Rendez-vous à 21 heures sur HQ, le nouveau jeu mobile en live qui fait fureur

Le jeu mobile interactif HQ lancé il y a 7 mois est en train de conquérir la planète. Les gagnants peuvent se répartir des prix allant de 1’000 à 250’000 dollars. Mais au-delà de l’intérêt financier, le jeu est addictif et fait monter l’adrénaline des participants.

Téléchargez l’application gratuite HQ et rendez-vous à 21 heures pour jouer en LIVE, au questionnaire à choix multiples de culture générale (en anglais). Vous ne serez  pas déçu.

Après inscription, une notification vous sera envoyée pour vous rappeler que la partie va commencer.

Une fois connecté, une vidéo s’enclenche et un présentateur ou une présentatrice, lit 12 questions avec chaque fois, 3 réponses à choix. À la première mauvaise réponse vous êtes éliminé. Si vous répondez correctement à toutes les questions, vous partagerez le butin avec les autres vainqueurs.

Hier soir, nous étions 732’000 à jouer, un chiffre qui diminue rapidement au fil de la partie. Au final, 110 concurrents gagnants se sont répartis la somme de 5’000 dollars. Ils ont chacun touché $45 et des poussières.

Mais les dotations varient. Le 4 mars dernier rapporte Futurism, plus de 2 millions de personnes ont participé à une partie à 50’000 dollars. Les 6 gagnants ont touché $8,333, crédités sur leur compte Paypal.

«Qui veut Gagner des Millions» 

HQ fait penser à «Qui veut Gagner des Millions» et «Questions pour un Champion» mais à vitesse sonore. Sans dramaturgie, ni décor, ni lumière ou musique pour faire monter le suspense artificiellement. Ici c’est la vitesse qui grise.

Si vous vous posez la question, sachez qu’il est impossible d’interroger Google pour trouver une bonne réponse, la partie va beaucoup trop vite. Le temps de réaction accordé est de moins de 10 secondes.

Ce qui est unique pour ce jeu interactif sur téléphone, c’est sa diffusion en LIVE et à heure fixe. Tous les autres jeux mobiles se jouent à volonté. C’est vraiment un exemple de l’adage «Comment faire du neuf avec du vieux», car voilà que le modèle du broadcasting traditionnel avec ses contraintes de diffusion d’émissions à horaires définis est de retour avec succès!

Pour le moment il n’y a pas de publicités sur HQ, les prix sont financés par des investisseurs – dont Peter Thiel le venture capitalist et fondateur de Paypal, controversé pour son soutien à Donald Trump. Mais fin mars, HQ a commencé à proposer des parties sponsorisées, dont un prix de $250’000 en partenariat avec Nike et Warner Bros. Les gagnants ont reçu en plus de la somme, une paire de Nikes.

HQ est diffusé deux fois par jour en semaine à 15h00 et 21h00 GMT et sauf exception, une seule fois par jour le weekend. C’est à dire pour nous les européens, à 21h00 et 3 heures du matin. Alors, à lundi 21 h00 pour une partie!

Knowhere, un nouveau média qui vise à être impartial

DIGITALE ATTITUDE : Un nouveau média, Knowhere, utilise l’intelligence artificielle pour agréger les nouvelles et les réécrire en toute impartialité.

L’intelligence artificielle (IA) est déjà couramment utilisée par les journaux pour automatiser des tâches rédactionnelles. Des algorithmes, nourris par l’analyse de données chiffrées, sont capables de rédiger des textes narratifs intégrant des résultats sportifs, électorales ou boursiers. Il existe même un algorithme au Los Angeles Times qui génère des chroniques sur les homicides d’après les rapports factuels fournis par le bureau du médecin légiste.

Mais un nouveau média lancé le 4 avril dernier, baptisé Knowhere, (ou Savoir Où en français), utilise l’IA autrement. Pour rédiger des articles avec impartialité.

