DIGITALE ATTITUDE : En Chine, un petit robot scanne quotidiennement les visages des enfants dès leur arrivée à l’école afin de s’assurer qu’ils sont en bonne santé.
Ainsi chaque matin, les élèves âgés entre 2 et 6 ans dans plus de 2000 écoles maternelles, commencent leur journée par se présenter devant un petit robot multicolore nommé «Walklake», en le regardant droit dans les yeux, en plaçant leurs mains sur son ventre et en ouvrant la bouche.
Doté d’un thermomètre infrarouge sur le front et de plusieurs caméras stratégiquement placées, le petit robot peut détecter en 3 secondes une fièvre, une conjonctivite ou une gorge enflammée, permettant alors à l’infirmière scolaire de décider s’il doit être renvoyé chez lui pour éviter de contaminer tout l’établissement.
Les craintes au sujet de la collecte des données personnelles ne s’appliquent pas aux Chinois car ils n’ont pas droit au chapitre, la surveillance de la population étant une affaire d’État, mais une inquiétude plus légitime est exprimée dans le Daily Mail par le Dr Stephen Hughes de l’Université Anglia Ruskin: Les enfants à qui le robot aura évité d’attraper des maladies infantiles comme la varicelle, ne développeront pas les anticorps nécessaires pour les protéger à l’âge adulte, quand les manifestations sont beaucoup plus graves.
En Europe il existe aussi un robot pour mesurer les signes vitaux des adultes, non pas par souci de contagion mais pour soulager le travail du personnel soignant et permettre aux patients de participer plus activement à leur bilan. Baptisé «WellPoint» et fabriqué par la société belge BeWell Innovations, ce kiosque en libre-service permet aux patients de vérifier eux-mêmes leur température, poids, tension artérielle, fréquences respiratoire et cardiaque – avant leur consultation avec le médecin.
Le patient s’assied sur un siège devant le kiosque, glisse son bras dans une sorte de manche, puis, suit les instructions affichées sur l’écran tactile devant lui. Les résultats sont alors transmis directement dans son dossier électronique à l’hôpital ou, imprimés sur un papier débité par la machine.
Lancé en 2011 et installé surtout dans les hôpitaux, Well-Point a déjà servi à évaluer 500000 patients en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède.