Son iPhone en leasing, pour avoir toujours le dernier modèle

Apple prépare un service d’abonnement pour iPhone qui pourrait être lancé dès la fin de l’année.

L’offre s’apparenterait à un programme de leasing et serait un changement de stratégie fondamentale pour la marque. Jusqu’à présent l’entreprise a vendu ses appareils au prix fort, parfois par le biais de versements échelonnés, de subventions par les opérateurs ou encore par la reprise d’anciens modèles.

Selon Mark Gurman de Bloomberg – le journaliste de référence pour tout ce qui concerne Apple – l’idée serait de rendre le processus d’achat d’un iPhone aussi simple que de s’abonner à une application en utilisant son identifiant Apple, permettant ainsi aux utilisateurs de changer plus fréquemment de smartphone et d’obtenir la dernière version lors de son lancement.

Cette proposition devrait générer davantage de revenus pour Apple et éviter aux consommateurs de payer le prix de vente affiché pour un nouveau modèle.

Historiquement, Apple sort les nouvelles versions de ses appareils – iPhone, iPad et Apple Watch – une fois par an. Mais un client sur trois conserve son iPhone plus de trois ans, selon une enquête menée en 2021.

Apple ne serait pas la première entreprise technologique à proposer des forfaits pour ces produits. Peloton Interactive Inc, qui commercialise le vélo d’appartement connecté du même nom, a récemment commencé à tester un service d’abonnement qui permet aux consommateurs de louer des bicyclettes et des accessoires pour un montant qui varie entre 60 et 100 dollars par mois. Google a également essayé une approche similaire avec ses ordinateurs portables Chromebook, en ciblant les entreprises.

Ce service de souscription serait la plus importante initiative d’Apple en matière de ventes récurrentes automatiques, permettant aux utilisateurs de s’abonner à du matériel pour la première fois – plutôt qu’à des applications numériques. Mais le projet est encore en cours de développement selon les personnes interrogées par Mark Gurman qui ont souhaité garder l’anonymat, car l’initiative n’est pas encore officielle.

Sources : BloombergCNBC

La formidable machine de guerre numérique de l’Ukraine

Une «armée Internet» composée de volontaires, dénonce sur les réseaux sociaux les entreprises qui continuent à travailler avec la Russie.

«Arrêtez de coopérer avec l’agresseur. Prenez position, abandonnez le marché russe!», a tweeté @AnnDmi3 le 11 mars, s’adressant à la société pharmaceutique Johnson @ Johnson.

Le géant français des supermarchés Auchan à son tour a été la cible des militants: «Ce week-end, je vous invite à vous rendre à votre magasin Auchan le plus proche et à manifester. Si vous ne pouvez pas le faire, abstenez-vous d’y faire des achats”, a réclamé @Artem Stelmashov, depuis Kiev, le 9 avril.

La plupart des sociétés publiquement visées comme McDonald et Nestlé ont désormais diminué ou carrément cessé leurs activités dans le pays.

L’armée Internet s’en est aussi prise aux rédacteurs en chef de la grande presse – notamment le Wall Street Journal, Reuters et le New York Times – pour avoir accepté des publicités de sociétés opérant en Russie.

Et plus récemment, elle s’est tournée vers les responsables des gouvernements étrangers, leur demandant de fournir à l’Ukraine des armes lourdes.

Le ministre ukrainien de la Transformation numérique

Ces messages, selon le Wall Street Journal, font partie d’une campagne de pression coordonnée par Mykhailo Fedorov, 31 ans, le ministre ukrainien de la Transformation numérique, pour dénoncer les entreprises qui continuent de faire des affaires avec le régime de Vladimir Putin.

Environ 30’000 volontaires se sont joints à cet effort et leurs communiqués touchent quotidiennement quelque 100 millions d’utilisateurs à travers le monde.

Fedorov, le plus jeune ministre du pays (également vice-premier ministre), a fait appel aux entreprises technologiques florissantes de l’Ukraine pour étoffer son cabinet. En embauchant des fondateurs de start-ups, des spécialistes du marketing, des experts en médias sociaux et des programmeurs informatiques, il a créé un département différent de tous les autres au sein du gouvernement.

