Le gouvernement américain donne le feu vert pour l’impression en 3-D d’armes à feu

La justice américaine vient d’accorder à Cody Wilson, le droit de mettre en ligne ses plans pour fabriquer des armes imprimées en 3-D.

Aux États-Unis, les personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes à feu pourront dès le 1er août contourner la loi.

Ils n’auront qu’à télécharger un fichier informatique puis utiliser une imprimante 3-D pour les façonner.

Il n’y aura aucun processus de vérification pour savoir si l’individu entreprenant cette démarche a un casier judiciaire, s’il est affligé de troubles mentaux ou se trouve sur une liste de terroristes présumés. Ces armes – dites fantômes – car elles n’ont pas de numéros de série – seront donc impossibles à tracer en cas d’acte criminel et faites en matière plastique, elles passeront sans problèmes devant les détecteurs de métaux.

Une décision inexplicable

La responsable de ce scénario dangereux revient à l’administration de Donald Trump pour sa décision inexplicable de régler un procès qu’elle était sur le point de gagner, rapporte le Washington Post, dans un article accablant.

L’affaire remonte à 2013 lorsque Cody Wilson, crypto-anarchiste et fondateur de l’association Defense Distributed, a fait la une des journaux pour avoir réalisé le premier pistolet imprimé en 3-D alors qu’il n’avait que 25 ans. Et surtout pour avoir mis à disposition sur Internet en open source, les plans de sa fabrication. Des fichiers qui ont été téléchargés 100’000 fois dans le monde entier avant que le gouvernement fédéral ne somme Wilson de les retirer du Web, pour “violation de la réglementation sur l’exportation des armes” (ITAR). Mais le mal était fait, impossible de remettre le génie dans la bouteille. Le mode d’emploi pour imprimer un pistolet en 3D était dans la nature.

Pour Cody Wilson, qualifié par le magazine Wired comme l’une des personnes les plus dangereuses de la planète, cette décision était contraire au deuxième amendement de la Constitution, qui garantit à tout individu le droit de porter une arme.

Un argument qui a été débouté à chaque étape du litige, jusqu’à récemment, où ses avocats ont fait remarquer qu’en interdisant à Wilson de publier ses fichiers, le département d’État violait non seulement son droit de porter une arme, mais aussi son droit de partager librement une information. Brouillant ainsi la ligne entre une arme à feu et un fichier numérique.

Ainsi après des années de combats juridiques, le Département d’État a créé la stupéfaction en réglant à l’amiable l’affaire le 29 juin dernier, autorisant Défense Distributed à mettre en ligne les instructions pour fabriquer des armes à feu.

Pistolet, arme de poing et fusil d’assault AR-15

Le site de Wilson sera désormais en mesure de publier en toute légalité les plans pour leur pistolet initial, «The Liberator», une arme de poing Baretta M9 et des éléments qui composent le fusil d’assault AR-15 – ce dernier étant le modèle utilisé dans les tueries de Las Vegas, Newtown et Parkland.

Pour les partisans du «gun control», cette nouvelle est juste cataclysmique. Elle mettra le feu aux poudres sur l’épidémie de violence armée aux Etats-Unis.

Liens utiles:

Aux Etats-Unis, la menace invisible des armes faites maison

Mes 2 minutes avec Cody Wilson, un des hommes les plus dangereux du monde

Avec le premier pistolet entièrement imprimé en 3D, Cody Wilson a franchi le Rubicon

Apple n’offrira plus de service d’impression d’album photos dès le 1er octobre

Une mauvaise nouvelle vient de tomber pour tous ceux qui aiment faire des albums depuis l’application Photo sur leurs Macs. Apple va arrêter son service d’impression (tirages, calendriers, cartes et livres) lancé il y a 16 ans. La société de Cupertino a fixé le 30 septembre prochain comme dernier délai pour passer une commande pour un Album  (autrefois appelé iBook).

Pour le spécialiste Mac, Kirk McElhearn dans MacDaily News, «Il y a tellement de compétition dans ce domaine que cela n’a plus de sens pour Apple d’offrir ce service. De plus, la société sous-traitait l’impression des livres.»

Pour bons nombre d’entre nous, la facilité de traiter des photos et réaliser un album incitaient à acheter un Mac plutôt qu’un autre ordinateur. Et la livraison, devant sa porte par UPS deux jours seulement après avoir «passé commande» en un simple clic, était vraiment une option très appréciée.

En guise de remplacement, Apple recommande de télécharger des applications tierces, comme Mimeo, Wyx, ou Shutterfly. Elles sont surement aussi performantes voire meilleures. Il faudra juste sortir de sa zone de confort et apprendre à s’en servir.