Google affichera des faux résultats de recherche aux djihadistes

Pour lutter contre le terrorisme, Google va afficher des faux résultats de recherche aux sympathisants djihadistes sur le Web, rapporte The Telegraph.

Dans le cadre d’un essai pilote, le moteur de recherche affichera des liens anti-radicalisation lorsqu’un djihadiste en-devenir fera une recherche utilisant des mots clés en lien avec l’extrémisme.

Ces textes anti-radicalisation apparaitront en haut de la page, sous forme de liens sponsorisés, et non comme résultat de recherche naturelle.

Selon le Daily Mail, depuis 2014, Google aurait reçu 100’000 alertes de la part des utilisateurs signalant du contenu inapproprié et aurait supprimé 14 millions de pages sur sa plateforme d’hébergement YouTube  — dont de nombreuses vidéos en relation avec le terrorisme. Il se télécharge sur le site 300 heures de vidéos chaque minute, rendant la tâche de tout filtrer humainement impossible.

Les sociétés technologiques, sollicitées par le gouvernement américain pour les aider à détecter et combattre la radicalisation – dans le cadre d’une réunion le 8 janvier dernier avec les plus hauts responsables de l’administration de BARACK Obama – ont été d’accord pour réfléchir à des solutions pour «rendre plus difficile l’utilisation d’Internet par les terroristes pour recruter, radicaliser, ou mobiliser des individus», mais se sont montrés unanimement vent-debout contre le principe de donner accès au gouvernement à leurs serveurs par des portes dérobées, rapporte Le Monde.

L’initiative anti-propagande de Google est une première réponse qui découle de cette réunion.


Illustration: Supiot pour Le Temps

Un filtre élimine toute référence à Donald Trump sur Internet

Dans un cas d’arroseur arrosé,  le candidat à l’investiture républicaine Donald Trump, qui a menacé “de fermer l’Internet” lorsqu’il sera au pouvoir, se retrouve exclu du Web, rapporte The Independent.

Trump Filter, une extension du navigateur Google Chrome, analyse les sites Web où figurent son nom et bloque l’accès.

Selon son créateur Rob Spectre, interrogé par CNNl’outil n’a pas seulement été créé pour filtrer ses propos incendiaires, racistes et sexistes mais également pour élargir le débat.

«J’espère que les gens prendront cette opportunité pour découvrir les autres candidats et les vrais sujets à débat. Le Trump Filter est un antidote à cette campagne présidentielle toxique.»

Le filtre peut se paramétrer selon 3 niveaux d’exaspération à son égard: léger, agressif ou vindicatif. Le premier obstruant l’accès au compte Twitter du candidat et le dernier bannissant tous les sites qui mentionnent son nom.

Pour tous ceux qui adhèrent à un «Trump-free Internet», un Internet sans Donald Trump.  Hallelujah!

Un drone pour Noël? Lisez d’abord le règlement!

Si vous avez l’intention d’offrir un drone à Noël à vos enfants, sachez qu’ils ne pourront pas le faire voler impunément n’importe où. Il existe en Suisse des règles émises par l’office fédéral de l’aviation civile (OFAC). Il est important d’en prendre connaissance avant le premier vol d’essai.

Principalement, pour tous les modèles dont le poids et égal ou inférieur à 30kg:

— Le pilote doit toujours garder un contact visuel direct avec son drone.

— Le détenteur du drone doit avoir une assurance  responsabilité civile couvrant des dommages pouvant aller jusqu’à 1 million de francs au moins.

— Tout vol à 5 km d’un aéroport nécessite une demande d’autorisation de vol auprès de Skyguide.

— Pour les vols en ville de Genève, il faut faire une demande d’autorisation auprès de la police genevoise.

— En vol, une distance de 300 mètres doit être respectée avec tous les bâtiments publics.

— Les prises de vues aériennes doivent respecter les lois sur la protection des données et la sphère privée.

— Il est interdit de filmer les organisations internationales, des installations militaires, les centrales nucléaires…

— Il est interdit de survoler une foule ou un rassemblement public.

Et un bon conseil. Ne laissez pas la batterie descendre à moins de 30%. Le drone risque de chuter comme une pierre et ce, malgré le fait qu’il est programmé pour atterrir seul ou revenir à son point de décollage.

Faire voler un drone est magique. Mais restez prudent.

Mark Zuckerberg annonce prendre deux mois de congé paternité

Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, a annoncé vendredi dernier son intention de prendre un congé paternité dès la naissance de son enfant.

«C’est une décision très personnelle et j’ai décidé de prendre deux mois de congé lors de l’arrivée de notre fille» a-t-il écrit sur sa page. «Les études montrent que lorsque les parents qui travaillent prennent du temps pour être avec leur nouveau né, c’est mieux pour les enfants et pour leurs familles.»

Le congé parental rémunéré pour un salarié Facebook est de quatre mois, qu’il peut répartir au cours de l’année.