La technologie utilisée par cette start-up Californienne, intègre le traitement automatique du langage naturel, et identifie les sujets populaires du moment après avoir parcouru une longue liste prédéfinie de publications réputées de tous bords, du New York Times à Breitbart et Infowars. Puis, à très grande vitesse, le système balaye les contenus et rédige des billets. Ensuite, deux éditeurs révisent ce que le logiciel propose, pour améliorer le style et la grammaire.

«impartial» «droite» «gauche»

L’actualité politique, souvent controversée, est proposée en trois versions, clairement identifiées avec les surtitres «impartial», «droite» et «gauche», sous-entendu de l’échiquier politique, afin de fournir des points de vue divergents – mais dont les faits essentiels sont les mêmes. Pas de Fake News ici. C’est tout l’enjeu de ce média.

La dissémination de fausses nouvelles, le scandale de la campagne de désinformation menée par la Russie sur les réseaux sociaux, sont tous des phénomènes qui ont été exacerbés par la rapidité, la portée, et l’abondance d’informations diffusées sur Internet. Un volume de données impossible à gérer par un être humain.

«Smart Curation»  

C’est là où intervient Knowhere, en proposant une solution qui correspond à la curation intelligente, telle qu’elle a été imaginée par l’écrivain Frédéric Martel et rapportée par le journal Slate en 2015: «Il s’agit d’une combinaison des deux modèles, l’algorithme d’une part, la curation de l’autre. C’est-à-dire un «double filtre» qui permet d’additionner la puissance des mégadonnées et de l’intervention humaine.»

L’équipe basée à San Francisco est composée de 16 personnes dont des ingénieurs, des journalistes et une designer. Et parmi les trois fondateurs on découvre avec fierté un genevois, Alexandre Elkrief.

L’intérêt pour cette nouvelle formule n’a pas tardé. Dans les dix jours qui ont suivi son lancement, Knowhere a fait l’objet d’articles dans les plus grands titres de la presse technologique américaine (TechCrunch, Vice, FuturismFast Company, Mic…).

Comment Facebook traque ceux qui n’ont pas de compte Facebook

Peu importe que vous ayez un compte Facebook ou non,  le réseau social collecte vos données et piste vos déplacements sur le Web.

La semaine passée au cours de son audition devant le Congrès américain, le fondateur et CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, a dû répondre sur la manière dont Facebook recueille des données auprès des non-utilisateurs, c’est à dire ceux qui n’ont pas de compte sur sa plateforme et qui n’ont jamais signé d’accord de confidentialité.

Cette réprimande survenue à plusieurs reprises par différents représentants n’était nullement un scoop. Que Facebook collecte des informations mêmes sur les non-utilisateurs a souvent été mentionné par la presse et se trouve clairement énoncé dans ses conditions d’utilisation. Il est même possible d’en prendre connaissance en téléchargeant son dossier depuis une page d’aide libellée «Je ne dispose pas de compte Facebook, mais souhaite obtenir toutes mes données personnelles conservées par Facebook.»

Voici comment Facebook fait pour récolter vos données quand vous n’êtes pas membre chez eux.

Depuis votre liste de contact

Lorsqu’un utilisateur s’inscrit sur Facebook, le site l’invite à télécharger sa liste de contacts (où figurent en général, nom, adresse e-mail et numéro de téléphone). Facebook lui suggère ensuite de devenir “ami” avec les personnes sur cette liste et avec des “personnes que vous connaissez” (c’est-à-dire les amis de ses amis).

Bien que cela puisse paraître anodin, puisque cela permet à Facebook d’envoyer des invitations à d’autres amis, il y parmi eux, des personnes qui n’ont jamais consenti à ce que leurs infos soient ainsi partagées.

