Comment précipiter la démission de Donald Trump

À la suite des manifestations violentes à Charlottesville le week-end dernier entre suprémacistes blancs et militants antiracistes et les propos de Donald Trump, mettant sur le même plan les néo-nazis et ceux qui protègent les droits civiques, les réseaux sociaux et les services de paiement en ligne ont réagit, en supprimant les comptes de groupes extrémistes.

Les réseaux sociaux réagissent  

Apple a désactivé sa plateforme ApplePay sur des sites marchands à thème nazi. Facebook, Twitter, Instagram et Reddit ont fermé les comptes de groupes d’extrême droite. Le site de streaming musical Spotify a supprimé des fichiers musicaux évoquant la haine raciale.

Le registraire de nom de domaine GoDaddy a annulé l’hébergement du site Daily Stormer, qui a participé à l’organisation de la mobilisation à Charlottesville. Le groupe de sécurité Cloudflare a cessé de fournir une protection contre les pirates informatiques aux sites affiliés à Daily Stormer.

Et Reuters rapporte que la plate-forme de partage de fonds GoFundMe, a fermé les comptes créés pour soutenir James Alex Fields, l’homme accusé d’avoir de conduit le véhicule qui a percuté les contre-manifestants et tué Heather Heyer.

L’EFF tire la sonnette d’alarme

Pourtant l’EFF, une organisation de protection des libertés sur Internet, a tiré la sonnette d’alarme sur ces mesures, «Nous devons reconnaître que sur Internet les mesures prisent pour faire taire les néo-nazis pourraient être utilisées contre d’autres, y compris ceux dont nous acceptons les opinions.»

L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) est plus nuancé et préconise de différencier dans la censure, les groupes haineux porteurs d’armes par rapport à ceux qui ne sont pas armés.

L’exemple vient du haut

Mais ne vous trompez pas, l’instigation à la haine aux Etats-Unis vient d’en haut. Le président Donald Trump en est responsable par ses propos venimeux et agressifs envers tout individu dans sa ligne de mire. Et l’enquête annoncée récemment par son ministre de la justice Jeff Session, pour déterminer si les Blancs font l’objet de discrimination dans les admissions aux universités, a encore jeté de l’huile sur le feu dans un climat chargé.

David Duke, l’ancien chef du Ku Klux Klan, a soutenu cette vision lorsqu’il a déclaré que la marche «accomplit les promesses de Donald Trump,» pour «nous rendre notre pays.» Et la foule a scandé “White Lives Matter ».

@realDonaldTrump

Je suis en mode «Trump Watch» depuis avant les élections, il n’y a pas un jour qui passe (si ce n’est plusieurs fois par jour) où je ne suis pas profondément offensée et horrifiée par ses déclarations. Mais il y aurait un moyen pour le déstabiliser et précipiter sa démission, c’est une évidence. Et c’est tout bête. Supprimer son compte Twitter. Ce serait justifié car ses propos incitent à la violence ce qui est contraire aux conditions d’utilisation. Twitter est son mode de communication préféré pour s’adresser directement à sa base (et tous ceux qui ont l’oeil sur lui) et il se vante régulièrement de ses 36 millions de followers. Priver Donald Trump de Twitter le rendrait fou.

Désactivez vos Notifications Push!

David Pierce, journaliste technologique chez Wired, affirme que les «notifications push» ont pourri sa vie. Et la votre aussi.

Une notification push est un message – envoyé à tout moment par un éditeur – qui s’affiche sur l’écran d’un téléphone mobile, même verrouillé. Un résultat sportif (Federer 7-6, 6-3, 6-2),  un flash info dont l’urgence est souvent relative (Rebondissement dans l’Affaire Villemin!), une alerte Facebook (Un tel a commenté votre dernier billet), un message What’sApp, un bulletin météo, ou encore «Viens jouer!» pour une nouvelle partie de Candy Crush. Elles atteignent les utilisateurs qui ont installé une application et lorsqu’elles s’accumulent, deviennent envahissantes.

Un bourdonnement continu

Un bourdonnement incessant qui attire sans arrêt votre attention. Vous êtes à table? En réunion, dans un ascenseur ou au volant? L’alerte vous incite à jeter un oeil discret sur votre écran, coupant votre concentration et au détriment de toute politesse.

Ces notifications, selon le journal Quartz, ont un effet de «renforcement aléatoire», fournissant essentiellement au cerveau, un sentiment de récompense par intermittence. Et le fait que ce soit à intervalles irréguliers décuple encore ce plaisir.