Leur créativité est sans limites et à la pointe des tendances numériques du moment. A titre d’exemple, cette semaine, le ministère a proposé de vendre la Russie en NFT, morceau par morceau pour riposter contre les vols de territoires par Putin.

Leur but ultime? Aider à gagner la guerre en retournant l’opinion mondiale et celle du peuple russe contre Poutine et son gouvernement.

Sources :  The Wall Street Journal / Wired / The Washington Post

BeReal, l’appli anti-Instagram qui cartonne

BeReal est une application gratuite offrant une alternative à Instagram en incitant le partage de photos spontanées. Une seule fois par jour.  

Chaque jour, à une heure différente, les utilisateurs sont sollicités par une notification sur leur téléphone pour prendre un cliché en moins de deux minutes et le publier.

Durant ce court laps de temps, il est possible de visualiser toutes les photos envoyées par ses contacts et découvrir ainsi ce qu’ils font en direct.

L’application utilise à la fois la caméra avant et arrière, capturant ainsi le moment présent et son autoportrait, sans filtre ni sélection.

Si le délai de deux minutes n’est pas respecté, il est néanmoins possible de prendre une photo plus tard, mais les autres utilisateurs seront informés de ce délai.

Avec BeReal, il est impossible de mentir sur l’endroit où l’on se trouve ou sur ce que l’ont fait. Et surtout impossible de projeter une image parfaite.

En parcourant la rubrique «Discovery», on peut consulter les images publiées par d’autres. Il faut reconnaître que c’est bien moins attrayant qu’Instagram, l’authenticité ici ne fait pas rêver et ne fera aucun envieux. On voit un clavier, une tasse à café, la queue d’un chien, le volant d’une voiture – avec chaque fois dans l’angle en haut à gauche, une image dans l’image, soit le selfie de celui qui l’a posté. Rarement à son best.

«BeReal ne vous rendra pas célèbre», peut-on lire dans la notice de l’App Store, «si vous voulez devenir un influenceur, restez sur TikTok et Instagram».

Les captures sont sauvegardées dans un historique privé sous forme de calendrier. Chose curieuse et dérangeante, l’application localise précisément où l’on se trouve et propose même une image satellite de son adresse.

Lancée en France en décembre 2019 par Alexis Barreyat et Kévin Perreau, BeReal a enregistré plus de 7.41 millions de téléchargements avec une augmentation de 315% en un an, selon Apptopia, grâce au succès grandissant de l’appli sur les campus universitaires américains.

7’000 pas par jour suffisent

De l’avis général, pour rester en bonne santé, il faudrait faire 10’000 pas par jour. Un décompte facilité par les applications installées sur nos smartphones.

Certaines font tomber des confettis sur l’écran en guise de félicitations, d’autres envoient une notification lorsque l’objectif est atteint et d’autres encore, liées à une surveillance partagée avec sa caisse maladie, donnent droit à un bonus ou à un rabais sur sa prime.

Mais faut-il vraiment faire 10’000 pas, soit l’équivalent de 7,5 km par jour? Selon The Lancet, la plus prestigieuse des revues médicales britanniques, 7’000 suffisent pour réduire le risque de mortalité de 50% chez les personnes de plus de 60 ans. Se promener renforce le cœur, améliore la densité osseuse, détend l’esprit et contribue au renforcement des muscles.

Même pour les jeunes adultes, les avantages de la marche quotidienne se stabilisent autour de 9’000 pas par jour, et non 10’000, selon les chercheurs.

Étonnement, l’origine du chiffre magique de 10’000 ne vient pas du domaine médical, mais d’une campagne de marketing pour un nouveau podomètre lancé peu avant les Jeux olympiques de Tokyo en 1964. Le nom de la marque était Manpo-Kei, signifiant «compteur de 10’000 pas». Il s’agissait d’un simple appareil porté autour de la taille qui calculait les foulées.

Dès lors, les Japonais ont commencé à accorder plus d’importance à la forme physique. Marcher, tout le monde pouvait le faire, aucun équipement spécial n’étant nécessaire, pas plus qu’un encadrement ou un entraîneur.

Peu à peu, le concept des 10’000 pas s’est étendu du public japonais au monde entier comme la première activité physique à exercer au quotidien pour rester en bonne santé.