Les prestations familiales du réseau social sont généreuses par rapport à l’ensemble de l’Amérique. La loi de 1993 sur le congé familial accorde un congé non rémunéré de 12 semaines.

Les Etats-Unis se distinguent ainsi, avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme un des deux seuls pays au monde qui n’assurent pas un congé parental payé, selon Organisation Internationale du Travail (OIT-ILO).

Les géants du Web font pourtant des efforts dans le bon sens.  Netflix a announce en août que les futurs parents pouvaient prendre un congé illimité durant la première année de la naissance de leur enfant ou dans le cas d’une adoption. 

La décision de Mark Zurckerbeg est en contraste avec celle du PDG de Yahoo!, enceinte de jumelles. Lorsque Marissa Mayer a annoncé sa grossesse en septembre, elle a déclaré prendre un congé limité et qu’elle continuerait à travailler pendant son absence. «Je souhaite être présente en ce moment unique dans la transformation de Yahoo.»

Probablement parce que la situation de Yahoo! est très différente de celle de Facebook. Selon Les Echos, la société est toujours empêtrée dans ses problèmes de croissance, en comparaison avec Facebook dont le chiffre d’affaire a progressé de 40,5% sur le troisième trimestre.

Mais on est en mal de trouver d’autres exemples de congé parental au niveau des CEO connus.

A l’occasion de la fête de pères, le magazine Fortune en a déniché deux. Blake Mycoskie, le philanthrope et fondateur de Toms Shoes qui s’est absenté 12 semaines et Aalap Shah, CEO de l’agence SoMe Connect, qui annonçait son intention de prendre d’abord deux semaines à la naissance de sa fille, puis quatre semaines quelques mois plus tard.

Pour les CEO de grande notoriété, les exemples de congé paternité sont rares.

L’annonce de Mark Zuckerberg est donc importante.  Reste à voir si vraiment il arrivera à se déconnecter. Une autre étude a démontré que les parents augmentaient leur activité sur Facebook les premiers mois après la naissance de leur enfant.

Les victimes des attentats de Beyrouth comptent aussi

Dans les 24 heures qui ont suivi les attentats terroristes à Paris, plus de 4 millions de personnes ont signalé à leurs proches qu’ils se trouvaient en sécurité, par le biais du dispositif d’alerte de Facebook.

Lancé en octobre 2014 comme outil de notification lors de désastres naturels, «Safety Check» a été activé cinq fois depuis: Suite aux séismes au Nepal, en Afghanistan et au Chili. Après le passage du typhon Ruby aux Philippines et du cyclone Pam dans le sud Pacifique.

Mais c’est la première fois qu’il a été activé suite à un acte de terrorisme.

Pour le Liban, qui a connu son plus meurtrier carnage depuis 1990 lors du double attentat suicide le 12 novembre dernier dans une rue commerçante du quartier Bourj al-Barajné, faisant 41 morts et 200 blessées, le soutien mondial pour les victimes de Paris a été une blessure, exacerbant la disparité entre l’empathie portée aux victimes de Paris et celles de Beyrouth.

Sur son blog intitulé «De Beyrouth, Ici Paris. Dans un monde qui ne se soucie pas des vies arabes», Elie Fares, un médecin libanais, écrit:

«Lorsque mon peuple a été atteint, le monde ne s’est pas mis en deuil. Les monuments ne se sont pas illuminés aux couleurs du drapeau national. La nouvelle de l’attentat de Beyrouth n’a été qu’une petite tache dans le cycle de l’actualité internationale, un événement en somme banal qui se produit dans notre partie du monde.»

Mark Zuckerberg a entendu et répondu. Sur sa page Facebook il a expliqué que le dispositif d’alerte avait été conçu pour les désastres naturels et que Paris a été le première fois qu’il a été activé pour un événement autre. Et qu’à l’avenir son champs serait élargi.

A tous les victimes de Beyrouth et de Paris et leurs proches, nous sommes de tout coeur avec vous.

La réalité virtuelle, la prochaine frontière du journalisme

La réalité virtuelle fait d’abord penser à la science fiction et aux jeux vidéos, mais cette nouvelle technologie intéresse de près les journalistes et s’annonce comme un nouveau média à part entière. Elle permet de traiter l’actualité en téléportant (ou presque) le spectateur au coeur d’un événement, le sensibilisant à un niveau encore jamais égalé.

La réalité virtuelle se démocratise 

La démocratisation de cette technologie, nous la devons à Google. En proposant un masque en carton baptisé «Google Cardboard» vendu à très bas prix (dès SFR 19 en Suisse), chacun peut tenter l’expérience de l’immersion totale dans une destination virtuelle. Il suffit de télécharger les applications «Vrse» et «Jaunt» et choisir une vidéo. Visionné sur son smartphone à travers le masque, le film en 3D offre un champ de vision à 360%. L’effet est vertigineux.

