Le Burger aux Insectes du Lyrique dérange

Le plat étonnant d’un restaurateur genevois.

Intriguée par le burger aux insectes «bio et produit en Suisse» sur le menu du restaurant Le Lyrique à Genève, en compagnie de mon filleul, je l’ai commandé pour le déjeuner. A notre grande surprise, ce n’est pas un haché d’insectes qui est placé devant nous, mais un amas de grillons, de sauterelles et de vers de farine entiers, soigneusement entassés et qui débordent du pain rond pour laisser entrevoir exactement de quoi il s’agit.

L’assiette, tel un plat gourmet, est garnie de quelques petits vers parsemés et une sauterelle placée judicieusement, trône sur le haut du burger. Wow. C’est écoeurant (à mon point de vue) et oui je confirme, j’y ai gouté.

Ma photo postée sur LinkedIn m’a valu des commentaires intéressants, raison pour laquelle je me permets de publier ce billet, bien que l’art culinaire ne soit pas mon domaine.

Le Chef, Alain Slami, que nous avons invité à notre table nous a expliqué que ce plat est au menu depuis des mois. Qu’il en sert 30 ou 40 par semaine hors saison estivale, souvent à des groupes de jeunes. «En règle générale les clients les apprécient autant dans  l’aspect que le goût». A notre constat «Vous avez particulièrement soigné la présentation», il a répondu «C’est voulu, c’est pour choquer. Je ne crois pas que nous en viendrons à manger des insectes pour sauver la planète, il y a bien assez d’aliments riches en protéines végétales dans la nature».

Les insectes lyophilisés lui sont livrés par un producteur Suisse, Insectafood. C’est un client qui lui a donné l’idée de mettre ce burger au menu dès son arrivée en mars 2019, et le propriétaire du restaurant d’abord hésitant a donné son accord. Il précise que ceux qui sont allergiques aux crustacés le sont aussi aux insectes.

Les commentaires sur LinkedIn vont du dégout («berk, berk, berk») à une indignation pour un manque de respect vis-à-vis de populations africaines, où les criquets qui déciment leurs cultures deviennent pour eux, une source alternative de nourriture pour éviter la famine. Ils sont riches en protéines, minéraux, vitamines et acides gras insaturés.

Mais il existe de nombreuses spécialités d’insectes dans le monde entier qui n’ont rien à voir avec une pénurie de nourriture.

Sur le site FineDiningLovers, on découvre qu’au Mexique, des sauterelles miniatures sont frites et farcies dans des tortillas de maïs. En Thaïlande, ils se servent crus, cuits au four ou dans de grands woks par les vendeurs de rue. Manger des insectes est une pratique vieille de plusieurs siècles en Chine où ils sont couramment embrochés et assaisonnés avant d’être plongés dans l’huile chaude. Et au Brésil, les fourmis sont considérées comme «l’insecte d’introduction» pour les non-initiés.

En Suisse, depuis 2017, la Coop offre des produits à base d’insectes dans des dizaines de points de vente, soit sous forme de snacks soit sous forme de boulettes ou pâtés afin de «soutenir une industrie alimentaire tournée vers l’avenir et permettre à ses clients de découvrir de nouvelles saveurs.»

Deux milliards d’individus dans le monde se nourrissent régulièrement de ces hexapodes et ils sont considérés comme une délicatesse dans nombreuses cultures. Alors le burger du Lyrique, même s’il est provoquant, pourrait ouvrir la voie à les intégrer dans d’autres plats qui nous sont familiers.

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La reconnaissance faciale serait-elle la solution pour préserver les mineurs de tous les dangers en ligne?

Imaginez que chaque fois qu’un enfant se connecte à un réseau social, à un jeu vidéo ou à un site porno, un système de reconnaissance faciale limite son temps d’accès ou le bloque carrément.

Ce serait avec soulagement la fin des disputes en famille sur le temps d’écran, l’autorité parentale ne fixant plus les limites, mais la technologie elle-même.

La Chine est en train de tenter l’expérience. Afin de freiner le comportement addictif des mineurs, le système de reconnaissance faciale du géant des jeux vidéo Tencent déconnecte depuis le 6 juillet, les joueurs âgés de moins de 18 ans dès 22 heures.