Par le biais des boutons «J’aime» et «Partage»

Facebook peut également recueillir des informations sur vous lorsque vous visitez les nombreux sites où se trouvent les petits boutons (ou plugins) «J’aime» et «Partage”. Même si vous ne cliquez pas dessus, votre navigateur créé une connexion directe avec les serveurs de Facebook qui identifie votre adresse IP.

Par le biais des Facebook Pixels

Facebook Pixel, est un autre moyen pour traquer un internaute. C’est un outil d’analyse de trafic, un petit morceau de code qui fonctionne en arrière-plan, pour permettre aux annonceurs de mesurer une campagne publicitaire.

De nombreux sites Web utilisent des outils de tracking similaires comme les cookies, mais ce qui a été reproché à Zuckerberg lors de ses audiences, est d’avoir répété inlassablement que l’utilisateur a un contrôle sur la gestion de ses données.

Ce qui n’est vraie qu’en partie.

New York envisage à son tour le «droit à la déconnexion»

DIGITALE ATTITUDE : La France est le premier pays à avoir intégré le «droit à la déconnexion» dans les textes de loi, mais voilà qu’un élu de la ville de New York propose à son tour une  telle mesure.

Le projet de loi français annoncé en 2014 pour un droit à la déconnexion – accordant aux salariés le choix de ne pas répondre aux courriers électroniques après les heures de bureau – avait fait en son temps l’objet de nombreuses moqueries dans la presse anglophone: «Pas d’e-mails après 18 heures, SVP, nous sommes Français!» ironisait le site Engadget.com. «Après les 35 heures et les longs déjeuners bien arrosés, la dolce vita est maintenant un mandat national en France!» s’amusait encore le Guardian.

Photo Twenty20

Mais voilà que quatre ans après, les Américains envisagent à leur tour une législation similaire. Le «Right to Disconnect Bill», proposé par le conseiller municipal de Brooklyn Rafael L. Espinal Jr., vise à réglementer les échanges dans les entreprises comptant plus de 10 personnes, afin d’éviter que les collaborateurs ne soient sollicités à tout moment. «Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée est indispensable», explique Espinal dans le New York Times, en précisant que la loi n’interdirait pas aux employeurs et employés de communiquer à leur guise, mais qu’elle cherche plutôt à les protéger du phénomène d’épuisement professionnel et à leur assurer un cadre juridique en cas de litige.

Le fameux droit à la déconnexion en France est entré en vigueur le 1er janvier 2017, et des consignes similaires ont été instituées en Allemagne, en Italie et aux Philippines. Mais New York est la première ville des Etats-Unis à le proposer.

En Corée du Sud, le gouvernement tire la prise

Le phénomène du burnout est aussi une préoccupation en Corée du Sud, apprend-t-on dans un article de la BBC, où la culture des heures supplémentaires a pris une telle ampleur qu’une nouvelle initiative du gouvernement préconise de tirer les prises des ordinateurs le vendredi à 19 heures, afin de forcer les fonctionnaires à quitter leurs bureaux. Un nouveau décret vient d’ailleurs aussi de réduire le nombre maximal d’heures de travail hebdomadaire autorisé de 68 à 52, dans ce pays où les employés comptabilisent, par année, plus de 1000 heures de plus qu’ailleurs.

Mais comme pour le droit à la déconnexion en France l’idée de débrancher ne fait pas l’unanimité. 67% des salariés sud-coréens ont demandé d’être dispensés de cette extinction des feux forcée.

De nouveaux émojis revendiquent l’inclusion

Parmi les nouveaux pictogrammes qui seront proposés au Consortium Unicode pour accord le mois prochain, figurent des émojis représentant des personnes handicapées.

Dans le texte de soumission faite par Apple et rapporté par Emojipedia, il est précisé qu’il ne s’agit pas d’une «liste exhaustive de toutes les représentations possibles», mais un point de départ pour que ce nouveau langage universel adhère au principe de l’inclusion et des droits humains.

On y trouve un chien-guide muni d’un harnais, illustrant les personnes aveugles ou malvoyantes.

