais un point de départ pour que ce nouveau langage universel adhère au principe de l’inclusion et des droits humains.

On y trouve un chien-guide muni d’un harnais, illustrant les personnes aveugles ou malvoyantes.

Un chien de thérapie qui porte une veste. Ces derniers soulagent les personnes dont les invalidités ne sont pas apparentes, comme les troubles émotionnels ou psychologiques.

Un visage dont l’index pointe vers la joue, ce qui signifie «je suis sourd» en langage des signes.

Une personne dans un fauteuil roulant électrique ainsi qu’une personne dans un fauteuil roulant manuel.

Un émoji biceps et une jambe, équipés tous deux de prothèses.

Chaque personnage représenté se décline comme il se doit en plusieurs couleurs de peaux.

Ces nouveaux émojis devraient apparaître sur nos claviers au premier semestre 2019.

En attendant, il est possible de consulter la liste des emojis 2018 prévue pour l’automne où les personnes aux cheveux blancs, roux, frisés et chauves seront enfin représentées ainsi que bizarrement un rouleau de papier toilette, Mais encore, sympa, l’amulette nazar boncuk ou l‘oeil blue, qui conjure le mauvais sort.

 

Mark Zuckerberg pourrait-il être viré de Facebook?

Mark Zuckerberg risque-t-il d’être limogé de Facebook suite à l’ampleur des brèches de sécurité sur le réseau social? Il est légitime de se poser la question.

Jeudi dernier le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a lâché une nouvelle bombe, une brèche de sécurité au cours de plusieurs années a affecté la quasi-totalité de ses 2,2 milliards d’utilisateurs: «Des acteurs malveillants ont profité de l’outil «Facebook Search» sur la plate-forme pour découvrir les identités des usagers et récolter leurs données».

Cette révélation fait suite au scandale de Cambridge Analytica — la société spécialiste du big data et de l’analyse comportementale — qui a siphonné les données de 87 millions d’utilisateurs et mené une campagne pour influencer les votations lors des élections présidentielles américaines.

Mark Zuckerberg est d’ailleurs appelé à comparaître le 11 avril prochain devant le Congrès américain pour s’en expliquer.

Un motif de renvoi?

Mais l’ampleur de toutes ces brèches de sécurité ne constituent-elle pas un motif de renvoi de Mark Zuckerberg à la tête de son entreprise?

Après tout, le cofondateur d’Uber, Travis Kalanick, a dû partir sous la pression d’investisseurs suite aux polémiques liées à la culture de l’entreprise (sexisme et discrimination). Le PDG et président de l’agence d’évaluation du crédit, Equifax, Richard Smith, a démissionné suite à un piratage massif du système exposant les données de 140 millions de personnes. Marissa Mayer, PDG de Yahoo!, a quitté ses fonctions en 2017 pour n’avoir pas su redresser la barre de l’entreprise, mais surtout pour avoir révélé 4 ans après les faits, un piratage informatique où la totalité des 3 milliards de comptes avait été compromis. C’est encore à ce jour, la plus importante cyberattaque de l’histoire.

Steve Jobs congédié par Apple

Et fameusement, Steve Jobs a été limogé par Apple. Tout comme Mark Zuckerberg il était indissociable de la marque dont il était le co-fondateur.“Il n’était pas un bon dirigeant à cette époque”, explique John Sculley dans La Tribune, qui revient également sur sa propre incompétence.

Mais Mark Zuckerberg, comme nous le rappelle engadget, ne serait pas à la merci d’une décision du conseil d’administration car il en est le président et contrôle 87 % des actions votantes. Même si les huit autres membres du board souhaitaient son départ, ils n’auraient pas le pouvoir de le licencier, à moins que Zuckerberg ne décide de voter contre lui-même. Ce qui est peu probable.

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