En Occident, nous sommes encore loin de ce genre de mesure. A titre comparatif, Instagram a annoncé que dès à présent, pour préserver les jeunes du cyberharcèlement, tous les nouveaux comptes créés par des adolescents seront par défaut en mode privé lors de l’installation de l’application.

Sachant qu’il est très facile de changer ce statut en mode “public” dans ses paramètres, on peut se demander pourquoi cette mesure fait même l’objet d’un communiqué.

Mais pour revenir à la reconnaissance faciale, celle de Tencent scanne le visage du joueur pour le faire correspondre aux photos d’identification fournies lors de son inscription. Il ne s’agirait pas d’un logiciel qui détermine l’âge grâce à une série d’algorithmes qui pourrait se tromper.

Alors qu’attendent les réseaux sociaux pour arrêter de proposer des demi-mesures et mieux protéger les enfants?

La reconnaissance faciale sera bientôt omniprésente offline et online, il faudra bien s’y habituer. Sur le Web, on pourra bientôt s’affranchir des mots de passe, en montrant simplement son visage, grâce à l’adoption à grande échelle de la spécification Web Authentification, un gage de sécurité face au piratage. La reconnaissance faciale sera même intégrée dans tous les appareils dotés de caméra si Apple fait des émules. Car selon Mark Gurman de Bloomberg, d’ici deux ans, la marque à la pomme va étendre sa technologie Face ID à l’ensemble de ses produits.

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Un drone capable de localiser les personnes qui appellent au secours

Des chercheurs allemands ont mis au point un système acoustique porté par un drone, capable de localiser les personnes qui appellent à l’aide.

Les ingénieurs du FKIE Institute ont démontré leur prototype dans le cadre de la conférence annuelle organisée par l’Acoustic Society of America en juin dernier. Un réseau de microphones, appelé Crow’s Nest Array, répartis judicieusement sur le drone, arrive à localiser puis à se diriger au-dessus de personnes piégées dans les décombres qui appellent à l’aide, ou qui manifestent leur détresse (râles, grattements, ou coups sur un objet).

Un logiciel doté d’intelligence artificielle a été entrainé à reconnaître les sons et à filtrer les bruits environnants, comme les cris des animaux, le vent, la pluie ou le bourdonnement de l’aéronef.

Les drones sont couramment utilisés pour les missions de recherche et de sauvetage en cas de catastrophe naturelle. Le plus souvent, ils prennent des images aériennes des dommages structurels. Certains sont dotés de capacités d’imagerie thermique pour détecter la chaleur corporelle.

Ils arrivent toujours en premier sur les lieux d’un sinistre car ils peuvent survoler les zones difficiles d’accès.

Pour améliorer encore le temps des secours, des chercheurs à l’université de Washington ont imaginé des drones pouvant se repérer grâce aux odeurs, pour assister les chiens dans les opérations de recherches de personnes portées disparues.

Une autre technologie développée par des scientifiques de l’Université de South Australia et de la Middle Technical University à Bagdad, permet aux caméras des drones de différencier les morts des vivants, en détectant les mouvements cardio-pulmonaires des victimes.

Et l’université de Zurich avec l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne ont mis au point un drone capable de changer de forme en plein vol – comme un oiseau dont les ailes peuvent se replier -pour s’insérer dans des décombres et les inspecter.

Grâce à tous ces nouveaux développements, les missions de sauvetage du futur devraient être de plus en plus rapides et efficaces.

 

Sources :   The Washington Post / Digital Trends / GNT / Daily Geek Show

Son CV sur TikTok

TikTok offre sur sa plateforme un nouveau canal dédié au recrutement. A l’adresse tiktokresumes.com, les américains peuvent postuler pour un emploi en soumettant un «résumé TikTok» de 60 secondes.

Des consultants sur le site expliquent comment procéder, les erreurs à éviter et permettent de consulter de nombreux exemples.

Une page répertorie une trentaine de compagnies qui se prêtent au jeu, comme Albercrombie & Fitch, Chipotle, Forever 21, Target, Shopify, Nascar et TikTok bien sûr.