Un chien de thérapie qui porte une veste. Ces derniers soulagent les personnes dont les invalidités ne sont pas apparentes, comme les troubles émotionnels ou psychologiques.

Un visage dont l’index pointe vers la joue, ce qui signifie «je suis sourd» en langage des signes.

Une personne dans un fauteuil roulant électrique ainsi qu’une personne dans un fauteuil roulant manuel.

Un émoji biceps et une jambe, équipés tous deux de prothèses.

Chaque personnage représenté se décline comme il se doit en plusieurs couleurs de peaux.

Ces nouveaux émojis devraient apparaître sur nos claviers au premier semestre 2019.

En attendant, il est possible de consulter la liste des emojis 2018 prévue pour l’automne où les personnes aux cheveux blancs, roux, frisés et chauves seront enfin représentées ainsi que bizarrement un rouleau de papier toilette, Mais encore, sympa, l’amulette nazar boncuk ou l‘oeil blue, qui conjure le mauvais sort.

 

Mark Zuckerberg pourrait-il être viré de Facebook?

Mark Zuckerberg risque-t-il d’être limogé de Facebook suite à l’ampleur des brèches de sécurité sur le réseau social? Il est légitime de se poser la question.

Jeudi dernier le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a lâché une nouvelle bombe, une brèche de sécurité au cours de plusieurs années a affecté la quasi-totalité de ses 2,2 milliards d’utilisateurs: «Des acteurs malveillants ont profité de l’outil «Facebook Search» sur la plate-forme pour découvrir les identités des usagers et récolter leurs données».

Cette révélation fait suite au scandale de Cambridge Analytica — la société spécialiste du big data et de l’analyse comportementale — qui a siphonné les données de 87 millions d’utilisateurs et mené une campagne pour influencer les votations lors des élections présidentielles américaines.

Mark Zuckerberg est d’ailleurs appelé à comparaître le 11 avril prochain devant le Congrès américain pour s’en expliquer.

Un motif de renvoi?

Mais l’ampleur de toutes ces brèches de sécurité ne constituent-elle pas un motif de renvoi de Mark Zuckerberg à la tête de son entreprise?

Après tout, le cofondateur d’Uber, Travis Kalanick, a dû partir sous la pression d’investisseurs suite aux polémiques liées à la culture de l’entreprise (sexisme et discrimination). Le PDG et président de l’agence d’évaluation du crédit, Equifax, Richard Smith, a démissionné suite à un piratage massif du système exposant les données de 140 millions de personnes. Marissa Mayer, PDG de Yahoo!, a quitté ses fonctions en 2017 pour n’avoir pas su redresser la barre de l’entreprise, mais surtout pour avoir révélé 4 ans après les faits, un piratage informatique où la totalité des 3 milliards de comptes avait été compromis. C’est encore à ce jour, la plus importante cyberattaque de l’histoire.

Steve Jobs congédié par Apple

Et fameusement, Steve Jobs a été limogé par Apple. Tout comme Mark Zuckerberg il était indissociable de la marque dont il était le co-fondateur.“Il n’était pas un bon dirigeant à cette époque”, explique John Sculley dans La Tribune, qui revient également sur sa propre incompétence.

Mais Mark Zuckerberg, comme nous le rappelle engadget, ne serait pas à la merci d’une décision du conseil d’administration car il en est le président et contrôle 87 % des actions votantes. Même si les huit autres membres du board souhaitaient son départ, ils n’auraient pas le pouvoir de le licencier, à moins que Zuckerberg ne décide de voter contre lui-même. Ce qui est peu probable.

A lire aussi: Mark Zuckerberg défend sa présence à Facebook

La folie de la peinture sur galets

Le Royaume-Uni est le dernier pays à succomber à la folie de la peinture sur galets. Une tendance qui a pris son envol l’été dernier en Amérique avec un projet baptisé le «Kindness Rocks Project». Celui-ci encourage les gens à peindre des cailloux avec des messages inspirants puis de les déposer dans la nature pour être trouvés par d’autres.

