Le Royaume-Uni est le dernier pays à succomber à la folie de la peinture sur galets. Une tendance qui a pris son envol l’été dernier en Amérique avec un projet baptisé le «Kindness Rocks Project». Celui-ci encourage les gens à peindre des cailloux avec des messages inspirants puis de les déposer dans la nature pour être trouvés par d’autres.
Megan Murphy, mère de famille et Women’s Empowerment coach de profession, est à l’origine de ce mouvement qui suggère aux participants d’écrire #thekindnessrocksproject sur le dos de la pierre en notant son emplacement, puis de partager les photos sur les réseaux sociaux.
Avec plus de 65 000 adeptes sur Facebook, Instagram et Pinterest, de véritables communautés se sont formées, se réunissant en petits groupes pour peindre ensemble et déposer les galets dans le paysage. Certains laissent même des amassements de dizaines de pierres.
Ce concept à première vue paraît plus intelligent que les livres de coloriages pour adultes – où il s’agit essentiellement de ne pas dépasser les bords avec son crayon, car ici on peut peindre ET transmettre sa pensée à l’univers.
Mais voilà justement où le bât blesse. Les autorités s’insurgent contre la collecte des galets dépouillant leurs plages et leur redistribution sauvage dans la nature. Mais surtout, les minéraux décorés de peintures parfois toxiques, exposés aux éléments, se dégradent et polluent les sols.
Dommage, le projet partait d’un bon sentiment. Mais rien n’empêche de le poursuivre de manière virtuelle, en partageant simplement les photos sur Internet.