Les CV vidéo existent depuis la nuit des temps mais l’approche de l’application mobile de partage vidéo innove par son format et rappelle l’«elevator pitch» des années 2000, où les start-ups présentaient leurs projets à des investisseurs le temps d’un trajet en ascenseur, soit en moins d’une minute.

En se lançant sur le marché de l’emploi, TikTok offre un soutien à la génération Z, très présente sur sa plateforme, confrontée à des perspectives d’emploi incertaines suite à la pandémie.

L’originalité comme accroche pour se faire embaucher peut-être quitte ou double et l’Internet cruellement, répertorie les exemples de toutes sortes. Mais parmi les meilleures idées, on peut retenir la candidate qui a réalisé un chatbot pour mettre en avant sa carrière sous forme conversationnelle, le CV fait entièrement en Lego, celui qui s’est présenté comme un résultat de recherche dans Google, ou encore celui qui a décrit ses qualifications en chantant du rap.

Tencent étend la reconnaissance faciale dans 60 jeux vidéo pour débusquer les mineurs

Depuis le 6 juillet, le système de reconnaissance faciale du géant des jeux vidéo Tencent surveille les joueurs pour détecter les moins de 18 ans, actifs sur la plateforme après 22 heures.

«Toute personne détectée comme étant un mineur sera mise hors ligne», a déclaré Tencent Games dans un communiqué presse.

La fonction, baptisée «Midnight Patrol» (patrouille de minuit) déployée dans 60 jeux, vise à dissuader les adolescents de passer trop de temps en ligne. Un des titres les plus populaires, League of Legends, ne fait pas partie de cette liste pour l’instant, mais pourrait être intégré dans une mise à jour ultérieure.

La dépendance aux jeux vidéo est une affaire d’État en Chine et les autorités ont introduit une série de mesures pour freiner le comportement addictif des mineurs, comme l’interdiction de jouer entre 22 heures et 8 heures du matin, pas plus de 1h30 en semaine et seulement 3 heures les weekends et jours fériés.

Tencent avait déjà testé la reconnaissance faciale en 2018 sur un millier de joueurs aléatoires de son titre populaire, Honour of Kings. Ces derniers ont dû s’inscrire avec leur identité réelle et télécharger leur photo. Des données ensuite croisées avec les fichiers des autorités chinoises. La technologie de reconnaissance faciale s’étant beaucoup améliorée depuis, l’entreprise déploie la technologie depuis hier à d’autres jeux populaires de leur catalogue.

Pour tous ceux qui crient au respect de la vie privée, mettez-vous un instant à la place des parents, désemparés face à la dépendance aux jeux vidéo de leur enfant. Un système de reconnaissance faciale vaut bien mieux que les options proposées en Chine jusqu’à présent, comme les écoles spécialisées qui ont fleuri il y a 15 ans où les ados étaient désintoxiqués à coups d’électrochocs, une procédure finalement abolie, mais qui a cédé sa place à des camps d’entraînement de style militaire.

Sources : Sixth Tone / Gizmodo / TheNextWeb

 

 

Softbank tire la prise de son robot Pepper

Commercialisé par le groupe japonais Softbank, Pepper a été présenté en 2014 comme le «premier robot humanoïde avec du cœur».

Depuis, il a rencontré des chefs d’État, partagé la scène avec des grands patrons lors de forums internationaux. Il a été réceptionniste dans des hôpitaux et guides dans des musées. Il vient encore en aide aux enfants autistes pour leur apprendre à mieux gérer leurs émotions. En Suisse il a été testé comme concierge à l’École Hôtelière de Lausanne, comme agent d’accueil dans une succursale de la BCV et, dans un geste symbolique visant à sensibiliser aux défis de la robotisation dans le monde du travail, il a été nommé membre du syndicat Employés Suisse à l’occasion de son 100e anniversaire.