Megan Murphy, mère de famille et Women’s Empowerment coach de profession, est à l’origine de ce mouvement qui suggère aux participants d’écrire #thekindnessrocksproject sur le dos de la pierre en notant son emplacement, puis de partager les photos sur les réseaux sociaux.

Avec plus de 65 000 adeptes sur Facebook, Instagram et Pinterest, de véritables communautés se sont formées, se réunissant en petits groupes pour peindre ensemble et déposer les galets dans le paysage. Certains laissent même des amassements de dizaines de pierres.

Ce concept à première vue paraît plus intelligent que les livres de coloriages pour adultes – où il s’agit essentiellement de ne pas dépasser les bords avec son crayon, car ici on peut peindre ET transmettre sa pensée à l’univers.

Mais voilà justement où le bât blesse. Les autorités s’insurgent contre la collecte des galets dépouillant leurs plages et leur redistribution sauvage dans la nature. Mais surtout, les minéraux décorés de peintures parfois toxiques, exposés aux éléments, se dégradent et polluent les sols.

Dommage, le projet partait d’un bon sentiment. Mais rien n’empêche de le poursuivre de manière virtuelle, en partageant simplement les photos sur Internet.

A l’ère des fake news, les poissons d’avril ont-ils encore un sens ?

Les fake news, ces fausses nouvelles volontairement présentées comme des vérités par certains médias puis propagées sur les réseaux sociaux, polluent nos lectures au quotidien et ne sont plus un exercice de l’imaginaire réservé au 1er avril.

Le phénomène de la désinformation remonte à l’antiquité mais a pris un essor particulier depuis la dernière élection présidentielle américaine. Le Washington Post a comptabilisé 2 001 mensonges proférés par Donald Trump la première année de son mandat, sans prendre en compte ses exclamations FAKE NEWS! sur Twitter en réponse à toute vérité qui ne lui convient pas.

Alors demain, dimanche de  Pâques et jour du poisson d’avril, la tradition de publier des fausses nouvelles dans la presse a -t-elle encore un sens?

Pas pour des journaux norvégiens et suédois qui ont décidé en 2017 qu’ils s’abstiendraient de participer. «Historiquement, nous avons publié des canulars très réussis en guise de poissons d’avril. Mais vu le débat et les discussions autour de la crédibilité des médias et les fausses nouvelles, nous ne voulons pas le faire cette année», a déclaré Ingvar Naslund, rédacteur en chef de Vasterbottens-Kuriren à l’agence presse TT.

La presse scandinave renonce aux poissons d’avril

La radiotélévision publique NRK et les journaux Aftenposten, VG et Dagbladet ont quant à eux déjà abandonné cette pratique.

 

 

 

 

 

 

 

Disparaître des moteurs de recherche, est-ce possible?

DIGITALE ATTITUDE : Aujourd’hui nous sommes définis par ce que Google dit de nous et parfois cette collecte de données ne correspond pas à la réalité. Heureusement, il existe des moyens de recours.

En mai 2014, la Cour de justice de l’Union européenne a ordonné aux moteurs de recherche d’accorder aux particuliers et aux entreprises un «droit à l’oubli». Ainsi, en vertu de cette décision, les citoyens européens ont la possibilité de faire recours lorsque des données qui les concernent sur Internet ne sont plus exactes ou pertinentes ou, encore, calomnieuses ou injurieuses. Tout individu peut donc demander l’effacement des pages qui le concernent en contactant l’administrateur d’un site, ou en demandant le «déréférencement» des résultats de recherche en s’adressant directement à Google, Bing et Yahoo! par le biais de formulaires spécifiques.

