Où regarder la série mettant en scène le président ukrainien

Avant d’être élu président de l’Ukraine en 2019, Volodymyr Zelensky a créé, produit et joué dans une satire politique intitulée «Serviteur du Peuple».

Il joue le rôle d’un professeur d’histoire divorcé vivant chez ses parents, élu inopinément président de l’Ukraine, après qu’une vidéo virale filmée par un de ses élèves le montre en train de fulminer contre la corruption du gouvernement de son pays.

La série a été diffusée en 2015 par une chaîne Ukrainienne et par Netflix dans certains pays. Mais on peut retrouver des épisodes mis à disposition gratuitement sur ARTE sous titrés en français ou sur YouTube sous-titrés en anglais. On peut s’attendre à ce que Netflix les diffuse à nouveau globalement.

Volodymyr Zelensky a capturé nos coeurs et notre admiration depuis le début de cette guerre entre l’Ukraine et la Russie pour sa bravoure et son humanité. Dans des vidéos en t-shirt khaki, depuis les zones de conflits, il s’adresse quotidiennement à la population avec un timbre de voix grave semblable à celle de Russel Crowe, les exhortant à résister. 

On a envie d’en savoir plus sur lui. Cette série qui a connu un immense succès donne un éclairage sur sa carrière de comédien et ses vues politiques et c’est bien cette série qui l’a propulsé président de son pays. A voir absolument.

Sur ARTE :  https://www.arte.tv/fr/videos/104351-002-A/serviteur-du-peuple-1-23/

Sur YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=GZ-3YwVQV0M

Faut-il genrer les casques de réalité virtuelle?

Les casques de réalité virtuelle ont été conçus pour les hommes et sont moins adaptés au visage des femmes.

La distance pupillaire (DP), soit l’écart entre les yeux, n’est pas pareille pour les deux sexes. Elle varie de 59 à 74mm pour un homme adulte et entre 46 et 65mm pour une femme.

Pour ces dernières, endosser un casque de réalité virtuelle avec un DP surdimensionné revient à porter des lunettes mal adaptées et avoir la nausée. Pour en avoir fait l’expérience avec un Casque Meta Quest 2, je vous le confirme. Après deux heures en immersion dans des destinations extraordinaires à 360 degrés, j’ai eu des troubles durant plusieurs heures.

Un autre problème, la perception d’informations contradictoires en provenance du système visuel et du système vestibulaire, l’organe de l’équilibre. L’utilisateur voit un mouvement alors que son corps reste dans un état statique.

Une enquête réalisée par VR Heaven auprès de près de 300 personnes a révélé que plus de la moitié (57,8 %) des personnes interrogées ont ressenti des vertiges et des maux de tête. Et que les femmes sont trois fois plus susceptibles de souffrir de cinétose (le mal des transports) dans la réalité virtuelle.

L’âge joue également un rôle, les jeunes étant moins sensibles aux effets indésirables des casques RV que les personnes plus âgées.

Si le matériel ne change pas, une partie de la population n’aura pas accès à cette technologie censée occuper un rôle grandissant dans tous les domaines y compris pour la formation en entreprise.

Lire aussi : La formation en entreprise passe par la réalité virtuelle

Certains arrivent à surmonter les effets indésirables, en s’entraînant. Tout comme on acquiert le pied marin à la longue sur un bateau.

Toujours selon l‘étude de VR Heaven, 68% des personnes ont pu s’affranchir du mal des transports ressenti, mais 32% des personnes n’y sont pas arrivées. Egalement, les hommes sont plus nombreux à pouvoir dompter le cybersickness que les femmes.

Alors que les annonces se succèdent sur le déploiement de cette technologie, les fabricants de casques devront continuer à faire des améliorations pour que son adoption soit généralisée. Un nouveau casque de réalité virtuelle de Sony, le Playstation VR2, annoncé mardi semble prometteur, car il permet d’ajuster la distance de séparation des lentilles dans le but de diminuer les effets de cinétose. Mais ce casque n’est que pour le jeu, un câble le relie à la console et sa date de sortie n’est pas encore connue.

Sources : VentureBeat / TechTimes / Frontier in Robotics and AI

Quand Facebook ferme un compte publicitaire sans justification

Victime d’une erreur de Meta (anciennement Facebook), le compte publicitaire de la marque SEP Jordan a été clôturé sans véritable motif. L’entreprise installée à Carouge depuis 2019 vend des articles brodés par des réfugiées depuis un camp en Jordanie.

Il aura fallu une semaine d’échanges – dont un mail évoquant la fermeture irrévocable du compte – pour constater avec surprise sa réouverture un beau matin au bout de 8 jours. La bonne nouvelle, annoncée dans un message du Concierge Meta Support, était brève: «Il semble que le compte d’annonces ait été actionné par erreur par l’un de nos automates. Les comptes d’annonces sont de nouveau en ligne, et toutes les annonces sont libérées.»

Pas un mot d’excuse, ni une quelconque offre de compensation – sans parler du stress occasionné et le temps passé par SEP pour tenter de résoudre cette affaire. Bien que la marque soit présente dans une dizaine de boutiques, les ventes en ligne représentent 40% de leur chiffre d’affaire.

Meta aurait difficilement pu commettre un plus gros faux pas. SEP Jordan (pour Social Enterprise Project), dirigéé à Genève par Roberta Ventura et son mari Stefano d’Ambrosio, est une société certifiée B Corp, une désignation globalement reconnue selon laquelle «une entreprise respecte des normes élevées de performance vérifiée, de responsabilité et de transparence».

SEP vend des écharpes en cachemire, des keffiehs multicolores et des coussins. Chaque pièce unique est brodée à la main par l’une des 500 artistes réfugiées vivant dans le camp de Jerash en Jordanie. Sa mission : «Permettre à des milliers de réfugiés de se hisser au-dessus du seuil de pauvreté grâce à leurs propres talents et compétences».

