Steven Spielberg produira des séries pour smartphones

DIGITALE ATTITUDE : Les plus grands réalisateurs d’Hollywood vont produire des feuilletons destinés à être visionnés sur des smartphones.

Steven Spielberg est le dernier géant du cinéma à avoir rejoint la start-up Quibi (l’abréviation de quick bites), pour réaliser des vidéos à la demande. Il rejoint ainsi Antoine Fuqua, Guillermo del Toro et Steven Soderbergh parmi d’autres, dans un projet ambitieux de Jeffrey Katzenberg (ancien PDG des studios Disney et co-fondateur de Dreamworks) et Meg Whitman (ancienne PDG de eBay et Hewlett Packard) pour réunir les plus grands talents de la Silicon Valley et du septième art.

Des épisodes de 7 minutes

Chacun des metteurs en scène réalisera un film d’une durée de deux heures ou plus, découpés en une douzaine d’épisodes de 7 à 10 minutes. Et deux ans après leur diffusion sur la plateforme, la propriété intellectuelle reviendra aux cinéastes, leur permettant de les adapter en longs métrages et de vendre les droits au niveau mondial.

Le format ouvre la voie aux idées innovantes comme celle de Spielberg pour une série d’épouvante – déjà en cours de tournage, baptisée «Spielberg’s After Dark», qui ne sera accessible qu’après minuit, pour disparaître à la levée du jour – en se basant sur l’horloge et la géolocalisation de l’appareil.

De plus, 125 nouvelles émissions de tout genre seront proposées chaque semaine.

«Quibi n’est pas un substitut ou un concurrent de la télévision» s’évertue à expliquer Katzenberg dans chaque interview: «Nos films s’adressent aux 25 à 35 ans qui sont sur leurs téléphones de 7h à 19h. Selon la société d’études eMarketer, le temps passé à regarder des vidéos sur les téléphones a décuplé depuis 2012, passant de 6 minutes par jour à presque 70 minutes. Un phénomène de société qui a inspiré les deux fondateurs à se lancer dans cette nouvelle aventure.

Moins chers que tous les services concurrents, Quibi proposera deux niveaux d’abonnements: une offre mensuelle à $4.99 avec publicité et une autre sans, pour $7.99.

Un milliard de dollars de financements

Le concept séduit. WndrCo, la société holding co-fondatrice de Katzenberg a réussi à récolter un milliard de dollars auprès d’investisseurs prestigieux, dont les plus grands studios d’Hollywood, le géant de l’Internet chinois Alibaba et les banques Goldman Sachs et JP Morgan. Et a déjà signé pour 100 millions de dollars en revenus publicitaires.

Ce nouveau format de narration avec des épisodes diffusées en petites doses, saura-t-il captiver notre attention comme les séries que nous consommons en binge-viewing? Une pratique qui inquiète d’ailleurs les professionnels de la santé. Il est fort probable que oui. Et on se réjouit déjà.

Sources: 

Vanity Fair

Variety

The Wall Street Journal

IndieWIre

Ulyces

L’Express

Des cornes poussent sur les crânes des jeunes. Les téléphones portables seraient responsables?

Deux chercheurs australiens de l’Université du Sunshine Coast soutiennent qu’une excroissance osseuse visible au bas du crâne chez de nombreux jeunes adultes, serait liée à la manière dont ils consultent leurs téléphones portables.

Selon leur étude, les jeunes développent des éperons osseux qui serait causés – je simplifie : «par l’inclinaison de la tête vers l’avant – qui transfère le poids de la colonne vertébrale». Cela peut se comparer à la façon dont la peau s’épaissit en une callosité en réponse à une pression ou à une abrasion, explique encore The Washington Post.

Si vous en avez une, vous pouvez la sentir avec vos doigts. Elle se trouverai en haut de la nuque – ou si vous êtes chauve, elle peut même être visible.

En analysant plus de mille radiographies, les chercheurs ont trouvé qu’une personne sur quatre, âgée entre 18 à 30 ans, avait cette protubérance.

Leur étude a été publiée l’année passée dans le journal Nature, mais a suscité un regain d’intérêt suite à un article de la BBC le 13 juin, intitulé «Comment la vie moderne est en train de transformer le squelette humain».

Le syndrome du  «text-neck»

Pour mémoire, en 2014, l’orthopédiste américain Kenneth Hansraj, dans un numéro de la revue scientifique Surgical Technology International, avait affirmé qu’incliner la tête pour regarder son portable revenait «à porter un oryctérope sur le dos, provoquant à long terme des dommages à la colonne vertébrale». Une théorie déboutée peu après 

En matière médicale, il vaut mieux se référer à la prestigieuse revue scientifique The Lancet pour confirmer tout sujet à polémique.