Alors, quatre ans plus tard, où en sommes-nous? Selon un «rapport de transparence» publié par Google en février, l’entreprise a reçu plus de 660 000 demandes pour la suppression de 2,4 millions d’adresses (URL) mais n’en aurait retiré que 43%, le géant du Web se réservant le droit de refuser s’il estime que les informations relèvent de l’intérêt général. Autres chiffres intéressants, 89% des demandes proviennent de particuliers, 18% de professionnels et 6% de criminels. Et près de 50 000 requêtes concernent la Suisse.

Un droit à l’effacement accordé aux mineurs

Le droit à l’oubli numérique n’est pas en vigueur aux Etats-Unis, la liberté d’expression et le droit à l’information étant inscrits dans la Constitution. Il y a pourtant une exception, en Californie. Depuis 2015, une loi donne le droit au moins de 18 ans d’effacer, par simple demande, leurs erreurs de jeunesse en ligne. Baptisée «Online Eraser» law, elle a pour objectif de protéger les mineurs de leur propre comportement, au cas où ils ont publié par le passé des photos compromettantes ou des propos embarrassants. Ce, pour éviter qu’ils ne traînent derrière eux une mauvaise réputation sur Internet, qui pourrait nuire plus tard à leurs chances d’être acceptés dans une bonne université ou d’être embauchés.

Il restera toujours des traces

Dans l’ensemble, ces mesures paraissent rassurantes, mais pour les Européens comme pour les adolescents de Californie, les traces numériques ne sont pas pour autant indélébiles. Dans le cas d’une demande de déréférencement auprès de Google, le contenu litigieux figurera toujours sur le site à l’origine de sa diffusion. Quant à la Californie, le jeune ne pourra réclamer la suppression de données que s’il les a publiées lui-même, par exemple sur les réseaux sociaux.

Lire aussi: L’e-réputation de Zahia

 

 

J’ai pu aider une personne malvoyante à l’autre bout du monde, grâce à l’application BeMyEyes

En février 2015 je me suis portée volontaire pour venir en aide aux aveugles et aux malvoyants. En téléchargeant l’application BeMyEyes sur mon iPhone, j’acceptai de recevoir une connexion vidéo à tout moment pour assister une personne qui aurait de la peine à déchiffrer une date de péremption sur un produit, trouver l’entrée d’un immeuble ou encore lire le nom d’une rue.

Mode d’emploi
Lors de mon inscription, dans les paramètres, j’ai coché anglais et français comme langues de prédilection, j’ai activé l’option vidéo, puis j’ai attendu d’être sollicitée.

En deux ans j’ai dû recevoir une vingtaine d’appels. La tonalité est spécifique à l’application et ne ressemble pas à un appel normal. Lorsqu’elle retentit, c’est l’excitation et l’émerveillement, suivi d’une immense déception. Car le temps de déverrouiller son téléphone et d’appuyer sur l’icône de BeMyEyes, l’appel aléatoire est passé à quelqu’un d’autre.

Succès
Mais vendredi j’ai eu ma première connexion. Par chance j’ai été assez rapide. Une voix féminine m’a demandé de l’aide pour lire l’étiquette d’un produit alimentaire. «Où êtes vous?» me demanda-t-elle, «A Genève en Suisse, et vous Madame?», «Je suis à Wales.» Elle a de la peine à diriger sa caméra au bon endroit.  Je vois un bras dénudé et flou, puis l’évier de sa cuisine. Je lui suggère: «Un peu plus à gauche.» «Je ne suis pas encore très habile» me répond-elle. Et puis, ça y est! l’emballage est apparu avec son étiquette bien visible: “Organic Chicken”. Nous sommes enchantées toutes les deux par ce succès, puis fin de la connexion. Elle a duré moins d’une minute.

A ce jour, 550’000 volontaires sont inscrits à BeMyEyes et 38’000 malvoyants. 266’000 personnes ont été aidées.

Le Micro-Bénévolat
Ça s’appelle du micro-bénévolat et d’en faire l’expérience est juste magnifique.