En visitant un camp de réfugiés dans le court métrage «Clouds over Sidra», en passant une journée au côté d’un fermier de l’Iowa confronté aux changements climatiques et économiques dans le documentaire «Harvest of Change» ou en se baladant avec Bill et Chelsea Clinton en Afrique pour découvrir leurs projets philanthropiques dans le film «Inside Impact», nous nous retrouvons dans des situations de proximité avec les protagonistes et à chaque fois, mieux aptes à comprendre réellement ce qu’ils vivent.

Le New York Times produit des documentaires en RV

Aujourd’hui, le New York Times a annoncé un partenariat avec Google pour envoyer un million de masques en carton à ses abonnés et le lancement prochain de leur nouvelle application, «NYT VR». Disponible en même temps que paraîtra un numéro spéciale du magazine le 7 novembre prochain,  les lecteurs pourront dès lors s’immerser dans un documentaire intitulé «The Displaced».

Réalisé par Chris Milk, créateur de «Clouds over Sidra» et «Waves of Grace», le spectateur pourra suivre le quotidien de 3 enfants déplacés de leurs pays; du Soudan, de l’Ukraine et de la Syrie. Selon Jake Silverstein, rédacteur en chef du NY Times Magazine, «Nous souhaitons que nos lecteurs puissent vraiment comprendre ce que vivent ces enfants, comme s’ils se trouvaient à leurs côtés. Ce qui leur arrive est tellement éloigné de nos propres vies, nous pensons que c’est la meilleure manière de faire comprendre toute la portée de leur situation.» 

La réalité virtuelle, un puissant vecteur d’empathie

Walk a mile in my shoes. Pouvoir se mettre à la place de l’autre et ressentir de l’empathie, c’est toute la promesse de la réalité virtuelle dans les reportages.

Drones et avions de ligne, à quand la catastrophe?

Le nombre de drones observés à proximité des avions ainsi que les accidents évités de justesse auraient triplé en 2015 par rapport à l’an passé, selon un nouveau rapport de la Federal Aviation Administration, s’élevant à 678 pour la période de novembre 2014 à août 2015, contre 238 pour l’année 2014.

Des chiffres alarmants, car si un drone devait se trouver aspiré par le réacteur d’un jet commercial, les conséquences seraient catastrophiques.

Pour Arthur Holland Michel, du Centre des Etudes de Drones au Bard College de New York, dont les propos ont été rapportés dans Vice, les chiffres de la FAA sont à prendre avec prudence. Lorsqu’un pilote rapporte avoir vu passer quelque chose à toute vitesse pendant une fraction de seconde, ce n’est pas forcément un drone. Et les objets volants non identifiés observés à l’horizon depuis un cockpit, pourraient être aussi bien être un oiseau qu’un ballon d’hélium égaré.

Du métal au lieu des plumes

Mais d’avantage que le rapport de la FAA, ce sont les propos du capitaine Chesley Sullenberger qui retiennent notre attention. Le pilote américain qui a fait atterrir le vol US Airways 1548 dans la rivière Hudson en 2009, sauvant la vie de 155 passagers après que des oies sauvages ont été aspirées dans ses réacteurs, s’est prononcé sur le danger des drones à proximité des aéroports.

«Nous savons que l’impact avec un oiseau de 3 kilos peux faire descendre un avion. Imaginez les dégâts que pourrait faire un engin pesant entre 11 et 30 kilos, composé essentiellement de métaux. La question n’est pas si cela va se produire, mais quand cela va se produire.»

Le danger est donc bien réel et il est urgent d’agir. Législateurs, constructeurs et innovateurs se penchent sur des solutions pour parer aux vols illicites.

De nouvelles lois se profilent, exigeant une formation de la part des pilotes, puis l’obtention d’une licence. La Nasa de son côté envisage un couloir aérien destiné uniquement aux drones commerciaux. Les constructeurs eux, installent des logiciels de “geo-fencing” dans leurs systèmes de navigation qui tiennent compte des zones interdites de survol. Ainsi bridé, lorsque le drone arrive dans une zone illégale comme le périmètre d’un aéroport ou d’une centrale nucléaire, il est programmé pour faire demi tour.

De son côté le groupe français Thales travaille sur un système anti-drone qui brouillerait les fréquences afin de perturber les échanges de données entre drone et pilote.

La fin de la légèreté

Et afin d’identifier à qui appartient cet objet volant qui bourdonne au-dessus de nos têtes, des chercheurs de l’University de Berkeley en Californie, dans le cadre d’un projet baptisé Lightcense, ont développé des plaques d’immatriculation dotées de lumières LED clignotantes, permettant d’identifier le propriétaire du drone selon la séquences des clignotements. Des séquences qui seraient stockées par les forces de l’ordre dans une base de données consultable par une application pour smartphone, selon le journal de MIT,  TechnologyReview.

Les pilotes se doivent en tout temps de respecter le règlement de l’aviation civile de leur pays, mais les imprudences de certains ont fait la une des journaux, alarmant le public et les autorités. C’est la fin d’une certaine période de légèreté et de liberté pour les drones.  Le Port Authority de New York et du New Jersey a même demandé qu’ils soient retirés des points de vente dans les aéroports sous leur juridiction.