Pourtant, appelé à témoigner de l’impact de l’intelligence artificielle sur l’éducation devant un comité restreint de la Chambre des communes du Royaume Uni en 2018, Pepper a déçu. Il a prononcé un simple discours et n’a pas su répondre aux questions, cristallisant d’après la BBC, un malaise croissant à son égard sur ses réelles capacités et les limites de son intelligence.

Trop coûteux à Sfr 13’000 pour les tâches qu’il est capable d’effectuer – principalement l’accueil et l’information, seuls 27’000 modèles ont été fabriqués et Softbank aurait suspendu sa production depuis un an déjà, selon Reuters. Le robot est sérieusement concurrencé par les enceintes à commande vocale bien plus performantes – qui coûtent moins de 200 francs aujourd’hui.

Pepper n’a peut-être pas tenu toutes ses promesses mais il nous aura émerveillé et inspiré une génération future d’ingénieurs en robotique.

Google commence à étiqueter les résultats de recherche sur l’actualité

Dans les résultats de recherche, Google présente toujours en premier les sources les plus sûres, grâce à des systèmes de classement composés d’algorithmes qui trient des milliards de pages en quelques secondes, mais lorsqu’une actualité vient de tomber, les informations les plus fiables ne sont pas forcément les premières en ligne.

Pour parer à ce problème et éviter la propagation de fausses nouvelles, Google est en train de mettre en place un système d’avertissement pour signaler des nouvelles de dernière heure qui seraient en train d’évoluer.

«Lorsqu’une information est brulante, les sources fiables peuvent parfois prendre du temps à être ajoutées aux résultats de recherche. Il est préférable de revenir plus tard, lorsqu’un plus grand nombre de contributions seront disponibles», peut-on lire sur leur blog.

Pour le géant du Web, «l’accès à des informations opportunes et pertinentes est de plus en plus important dans notre environnement actuel». Une mesure qui s’inscrit dans la tendance à donner aux internautes plus de contexte sur des sujets importants. Tout comme Twitter et Facebook ont mis en place des systèmes pour signaler les contenus trompeurs pendant les élections présidentielles américaines, ou lors des campagnes de vaccination du COVID 19.

Ces avis ont commencé à apparaître il y a quinze jours sur les réponses aux requêtes en anglais, aux États-Unis, et seront déployés plus largement d’ici quelques mois, selon le média Vox.

 

Les pubs pourraient débarquer sur les écrans de nos voitures

La technologie de détection des panneaux de signalisation qui s’affichent dans nos véhicules est de plus en plus répandue pour assurer notre sécurité et nous aider à mieux respecter le Code de la route.

Mais voilà qu’un brevet déposé par Ford suggère que cette technologie pourrait être utilisée à des fins commerciales. Le document décrit un système intelligent qui utiliserait la caméra de la voiture installée derrière le rétroviseur pour détecter des panneaux publicitaires au bord de la route. Le contenu du panneau serait analysé pour s’afficher sur l’écran tactile du véhicule avec des hyperliens, qui permettrait dès lors de placer facilement un appel pour passer une commande.

Le brevet est illustré par le dessin d’un hot dog avec des frites et une boisson, accompagné d’une adresse et d’un numéro de téléphone.

On avait déjà entendu parler de publicité visant les automobilistes grâce à un système de reconnaissance de véhicule. La voiture photographiée quelques mètres avant un panneau publicitaire, déclenche l’affichage d’une pub ciblée sur le panneau lorsque la voiture passe devant. Celle-ci correspond au profil du conducteur, basé sur le modèle et le prix de sa voiture.

Il y a encore les plaques d’immatriculation numériques qui se transforment en panneau publicitaire lorsque l’automobile est stationnée.

Mais le brevet de Ford qui permet aux annonceurs d’entrer à l’intérieur de l’habitacle est une nouvelle intrusion de notre espace personnel.

Bien que les constructeurs automobiles déposent régulièrement des brevets afin de protéger leurs innovations technologiques et bons nombre d’entre eux ne verront jamais la lumière du jour, cette dernière invention de Ford risque bien de se réaliser.

Pour le journal online Gizmodo, les concessionnaires automobiles pourraient le présenter comme un argument de vente, en proposant des rabais aux acheteurs qui acceptent de voir défiler des annonces en conduisant.

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