63,5 notifications push par jour en moyenne

Selon une étude menée conjointement par Google, Yahoo et Telefonica Research, certains usagers mobiles recevraient 63,5 notifications par jour.

À l’origine en 2003, les premières notifications push de Blackberry étaient la bienvenue, évitant pour la première fois aux utilisateurs de ne pas devoir déverrouiller leur téléphone pour vérifier leur boîte de réception mail.

Apple a ensuite intégré cette fonctionnalité dans son système iOS  en 2009, puis Google dans Android l’année suivante. Tout d’un coup, cela a été la porte ouverte pour les développeurs de faire surgir des alertes à volonté sur nos écrans.

Comment les désactiver

Avec un peu de patience, il est possible de désactiver les notifications trop intrusives, en se plongeant dans les “Réglages” de son téléphone et en modifiant les paramètres, application par application.

Selon Quartz, un seul jour sans notifications peut-être bénéfique pendant des années. Dans une étude où 30 participants ont été d’accord de désactiver leurs alertes 24 heures, ils ont tous reconnu avoir été moins distraits et plus productifs. Et parmi 13 d’entre ans interrogés deux ans plus tard, certains ne les ont pas ré-initialisées du tout et d’autres ont géré leurs fréquences en activant l’option Ne pas déranger.

Désactiver ses notifications push, un premier pas, un «baby step», pour devenir moins dépendant à son portable.

 

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Surveillance parentale par GPS, «Geo-fencing» et mise sur écoute

Perdre de vue son enfant ne serait-ce qu’un instant est le cauchemar de tout parent. Et malgré toute la vigilance du monde, cela peut arriver, il suffit d’une seconde d’inattention.

J’ai encore le souvenir de la terreur ressentie lorsque mon fils de 4 ans – il y a 23 ans – a disparu quelques instants chez Ikea à Aubonne. Des images d’enlèvement et de fuite vers la frontière ont été mes premières pensées. Il était tout simplement reparti au rayon jouet.

Avoir toujours l’oeil sur ses enfants en vacances

Pendant les vacances d’été au bord de la plage, dans un parc aquatique, ou d’attractions, en hiver sur les pistes de ski ou en randonnée, l’inquiétude d’être séparé de ses enfants est exacerbée, par l’environnement inconnu, vaste, ou bondé.

Alors les parents investissent dans des gadgets pour savoir à tout moment où ils se trouvent. Il existe de petits boîtiers munis de carte SIM qui s’attachent à un sac à dos, des montres, des bracelets ou encore des émetteurs miniatures qui se portent autour du cou.

Conçus pour les moins de 11 ans et qui n’ont pas encore droit au téléphone portable, ces appareils rassurent. Et ils sont généralement équipés d’un dispositif d’alarme que l’enfant peut déclencher facilement en cas d’urgence.

Le «geo-fencing»

Les montres Weenect sont même dotées d’une fonctionnalité «geo-fencing» (ou géo-clôture) qui permet de délimiter un périmètre autorisé et prévenir un parent par SMS si cette limite est franchie.

Il existe aussi des bracelets pour éviter la noyade, qui, reliés par ondes radio à une centrale d’alarme, sonnent si l’enfant tombe dans la piscine.

Les associations pour la protection de l’enfance émettent cependant des réserves à propos de toutes ces technologies, craignant qu’elles ne se substituent à la vigilance parentale et érodent la confiance de l’enfant, constamment espionné et qui n’apprend pas à devenir autonome.

Les produits connectés pour les nouveau-nés

Le débat se poursuit pour les produits destinés aux nouveau-nés dont le comportement est souvent difficile à déchiffrer. Alors des objets connectés surveillent leurs signes vitaux pour mieux les interpréter: Une tétine enregistre la température, un body contrôle la respiration et le niveau d’endormissement, des couches intelligentes préviennent lorsqu’il faut les changer ou encore un chausson doté de capteurs, contrôle le rythme cardiaque et la qualité du sommeil. Des données consultables sur son smartphone qui risquent, selon le pédiatre Wendy Swanson dans le journal Quartz: «d’être au détriment de l’écoute naturel des parents.»

Avec les petits enfants, on n’est en fait jamais trop prudent.  Si on garde son bon sens et sa présence vigilante, ces nouvelles technologies sont un plus. Mais il faut éviter les dérives, comme celle de mettre ses enfants sur écoute. Les montres WATCHU par exemple sont dotées de micro, «pour rassurer les parents que leur enfant n’est pas victime de harcèlement», selon Bryoni Hipkin de WATCHU, dans The Telegraph.  Là, c’est de l’abus.