De plus, la société collabore avec le HCR et participe aux grands événements axés sur les objectifs de développement durable à Davos, Luxembourg et Londres.

La mésaventure de SEP est loin d’être unique. Le Wall Street Journal a calculé que Facebook fait environ 200’000 erreurs de ce type par jour.

Les entreprises dans la vie réelle qui commettent ce genre de bavure doivent faire face aux conséquences. Mais les lois régissant les responsabilités sur Internet ne tiennent pas compte des dommages engendrés par les algorithmes. Et les géants de la Silicon Valley n’ont aucune obligation de divulguer leur processus décisionnel.

Heureusement la procédure de recours mis en place par Meta a fonctionné et le compte a été rétablit, mais sans que SEP ait compris les véritables raisons de cette désactivation abrupte. L’expérience leur laisse avec un sentiment d’insécurité et la crainte que cela puisse se reproduire à nouveau.

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L’ère du binge-watching touche-t-elle à sa fin?

A l’exception de Netflix et Amazon Prime, les services de streaming privilégient la diffusion échelonnée des épisodes de leurs nouvelles séries.

Depuis le lancement il y a 10 ans de la première saison de House of Cards sur Netflix, permettant aux téléspectateurs de regarder en une seule séance 13 épisodes d’affilés, le binge-viewing (ou le visionnage en rafale) s’est généralisé.

En vérité le phénomène existait déjà bien avant Netflix avec la vente des coffrets de feuilletons télé intégrales en VHS ou en DVD. Mais Netflix a offert pour la première fois une nouvelle série à gros budget avec des acteurs connus, dans son intégralité, en streaming. Et a maintenu cette politique depuis.

Ses concurrents plus récents comme HBO Max et Disney+, qui n’ont pas un catalogue comparable (Netflix possède les droits pour 13’612 titres à l’échelle mondiale comparé à 7’500 titres pour Disney+ et 2’600 pour HBO Max) parient quant à eux sur le modèle traditionnel consistant à diffuser les épisodes un par un à intervalles réguliers.

Le «slow watching»

Les sorties échelonnées plaisent également aux producteurs qui bénéficient d’une plus longue période d’engagement avec des cycles d’attention allant de huit à dix semaines.

Netflix a bien expérimenté avec la diffusion au compte goute de trois épisodes à la fois pour certaines émissions de téléréalité et récemment a diffusé les 7 premiers épisodes de la quatrième saison d’Ozark – mais ce sont des exceptions.

Une étude menée en 2015 par Netflix a révélé que pour «plus de 20 émissions dans 16 marchés, les abonnés n’ont pas accroché à l’épisode pilote». Offrir toute la série en une seule fois permet de les retenir sur la plateforme.

En fin de compte, les programmateurs les plus performants seront probablement ceux qui adapteront leurs stratégies de distribution selon le contenu et le public visé, de la même manière que les studios décideront si les films seront destinés aux salles de cinéma ou aux services de streaming.

«Par exemple, un drame juteux comme Succession est plus susceptible de bénéficier d’un buzz entre des épisodes espacés qu’une comédie légère comme Emily in Paris», selon une spécialiste de l’agence de talents William Morris Endeavor.

Sources : The Information / Digital Spy

Absurde: La première école en réalité virtuelle

Un établissement scolaire public en Floride, l’Optima Classical Academy, a annoncé l’ouverture pour la rentrée 2022 de cours à distance qui auront lieu en réalité virtuelle.

Chaque élève âgé entre 8 ans et 13 ans sera équipé d’un casque Oculus Quest (ou Meta Quest comme il vient d’être rebaptisé) et pourra interagir avec leur professeur et leurs camarades représentés sous forme d’avatars dans l’espace virtuel conçu comme une salle de classe traditionnelle.

Les élèves seront autorisés à choisir leur propre programme d’études. Par exemple pour l’histoire, une visite de la Rome antique, pour l’Astronomie, la découverte des planètes dans un ciel à 360 degrés ou encore pour la biologie marine, une plongée au fond d’un océan. Chaque expérience immersive spectaculaire menant à une plus grande compréhension du sujet.

Pour Erika Donalds, fondatrice de l’école dans WCTV, «le défi sera de rassurer les parents quant au temps d’écran imposé aux enfants». Les élèves vont porter un casque Oculus trois heures chaque jour, quatre fois par semaine, par intervalles de 30 à 40 minutes, entrecoupés de pauses.

Une inquiétude pour le moins légitime, car l’Oculus Quest a été conçu pour être porté par des adultes qui peuvent supporter le poids du casque et qui ont un certain écart pupillaire. Il n’est pas adapté aux enfants.

Dans les «mises en garde en matière de santé et de sécurité» publiées par Meta, il est écrit noir sur blanc: «Ce produit ne doit pas être utilisé par des enfants de moins de 13 ans….Toute utilisation prolongée par des enfants de 13 ans et plus doit être évitée, car elle pourrait avoir des effets néfastes sur leur santé…».

Ce ne sont pas de vaines mises en garde, la réalité virtuelle provoque des maux de tête, des vertiges et des nausées à des nombreux adultes. Des symptômes similaires au mal des transports (aussi appelé cinétose ou cinépathie) pouvant bien freiner l’adoption généralisée de cette technologie.

Lire aussi : La nausée, le grand mal de la réalité virtuelle

Il est probable que cette institution a voulu innover en prévision d’un prolongement de la pandémie et de la poursuite de l’école à distance. On peut espérer que d’ici septembre les mesures sanitaires seront levées et les enfants pourront aller à l’école normalement. Sans masque. Et surtout sans casque.