Alors dans le cas présent, pour savoir si les téléphones portables font vraiment pousser des cornes, il faut peut-être attendre un peu.

Un Netflix pour Broadway

DIGITALE ATTITUDE : The «Theater District» enfin à notre portée! Il est désormais possible de voir une sélection de comédies musicales, de pièces de théâtres et de récitals sans passer par Times Square, depuis le confort de son fauteuil.

Le site BroadwayHD offre le choix d’une centaine de shows renommés en streaming pour un abonnement de 9 dollars par mois. Ainsi ceux qui ne se trouvent pas à proximité de New York ou qui ne peuvent pas s’offrir un billet à un prix exorbitant, peuvent néanmoins voir sur leurs écrans, les rediffusions de «Miss Saigon», «Les Misérables», «Cats» ou encore, un spectacle du Cirque du Soleil qui a joué à Las Vegas.

Si les succès plus récents comme «The Book of Mormon», «Dear Evan Hansen», ou les lauréats des Tony Awards – l’équivalent des Oscars pour les théâtrale américaines – ne figurent pas encore au programme, les producteurs nourrissent toujours l’espoir de les répertorier un jour et d’avoir l’autorisation de diffuser en direct, la première d’un spectacle.

Après la télévision, le cinéma et la musique, BroadwayHD s’inscrit donc dans cette mouvance de moderniser les arts de la scène, en les rendant accessible sur de multiples plateformes et en générant de nouvelles sources de revenus. Tout comme l’Opéra sur Demande du Metropolitan, qui offre une application pour visionner ses représentations sur tablette ou à la télévision. Mais précisons que les représentations filmées de l’un est de l’autre ne sont pas tous accessibles si l’on se connecte en dehors des États-Unis.

C’est le Metropolitan Opera de New York qui eut l’idée en premier d’élargir son publicen transmettant dès 2006 ses productions en direct et en simultané dans des centaines de salles de cinéma, dans des dizaines de pays du monde entier. Depuis, les Opéras de Paris de Londres et de Milan ainsi que le Théâtre du Bolchoi ont fait de même, permettant aux spectateurs de voir les plus grands noms de la scène lyrique international et du ballet jouer dans les productions les plus grandioses – en direct ou en différé – avec des reportages en coulisses filmés à leur intention lors des entractes. Alors on peut rêver qu’un jour une comédie musicale comme «Hamilton», sera elle aussi à l’affiche dans une salle de cinéma près de chez nous.

Les bilans de santé fait par des robots

DIGITALE ATTITUDE : En Chine, un petit robot scanne quotidiennement les visages des enfants dès leur arrivée à l’école afin de s’assurer qu’ils sont en bonne santé. 

Ainsi chaque matin, les élèves âgés entre 2 et 6 ans dans plus de 2000 écoles maternelles, commencent leur journée par se présenter devant un petit robot multicolore nommé «Walklake», en le regardant droit dans les yeux, en plaçant leurs mains sur son ventre et en ouvrant la bouche.

Doté d’un thermomètre infrarouge sur le front et de plusieurs caméras stratégiquement placées, le petit robot peut détecter en 3 secondes une fièvre, une conjonctivite ou une gorge enflammée, permettant alors à l’infirmière scolaire de décider s’il doit être renvoyé chez lui pour éviter de contaminer tout l’établissement.

Les craintes au sujet de la collecte des données personnelles ne s’appliquent pas aux Chinois car ils n’ont pas droit au chapitre, la surveillance de la population étant une affaire d’État, mais une inquiétude plus légitime est exprimée dans le Daily Mail par le Dr Stephen Hughes de l’Université Anglia Ruskin: Les enfants à qui le robot aura évité d’attraper des maladies infantiles comme la varicelle, ne développeront pas les anticorps nécessaires pour les protéger à l’âge adulte, quand les manifestations sont beaucoup plus graves.

En Europe il existe aussi un robot pour mesurer les signes vitaux des adultes, non pas par souci de contagion mais pour soulager le travail du personnel soignant et permettre aux patients de participer plus activement à leur bilan. Baptisé «WellPoint» et fabriqué par la société belge BeWell Innovations, ce kiosque en libre-service permet aux patients de vérifier eux-mêmes leur température, poids, tension artérielle, fréquences respiratoire et cardiaque – avant leur consultation avec le médecin.

Le patient s’assied sur un siège devant le kiosque, glisse son bras dans une sorte de manche, puis, suit les instructions affichées sur l’écran tactile devant lui. Les résultats sont alors transmis directement dans son dossier électronique à l’hôpital ou, imprimés sur un papier débité par la machine.

Lancé en 2011 et installé surtout dans les hôpitaux, Well-Point a déjà servi à évaluer 500000 patients en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède.