DIGITALE ATTITUDE : Les kits de dépistage génétique qui se vendent aux Etats-Unis pour $ 99 sont devenus le dernier cadeau tendance à offrir à l’occasion d’un mariage, d’un anniversaire ou tout autre événement.
Mais parfois les informations qu’ils dévoilent font voler en éclat la confiance en soi d’un particulier ou l’harmonie de toute une famille, par la découverte de nouveaux liens d’affiliation, insoupçonnés ou dissimuler jusqu’alors.
Selon une estimation du MIT Technology Review, plus de 26 millions de personnes auraient envoyé un échantillon de leur salive par la post afin de connaître leur prédisposition à développer certaines maladies et en savoir plus sur leurs origines.
Pour que le prestataire puisse trouver une correspondance, il faut que plusieurs individus partageant les mêmes caractéristiques génétiques aient fait la même démarche auprès du même site de dépistage et consenti à partager les résultats.
Chaque fournisseur annonce donc la taille de sa base de données car plus elle est conséquente, plus un individu aura de chance à découvrir une filiation. Les deux plus importantes sociétés de généalogie génétique sont AncestryDNA et 23andme qui revendiquent respectivement 10 millions et 8 millions de membres. Tous deux rapportent régulièrement sur leurs sites Web, des anecdotes de réunions heureuses qui ont eu lieu grâce à ces tests.
Bien que les sociétés mettent en garde contre la découverte de «faits imprévus sur vous-même ou votre famille», la confusion provoquées par la révélation d’un secret de famille arrive et s’accompagne d’une douleur émotionnelle, si bien que des groupes de soutien se forment en ligne. L’un d’eux, dirigé par Catherine St Clair, 56 ans, baptisé NPE (Not Parent Expected) compte près de 5 000 membres.
Pour St Clair, interrogée dans le Boston Globe, la plupart de ses adhérents ont appris qu’ils n’avaient pas de lien biologique avec un de leurs parents, «le plus souvent, le résultat d’un adultère, d’une procréation assistée avec donneur ou une adoption».
Il vaut mieux réfléchir à deux fois avant d’offrir un test ADN à tous les membres de sa famille pour Noël, potentiellement une bombe à retardement. Cet adage anglais me semble être de bon conseil: «Ce que vous ne savez pas ne pas peut pas vous faire de mal».