DIGITALE ATTITUDE : Tous les chemins mènent à Rome, même ceux de l’Internet.
A trois semaines de la venue très attendue du pape François à Genève, je repense aux communiqués issus du Vatican qui ont parsemé l’actualité internet depuis plus de deux décennies. Car parmi les premiers sur le web, le Saint-Siège annonçait, en 1995 déjà, l’ouverture le jour de Noël de son site, Vatican.va. Sur sa page d’accueil, se trouvait le texte de la bénédiction urbi et orbi de Jean Paul II. On découvrait alors avec émerveillement que les trois serveurs de Rome portaient des noms d’archanges: Gabriel, Michel et Raphaël. Et que le webmaster était une religieuse franciscaine américaine, sœur Judith Zoebelein.
Le Vatican, à l’époque, n’était pas un lieu d’échanges, les papes n’accordaient pas d’interviews et ne faisaient pas de conférences de presse. Alors plus que n’importe quel pontife avant lui, Jean-Paul II a ouvert l’Église catholique romaine au monde, en reconnaissant le potentiel de ce nouveau mode de communication. Son successeur, Benoît XVI, évoquera plus tard une évangélisation du «continent numérique», et dans un discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale des communications sociales en 2014, le Pape François qualifiera Internet de «don de Dieu qui facilite la communication entre les hommes.»
Visite virtuelle de la chapelle Sixtine
Avec générosité, dès 2012 Le Vatican propose une visite virtuelle de la chapelle Sixtine, son bâtiment le plus célèbre après Saint-Pierre. Mieux encore que de faire le voyage à Rome, depuis chez soi sur son ordinateur, on peut déplacer et agrandir l’image sur l’écran pour explorer l’architecture et les fresques – sans être gêné par la foule.
Le Vatican se dote d’un nom de domaine
Puis en 20016, pour parer à la prolifération de sites non-officiels portant l’étiquette catholique, le Saint Siège enregistra son propre nom de domaine, «.catholic», payé $740’000, afin d’assurer aux lecteurs qu’ils consultaient bel et bien des sites véhiculant ses valeurs.
Aujourd’hui le Vatican est en cours de numériser des milliers de manuscrits historiques des origines de l’Eglise au XXe siècle. «De la sorte, nous mettons à disposition ce patrimoine que nous considérons comme appartenant à toute l’humanité, à travers le monde.» expliquait Cesare Pasini, prêtre et bibliothécaire au Vatican dans le magazine ActuaLitté.
Le Pape François sur Twitter
L’univers catholique en ligne, un lieu de partage, d’échanges et d’évangélisation, qui se décline aussi sur les réseaux sociaux. Le compte Instagram du Pape Francois, @Pontifex, en neuf langues, totalise plus de 40 millions d’abonnés et serait supervisé par le souverain pontife lui-même. Tandis que prières et prédications sont retransmis sur les smartphones par le biais d’applications comme iBreviary.
Saint Isidore de Séville, le Saint patron de l’Internet
Mais mon annonce préférée issue de Rome, reste la nomination par Jean Paul II en 2007 d’un Saint patron de l’Internet, Saint Isidore de Séville. Cet évêque espagnol décédé en 636, représentait à lui tout seul le savoir universel et avait transmis toutes les connaissances humaines de son époque dans un ouvrage de 20 tomes, Etymologiae, considéré comme la première encyclopédie.
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Une messe sera célébrée à Palexpo. La billetterie sera en ligne le 1er juin. Les billets d’entrée sont gratuits
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